La réforme du territoire passera-t-elle par l’énergie ?

Il est préférable de penser et régler les problèmes énergétiques en s’appuyant sur l’échelle locale.

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Energie verte (Crédits : Nalo Souleyman, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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La réforme du territoire passera-t-elle par l’énergie ?

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Publié le 3 juillet 2014
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Par Luc Tardieu

 

Energie verte (Crédits : Nalo Souleyman licence Creative Common)Aujourd’hui, la rationalité fuit quelque peu les hommes politiques. En prise avec des sujets qui les dépassent complètement, ils s’évertuent à trouver des solutions médiatiquement valables, mais reposant sur des fondements économiques peu solides. Les réformes en cours dans les domaines de l’énergie et de l’aménagement du territoire sont deux exemples d’une gestion ubuesque des atouts de la France.

Ces dernières semaines ont été marquées par un plein d’actualités peu flatteuses pour l’équipe gouvernementale. Les sujets se bousculent et un même sentiment d’être dirigés par des amateurs nous envahit. Parmi les innombrables problèmes qui ont vu les socialistes se prendre les pieds dans le tapis, il y a la réforme territoriale et la gestion des différents dossiers dans le domaine de l’énergie. Les gestionnaires parisiens de la politique n’ont pas compris une chose importante. Ces deux problématiques essentielles peuvent s’articuler ensemble. Hein ? On a déjà perdu les brillants cerveaux de la rue de Solférino… Pour ceux qui n’ont pas la chance d’être estampillés génies du PS, voici des éléments d’explication.

La course à l’énergie inextinguible

Notre société du tout numérique et de la consommation à outrance est énergivore, très énergivore. À tel point que l’abondance est passée de mode dans les discours, lesquels soulignent depuis plusieurs années – et particulièrement depuis 2007 – l’importance des économies d’énergie et du développement des énergies renouvelables. Les data centers qui permettent de profiter à chaque instant d’une technologie presque sans limite sont de très gros consommateurs d’énergie (un data center de 10 000m2 consomme autant d’énergie qu’une ville de 50 000 habitants). Cette soif inextinguible d’énergie constitue en fait la seule limite qui se dresse à l’horizon.

Beaucoup de choses ont été essayées. Des succès parfois, des échecs souvent et pas mal de flou en général. La politique nucléaire de la France ? Cela dépend beaucoup des jours et des interlocuteurs à qui l’on s’adresse. Très préoccupé par les risques de l’atome quand on veut séduire l’électorat écologiste, le gouvernement sait se montrer très patriote quand il parle aux industriels liés au nucléaire. Les discours sont à géométrie variable et pendant ce temps peu de décisions sont prises pour préparer le long terme.

Contrairement aux échéances électorales qui reviennent tous les deux ans environ, une politique énergétique sérieuse doit penser l’avenir à 20 ou 50 ans. Rien que d’y penser, nos chers gouvernants ont des nœuds à la tête. Heureusement, l’impulsion vient des industriels qui ont pour qualité d’être en phase avec la réalité du terrain et peuvent dessiner les solutions de long terme. Alors que la réforme territoriale s’est déjà enlisée autour des super régions, l’avenir énergétique s’écrit aussi (et peut-être surtout) dans un cadre local.

Les territoires à énergie positive

Constituer de grands ensembles régionaux qui peuvent peser d’un poids certain à Bruxelles, c’est bien. Penser et régler les problèmes en s’appuyant sur l’échelle locale lorsque cela est pertinent, c’est encore mieux. Dans le premier cas, les résultats sont plus qu’aléatoires alors que dans le second, les concrétisations sont palpables et changent le quotidien des gens. Un concept fort, développé depuis plusieurs années est celui des territoires à énergie positive. Loin des incantations issues du sérail parisien, l’idée est de s’ancrer dans la réalité d’un territoire et de prendre en compte ses atouts afin de « réduire au maximum ses besoins en énergie et à couvrir le reste par une production renouvelable locale ».

L’île d’El Hierro dans l’archipel des Canaries est en passe d’assurer 100% de ses besoins en électricité grâce à une production entièrement locale et basée sur les énergies renouvelables. Si ce succès espagnol fait aujourd’hui la Une de l’actualité, il ne doit pas cacher les belles réussites françaises en la matière. Plusieurs régions (celles encore en place…) ont déployé des projets ambitieux, mais néanmoins réalistes. La Bourgogne et plus encore la région Rhône-Alpes se sont lancées un défi au long court. Ainsi, la région Rhône-Alpes a entrepris la création de 25 territoires à énergie positive pour « construire progressivement, avec ces territoires, une région à énergie positive ». Du local au régional pour arriver in fine au global. Voilà une stratégie enfin viable et efficace qui échappe malheureusement à la compréhension des décideurs ministériels.

Les communautés de communes et les départements sont les mieux à même d’enclencher des politiques énergétiques qui changeront la donne. Comme l’ont souligné les édiles du Pays de Gex (département de l’Ain) une identité territoriale cohérente et un partenariat avec une entreprise comme GDF Suez sont les garants d’une politique énergétique plus économe et respectueuse de l’environnement. L’accord passé entre les deux entités, sous l’impulsion notamment du député Étienne Blanc, illustre bien l’importance des synergies. Il faut d’un côté des décideurs politiques locaux prêts à transformer un cadre établi depuis longtemps, mais dépassé par les nécessités nouvelles. Il faut, de l’autre côté, un groupe comme GDF Suez qui met son expertise et son savoir-faire au service de la transition énergétique. Les nombreux partenariats Terr’innove mis en place par GDF sont l’illustration que des projets ancrés dans les territoires sont les plus efficaces. Procéder ainsi permettra de dessiner peu à peu une France de l’énergie nouvelle.

Les politiques efficaces se font d’abord à l’échelle micro et le gouvernement serait bien inspiré de ne pas l’oublier à l’heure où sa réforme territoriale fait polémique à droite comme à gauche. Décider du nombre de régions ne s’improvise pas. Mener une politique énergétique s’improvise encore moins. Ce sont les acteurs locaux qui doivent donner le la, et tant pis pour ceux qui ne pensent qu’à recueillir des louanges médiatiques éphémères.

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  • « Ce sont les acteurs locaux qui doivent donner le la » … et cesser de réclamer subventions ou droits à lever l’impôt, il faut être cohérent.

  • Nous présenter les énergies renouvelables sous un jour favorable grâce à l’exemple d’El Hierro (10 000 habitants), sans parler des problèmes économiques qu’elle a causés ailleurs (+82 % de hausse de l’électricité pour 80 000 000 d’allemands) est un peu court.

  • J’ai quelques doutes sur les chiffres qui étayent l’enthousiasme de cet article et de ce Monsieur qui me semble un bien sympathique bisounours.
    À savoir selon Wikipédia, cette ile a 10000 habitants avec les touristes. On vient d’y construire cinq éoliennes de 2,1 MW soit un total de 10,5 MW en puissance annoncée des éoliennes. Ces éoliennes alimentent une usine de traitement d’eau salée, les habitants et en plus remonte de l’eau dans un lac pour de l’énergie aux moments de disette en vent.
    Le rendement (pas assez de vent ou trop de vent +…) des éoliennes en Allemagne est de 16%, alors qu’ils en espéraient 24%. Le mieux que l’on puisse faire comme électricité tourne autour de 35% de la puissance annoncée de l’éolienne (environ 1/3). Donc dans la Centrale hydro-éolienne d’El Hierro on parle d’une puissance électrique de 10,5 x 0,35 = 3,7 MW.
    Il faut imaginer que si on veut conserver une puissance à l’ile constante il faudrait consacrer les 2/3 de cette puissance à remonter de l’eau (avec des pertes de rendement soit dans les pompes soit dans les turbines au retour). Il faut aussi fabriquer de l’eau douce dans l’usine de traitement… Même si tout cela se fait quand les gens dorment, il faut qu’il en reste pour alimenter les climatisations des hôtels, faire tourner l’eau des piscines, alimenter les congélateurs et les frigos etc. le reste du temps.
    Au bout du compte, et soyons très généreux, s’il reste la moitié en moyenne pour les habitants cela donne environ 2 MW pour 10000 habitants soit 2000kW/10000 = 0,2 kWatt par habitant.
    Avec 0,2 kW par habitant, plus de clim, plus de piscine, ni congélation ni, ni … Mais ils pourront recharger leur smartphone. Quelle réussite, claironnée dans Le Monde et partout …

    • C’est de toute façon parfaitement ridicule de prendre une petite ile touristique en climat sub-tropical comme exemple :
      – une ile est forcément autonome pour l’alimentation électrique
      – une ile volcanique a de grosses ressources hydrauliques
      – pas d’industrie lourde avec alimentation critique
      – régime de vents favorables
      – possibilité de production eau chaude solaire très favorable
      – climat TRES tempéré
      – quand on aime, on ne compte pas : les coûts peuvent de toute façon être refacturés aux touristes et l’alternative est chère en coût de fonctionnement : centrale au fioul.

      C’est le genre d’arguments de mauvaise foi qui fait rêver les écolos …

    • 200 W par habitant —> 4,8 KWH par jour et par habitant, ce qui n’est pas si mal. Moi qui suis en autonomie électrique, j’ai besoin en moyenne d’un peu moins de 4KWH par jour et pour 2 à 3 personnes. Frigo+congélateur, appareils électroniques (TV, Hifi, Ordi(s)), machine à laver, aspirateur, éclairage (leds), etc…..compris. Où le problème ?

      • Eau sanitaire solaire ?

      • Puisqu’on ne mentionne personne d’autre, c’est l’UE qui paie, donc il n’y a pas de problème.

      • @keskidi
        J’ai rarement vu ou lu quelqu’un d’aussi volontaire que vous à montrer au yeux du monde son incompétence et sa bêtise.
        Je suppose qu’en plus vous conseillez des bisounours dans leur choix énergétique ou Greenpeace partout 😉 où l’on aborde les sujet d’éolienne ou de nucléaire. Ce qui aboutit aux résultats idiots que l’on connait en France.
        Car confondre à ce point puissance et consommation dépasse l’entendement et, même le niveau du certificat d’étude n’admet pas une telle bêtise… :
        200W (puissance) pendant 1h fait 200Wh (conso) mais pendant 1000h fait 200000 Wh (conso) soit 200 kWh (conso)…
        Votre frigo de 200 Watt (puissance), à lui tout seul fera pendant une journée (24h x 0,2 kW) les 4,8 kWh (conso) dont vous parlez…
        et jamais vous ne pourrez mettre une machine à laver de 2 kW sur un compteur (bleu ou « vert ») si celui ci est limité à 200 Watt sans qu’il ne saute (heureusement) dès la première fraction de seconde.
        Alors ne parlez pas de ces choses si élémentaires dont vous ne connaissez même pas la première ligne.

        • Pour ce qui vous concerne (en un seul mot) vous êtes dans la moyenne haute de l’arrogance stupide qui caractérise maints commentateurs de ce site (et qui me fascine et m’amuse tant).
          Juste un point : mon frigo/congélateur consomme en moyenne 900Wh d’énergie par jour. Et il est surdimensionné en capacité et de qualité courante.

      • J’arrive à moins pour 2 personnes avec l’eau chaude sanitaire en électrique, cuisson électrique.
        La consommation augmente en hiver car l’eau arrive plus froide.
        Bien sur, je ne lave pas à plus de 30 degrés. Pas de grosses cuissons longues au four.
        Soit 8 à 9 KWh par jour.

        Le problème est que tous les immeubles ne sont pas équipés pour le gaz, conduite d’arrivée, évacuations.
        Il faut aussi avoir la place pour les batteries, assez de surface pour des panneaux sur le toit. A défaut, il faudra payer de lourdes taxes. 🙁
        Quand est privilégié, en individuel, cela peut se faire.

    • L’argument de l’autonomie en électricité pour El Hierro est vraiment con. Tout ce que ça prouve, c’est qu’on a massacré une petite île en plantant des moulins à vent hideux que les îles voisines ne veulent pas.
      Soit l’auteur est un naïf, soit il prend ses lecteurs pour des truffes.

    • Enfin quelques chiffres !
      http://www.endesa.com/en/aboutEndesa/businessLines/principalesproyectos/El_Hierro_ENG

      Investissement 64.7 ME, « économies » 1.8 ME de fuel par an mais coûts de fonctionnement non indiqués, conservation de la centrale à fuel à 12.7 MW installés (étrangement, elle semblait jusqu’à maintenant n’en faire que 9).

      • 64.7 ME pour installer une puissance équivalente de 3MW constante (en comptant très très généreusement un facteur de charge de 30%, dans les faits, c’est plutôt 20%), woaouhhh ! Tu m’étonnes que l’Espagne, à la pointe des conneries renouvelable, soit dans le gouffre.

        Si on appliquait ce ratio au nucléaire, ça ferait un coût de 50 milliards € pour une centrale de 2,6 GWe (2 réacteurs EPR). Et les pastèques qui crient au meurtre parce que l’EPR finlandais coûte 10 milliards €, cherchez l’erreur…

  • Peut-être que si les seuls administrés de ces régions à énergie positive avaient à supporter la charge des coûts des investissements dans les parcs éoliens et photovoltaïques, alors peut-être que beaucoup en reviendraient…
    Grâce à la CSPE, la contribution au service public de l’électricité, ces investissemnts sont financés par l’ensemble des consommateurs français.

    Revenons les pieds sur terre, L’autarcie énergétique, sauf à se priver de courant à des moments cruciaux, ça n’existe pas et les énergies renouvelables coûtent si cher que les collectivités ne peuvent se permettre d’avoir une éolienne pour chaque clocher !
    Là il faudrait répartir la charge de l’investissement sur les seuls administrés vivant dans chaque commune.

    Un exemple donc à ne pas suivre, la commune de Mondidier.

    http://ufe-electricite.fr/actualites/edito/article/la-ville-de-montdidier-le

    LA VILLE DE MONTDIDIER, LE « PETITBONUM » DE L’ÉLECTRICITÉ ?

    « Des effets d’annonce … à la réalité du terrain
    Hélas, la problématique énergétique, et surtout, celle du système électrique ne se règle pas comme dans une bande dessinée. En électricité, en effet, la potion magique n’existe pas et le recours aux « romains » est inévitable. Ainsi, le premier écueil est financier : la politique communale n’existe qu’avec un large recours aux subventions départementales et régionales. Or, la régie municipale ne payant pas d’impôts, il ne peut y avoir de retour fiscal en compensation des subventions. Mais surtout, ledispositif éolien bénéficie du système d’obligation d’achat financé au niveau national par la CSPE, et donc par l’ensemble des consommateurs français, et ceci sans tenir compte des subventions pour diminuer la charge de la CSPE. Il s’agit donc d’un avantage financier exorbitant, qu’il serait impossible de reproduire pour toutes les communes françaises. Comme certains ont pu le dire, le vent qui souffle en Picardie appartient aux Picards, mais, par contre, les Picards ne sont pas contre l’idée que l’argent des autres puisse les aider….
    Sans solidarité nationale, ça ne marche pas. »
    …/…
     » Enfin, il est clair que la ville n’a pu intervenir que sur la partie électricité des consommations communales, ce qui laisse les habitants face aux charges très lourdes des autres consommations énergétiques. En résumé,malgré des efforts louables en faveur de l’efficacité énergétique, Montdidier ne peut prétendre à jouer les « Petitbonum » électriques, et, encore moins, à servir d’exemple car il n’en a pas les moyens, ni techniques, ni financiers. Mais surtout, cette attitude ouvre la porte à une grave déviance, celle de l’idée du « chacun pour soi », de l’abandon de ce qui fait l’une des forces de la France : la solidarité entre les territoires. L’électricité n’est pas simplement une énergie, c’est un facteur d’intégration. Le nier conduira, au-delà d’une profonde déception au sujet des « avantages financiers » que serait susceptible de procurer l’autonomie, à une dégradation profonde du tissu économique et social de notre pays.
    [1]Les habitants de Montdidier sont-ils conscients que cette vision d’autonomie passe par la mise en œuvre d’une nouvelle méga-éolienne, dont la hauteur deplus de 200 m à la pointe de l’hélice défigurera de façon significative leur environnement ? »

  • « local »… qu’est-ce que ça veut dire, « local » ?
    Pour le continent, ça passe par l’arbitraire d’une frontière intérieure, outil d’exclusion.
    Et même pour une île ce n’est si évident : il n’y a aucune différence de principe entre l’importation d’un baril de pétrole et l’importation d’un gros derrick à vent (une éolienne).
    Alors à moins que les habitants d’El Hierro aient payés 100% du système, c’est pure mensonge que d’affirmer que « El Hierro est en passe d’assurer 100% de ses besoins en électricité grâce à une production entièrement locale ».

    • « à moins que les habitants d’El Hierro aient payés 100% du système »
      —————-
      C’est payé par l’Europe, en guise de totem de la religion pastèque, pour que le monde entier puisse envier la politique énergétique de l’EURSS.
      Ca fait cher la croix verte !

      Et vous noterez les formules d’obfuscation typique de la propagande escrolo : « El Hierro est EN PASSE DE … »
      Comme moi quoi, je suis « en passe de » devenir multi-millionnaire, il me manque juste quelques dizaines de millions.

  • Depuis 1861, le prix du baril de pétrole est resté, en moyenne annuelle, au dessus de 100 dollars (dollars corrigés de l’inflation) 7 fois.

    En 1864, en 1979, en 1980, en 2008, en 2011, 2012 et 2013.

    Force est de constater que, visiblement, la tendance est d’avoir un pétrole cher pour les années qui viennent.

    • Prenons les 64.7 ME d’investissement (empruntés à 3%) d’Hierro et comptons généreusement 30 ans de vie et seulement 60% de coûts cumulés de fonctionnement et maintenance. Ca nous fait 4.8 ME par an pour économiser 24000 barils, soit pas de rentabilité à moins de 200E (265$) le baril, plus probablement 300E soit 400$ avec des hypothèses plus réalistes. Ca me paraît l’ordre de grandeur qu’on retrouve dans la plupart des cas.
      Donc posons le problème en termes de tous les jours : vous me prêtez 1000000 d’euros sur 30 ans, et je vous en rembourse chaque année 34000*(cours moyen du pétrole sur l’année en $ / 400). Vous êtes d’accord ?

    • luc : « Depuis 1861, le prix du baril de pétrole est resté, en moyenne annuelle, au dessus de 100 dollars (dollars corrigés de l’inflation) 7 fois. »
      —————————–
      C’est pas bien de mentir.
      Il n’y a jamais eu baril au dessus de 100 dollars constants en moyenne annuelle depuis 1980, la courbe des prix est là : http://inflationdata.com/Inflation/Inflation_Rate/Historical_Oil_Prices_Chart.asp
      Un malthusien qui ment effrontément, quelle surprise !

      Mentir et encore mentir, c’est tout ce qui leur reste comme argument.

      • Le WTI ne représente plus le prix moyen du pétrole.

        Les chiffres cités sont les prix du pétrole WTI, qui ne concernent que quelques millions de barils vendus à Cushing dans l’Oklahoma et qui sont, depuis quelques années inférieurs aux prix du brent à cause de problèmes de transport.

        Quand transporter du pétrole depuis Cushing vers une raffinerie coûte 10 dollars le baril, le WTI est vendu 10 dollars moins cher afin de compenser le coût du transport.

        Sinon, personne ne viendrait achêter du pétrole à Cushing dans l’Oklahoma

        Ceci explique l’écart de prix entre le Brent et le WTI qui est monté à plus de 20 dollars.

        Le prix du brent est plus représentatif du prix du pétrole au niveau mondial.

        Comme le montre ce graphique de l’Agence Américaine de l’Energie, le brent est bien au dessus de $100 depuis 3 ans.

        http://www.eia.gov/todayinenergy/images/2013.06.28/brentwti.png

        • luc : « Le prix du brent est plus représentatif du prix du pétrole au niveau mondial. »
          ———————–
          Luc racontes n’importe quoi, comme dab.
          Plus de la moitié du pétrole dans le monde s’échange au gré à gré sans passer par les bourses, à un prix bien inférieur au WTI ou du Brent. Le pétrole que les Chinois obtiennent du Soudan ou de l’Angola en échange de construction de ponts ou de routes coûte peanuts, idem pour le pétrole consommé directement dans les pays producteurs (on se doute bien que le Russe ne paye pas son pétrole indexé sur les bourses occidentales). Donc le prix moyen du pétrole est très largement inférieur à 100$/baril.

          Bref tout comme la fable du prix moyen annuel du baril prétendument au dessus de 100$, l’histoire du Brent soit-disant représentatif du prix du pétrole mondial, tu l’as sortie du chapeau. Ca n’a même pas un semblant de logique élémentaire vu que tu n’es pas fichu de montrer le prix du Brent des années 80, et encore moins avant.

          Que fait un malthusien pour justifier un gros mensonge ? Pondre un nouveau mensonge.

    • La formulation « le prix du baril de pétrole est au dessus de 100 dollars » est économiquement fausse.
      La formulation correcte est « le dollar est en dessous de 1/100 de baril de pétrole ». Ça ressemble beaucoup, mais c’est très différent.
      Le sang de l’économie ce n’est pas le dollar, c’est l’énergie, dont le pétrole est le meilleur représentant grâce à sa facilité de transport intercontinental.

  • Et dire que l’on parle du « consommé local » alors que la Région Poitou-Charentes investit à plusieurs centaines de kms de chez elle à des prix forts ( 11,7 cts du Kwh en PV ) alors que cette production reviendrait à 7 cts …

    Ne parlons pas du prix facturé à supporter par le consommateur avec la CSPE incluse !

    Et dire que l’on en prend pour trente ans avec un tarif indexé en plus, croit-on que les factures vont ainsi diminuer ???

    http://www.poitou-charentes.fr/ester

    « Sorégies et Séolis ont conclu avec Solairedirect un contrat cadre d’approvisionnement en électricité d’origine solaire photovoltaïque (CVES ou Contrat de Vente d’Electricité Solaire) à long terme (30 ans), prévoyant la réalisation entre 2012 et 2015 de parcs solaires pour une puissance totale de 120 MW, développés et construits par Solairedirect, principalement en Poitou-Charentes. C’est la première fois en Europe qu’il est stipulé une vente d’électricité solaire de gré à gré.

    Ce contrat se fonde sur un mécanisme de prix avec un niveau initial aux alentours de 108€/MWh,
    …/…
    Avec ce partenariat innovant, la Région, Séolis, Sorégies et Solairedirect visent à fournir une électricité solaire locale compétitive,  »

    http://www.solairedirect.com/fr/inauguration-of-solar-park-in-charleval-france

    « Solairedirect a conclu avec Soregies, entreprise locale de distribution d’électricité de la Vienne, son
    deuxième contrat d’approvisionnement en électricité d’origine solaire photovoltaïque à long terme (30 ans),
    après celui de Cuges-les-Pins inauguré début juillet. Ce sont les premières fois en Europe que sont
    conclues des ventes d’électricité solaire de gré à gré à un tarif de 11,7 cts € par KWh. »

  • Bonjour Luc,

    Suis ravi qu’une de mes images puisse illustrer ton si bel article.

    La mention oubliée faisant référence à l’auteur de la photographie est la suivante :

    https://www.flickr.com/photos/nalosoul/10827137663/in/set-72157640336015125

    Merci,

    Nalo

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