Il est temps de cesser le financement public des partis politiques

Comme l’illustre l’affaire Bygmalion, le financement public des partis politiques est lourd d’effets pervers. Encourageons plutôt les dons privés !

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Il est temps de cesser le financement public des partis politiques

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 juin 2014
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Une tribune d’Aurélien Véron, président du PLD.

billets-eurosLes Français sont révoltés par la multiplication des affaires touchant la vie politique de leur pays. Le Parti Libéral démocrate juge opportun de rappeler que le financement public des partis et des campagnes électorales leur fait payer ces gabegies. Les principaux partis tirent actuellement l’essentiel de leurs ressources de l’argent public : 21 millions d’euros par an pour l’UMP, 30 millions pour le PS et 6 millions pour le FN pour ne citer qu’eux. Non seulement cette « fonctionnarisation de la vie politique » n’a pas fait cesser la corruption politique, comme l’atteste le classement de la France par Transparency International, mais cette manne récurrente pendant 5 années incite les dirigeants de ces partis à dépenser sans compter comme l’affaire Bygmalion l’illustre tristement.

Cette déresponsabilisation via le financement public prive militants et mécènes de la possibilité de peser sur la vie de leur parti par leurs contributions financières personnelles. D’autant que leurs dons sont plafonnés et ne pèsent donc pas lourd dans le budget de ces partis. C’est pourquoi nous appelons à la suppression de toute subvention publique aux partis politiques. En contrepartie, nous proposons de déplafonner les dons, le plafond actuel constituant le montant fiscalement déclarable maximal. Par souci de transparence, nous ajoutons la nécessité de rendre public le nom de tout donateur dont la contribution  dépasserait le seuil de 15.000 euros.

Par souci d’équité, nous appelons aussi à la suppression du financement public des campagnes électorales dont le score dépasserait 5% (3% pour les européennes). En échange de quoi nous appelons au déplafonnement des dépenses de campagne pour mettre fin à cette grande hypocrisie qui permet aux hommes du système de bénéficier d’atouts que n’ont pas ceux dont le budget plafonné interdit les investissements nécessaires pour rattraper ce handicap évident. Cette mesure éviterait la concurrence déloyale entre « grands candidats » assurés de franchir le seuil et « petits candidats » nécessairement plus prudents. Elle limiterait les candidatures exotiques attirées par cette chance d’être financées. Il revient aux sympathisants et aux candidats eux-mêmes de financer leur campagne dans une démocratie réellement participative.

Nous proposons enfin d’interdire toute subvention publique aux associations alliées des partis politiques, par exemple SOS Racisme dont la nature des actions apparaît clairement engagée.

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  • les dons privés comme aux USA, ce qui permet à une ploutocratie constituées autour des différents lobbys (financier, militaro-industriel, pro-israélien, pétrolier) de sélectionner les candidats et de controler en réalité la politique du pays, en particulier la politique étrangère ?

    Non merci.

    • Changeons « dons privés » par « fruit du racket publique » et « USA » par « France » …

      Intéressant …

    • On peut imaginer un plafond de dons possibles, en valeur absolue ou par rapport à un total des ressources. ça existe déjà en France d’ailleurs.

  • Dans un système libéral :
    – chacun peut financer ce qu’il veut directement,
    – personne ne voit ses impôts, et donc son argent, financer des projets contraires à ses idéaux,
    – et « l’investissement politique » n’est pas rentable puisque les politiciens élus, ou non, n’ont pas le pouvoir suffisant pour « rembourser en nature » leurs généreux et intéressés contributeurs.

    L’argument comme quoi « les milliardaires vont influencer la politique » est donc parfaitement idiot. En clair : personne ne financerai à millions des campagnes dans le but d’obtenir un retour d’ascenseur, puisque ceux qui seraient élus avec cet argent ne posséderait pas le pouvoir nécessaire pour fournir ce retour.

  • La bonne solution consiste en la suppression du financement public des partis politiques ET EN LA SUPPRESSION DES ELECTIONS au suffrage universel, que l’on remplacera avantageusement par le tirage au sort des parlementaires.

    Une chambre parmi les juristes, une chambre parmi le reste de la population.

    • OUI ! Suppression de toutes les subventions : partis politiques, syndicats, associations, etc ….

    • Super, suppression des élections! Euh, comment tu obtiens ça, concrètement ? Tu fais un référendum constituionnel en demandant à tous les électeurs de transférer leur droit de vote à la loterie nationale ?

      • Je demande aux politiciens de cesser leur activité.
        Je plaisante…

        c’est sur que ça ne peu passer que par referendum …. d’initiative populaire.
        Apres on propose, les électeurs disposent.

        « en demandant à tous les électeurs de transférer leur droit de vote à la loterie nationale »
        Pas leur droit de vote, juste l’élection des parlementaires.

        • Cher Patrick.

          Quel type d’électeur va voter en faveur d’un référendum supprimant les élections ?

          • Des monarchistes ?
            Des liberaux ?
            Des démocrates ?
            Des abstentionistes ?
            Des économistes familiarisés au « public choice » ?
            Des gens fatigué de la démagogie, et des scandales découlant des élections ?
            Des gens convaincu que le suffrage universel vaux mieux pour des textes que pour des personnes ?

            Pas des élus en tous cas, déjà qu’avec le référendum d’initiative populaire ils ont du mal !

  • Bonjour Mr Véron

    A quoi servent ces financements publics ? D’abord à l’élection présidentielle. Cette dernière est la compétition la plus nuisible de France. Elle est un prisme réducteur du débat public comparé aux législatives. Les multiples débats en circonscriptions font place à un seul débat national. Et d’ailleurs aucun candidat libéral depuis 2002.

    Je crois que les débats en régions seraient plus réalistes, et plus intéressants que les débats nationaux souvent parisiens et binaires. Il manque cependant de médias pluralistes pour les relayer. (AFP+FR3=Pravda)

    Penser à réduire l’assistanat aux parlementaires avec leur nouveau et coûteux régime spécial de retraite !

    Encore la série réduire l’assistanat au secteur politique, penser à supprimer les subventions au collectivités locales : dotation de fonctionnement et fond de péréquation. Ces collectivité doivent être autonomes par leur fiscalité propre.

    Si une commune est trop pauvre, elle réduit ses dépenses et son personnel au minimum. Si elle est vraiment misérable, elle demande a être classée en zone franche avec une fiscalité réduite. Sans assistanat, plus d’Etatisme, plus de socialisme.

    Bien entendu le citoyen pourra faire jouer la concurrence fiscale entre elles comme le font déjà nos voisins helvètes.

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