Par Daniel Tourre
Cette semaine, SUD Rail a tenté de lancer un hashtag #JeSoutiensLaGreveSNCF avec un succès mitigé. Ils ont tout de même reçu un soutien de poids : Jean-Luc.
L’intérêt général sonne bien. Le problème, c’est qu’il clignote aussi avec de gros flashs pour signaler des intérêts particuliers avançant masqués.
L’intérêt général, c’est souvent aussi n’importe quelle initiative pourvu qu’elle soit décidée par le haut, portée par l’État, sans laisser le choix à ceux qui la financent comme à ceux qui en bénéficient. Ce terme, aux contours flous, est trop lié à la doxa étatiste pour ne pas en porter les tares.
C’est en tout cas une médaille qui est (auto)décernée avec enthousiasme par l’ensemble du spectre politique.
Les notions de bien commun et de biens communs sont plus anciennes que celle d’intérêt général et beaucoup moins marquées par l’étatisme. Cela n’empêche pas Edwy Plenel de Mediapart de les réduire elles aussi à un corporatisme étroit protégé par la coercition de l’État.
Il y aurait sans doute un vrai combat à mener pour ne pas laisser la notion de bien commun aux mains des étatistes et leur imagination limitée à une approche coercitive, étatiste et collectiviste. Sans être libéral, le terme de bien commun n’est pas pour autant étatiste et pourrait couvrir beaucoup de causes portées par la société civile.
Dans une société libre, nul n’empêche des individus ou des associations d’individus de se préoccuper des autres ou d’objectifs dépassant leurs intérêts particuliers. Simplement, les individus respectant scrupuleusement la liberté et la propriété des autres, soucieux d’un bien commun – quelle que soit sa définition – s’interdisent d’agir autrement que par des sacrifices individuellement consentis et les adhésions volontaires.
Après l’ultralibéralisme, le néolibéralisme, le libéralisme sauvage, le libéralisme anglo-saxon, le secrétaire d’État chargé des transports nous apprend l’existence d’un nouveau libéralisme, le libéralisme débridé. Même si débridé est de trop, cette réforme du rail peut effectivement difficilement être qualifiée de libérale.
En matière d’intérêts particuliers, une chose est sûre, Montebourg ne défend pas celui de millions de Français qui utilisent un téléphone portable ou une box internet. Il veut limiter leurs choix possibles et augmenter autant que possible la facture.
Montebourg, l’OSS117 de l’économie à la fois parfaitement incompétent et totalement arrogant continue donc sa trajectoire hallucinée et hallucinante dans le monde de l’entreprise. S’inspirant du mauvais exemple de Colbert, le ministre Montebourg est partout. C’est normal, c’est ça le rôle d’un ministre : donner des ordres et exiger des comptes à tout le monde. Dans mon monde libéral, ce serait au ministre de rendre des comptes aux citoyens, avec Montebourg, c’est l’inverse.
On a mis dans les mains d’un gamin de 50 ans un pistolet réglementaire et fiscal. Comme un cowboy ivre dans un saloon, il tire dans tous les sens. C’est tellement amusant de voir ces consommateurs, ces industriels, ces investisseurs ramper, courir, danser pour éviter les balles. Le problème va au-delà du gamin, il est dans la possibilité institutionnelle qu’un tel pistolet existe et qu’il soit aussi facile d’accès.
Après OSS117, voici l’agent Scully Duflot des EELV-Files. Elle sait que l’offensive contre ALUR, son usine à gaz liberticide n’a en rien contribué au désastre en cours sur le marché immobilier. Et comme fixer des prix à la baisse ne peut faire que des heureux, personne de sain d’esprit ne peut dire du mal gratuitement de ses lois. Les grincheux sont donc forcément payés.
La vérité est ailleurs. Les logements et les investisseurs aussi.
Prise en otage par le libéralisme, la CGT ne défend pas seulement les transports, le service public, elle sauve aussi les futurs emplois de jeunes (un petit peu comme les intermittents protègent la culture ou comme les dockers CGT protègent le port de Marseille).
Si avec de tels encouragements, le taux de réussite au bac n’est pas de 98%, c’est à désespérer des grèves de trains.
“Ton job de demain”….il est marrant le syndicaliste, la SNCF est comme EDF, pour être recruté, à moins d’avoir un bon piston (et encore), c’est le parcours du combattant.
un livre très intéressant à lire: ” Syndicats : corruption, dérives, trahisons” de Roger Lenglet et Jean-Luc Touly
La notion d’intérêt général n’est pas, selon moi, une idée intrinsèquement mauvaise. La force et la faiblesse de cette notion, ou plutôt ce standard, résident dans son immense souplesse intellectuelle. Certes, je connais les positions et critiques libérales ou libertariennes à ce sujet, critiques par ailleurs fort justifiées aujourd’hui. Cependant, à mon sens, libéralisme et intérêt général ne sont pas nécessairement mutuelle exclusifs.
Pour questionner quelque peu le standard et le sujet, on peut, selon moi, procéder de la manière suivante : tout d’abord, on peut tenter d’observer le contenu intellectuel de l’intérêt général pour, ensuite, porter le regard sur sa mise en oeuvre concrète.
Ainsi, et comme le démontre le fort bien écrit rapport du Conseil d’Etat cité dans l’article, la notion d’intérêt générale est dérivée de celle de « bien commun », originaire de l’Eglise, mais supposément vidée de ses connotations religieuses, voire morale.
Or, ainsi qu’en atteste le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, le bien commun met en son centre l’individu, et notamment ce dernier dans ses interactions. Elle fait sienne le principe de subsidiarité, sans lequel l’individu et, par extension, tous les corps intermédiaires construits par lui seraient absorbés et remplacés par la structure supérieure. On peut, ici, faire le parallèle avec la tendance française à la centralisation et l’appropriation par l’Etat du concept d’intérêt général. La structure étatique en a le quasi-monopole, les collectivités locales en France étant proprement dérisoires quant au pouvoir de l’Etat.
En somme, pour cette première partie, il serait nécessaire, à mon avis, de replacer l’individu au centre de la vie politique et de l’intérêt général. Appliquer ce standard à travers le prisme de l’individu change radicalement la vision que l’on peut avoir du monde. De plus, l’Etat, à proprement parler, n’est que le résultat des individus qui le composent. Or, ces derniers ont des échéances électorales courtes ce qui prévient leur inscription dans le long terme. A la différence de l’Eglise qui, oeuvrant pour le salut du monde a vocation à construire à plus long terme. Ceci vaut également pour l’individu à proprement parler et dont la vision est considérablement plus étendue, notamment du fait de son appartenance à une famille.
(Ici, je demanderais de ne pas relever la tendance à la déresponsabilisation du socialisme, qui empêche terriblement les individus de voir à long terme, ceux-ci étant persuadés que l’Etat s’en occupera pour eux et avec les résultats que l’on sait.)
L’intérêt général, aujourd’hui, n’est lié à rien et est trop fondamentalement dépendant des contingences politico-politiciennes. De la petite politique de bas-étage, en somme. Mais il ne tient qu’à nous, libéraux et libertariens, de la refonder pour lui donner une meilleure orientation, à défaut de le définir.
Quant à la seconde partie… C’est plus délicat. La plus grande interrogation est de savoir si la mise en œuvre de l’intérêt général doit appeler des mesures exorbitantes du droit commun.
Ex : je crois qu’on ne fait pas plus représentatif que l’expropriation, n’est-ce pas ?
Le tout est de définir dans quels cas une considération prétendument collective pourrait primer sur l’individu, et notamment dans le cadre du droit de propriété. Ce dernier, comme tous les droits, n’est pas et ne saurait pas être absolu puisqu’il est au moins limité par l’abus de droit. De plus, on ne peut jouir de nos biens que tant que l’on ne cause pas de dommage à autrui et si un dommage est effectivement causé, on peut légitiment supposer l’ouverture d’un droit à indemnisation.
Partant de ce constat, quand l’intérêt collectif doit-il primer sur celui d’un individu ? Selon moi, dans le cadre où des vies humaines seraient menacées, la vie humaine étant toujours une valeur sociale supérieure aux biens. Lorsqu’il n’y aurait pas d’autres solutions, lorsque même l’assurance et la charité privée ne parviendraient plus à gérer les problèmes, dans les cas les plus extrêmes seulement.
Et on en revient, ici, à la définition de l’intérêt général. Quand, quoi, comment, pourquoi ?
Si certains ont eu le courage de me lire jusqu’au bout et désirent me répondre, c’est avec plaisir que je les lirais ! Notamment pour l’application concrète, le sujet est véritablement délicat je trouve.
Et pour les anarcapistes, ne rejetez pas en bloc l’intérêt général. Ne doit-on pas composer avec les mœurs ?
Merci pour votre commentaire très intéressant.
Je pense qu’il y a vraiment un travail à faire autour de ces notions et ne pas hésiter effectivement à proposer une approche libérale.
Cela étant, à mon avis l’intérêt général dans le sens commun peut être discuté, mais dans un sens de philo politique il est à mon sens désormais très (trop) marqué par le rousseauisme, sauf en en prendre le contrepied ferme et assumé de son sens original.
Il y a ce livre évoqué sur Contrepoints qui a l’air intéressant, mais je ne l’ai pas lu. Les métamorphoses de l’intérêt général http://www.contrepoints.org/2014/01/28/154844-les-metamorphoses-de-linteret-general
non concept creux…comme égalité gaspillage etc…il faut porter le débat à un niveau inférieur ou plus précis…
on pourrait aussi faire la remarque de l’usage de l’article défini….l’intérêt général ou commun…il y en a en fait plusieurs et en opposition les uns aux autres…
voie sans issue sauf à vouloir polémiquer.
Partir du terme ‘intérêt général’, très chargé, aux définitions contradictoires venant presque toutes du camp collectiviste n’est pas une solution à mon avis sauf à aimer des débats sans fin.
L’idée est simplement de ne pas laisser la philanthropie, ou d’une manière générale les soucis dépensant ses intérêts propres particuliers aux mains exclusives des étatistes et de leur rouleur compresseur “pour tous, de manière uniforme, par l’Etat et de force”.
La société civile est très présente dans la littérature libérale mérite qu’on la mette en avant. Dans le sens commun, elles sont souvent assimilés à l’intérêt général.
C’est plutôt de ces notions dont je voulais parler, que de savoir combien exproprier pour construire une autoroute.
Pour le cas de l’expropriation, s’il y a intérêt général, donc un intérêt pour une très grande partie de la population pourquoi ne pas simplement payer une somme exorbitante pour acquérir le terrain? Si l’intérêt est si fort cela justifie bien une bonne négociation avec de gros fonds? Sinon l’intérêt n’est pas bien fort et ne peut pas légitimer une expropriation.
Je n’arrive pas à imager que l’expropriation soit le seul recours pour satisfaire l’intérêt de millions de personnes.
L’intérêt général devrait se résumer à n’être que la somme des intérêts individuels, sur la base d’un objectif clair, et d’une adhésion volontaire limitée dans le temps.
Lorsque ce n’est pas le cas, cela à pour nom : socialisme, communisme, totalitarisme.
Le terme “intérêt général” est souvent utilisé par les politiques car il s’agit du socle constituant le droit public, c’est le fondement même de l’état nation qui enracine les individus fait groupe sur un sol.
Rousseau, dans le contrat social, n’a fait qu’habiller de mots ce qui existe en fait depuis toujours, l’homme en choisissant la sédentarité a de facto renoncé à son autonomie.
Cette autonomie perdue, cette docilité au groupe, la plupart du temps sous la contrainte tant politique que spirituelle et religieuse, s’expurge de nos jours de diverses façons, la série Game of thrones en étant une.
Ceux désirant s’extraire du carcan sociétal, ont transposé le débat à la notion d’individualisme, que leurs détracteurs confondent opportunément et par ignorance avec l’égoïsme.
C’est à mon sens la source du libéralisme que l’individualisme parfaitement comprit.
En voici une définition :
– la liberté individuelle, ou le droit de se préoccuper en premier lieu de la condition des individus de la société avant la condition de la société elle-même
– l’autonomie morale, chaque individu se doit de mener une réflexion individuelle, sans que ses opinions soient dictées par un quelconque groupe social.
Source wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Individualisme
Pour en revenir à Game of thrones, son succès et les non dits : qu’il me soit permit de chasser, tuer pour ma défense ou mes intérêts, de m’allier, d’user de ma force physique, de contraindre, d’occuper le territoire fait mien, d’assumer mes choix, que mes causes soient souveraines, etc.
Nos sociétés font croire à une domestication de l’espèce humaine, ce n’est qu’illusion, ce ne sont que des vies au rabais, sans consistance, sans saveur ou la violence règne en maître.
Merci pour votre réponse particulièrement intéressante ! Vous évoquez, à raison, les interactions entre l’individu et une société ou un groupe supposés. Vous affirmez, également, que l’intérêt général se résoudrait à la somme des intérêts particuliers. Et ici, vous touchez précisément l’un des noyaux de mes interrogations. Je suis effectivement libéral, mais je prends plaisir en ce moment à remettre en question mon système de valeur pour voir sa résistance, l’améliorer ou tenter de s’approcher un peu plus du vrai, et je suis au fait des critiques que vous énoncez.
Mais, pour vous répondre, la somme des intérêts individuels ne correspond, à proprement parler, à rien d’autre qu’une prise de décision décentralisée jusqu’au niveau individuel. De plus, placer cette même somme au dessus d’un intérêt prétendument collectif revient à dénier à la société une existence, à défaut d’une volonté.
Et ici, on peut, à l’instar de Thatcher, lui enlever effectivement toute prétention à exister en tant qu’entité. Cependant, on peut également rester individualiste tout en ayant une conception plus aristotélicienne de la société. La Cité antique, la communauté achevée serait l’ultime étape d’un enchaînement de causes finales, cette succession d’évènements ayant pour origine l’animal social qu’est l’être humain. En ce sens, la société existerait d’elle-même et ne serait pas le produit de cette fable de contrat social : elle serait de l’essence même de l’homme, et ne saurait être le produit d’une convention.
Ainsi, et j’en reviens à mon premier commentaire, si la société existe effectivement, il faut un pouvoir pour la gouverner. Mais ce pouvoir politique doit être guidé par un critère moral, éthique, et, selon nous, en accord avec l’individualisme. Je le répète, et c’est également pour cela que je tente de créer des conflits internes à mon système de valeurs libérales, il est nécessaire de composer avec les mœurs de notre temps et l’individualisme que vous décrivez, aussi désirable puisse-t-il être, ne saurait être accepté tel quel aujourd’hui, au moins en France.
Si la liberté est insécable, que faire ? J’ai l’impression, parfois, que certains libéraux sont aussi sectaires dans la pureté idéologique du libéralisme que nos bons vieux socialistos (personne n’est visé ici !). Et je désire profondément éviter cela, d’où l’envie, pour moi, d’initier ici une discussion sur un concept négativement perçu par nous 😀
Et, par ailleurs, merci pour vos réponses 🙂
“si la société existe effectivement, il faut un pouvoir pour la gouverner. Mais ce pouvoir politique doit être guidé par un critère moral” Je vous rejoins sur cette idée. L’Etat qui vole, qui ment ou qui tue au prétexte de l’intérêt général, est fondamentalement immoral. Les institutions humaines, les pouvoirs, la société au sens large, ne peuvent durablement échapper à la morale. Faute de quoi, ils sont condamnés à l’effondrement plus ou moins rapidement. L’intérêt général, s’il faut le définir, se résume à la moralité des institutions humaines.
@Cavaignac.
Même discussion que l’autre jour sur le sujet des Mairies, vous procédez de la même logique, vous la sortez d’où “la moralité des institutions humaines” ?
Une société libérale est pensée lorsque l’intérêt de chaque individu renforce le groupe, lorsqu’elle n’est plus libérale c’est alors le groupe qui s’impose aux individus. D’où mon opposition à la suppression des Mairies au profit d’un organe centralisé.
Tout n’est que question d’équilibre, afin de maintenir une relative liberté aux individus (mon commentaire : 23 juin 2014 à 11 h 35 min), l’individu doit se préserver de toutes représentations centralisées.
“Vous la sortez d’où ?” A l’évidence, des individus. Les individus ont intérêt à être globalement moraux, même si certains d’entre eux, exerçant leur libre arbitre, rompent avec le bien. Si les institutions immorales s’effondrent, c’est parce que les individus les rejettent. Il peut également arriver que les institutions immorales légitiment des comportements immoraux auprès d’un grand nombre d’individus. Mais alors les contradictions et le manque d’harmonie deviennent tellement prégnants que la communauté se déchire, que la société s’autodétruit “librement”.
Enlevez la morale, qui dissimule les pires barbaries et, ayant l’habitude de vous lire, il me semble que nous sommes d’accords sur beaucoup de points.
Je ne sais pas comment vous arrivez à la conclusion que la morale dissimulerait les “pires barbaries”. C’est plutôt l’absence de morale qui explique la banalisation de la barbarie.
Essayez de me donner une définition de la morale ? vous n’y arriverez pas, ce qui suffit à en dénoncer le non sens.
La morale est un habillage bien commode et opportun qui permet de justifier tous les actes, y compris les pires, ceux sans motifs d’aucune sorte, en son simple nom.
Le conditionnel de me propos ne vous aura pas échappé, cela ne traduit pas une interrogation particulière mais souligne avant toute chose l’absence de certitudes.
Votre avis concernant le sectarisme ou dogmatisme supposé des libéraux est totalement fondé, une des explications étant que la plupart de ceux qui ont adhéré à l’idée (et la formulation est importante) sont précédemment passés par d’autres ismes, ceux-là, particulièrement, considèrent le libéralisme comme un autre moyen de diriger la société, même s’ils s’en défendent.
La communauté n’est jamais achevée ! c’est un abus de langage, sauf ceux imaginant un système totalitaire (idée constituante de nombreux systèmes en fait, politiques mais aussi économiques ou religieux). C’est la concaténation, comme vous le soulignez, d’une succession d’évènements.
Dès que le nombre est supérieur à un, la liberté est dès lors et de facto sécable, il faut alors en accepter la gradualité. L’être humain n’est pas un animal social, c’est une fable opportune qui sert d’alibi à la domestication de l’espèce humaine.
L’être humain est un animal opportuniste.
Merci pour cet article intéressant et divertissant .
“Montebourg, l’OSS117 de l’économie”, bien vu , j’attends maintenant qu il nous chante sa version de Bambino !
Cette notion de bien commun ou d’intérêt général est devenu tellement une foutaise sans nom. 😀
Dévoyée par les personnes qui l’utilisent le plus…
Généralement, ça relève soit de la rhétorique la plus bancale et la plus médiocre (l’autre con d’Estrosi, par exemple), soit de la bêtise crasse et de la certitude absolu d’avoir le modèle idéal de société.