Delhaize : récupération politique malsaine d’un drame social

Analyse en profondeur du plan social chez Delhaize qui a déclenché récemment des polémiques en Belgique.

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Delhaize : récupération politique malsaine d’un drame social

Publié le 21 juin 2014
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Par Ernst Hemingwe, depuis la Belgique.

La semaine passée, la planète économique belge bruissait à l’annonce du plan de restructuration de Delhaize. Depuis ce moment, j’ai du mal à croire tout ce que je peux lire ou entendre. Partis, syndicats, presse, réseaux sociaux… tout le monde a un avis (soit), tout le monde est expert (… comment vous dire ?)

Si je peux accepter que des partis tels le PTB récupèrent l’événement pour faire leur publicité et faire des communiqués aussi assassins que… désinformants (la désinformation n’est pas un mensonge, c’est la transformation ou la présentation partielle de la réalité de manière à manipuler les masses), que les syndicats en profitent pour faire leur sortie publicitaire et ressortir l’exploitation du pauvre travailleur par le grand capital, ou que les gens sur les réseaux sociaux s’indignent depuis le canapé de leur salon… tout ça, je veux bien. Mais j’ai, une fois de plus, énormément de mal avec le traitement dans la presse. Celle-ci ne se foule pas, se contente de copier-coller les communiqués de presse des uns et des autres. Oubliant son devoir d’informer, d’analyse, de recul, d’explication, voire de correction des propos tenus par certains acteurs.

Delhaize va se séparer d’environ 2.500 personnes et probablement 14 magasins

Mettons cela en perspective, Delhaize, c’est 160.000 employés dans le monde, dont 16.000 en Belgique. Ce sont 140 supermarchés, 220 AD Delhaize, 18 Delhaize City, 191 Proxy Delhaize, 84 Shop n’Go, 5 Red Market, 140 Tom&Co et 2 Cash Fresh ; soit 800 implantations. Alors oui, 2.500 personnes et 14 magasins, c’est beaucoup et peu à la fois. C’est relatif. Ce qui ne diminue en rien le drame social que cela peut représenter pour les travailleurs. Seulement, ceux-ci n’ont pas à être orchestrés et utilisés par des intérêts partisans et non-désintéressés. Ce genre de drame, le PTB ne le résoudra pas, il s’en servira simplement pour se faire de la publicité à bon marché. À cet égard, le PTB n’est rien d’autre que ce qu’il dénonce par ailleurs : un exploiteur de misère humaine.

La PTB dénonce que Delhaize va virer 2.500 personnes mais fait un bénéfice de 400 millions… en 2012. Sauf que c’est un vrai mensonge, le chiffre réel de 2012 c’est 105 millions de bénéfice. Et en 2011, c’était 475 millions. Il n’ose en effet pas dire qu’en 2013, il ne fait plus que 179 millions.

Pourtant il a les données, le petit Raoul Hedebouw… la preuve, il va vous sortir qu’en 2013, les actionnaires se sont augmentés de 11,4%.

En clair, il mélange tout le petit Raoul et vous mystifie alors même qu’il dispose des chiffres mis à jour. Mais de ça, je ne lis rien.

PTB

Le « bénéfice »

Comme je l’ai dit, contrairement au communiqué du PTB, qui est mensonger et ultra manipulateur, le résultat 2013 est de 179 millions. Soit une baisse de 296 millions en deux exercices… C’est vrai que ce n’est pas inquiétant de voir fondre son bénéfice de 62%. Pas du tout.

Revenons à notre « bénéfice ». Le bénéfice mentionné est le bénéfice « part du groupe ». Après l’avoir signalé sur les réseaux sociaux, tout le monde rebalançait « bénéfice part du groupe »… Mais je ne suis pas sûr que quiconque savait de quoi on parlait. « La part du groupe », c’est le bénéfice du groupe hors part des minoritaires. Ce qui veut simplement dire qu’en fait, le bénéfice est plus gros en réalité. Seulement, voilà, personne ne se renseigne… Ensuite, le « bénéfice », c’est surtout le bénéfice « groupe ».

Ce qui veut dire le bénéfice après consolidation des filiales. Cela ne veut absolument pas dire que les magasins belges dégagent une rentabilité nette de 179 millions.

On pourrait très bien être dans le cas suivant (on va simplifier sur deux pays uniquement) :

  • Groupe : en Belgique
  • Résultat net hors Belgique : 479 millions
  • Résultat Belgique : -300 millions
  • Résultat net Groupe : 179 millions.

Donc balancer ce chiffre de 179 millions sans aller regarder dans les comptes non-consolidés, ça ne veut strictement rien dire. Oui, la Belgique est un pays moins rentable que d’autres pour toute une série de raisons. Et la Belgique ne représente plus que 20% du CA du Groupe. 80% de ses revenus sont réalisés à l’étranger… Ils n’ont pas forcément à subsidier les implantations belges. Oui, parfois, il faut « dégraisser » une entreprise pour lui permettre de survivre. Un exemple caricatural que l’on pourrait choisir pour expliquer ce genre de choix difficile (car il ne faut pas s’imaginer que ce genre de décision se prend facilement) serait le Dilemme du tramway. Pour sauver 14.000 emplois, il faut peut être en sacrifier 2.500. Ce qui n’enlève rien à la dureté et au drame social que représente cette situation.

Ce qu’il oublie aussi de dire, le PTB, c’est que pendant ce temps, Delhaize investit. Ainsi, en Belgique, en 2012, il a investi 154 millions d’euros. D’ici à 2017, il prévoit d’investir 450 millions d’euros. Mais frappe Raoul, frappe, Delhaize finira par fermer entièrement ses portes.

Les dividendes

Raoul Hedebouw ne ment pas quand il dit que les actionnaires ont augmenté leur dividende de 11,4%. Mais encore une fois, il présente l’information de manière parcellaire et manipulatrice (le tout repris en chœur par les syndicats, les autres partis et la presse…).

Expliquons ce qu’il en est :

  • Cela représente un dividende brut de 1,56 € par action
  • Soit un hausse de… 18 cent par action (tout de suite, on sent l’exploitation)
  • De ces 1,56 €, 0,39 € iront à l’État (précompte de 25%)
  • Donc en net, ils recevront 1,17€.

Mais allons plus loin. Hedebouw et le PTB présentent l’information comme s’il y avait un pillage des fonds de la société. Il faut alors s’intéresser au ratio versement dividende. Celui-ci s’appelle aussi « Part des bénéfices aux actionnaires » (Dividende / Résultat Net). Elle indique la part du résultat net dégagé par l’entreprise qui est reversée aux actionnaires sous forme de dividende ; l’autre partie restant dans l’entreprise.

BNA

On se rend compte qu’en trois ans, ce ratio est passé de 130% à environ 30%. Nous pouvons nous dire que s’il y a bien augmentation du dividende, il n’y a nullement pillage de la société vu que 70% du bénéfice restera dans la société et servira, entre autre, à des investissements. Ainsi, Delhaize investira 450 millions d’euros dans ses magasins et infrastructures belges d’ici 2017. Cela ne console pas du drame social mais cela montre que nous ne sommes absolument pas dans un scénario à la Mittal comme le PTB voudrait nous le faire croire.

Vous me direz « oui mais regarde, les chiffres remontent ». Cher ami, à partir de 2014, on est dans du prévisionnel… et j’ai rarement vu un CEO expliquer qu’il va faire la culbute. Donc, oui, effet de communication, tu as intérêt à montrer que tes plans vont faire augmenter le bénéfice. Le reste, c’est le futur qui nous dira si ce plan fonctionne ou pas.

Ce qu’il oublie aussi de dire, le petit Raoul, c’est qu’entre 2011 et 2012, les actionnaires avaient baissé leur rémunération de 20,5% en même temps que la détérioration du résultat. Avec la relative embellie, oui, ils s’octroient une petite hausse de 11,4% tout en ne capturant pas plus de 30% du bénéfice. Ce qui est un ratio tout à fait sain. Ce qui correspond encore à une baisse de 11,4% par rapport à 2011.

Ce niveau de dividende correspond à une rentabilité de 2,99%… on sent bien les requins de la finance qui exploitent la misère humaine derrière des actionnaires qui se contentent de ce niveau de rentabilité…

Les impôts

Raoul, mon bon ami du PTB, en profite pour balancer que Delhaize ne paie que 0,15% d’impôts en Belgique. Encore une fois, il oublie que l’on parle… du groupe. Et que celui-ci consolide les résultats des différentes entités juridiques, que ce soit en Belgique ou à l’étranger.

Et qu’en Belgique, on a un principe (qui est régulièrement bafoué d’ailleurs) de non-double taxation. C’est à dire que si vous avez acquitté l’impôt localement, quand la maison mère consolide les résultats, elle ne sera pas imposée une deuxième fois sur les résultats déjà taxés. C’est ce qu’on appelle les RDT ou revenus définitivement taxés.

Imaginons la situation suivante [je simplifie très fort] :

  • implantation A — bénéfice de 100 taxé à 25% : 25
  • implantation B — bénéfice de 200 taxé à 10% : 20
  • implantation C — bénéfice de 100 taxé à 20% : 20
  • implantation D — perte de 20 : 0
  • Groupe consolidant : bénéfice 75 + 180 + 80 – 20 = 315
  • Admettons que nous ne jouions pas à équilibrer les fiscalités, le groupe paiera 0 impôts car ceux-ci on déjà été acquittés par ses filiales. Or, on pourrait arguer que le groupe a en réalité payé 65 d’impôts, soit un taux d’impôt de 20,6%.

Accessoirement, quand Raoul parle de 0,15%, les comptes annuels, révisés, validés et contrôlés établissent l’imposition de Delhaize en

  • 2012: 18%.
  • 2011 : 25%.
  • 2010: 29%…

Le PTB est coutumier de ne pas inclure les RDT ou pertes antérieurs dans ses calculs ahurissants et mensongers.

Oublis ?

Ensuite, ce qui est oublié dans toute cette communication, c’est que, juste pour la Belgique, Delhaize, ce sont 14.000 emplois, ce qui représente quoi exactement ?

On parlera de l’ISOC, impôt des sociétés. Mais parle-t-on de tout le reste que doit payer Delhaize et qui doit globalement coûter bonbon (si quelqu’un de Delhaize me lit, il peut me fournir les chiffres exacts pour la Belgique ?) :

  • le précompte immobilier : sur de telles surfaces et bien situées, ça doit constituer une somme…
  • les taxes régionales et locales : chaque couche de la lasagne institutionnelle belge est particulièrement créative en matières d’impôts
  • les cotisations patronales
  • les salaires, donc quelque part l’IPP et les cotisations sociales de ses travailleurs

Les « réactions »

Outre ce que j’ai mentionné ci-dessus et qui est malheureusement repris en copié collé par la presse, les syndicats ou les autres partis, il y a des réactions qui ont tendance à me choquer :

edr3

ou l’art d’insinuer que les vilains patrons auraient bien tendance à bafouer les règles. Quand une entreprise « pèse » 16.000 emplois, monsieur le Premier Ministre, on pourrait au moins lui faire montre d’un peu de respect…

Ou encore

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Parce que vous comprenez, pourquoi on recevrait les patrons et pourquoi on regarderait comment les aider ? Non, d’abord les syndicats.

Qui, d’ailleurs, telle la FGTB, racontent n’importe quoi

fgt

Comme on l’a démontré plus haut, non, les actionnaires de Delhaize ne se comportent pas en pirates de la finance ultra-capitaliste.

Il y a encore bien d’autres réactions. Je vous ai repris les arguments et slogans principaux que j’ai pu lire aujourd’hui et qui ont eu tendance à me faire sortir de mes gonds.

Petit addendum pour la presse et nos politiciens

Pendant que vous irez larmoyer avec compassion paternaliste devant les caméras de télévision pour parler des 2.500 emplois perdus (vous verrez, ce chiffre sera en plus revu à la baisse…), souvenez vous que l’an dernier :

  • 12.000 PME ont fait faillite, ce qui a causé
  • 26.000 pertes d’emploi.

Soit plus de 10 fois les chiffres de Delhaize. Vous a-t-on vu devant nos PME ? Réduirez-vous nos charges ? Nos lourdeurs administratives ? Comme vous le faites pour de grands groupes de pression…

Et vous les journalistes ? Comment envisagez-vous votre métier ? Comme des « copieurs-colleurs » de communiqués de presse ? Ou comme des personnes responsables, éduquées, capables de chercher l’information, l’analyser, la mettre en perspective et l’expliquer à leurs lecteurs ? Sérieusement ? Déjà confondre « groupe » et « implantations belges », s’il vous plait…

Je ne vous demande pas de donner ou partager ma vision de l’économie ou de la société. Chacun peut, sur des bases objectives, se construire son opinion. L’économie n’est pas une science exacte. Je n’ai pas de souci à ce que vous ne partagiez pas mon point de vue. Mais à tout le moins, vous avez un devoir d’informer, d’analyser et de mettre en perspective. Corriger les propos idiots le cas échéant. Après, vous pouvez être pour ou contre Delhaize, mais alors sur la base de réels arguments. Pas de vagues copié-collé de CP débiles de Partis récupérateurs et exploiteurs de la misère sociale et qui se font de la pub (mensongère) à bon compte.


Sur le web

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  • Je ne connais pas le contexte (en France, on se contrefiche de ce qui se passe en Belgique), mais j’apprécie particulièrement la présentation qui en est faite ici. Merci de remettre des pendules à l’heure.

  • Très bon article : à envoyer en copié/collė à toutes les rédactions des journaux en Belgique pour les informer (!) et à tous les politiciens dès qu’ils ouvrent la bouche sur cette affaire.

  • Certes personne n’a entendu parler du cas Delhaize en France. Mais c’est un parfait exemple de manipulation de l’opinion publique avec des chiffres, des statistiques présentés de manière parcellaire et biaisé afin de vous induire en erreur.
    Instinctivement, on réagit aux 11.4% d’augmentation des dividendes. Ca a fait son effet pendant quelques secondes. Et puis on se rend compte qu’en valeur absolu, ca n’est que quelques euros par action… et avant impôt ! Comme vous dites 2500 emplois supprimés c’est à la fois peu et beaucoup. On compatit au sort des familles des futurs chômeurs mais on se réjouit qu’une entreprise ne fasse pas faillite pour autant.
    Cet anti-journalisme, on le subit aussi en France de manière chronique.

    • Il y a de la déinformation des deux côtés. Si effectivement quelques centimes d’augmentation sont peut de chose, le % est cependant la mesure correcte. Sinon, le salarié qui réclame 5% d’augmentation peut aussi arguer qu’en tarif horaire net, cela n’est que broutille qu’il serait mal vu de lui refuser…
      On pourrait aussi parler des augmentations au niveau des hautes directions…. pour quels résultats ?
      Quand aux « Revenus Définitivement Taxés RDT », ils devraient être soit abandonnés, soit généralisé en principe universel. Par exemple, pourquoi dois-je moi payer un précompte de 25% sur le fruit de mon épargne alors que celle-ci a été constituée au départ de mon salaire, lequel a été évidement deja taxé ?

  • Comment reprocher aux autres ce que nous pratiquons nous même ? N’est ce pas Ernest ?
    Jouer sur les chiffres est votre fort. Vous avez été formé pour ça. Mais les concepts ?

    Je ne suis pas belge et je ne connais pas Delhaize. Donc je n’interviens ici que pour arroser l’arroseur. (Je me doute que peut-être la réciproque pourrais venir).

    Les politiques pourraient avoir tors (car les chiffres que vous avancez sont faux, hypothétiques, juste propices à étayer votre démonstration partisane) en conspuant un groupe faisant des bénéfices de procéder à des démantèlement sur le territoire belge alors que peut-être les bénéfices du groupe sont exclusivement issus d’activités hors du territoire belge. Admettons. Votre logique peut-être comprise. Mais maintenant poussons l’analyse plus loin : je suis un industriel belge, je délocalise une majeure partie de mes activités, je réduit au maximum la profitabilité de mes implantations belges et puis sur la base de cette réduction drastique des performances je justifie la restructuration de mes implantations locales (comme vous je simplifie très fort). Je suis donc dans votre schéma parfaitement défendable, mais dans l’absolu totalement critiquable.
    Poursuivons. Dans votre démonstration le bénéfice de Delhaize quoique conséquent à été réduit de plus de 60% entre 2012 et 2013. Or si j’en crois votre graphique que vous nous présentez pour défendre que l’augmentation des dividendes n’est nullement critiquable, nous constatons que le BNA (bénéfice net par action) entre 2012 et 2013 a augmenté. Etonnant avec un bénéfice qui diminue.
    Mieux pour disculper les actionnaires de Delhaize de tout pillage, vous montrez que le ratio de versement de dividende est passé de 130 à 30% en trois ans. Sauf que vous oubliez de préciser que vous parlez là de projections sur 2014, 2015 et 2016 (regardez bien votre graphique) et non sur quelque chose de déjà effectif.

    Ainsi faisant vous pratiquez exactement ce que vous reprochez au PTB.
    Mais votre démonstration n’en est que meilleure finalement. Vous mettez, pas forcément de la manière que vous escomptiez le plus, le doigt sur la fatuité de nombre d’analyste tant politiques que médiatiques et sur la facilité qui existe de détourner la signification des chiffres en faveur de telle ou telle théorie.
    Ce que le lecteur devrait finalement retenir c’est que les chiffres n’ont de signification que quand ils sont « mécaniques ». Au delà tout n’est plus qu’affaire de concepts.

    • Au temps pour moi : les bénéfice de 2013 représentent 120% de ceux de 2012, il y a donc bien augmentation. La baisse de plus de 60% est par rapport à 2011. Je bat ma coulpe.

    • Delhaize, c’est votre Carrefour, Auchan, … Donc délocaliser un point de vente c’est se tirer une balle dans le pied. Et les actionnaires n’aiment pas perdre de l’argent (du moins les actionnaires privés, quand c’est l’état avec l’argent des autres, c’est une autre histoire).
      Delhaize est aussi considéré comme « haut de gamme », les produits sont relativement de meilleur qualité mais le prix va avec. Donc pour aller dans le sens du PTB et de vous-même, ce sont les turbo-néo-libéraux qui paupérisent la population et qui par ricochets se prennent un retour de manivelle dans leurs sales tronches du capitalistes apatrides.
      Malheureusement pour les Wallons, la situation ne se règlera seulement que quand nos marxistes auront pris le pouvoir et auront complètement détruit le pays.

  • « ce ratio est passé de 130% à environ 30%. Nous pouvons nous dire que s’il y a bien augmentation du dividende, il n’y a nullement pillage de la société vu que 70% du bénéfice restera dans la société et servira, entre autre, à des investissements. »

    L’investissement c’est maintenant et le pillage avant ? C’est cela ? Ou alors j’ai rien compris 🙁

    • Rien compris, je crois oui 😉

      • Je crois même que vous auriez pu être plus affirmatif, MichelC : il n’a rien compris, c’est certain. (Ce qui est curieux, avec les messages de Citoyen, c’est que souvent, sur ma tablette, apparaît alors le logo du parti trotskiste PTB. C’est un virus ?).

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