Le meilleur du pire de la semaine sur Twitter

Les « meilleurs » posts étatistes de la semaine sur Twitter.

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Le meilleur du pire de la semaine sur Twitter

Publié le 8 juin 2014
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Par Daniel Tourre.

Philippe Torreton

Cette semaine, le Molière 2014 du ridicule a très justement été attribué à Philippe Torreton  pour sa performance exceptionnelle dans « les damnés de la subvention. » Poing levé, ni trop haut, ni trop bas,  regard déterminé,  ce jeune gavroche presbyte, tout en fureur contenue, connait la pose.

Le soutien aux syndicats des intermittents du spectacle, au-delà de l’injustice criante consistant à forcer le smicard de Gandrange à cotiser pour le festival d’Avignon, illustre bien les ravages de l’intervention de l’État.

D’abord bien sûr en méprisant souverainement la liberté individuelle. Quelques personnes, politiques ou syndicats non-représentatifs, décident à la place de millions d’autres de leur assurance-chômage, de leur solidarité et de leur culture.

France Inter Twitter

Ensuite l’arbitrage d’État entraîne la guerre civile et légale de tous contre tous. La stratégie est de se constituer en groupe de pression et d’entamer un rapport de force pour obtenir des avantages au détriment de groupes moins organisés. Sous l’effet du clientélisme, la société est fragmentée, vindicative et défiante.

Des artistes sont convaincus que leur sort dépend de l’État, ce qui en fera de bons avocats ensuite pour que l’État intervienne ailleurs.

Et en baissant artificiellement le coût d’une assurance chômage, des artistes médiocres ou des faux artistes continuent une activité pour laquelle ils ne sont pas faits et limitent les opportunités pour des artistes meilleurs de vivre de leur art.

Tout ce temps et cette énergie perdus pour tenter d’obtenir des avantages politiques ou pour ne pas subir de désavantages sont autant de temps et d’énergie perdus pour créer ou… pour apprécier les créations des autres.

Ce ne sont donc ni les vrais artistes, ni les autres salariés qui sortent gagnant de cette perte de liberté. Les seuls qui en sortent gagnants sont la poignée de décideurs politiques ou syndicaux arbitrant pour tous les autres, avec les ressources de tous les autres.

Julliard Parisot Twitter

Les syndicats d’intermittents peuvent se consoler. En matière de fascination pour l’arbitraire politique ou technocratique, ils sont en bonne compagnie : des analystes boursiers et des banquiers, suspendus aux battements de cils d’un seul homme : Mario Draghi.

Draghi Twitter

Si un Comité Central de l’acier monopolistique tentait d’influencer les prix et la production de différentes qualités d’acier, le tout à partir d’études macro-économiques, d’indicateurs agrégés approximatifs et de modèles contradictoires, tout le petit monde de la finance ricanerait devant cette résurgence grotesque de la planification soviétique.

Par contre, avec la monnaie et le crédit, personne dans la longue cohorte de commentateurs bavards et d’experts de tous poils ne conteste l’existence d’une banque centrale.

Personne ne conteste l’existence d’une institution qui se substitue à un marché libre, affaiblissant ou détruisant le mécanisme des prix sur de nombreux marchés, actions, obligations, etc.

Draghi tie twitter

On peut commenter à juste titre la couleur de la cravate de Mario Draghi, elle a sans doute plus d’influence sur la cotation de certaines entreprises que leur bilan ou la qualité de leurs produits.

Chacun avec aplomb, du haut d’une montagne d’ignorance sur tous les facteurs micro-économiques et sur les millions de transactions qui devraient influer sur le prix d’une devise, a un avis sur ce que devrait être le taux d’intérêt, le cours d’une devise ou sur le crédit.

Le Nouvel  Economiste

Comme pour les intermittents, il y a des gagnants et des perdants dans cet arbitraire technocratique. Personne ne lève le poing  dans cette lutte feutrée, mais elle n’a rien de virtuelle, tout comme est bien réel le transfert arbitraire de ressources d’un groupe de personnes à un autre.

À bord de cette nef des fous, les politiques n’ont qu’un seul regret : ne pas être directement à la barre, même s’il leur arrive d’applaudir à la décision.

Jean Quatremer Twitter

Au milieu de ce bordel monétaire ambiant, certains apprentis sorciers, comme Pierre Larrouturou, de Nouvelle Donne, grand amateur de planification monétaire, citent en contre-exemple des pays ayant assez strictement suivi ses conseils monétaires. Comprenne qui pourra.

Larrouturou Twitter

Heureusement, il n’y a pas que la monnaie dans la vie, il y a aussi les médailles, plus inoffensives.

Médaille du redressement productif

La médaille du redressement productif est plus petite que les Molières. Mais elle est donnée par Montebourg en personne. Si ça, ça ne vous donne pas envie de redresser productivement le pays…

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  • Pour l’avoir constaté de l’intérieur, le statut de l’intermittence est la caution de l’état à la médiocrité.

    On ne s’étonnera pas par ailleurs dans la même logique d’idées que celui-ci soit défendu d’une manière quasiment unilatérale par les forces de gauche « progressistes ». Les auto-définis « progressistes » sont comme les disciples et compositeurs de musique contemporaine. En s’auto-définissant « force de progrès » et « compositeurs contemporains » par définition – ils répètent à longueur de discours « nous sommes le progrès à gauche, qui oserait remettre en cause cette définition » et oui, ils osent le dire sans complexe, comme ce médiocre Julliard dont l’unique talent est celui d’avoir usé ses semelles sur les pavés de Paris, à peine sorti de l’adolescence mais déjà vieille croute du socialisme – ces faux artistes ont accaparé le présent sans jamais avoir à justifier de leur incapacité manifeste à s’associer au progrès réel qui les dépasse tout le temps, comme se sont affublés du nom de « progressistes » ceux qui sont incapables de progresser et d’évoluer avec leur temps. Se définissant comme « personnes de progrès » et « artistes contemporains » ils peuvent donc rester figés dans une idéologie ou une pratique artistique qui de notoriété publique procède d’un statu quo invariant depuis plusieurs dizaines d’années au moins, voire plus d’un siècle au pire.

    Les marxistes-léninistes sont des illusionnistes qui ont arrêté de réfléchir sur leur capacité de progression depuis plus d’un siècle désormais. Cela en fait du retard réel par rapport au progrès réel ! Ne parlons pas des échecs humains et sociaux que traine cette idéologie, sans évoquer les rivières de sang qui ont parcouru toutes les vallées de notre vieille Terre en conséquence de leur vastes et ignobles fumisteries fumisteries, bien entendu.

    Torreton, que dire ? Rien. C’est pathétique.

    L’art en France, par tous ces moyens de manipulation que sont la subvention détournée et l’intermittence est encore un domaine, malheureusement, aux mains de la gauche. Regardons l’excellence de l’art aux USA. Nulles subventions ! De multiples mécènes privés et pas de Ministère de la Culture, un système totalement privé d’une efficience totale. De vrais artistes soutenus par de vrais mécènes et non pas une situation ubuesque à la française ou de faux mécènes soutiennent de faux artistes. Aux USA, une volonté affirmée de ne pas mêler l’Etat à un domaine qui n’aurait jamais du quitter la sphère du privé : l’art. Rien à voir avec un système français totalement vermoulu pondant des œuvres rarement enthousiasmantes afin de soutenir une cohorte de centaines de milliers de chômeurs déguisés et épuisés par leur absence de talent.

    • « Dans une société non communiste, les élites socialement reconnues recouvrent, malgré de très nombreuses exceptions, les élites naturelles, ce qui fait que la hiérarchie est fragile et combattue par la majorité. Dans la société communiste, les élites sociales sont composées de ceux qui sont adaptés au communisme, qui savent mentir, flatter, dénoncer, jouer du coude, écraser les subordonnés, faire trébucher les compétiteurs. Mais ce ne sont jamais et pour cause les plus intelligents, les plus instruits, les nobles. D’où l’accumulation, à la tête des sociétés communistes, de savants ignorants, de médecins nuls, d’artistes sans talent, d’administrateurs pagailleurs. Tous savent que dans une société non communiste, ils retomberaient dans les sphères inférieures. Tous ont donc une affection pour un régime aussi bienveillant, doux et tolérant à leur endroit. D’autre part, les masses incultes, ignorantes, sans talent se reconnaissent dans de tels chefs. Après tout, Lénine n’avait-il pas écrit que « les cuisinières devaient apprendre à gouverner l’Etat ? » Les cuisiniers le gouvernent, sans même avoir eu à apprendre. D’une certaine façon l’égalité socialiste est réalisée. Le plus profond, le plus envieux, le plus âpre des égalitarismes, celui qui en veut à la supériorité morale et intellectuelle, est enfin pleinement satisfait. »

      Alain Besançon, La normalité du communisme selon Zinoviev.

      En attendant, marre de tous ces parasites qui passent leur temps à ouvrir leur gueule pleine de vomi.

  • Est que le régime des intermittents du spectacle ne serait pas un modèle de contrat de travail unique pour le public et le privé !? Reste à voir quel assureur sérieux irait sur le marché des assurances sociales et avec quelle offre.

  • Quand j’étais gamin, on évoquait sérieusement la « gymnastique corrective » si je ne me tenais pas droit.
    En même temps on m’a menacé de la « maison de correction » si je continuais à faire le voyou.
    On se gave de récompenses entre copains, on n’enseigne plus la responsabilité individuelle (ou on s’en défausse comme cette ministre socialiste responsable, mais pas coupable), les seuls redressements sont judiciaires.
    Euh… ah si, y en a un autre sous forme de petite pilule bleue qui aide tous cens gens à se sentir bien.

    « Ministère du redressement productif » : fallait vraiment être tordu dans sa tête (de soce) pour inventer un truc pareil, et s’y cramponner après les succès qu’on y a vus.

    Le ridicule, hélas, ne les tue pas.

  • Enorme les médailles du redressement productif ! Digne de Canteloup.

    Montebourg: « Cette médaille est un témoignage de votre capacité à attirer l’attention et les fonds publiques, de votre inutilité pour la société en général, mais surtout du ridicule le plus complet. »

  • « L intermittence est une mission d état  » j’imagine un étranger lisant ce tweet ! Mdr ! Remarquez , s il l état se mettait en mode intermittent , il ferait peut être moins d âneries …

  • Quelque chose qui m’a toujours échappé au sujet des intermittents du spectacle : pourquoi uniquement le spectacle et pas tout les métiers de la création ? Qu’est ce qui justifie que les chanteurs de soupe néoréaliste française soient mieux lotis qu’un écrivain, un plasticien ou un graphiste ?

    Dans tout les cas, le coté aléatoire des contrats est le même, la chasse au client / cachet / éditeur prend autant de temps chez les uns ou les autres. Les déplacements des uns sont les réunions a n’en plus finir des autres. Rien de notable qui justifie une disparité qui est monumentale ( droit d’auteur / RSI = contentes toi de payer et boucle là ).

    Idem, comparer un monteur son avec un chanteur reviens à comparer des saucisses avec des torchons.

    Avec un peu de bon sens (une denrée rare en France) :

    – Tout ce qui est ingénieurs / technicien > statut interim. Car c’est ce qu’ils sont. Ils créent que dalle, peuvent aussi bien gerer des effet lumière sur un spectacle, une émission de télé ou pour une animation de supermarché (voir faire électricien dans le BTP en passant les habilitations ad hoc)

    – On regroupe tout les créatifs («  » » »artiste » » » » , écrivain, maquettiste, animateur télé, designer, etc) > le même statut pour tous. De tout de façon, peut importe lequel ils choisiraient, ça ne pourra pas être pire que le RSI

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