Selon l’Insee, au cours des vingt dernières années, la France a subi deux récessions économiques, c’est-à -dire deux périodes de recul du PIB : en 1993 et en 2008-2009. La crise de 1993 avait pour origine des incertitudes sur les taux de change en Europe, associées à une récession en Allemagne ; celle de 2008-2009 a eu, quant à elle, une origine financière.
Quelle que soit la région, la récession de 1993 fut plus brève et la baisse de l’activité moins intense qu’en 2008-2009. Après la dernière récession, plusieurs régions peinent à retrouver leur niveau d’activité antérieur. Hormis au cours de ces deux crises, le volume du PIB n’a cessé de progresser, chaque région contribuant différemment à la croissance nationale.
Ces années de croissance ne sont pas pour autant uniformes. Ainsi, à partir du début des années 2000, l’éclatement de la bulle Internet a provoqué un ralentissement du rythme de croissance, en particulier en Île-de-France. De 1993 à 2007, les écarts de croissance entre régions sont cependant modérés : en moyenne, les PIB régionaux augmentent en volume dans une fourchette allant de +1,3% par an en Picardie à +2,8% par an en Corse et en Languedoc-Roussillon.
De 2008 à 2011, les rythmes d’évolution divergent plus fortement, certaines régions ne parvenant pas à sortir de la récession : les taux s’échelonnent de -1,2% par an en Bourgogne à +1,9% par an en Corse. Parmi les régions métropolitaines, seule la Corse n’a pas subi de baisse de son PIB en 2008-2009.
Qu’elles sont les raisons pouvant expliquer ces disparités entre régions ?