Les quatre biais de l’électeur : (1) Le biais anti-marché

Au travers d’une série d’articles, voici les quatre biais de l’électeur décrits par l’économiste Bryan Caplan.

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Les quatre biais de l’électeur : (1) Le biais anti-marché

Publié le 14 mai 2014
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Par Emmanuel Bourgerie.

Début de la série ici.

Dans son ouvrage The Myth of the Rational Voter, Bryan Caplan expose quatre biais que l’on retrouve chez les électeurs. En tant qu’économiste, il s’est particulièrement attardé sur les points où les économistes et le grand public (et par extension les hommes politiques) sont systématiquement en opposition. Ces biais sont le biais anti-marché, le biais anti-étrangers, le biais pro-emploi et le biais pessimiste.

Je vais vous faire découvrir ces quatre biais au travers d’un série d’articles. Que vous soyez démocrate convaincu ou sceptique, il est important de combattre ces idées fausses qui nuisent au débat et poussent les politiques à adopter de mauvaises mesures sous les applaudissements de la population.

Le biais anti-marché se traduit de plusieurs façons. Il est par exemple intéressant de noter qu’en France tous les partis, et je dis bien tous, ont pour ennemi commun le soi-disant ultra-néo-libéralisme. Chose surprenante, puisque après quarante ans de lutte contre ce fameux néo-libéralisme, il fait toujours rage (sinon plus). Que le libéralisme et le marché soient utilisés comme boucs-émissaires de tous les problèmes de notre société en dit long sur leur perception par le public.

Une illustration parfaite est la crise des subprimes, dont on nous rabâche sans cesse sur les plateaux TV et les tribunes des journaux que c’est dû au néo-turbo-giga-libéralisme américain. La crise a-t-elle eu lieu à cause d’un manque de réglementations ? J’en doute fort, mais il est malhonnête de prétendre que le secteur financier était un havre de libre-marché dérégulé.

Une autre manifestation est la croyance que le profit de l’un se fait toujours au détriment de l’autre. C’est d’ailleurs le cœur de la pensée marxiste, alors que c’est une erreur de raisonnement fondamentale : un échange économique ne prend lieu que si les deux parties y trouvent un bénéfice. Personne ne décrit mieux cette suspicion que Charles Baudelaire, quand il écrit : « Le commerce est, par son essence, satanique. »

Que certains échanges économiques soient déséquilibrés et profitent plus à certains qu’à d’autres est tout à fait vrai, mais ce serait jeter le bébé avec l’eau du bain. De plus, comme l’argumente Peter Van Doren, ce que l’opinion perçoit comme des « problèmes de marchés » sont souvent des problèmes de distribution – c’est-à-dire une situation initiale problématique qui handicape une personne dans ses échanges, et non un problème d’échange en soi.

Là où les économistes reconnaissent qu’un marché mal réglementé et une recherche de profits poussée à l’extrême peut avoir des incidences négatives, le public tend à percevoir le profit individuel comme mauvais en soi. L’échange marchand sera toujours regardé avec suspicion, alors qu’à l’opposé, l’action de l’État est toujours souhaitable, bénéfique, pleine de compassion et de bisous. Non seulement le peuple fait preuve de deux poids deux mesures, mais en plus c’est un vœu pieu : il ne suffit pas de dire « l’État va s’en occuper » pour que tous les malheurs du monde soient résolus. Ce qui est, pour faire simple, l’immense majorité des programmes politiques actuels.

L’économiste démocrate Charles Schultze a à ce sujet dit un jour :

Utiliser l’aspect lucratif de l’égoïsme pour faire avancer le bien commun est probablement l’invention sociale la plus importante que l’homme n’ait jamais faite.

Caplan définit le biais anti-marché comme la tendance à systématiquement sous-estimer le bénéfice économique des mécanismes de marché. Le public tend à se focaliser sur la recherche de profit des patrons et ignore de l’autre côté la discipline que leur impose la concurrence.

Je vois déjà les critiques arriver, prétendant que je défends une vision simpliste du monde où les marchés sont tout blancs, s’équilibrent tous seuls et où il suffit par magie de supprimer les États pour résoudre la faim dans le monde. C’est un raisonnement simpliste, et c’est surtout très hypocrite. L’opinion populaire n’est pas mesurée et objective sur cette question, et ne serait-ce que tenter de formuler une opinion globalement favorable aux mécanismes de marchés suffit pour entendre ce genre de critiques caricaturales. Ce qui est, en soi, une parfaite manifestation du biais anti-marché.


Sur le web.

À lire aussi :  « Le grand méchant marché : une psychose française ? »

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  • Inculquée par une propagande de tous les instants, la croyance illusoire, et par certains aspects désespérée, dans un pouvoir politique régulateur des marchés libres est au fondement du biais anti-marché.

    Les marchés libres et concurrentiels sont la forme la plus aboutie de démocratie continue, directe et non coercitive, synthèse des souhaits de chaque intervenant constamment renouvelée. De son côté, le modèle social-démocrate est ponctuel, indirect et coercitif. Il est surtout extrêmement fragile, sensible aux propagandes idéologiques mensongères et aux corruptions en tout genre, achat de votes, bourrage des urnes ou menaces physiques contre les électeurs. Il mène inéluctablement au totalitarisme, comme l’a amplement démontré un XXe siècle au collectivisme meurtrier.

    De même que la notion d’auto-régulation est vide de sens, les marchés libres n’ont pas besoin d’être régulés. Les marchés sont la régulation. Lorsque la politique prétend réguler autoritairement les marchés, en réalité elle empêche la régulation. Si la réglementation relève du pouvoir régalien, ce n’est pas le cas de la régulation. La régulation, c’est ce qui se passe à l’intérieur du cadre réglementaire et cela ne regarde pas l’Etat. Une réglementation qui se substitue à la régulation en réduisant le cadre dans lequel elle pourra s’épanouir au profit de tous, est nécessairement illégitime. C’est pourquoi il importe de définir précisément, constitutionnellement, ce qui relève du régalien et ce qui doit être maintenu fermement hors de sa portée.

    La faim dans le monde n’est pas le fait des marchés mais de leur absence. Les famines sont toutes conséquences de choix politiques préalables empêchant la régulation par les marchés libres. En effet, qui, dès lors qu’il est libre de travailler, de commercer, de se déplacer, de produire et d’échanger, se va se laisser mourir de faim ? Egalement, l’anarchie, au sens d’une insécurité tellement redoutée qu’elle conduit certains à renoncer à leur liberté naturelle, n’est pas le fait de l’absence d’Etat mais du trop plein d’Etat. Etant lui-même à l’origine de l’insécurité en interdisant la régulation, comment l’Etat obèse pourrait-il prétendre offrir la moindre sécurité ? En fait de sécurité, l’Obèse propose l’assujettissement.

    Au total, ce ne sont pas les marchés mais bien l’Etat et les politiciens qui doivent être strictement régulés. C’est l’objet de l’Etat minimal régalien. Ce devrait être l’objet de toute constitution qui sinon est parfaitement vaine, aussi vaine que la plus immorale des dictatures.

  • Il y a tout d’abord quelque chose que je trouve de curieux dans votre propos et qui me semble carrément antilibéral. Vous parlez de « mauvaises mesures ». Autrement dit cela signifierait qu’il y aurait UNE vérité et que la politique devrait donc s’inspirer de cette vérité pour prendre les seules mesures qui soient justes et finalement légitime. Pourquoi est-ce antilibéral ? Tout simplement parce que le libéralisme pose justement comme principe l’inexistence d’une vérité absolue, pour un libéral la vérité naît du débat, du dialogue puis de la délibération. Bien entendu chacun d’entre nous a son opinion sur certaines mesures, on les trouve bonnes ou mauvaises, mais c’est un point de vue individuel qu’on ne peut transposer dans un cadre général. Dans un cadre général, il convient mieux d’expliquer les conséquences de telle ou telle mesure, et ensuite demandez aux autres individus s’ils sont prêts à accepter ces conséquences ou préfèrent d’autres mesures ayant d’autres résultats. Je tiens à revenir aussi sur vos propos sur l’analyse marxiste : à aucun moment Marx ne prétend que le profit de l’un se fait toujours au détriment de l’autre. Grossièrement, il explique que dans un système capitaliste, le profit du capitaliste provient du travail du salariat : celui-ci loue sa force de travail au capitaliste mais va créer plus de valeur qu’elle ne coûte au capitaliste. Il s’agit donc bien d’un mode de production particulier, et d’un échange particulier force de travail contre salaire. Toute la question est alors de savoir si la force de travail est une marchandise comme les autres. Sur ce point, Marx n’est pas très clair. D’abord, il faut bien noter que les travailleurs ne sont pas totalement substituable et cela d’autant plus que la force de travail « physique » est faible, ce qui pose un problème car si la force de travail était une marchandise, elle devrait pouvoir suivre les lois de l’offre et de la demande c’est-à-dire concrètement, que les salariés devraient être substituables entre mais également que la force de travail puisse être produite en quantité variable. Ces deux points posent problème. Vient s’ajouter ensuite le fait que si on considère que la rémunération de la force de travail n’est pas conditionnée uniquement par un accord entre capitaliste et salarié mais par tout un ensemble de rapports sociaux, de traditions, etc, le caractère marchand devient pour le coup très faible. Vous avez raison par contre sur les problèmes de distribution initiales. Mais comment ces problèmes peuvent-ils se résoudre sans l’intervention d’une autorité extérieure au marché ? C’est là tout le paradoxe. Quant à la concurrence, ce n’est pas tant les patrons ou plutôt les grands patrons qui en souffrent mais bien davantage les salariés, ne vous inquiétez pas sur ce point, ils sont bien au courant.

    • « Il y a tout d’abord quelque chose que je trouve de curieux dans votre propos et qui me semble carrément antilibéral. Vous parlez de « mauvaises mesures ». Autrement dit cela signifierait qu’il y aurait UNE vérité et que la politique devrait donc s’inspirer de cette vérité pour prendre les seules mesures qui soient justes et finalement légitime. Pourquoi est-ce antilibéral ? Tout simplement parce que le libéralisme pose justement comme principe l’inexistence d’une vérité absolue, pour un libéral la vérité naît du débat, du dialogue puis de la délibération. »

      Il n’y a rien d’antilibéral dans le fait de dire que 2 et 2 font 4 et pas 5 ou qu’une pomme lancée en l’air retombe toujours.

      Ne confondez la vérité admise avec le Vrai ou le Réel… Le débat abouti certes à l’élaboration de vérités, selon nos capacités sensorielles et cognitives, mais pas spécialement à la Vérité, tout comme le fait de débattre à propos des ombres sur le mur de la caverne…

      Les libéraux sont subjectivistes, pas relativistes ou nihilistes. Quoiqu’en j’abuse en disant « les libéraux » vu que ce n’est pas un groupe homogène…

      • Exact, les socialistes confondent leurs vérités avec la Vérité. Et ils sont tellement enfoncés dans leur idéologie qu’ils se persuadent que ceux qu’ils désignent comme leurs adversaires procèdent de même. Mais c’est faux. C’est pourquoi on ne peut pas débattre avec un socialiste. Laissons-les donc dans leur coin débattre vainement pour savoir si 2 plus 2 font 5 ! Le problème politique se limite simplement à les empêcher de nuire, donc de parvenir au pouvoir.

      • exact, mais là vous parlez de mathématiques et de logique. Là on parle de politique !
        Quant au fait qu’une pomme lancée en l’air retombe toujours, c’est déjà autre chose. votre proposition est inductive contrairement à la précédente, vous ne pouvez en être certain qu’après vérification. Bien entendu, personne de sensé n’ira nier cette proposition, sauf un sceptique ontologique, mais ce serait véritablement ridicule. J’ajoute que votre proposition est même fausse, pour être vraie il faudrait ajouter à condition qu’elle ne soit pas lancée trop fort et quitte le champ d’attraction de la Terre par exemple, ou qu’elle ne tombe pas sur un toit quand on la lance, etc. Bien entendu dans la vie ordinaire on ne se posera pas ces questions. Mais cela montre que même une proposition aussi simple et qui ne viendrait à l’esprit de personne de contester immédiatement mérite qu’on s’y arrête un moment. Alors pour des proposition encore plus complexes….

        je veux bien que les libéraux soient subjectivistes et non pas relativistes, encore que les deux ne sont pas incompatibles, mais cela ne change rien au fait qu’il n’existe pas UNE vérité, c’est même tout le contraire.

        • La politique ne peut s’affranchir des mathématiques et de la logique que dans des illusions fugaces. A terme, ces illusions se dissipent, les politiciens auront pu trouver un point d’atterrissage, mais les victimes de leurs décisions illogiques non.

          • en effet, mais j’ai rarement vu des politiques remettre en cause le théorème de Pythagore ou le théorème de Cauchy…. Je ne pense pas que cela intéresserait d’ailleurs les citoyens ! Par contre, remettre en cause des libéralisation, des privatisations, des nationalisations, voilà qui est plus intéressant et là on n’est plus dans les maths et la logique !

        • «exact, mais là vous parlez de mathématiques et de logique. Là on parle de politique ! »

          D’accord, un exemple politique : le socialisme abouti toujours à la catastrophe.

          « J’ajoute que votre proposition est même fausse, pour être vraie il faudrait ajouter à condition qu’elle ne soit pas lancée trop fort et quitte le champ d’attraction de la Terre par exemple, »

          Le jour où on trouvera capable de lancer une pomme aussi haut, on pourra admettre ce genre de chose…
          En attendant…

          « ou qu’elle ne tombe pas sur un toit quand on la lance, etc »

          Non. Relisez. J’ai dit qu’elle retombait, pas qu’elle retombait sur le sol. :p

          « je veux bien que les libéraux soient subjectivistes et non pas relativistes, encore que les deux ne sont pas incompatibles, mais cela ne change rien au fait qu’il n’existe pas UNE vérité, c’est même tout le contraire. »

          Je ne crois pas que les libéraux soient spécialement monistes, mais je ne suis pas certain que vous conceviez correctement ce dont vous parlez.

          • «le socialisme abouti toujours à la catastrophe. », voilà qui mériterait un peu de développement. J’ai hâte, car comme beaucoup vous allez me parler de <l’URSS qui était tout sauf socialiste ! En effet, il ne suffit pas de s’autoproclamer socialiste ou libéral pour l’être il faut juegr sur les faits. Or la politique de l’URSS a bafoué les principes fondamentaux du socialisme. Je vous coupe l’herbe sous le pied ?
            Vous savez qu’on peut lancer des fusées ? Une pomme dans une fusée correspond donc très bien à ce que je dis ! Ensuite, si vous voulez jouer, prenons donc l’exemple d’une pomme qui se fixe dans une pointe dépassant du plafond ; faites un peu preuve d’imagination que diable !
            Bizarre c’est à vous que j’aurai fait le reproche. Mais en plus vous ne semblez pas comprendre ce que j’écris. Où ai-je écrit que les libéraux était moniste ? Je me demande d’ailleurs si vous savez ce que cela signifie, car pour le sortir dans cette conversation…. Ceci dit vous me parler DU réel, DU vrai, est-ce pour dire que cela n’existe pas ? Qu’il est inaccessible ? Ou encore que malgré le subjectivisme, un principe métaphysique nous guide vers celui-ci ? Voyez-vous je pense que celui qui ne maîtrise pas bien ce dont il parle c’est vous . Quant au monisme ou dualisme, c’est encore autre chose.

            • C’est cette mauvaise foi doublée d’un optimisme inébranlable que j’adore chez les socialistes.

               » Or la politique de l’URSS a bafoué les principes fondamentaux du socialisme. »
              D’ailleurs, le prochain projet socialiste qui échouera, echouera probablement « parce qu’il a bafoué les principes fondamentaux du socialisme ».
              De même ce n’est plus a démontrer: si le capitalisme échoue toujours et partout, constamment, c’est bien entendu « parce qu’il bafoue les principes fondamentaux du socialisme ».
              Bientot au vénézuela, il ne sera plus possible de nier l’évidence, libé dira que c’est parce qu’a un moment ou un autre, ont été bafoués les principes fondamentaux du socialisme, par le biais d’un de ses blogueurs idéologues sournois et vindicatif.

              Mais finalement; que peut on faire de « principes fondamentaux », absolument formidables, extraordinaires, transcendants pour l’humanité qui rêve, mais qui ne peuvent être que bafoués quand on les met en pratique??

            • Pourtant, un peu de raisonnement vous le montrerez, si vos quittiez votre aveuglement idéologique ! Que prône le socialisme ? Quel est son principe fondamental, l’appropriation par la collectivité des moyens de production. Or que constate-t-on en ex-URSS ? Qu’au lieu d’une collectivisation, s’est effectuée une confiscation par une caste de ces moyens de production. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de nombreux socialistes de la première heure ont été emprisonné, déporté dans des camps !

            • J’adore les empilages prétentieux de ismes de L37
              https://www.youtube.com/watch?v=WWgJdW8JXYE
              Le nombre de ismes dans le discours ayant pour L37 la même fonction que le nombre de divisions sur le champs de bataille pour Staline.

              « Mais en plus vous ne semblez pas comprendre ce que j’écris. » Ah? C’est pas le but?

              Il est plus difficile de faire l’effort d’être compris, que d’enfiler les mouches en empilant des ismes…
              D’ailleurs a ce sujet:
              « Bien entendu, personne de sensé n’ira nier cette proposition, sauf un sceptique ontologique, mais ce serait véritablement ridicule. » Lol, L37 se croit a l’estrade a la Sorbonne.

            • « Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de nombreux socialistes de la première heure ont été emprisonné, déporté dans des camps ! »

              Tiens je voulais pas en parler je me disais, ca y est le libéral qui parle socialiste, communiste, et qui dérive sur camps, blabla. Mais puisque le sujet est posé.

              Dans n’importe quelle révolution les révolutionnaires de la première heure sont rapidement tenus pour des électrons libres dangereux instables et bien trop populaires. C’est leur lot commun de mal finir. je vois pas le rapport avec la pureté du socialisme dans la démonstration.

              Se prétendre grand logicien et faire du sophisme a l’emporte pièce, c’est un peut court Mr L37.

            • « l’URSS qui était tout sauf socialiste »

              Le problème avec les cons, c’est que ça ne sert à rien de chercher à faire un débat constructif avec eux. Ils ne peuvent dire que des conneries. C’est normal, c’est dans leur nature de con. 🙂

              Sinon, qu’est-ce qui est pire ? Un ignare qui pense faux ou une personne dotée d’un semblant d’érudition mais qui pense de travers ? Le problème avec ce dernier, c’est qu’il ne se remettra jamais en question, ne cherchant rien d’autre qu’à faire le pédant alors qu’il y a de l’espoir pour le premier.

              Maintenant, c’est certain, vous ne maitrisez effectivement pas les concepts que vous utilisez, puisque vous ne voyez pas le lien entre votre argument et le mien…

              Bref, prends un prozac et au lit !

            • Lionel37 : « Or que constate-t-on en ex-URSS ? Qu’au lieu d’une collectivisation, s’est effectuée une confiscation par une caste de ces moyens de production. »

              Le « vrai » socialisme a été tenté des centaines de fois, que ça finisse en oligarchie, en faillite de l’économie, en famine, meurtre de masse, ou tout à la foi comme souvent importe peu.

              Ce dont on est absolument certain c’est ça échoue systématiquement. C’est explicable et expliqué entre autres par F.A. Hayek.

            • à Grass, marrant car je ne fais que reprendre ce dont parle l’internaute auquel je réponds ! Vous serier bien inspiré de lire entièrement avant de l’ouvrir, cela vous évitera des gaffes ! Un conseil pour votre avenir ! Qu’y-a-t-il de si curieux que de parle de sceptique ? Vous ignorez peut-être le sens de ce mot mais ce n’est pas le cas de mon interlocuteur. Dans ce cas, je ne peux que vous conseiller de vous instruire au lieu de la ramener, cela vous évitera le ridicule !

            • A ph11 : Vous avez mis le doigt sur le problème de bon nombre d’internautes de ce site. Finalement je vous aurai classer dans cette catégorie, mais si vous en êtes CONscient, c’est que finalement il y a de l’espoir !

            • à llmryn :

              Pour une fois, ce que tu dis est intéressant. En effet, on peut défendre comme Hayek l’idée que l’idéologie socialiste conduit inexorablement au contraire de ce qu’il prône et au totalitarisme. C’est un point de vue discutable quoique dépassé (personne ne se pose plus la question aujourd’hui) mais défendable. Je ne suis pas certain que les deux autres zozos, comprennent la nuance !

            • Lionel37 : En effet, on peut défendre comme Hayek l’idée que l’idéologie socialiste conduit inexorablement au contraire de ce qu’il prône

              Ce n’est pas une idée, c’est factuel, sur 100 essais, 100 échecs. Hayek (entre bien d’autres) donne quelques pistes sur les mécanismes en jeux.

              Le collectivisme c’est l’anneau unique, ça ne peut en aucun cas bien finir.

            • Non, que vous ayez parlé de sceptiques, ou bien d’épinards-en-branches dans ladite conversation importait peu.

              Il y avait juste beaucoup trop de mots par rapport a l’intéret de ce qui était dit. Donnant a l’ensemble des accents de bouffonerie.

              « Bien entendu, personne de sensé n’ira nier cette proposition, sauf un sceptique ontologique, mais ce serait véritablement ridicule. »

              A l’image de cette phrase. J’aurais pu en prendre d’autres, mais c’était un peu la cerise sur la gateau 🙂

            • Quant a :

              « Vous ignorez peut-être le sens de ce mot » que vous distillez dans toutes vos interventions a tout le monde;

              Rhooo faites attention, c’est pas élégant l’argumentation par suspicion d’ignorance sur ses interlocuteurs. C’est même assez lourdaud et maladroit, si ce n’est pas démontré par l’évidence.

              Ca fait « bien grande prétention pour une si faible défense ».
              C’est contre productif quand on veut convaincre.

              Bon d’accord, les socialistes sont les champions du contre-productivisme, mais quand même.

            • « Vous avez mis le doigt sur le problème de bon nombre d’internautes de ce site. Finalement je vous aurai classer dans cette catégorie, mais si vous en êtes CONscient, c’est que finalement il y a de l’espoir ! »

              Mais voyons, pourquoi venez-vous donc si souvent parmi les cons ?
              Peut-être est-ce votre environnement naturel ?

            • à llmryn :
              Sur ce point, il faut distinguer plusieurs choses :
              1. Les pays dits « socialistes » ont tous été des régimes non-démocratiques, dictature voire totalitarismes. Cet aspect n’est pas négligeable, selon moi, dans leur échec. D’ailleurs, encore faut-il s’entendre sur ce qu’on appelle « échec », si on veut être un peu cynique, on peut se dire qu’un régime qui dure plusieurs décennies peut être vu comme un succès ! De manière moins cynique, je prendrai l’exemple particulier de Cuba : régime socialiste dont l’échec n’est pas si évident : taux d’alphabétisation identique à celui des pays développés, médecins efficaces qui s’exportent chez les voisins, par exemple. Mais c’est vrai que tout le monde n’a pas une voiture, et que tout le monde là-bas rêve d’avoir une voiture. Qu’il se rassure c’est pour bientôt…. Je tiens par contre à préciser que je ne soutiens nullement le régime castriste et ses violations des droits humains fondamentaux, je tente une analyse.
              2. Ceci posé. La question est alors : est-ce l’idéologie qui conduit à la dictature, au totalitarisme et à la contradiction avec ses principes ? Autrement dit, si on veut parler logique, est-ce que l’idéologie socialiste est un système « no-consistent » ? Ou est-ce que les régimes dictatoriaux ont utilisé l’idéologie socialiste pour imposer leur régime contredisant les principes de l’idéologie dont ils se revendiquent. Cette question est fondamentale. Hayek veut montrer le première hypothèse. Dans La Route de la servitude, il y réussit en partie. En effet, un socialisme centralisé, planificateur sur toute l’économie ne peut fonctionner. Mais l’idéologie socialiste ne peut se réduire à cela. La sécurité sociale, le mutualisme, les entreprises de l’économie sociale et solidaire, l’Etat-providence, tout cela provient de l’idéologie socialiste, or il est faux de prétendre que c’est un échec. Hayek, qui abhorre la sécurité sociale, prétendait que cela conduirait à une dictature, les faits lui ont donné tort. En passant, il disait cela mais refusa l’invitation du milliardaire Koch au motif qu’il ne savait pas s’il serait pris en charge par la sécurité sociale de son pays (véridique dans une lettre à Koch).

            • à Grass :
              Je le pense aussi mais quand on commence à invoquer le subjectivisme, le relativisme, etc, je m’adapte à mon interlocuteur. C’est à lui que vous auriez dû faire cette remarque. Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?
              Pour quelqu’un qui comprend, je ne vois pas en quoi cela peut le gêner !

            • à ph11 :
              Non, je suis d’un naturel altruiste. J n’ai pas envie de les laisser dans l’illusion ! Je veux les sortir de leur caverne….

            • « La sécurité sociale, le mutualisme, les entreprises de l’économie sociale et solidaire, l’Etat-providence, tout cela provient de l’idéologie socialiste »
              ne mélangeons pas tout.
              La sécurité sociale et l’Etat-providence, oui ; et ce sont des échecs monstrueux.
              Le mutualisme et les entreprises de l’économie sociale et solidaire NON. ces structures vivent parfaitement dans un monde concurrentiel, y compris entre elles et sans la moindre pitié (crédit agricole contre crédit mutuel, crédit agricole contre groupama, Leclerc contre système U, secours catholique contre secours populaire, JAC contre FOL, etc.) , et la liberté d’association (et de sortie de l’association !) en sont le fondement, ce qui en fait de pur produit des idées libérales. Et, effectivement, elles fonctionnent.

        • Je ne connais pas la vérité;
          Mais la vraie connerie je la détecte a 15000.

    • @Lionel37
      Si vous en trouvez le temps, essayer de lire « The Mantle of Science », le premier chapitre/article de « Economic Controversies » de Murray Rothbard. Il discute largement de ce problème de définition relativiste de la vérité et de la position qui lui semble la plus juste pour un libertarien à ce sujet.
      Pour lui la réalité et donc la vérité sur une question donnée existe extérieurement à celui qui s’interroge à son sujet. Il y a bien une vérité, une « meilleure politique » étant difficile à définir, en fait elle est même impossible (cf le « théorème d’impossibilité » d’Arrow) puisque chaque individu poursuit des fins qui lui son propres par les moyens qu’il choisit librement. Le marché étant une « meilleur » régulation non pas par son efficacité (quoi qu’on puisse la constater assez souvent) mais parce qu’il est le seul mécanisme respectant ces fins et ces choix.

      • Merci.
        C’est bien là le problème : affirmer qu’il y a une vérité extérieure, ou une réalité extérieure tout en étant incapable d’y accéder. Pour ma part, je ne vois pas l’intérêt d’une telle hypothèse, elle me semble superflue. Mais derrière elle il y a un intérêt politique et idéologique : prétendre que le laissez-faire, le marché s’approche voire même atteint cette réalité. Vous parlez du théorème d’Arrow, mais celui-ci est complètement applicable dans le cadre du marché !

        • Wahou. Lionel37, pour la généralisation de son Théorème d’impossibilité au marché, je pense que vous méritez un Nobel. Je trépigne d’impatience de voir cette démonstration, vu qu’elle me semble impossible, ne serait-ce que parce que le marché se borne à constater que tout ceux qui accepte un marché le considère comme bon pour eux (maximisation de LEUR fonction d’utilité, à eux), sans nécessité de faire l’hypothèse d’une fonction d’utilité commune.
          Mais détrompez moi, je brule d’apprendre…
          LOL

          PS : il est bien clair que la politique est une forme particulière de marché (une forme qui s’autorise de mettre sur la table de négociation de la violence ; c’est ce qui la rend odieuse au libéral). Toute forme de disqualification idéologique du marché en soi, pour quelque raison que ce soit, est automatiquement une disqualification de la politique. Faire appel au marché politique pour réguler des déficiences (réelles ou supposées) du marché économique, c’est juste de la débilité (en plus que d’être rien d’autre que du fascisme, mais c’est encore une autre question)

          • A P : visiblement tu ne connais pas le théorème d’impossibilité d’Arrow ou les principes fondamentaux de l’économie de marché néoclassique. Je vais donc te l’expliquer succinctement. La question à laquelle il veut répondre est la suivant : existe-t-il une fonction qui puisse associer à un certain nombre de choix, de préférences individuels un choix collectif, des préférences collectives avec certaines contraintes naturelles sur la fonction. Si tu veux j’entrerai en détail sur ce point, mais là n’est pas le sujet. Ce que montre ce théorème c’est qu’il n’existe pas une telle fonction, autrement dit, on ne peut tirer un ordre de préférences collectif à partir de préférences individuelles. Pourquoi cela pose-t-il un grave problème à l’économie de marché néoclassique ? Tout simplement parce qu’elle est fondée sur l’idée que le marché va être le médiateur qui va pouvoir satisfaire tous les désirs des consommateurs notamment grâce à la loi de l’offre et de la demande et à l’ordonnancement de préférences par l’utilité. Le théorème précédent montre que cette croyance est fausse.

  • Dommage pr le sophisme en fin d’article qui perd sn caractère rationnel d’un souffle.

  • S’il y a bien une chose qu’aiment faire les socialistes, c’est imprimer les biais.

  • Cet article pêche par un esprit Caliméro.
    L’électeur a un biais anti-marché ? Sans doute. Mais il a aussi un biais anti-administration, anti-état, qu’il serait hasardeux de prétendre moins fort. Les récrimination contre les bureaucrates et les fonctionnaires sont au moins aussi présentent dans le discours public que celles contre les patrons, et de toutes les catégories professionnelles les élus sont considérés comme les pires (menteurs, tricheurs, escrocs, voleurs, profiteurs, etc.).

    Alors, bon, se plaindre d’un biais anti-marché, pourquoi pas, mais ça ne fait guère avancer le shmilblick.

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