Politique : leçons des derniers mois écoulés

Des municipales au remaniement et aux premières semaines du gouvernement Valls, décryptage de l’actualité politique récente par Marc Suivre.

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Politique : leçons des derniers mois écoulés

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mai 2014
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Par Marc Suivre.

Manuel-Valls-Francois-Hollande

Quel que soit le terme employé pour qualifier le résultat des dernières municipales : « une branlée, une dégelée, une avoinée, une déculottée, une sacrée mandale », si l’on est de droite, ou bien : « une déroute, un sérieux avertissement, l’expression de l’incompréhension du peuple de gauche », si l’on est socialiste, le constat est sans appel : la défaite est sans précédent. Les bastions les plus solides de la gauche jactante sont tombés. Limoges, socialiste depuis 1912, Charleville-Mézières à gauche depuis 1904 et jusqu’à Niort, ses mutuelles et ses fonctionnaires qui basculent dès le premier tour. N’en jetez plus, la coupe est pleine. Cette conclusion, tout ce qui cause dans le poste l’a tirée. Bien évidemment, les mêmes se sont empressés de l’évacuer en la remplaçant par des nouvelles autrement plus importantes, dont la chasse aux décolletés, lancée par la folle du Poitou, dans son ministère, n’est que le dernier avatar en date. Tout est bon pour noyer le poisson et la Presse s’est empressée de voler au secours de ses amis socialistes, en jetant sur cette Bérézina, le voile pudique de l’info spectacle. Ce n’est d’ailleurs pas tant les leçons – qui ne sont jamais tirées de ce type de consultation – que les réactions stéréotypées d’un pouvoir aux abois pour éviter, précisément, d’avoir à le faire qui sont intéressantes à étudier. C’est à quoi nous allons tenter de nous atteler.

Le socialisme municipal est derrière nous

Ces derniers mois, sentant venir la déconfiture, le pouvoir, dans le plus pur style socialiste de gestion toute crise, nous avait entonné l’air des « élections avant tout locales » pour tenter de désamorcer la bombe. Le mur arrive à grande vitesse, feignons de ne pas le voir et klaxonnons pour qu’il se pousse. Nier l’évidence, jeter l’opprobre sur ceux qui ne pensent pas comme vous, se bander les yeux et se boucher les oreilles en attendant l’inévitable voilà la doxa des forces de progrès. Attentifs comme vous l’êtes, le parallèle avec la manière dont la gauche conduit économiquement le pays à sa perte, vous aura sauté aux yeux (dans le cas contraire refermez vite ce journal et allez vous purifier sur Libération.fr). Ce qu’il y a de remarquable dans cette entreprise de décérébration, matraquée par une presse complaisante (pour ne pas dire complice), c’est que l’UMP, en pleine phase de reconstruction décomposition avancée, s’est prêtée au jeu. Il fallait entendre ses « leaders » se succéder pour tenter de « nationaliser » le scrutin et encore très mollement et sous les quolibets de leurs intervieweurs, pour se convaincre qu’ils attendaient une vague bleue comme Brice (le surfeur, pas l’ex-ministre) attendait la sienne au large de Nice dans le film éponyme.

Miracle de la démocratie, et renationalisation des enjeux par les incapables qui nous gouvernent au moyen des écoutes intempestives sur Nicolas Sarkozy aidant, les électeurs ne s’en sont pas laissés compté et ont renvoyé à leurs études, les « équipes de progrès n’ayant pas démérité » qui avaient multiplié les pains et les impôts pour le plus grand bonheur supposé de leurs électeurs vache à lait. Comme tout ce petit monde était aussi cumulard que possible, leurs concitoyens leur ont du même coup permis de se mettre en adéquation avec la règle de non-cumul qu’ils venaient de s’administrer prudemment pour… 2017. Les Députés et Sénateurs socialistes ne sont plus Maires et certains, se souvenant à juste titre de 1993, se savent en sursis. La perspective du chômage prochain les fait réagir, comme le premier syndicaliste venu de chez Mittal (ah non celui-là va devenir Député Européen). Ils grognent et ils protestent à qui mieux mieux. Pour un peu qu’on les y poussent, ils pourraient même occuper leur lieux de travail (non, je déconne, pour ça il faudrait qu’ils sachent où se trouve l’Assemblée). Bref devant la fronde des « bientôt sans culotte » de l’Assemblée, galvanisés par Martine Aubry, François Hollande devait réagir et nous n’avons pas été déçus.

Le remaniement… songe

Avec le courage et l’honnêteté qui le caractérisent, notre néo Louis XVI a donc offert à son Peuple le spectacle navrant de l’exécution du fidèle lampiste, au nom du « je vous ai compris » traditionnel. Ce que Nicolas Sarkozy n’avait jamais voulu se résoudre à faire, le mec normal l’a entrepris, avec un cynisme qui force jusqu’à l’admiration des contempteurs de François Mitterrand. Exit donc Jean-Marc Ayrault, congédié sans ménagement pour avoir rempli la tâche qui lui était assignée par son bourreau : mettre en œuvre les inepties de campagne avant de s’apercevoir – oh surprise ! – que loin d’améliorer les choses elles les empiraient. Seulement comment résoudre la quadrature du cercle du quinquennat ? Comment changer de Premier ministre, sans avoir l’air de reconnaître s’être complètement planté, tout en ne changeant rien à ce qui ne vous réussit pas ?

Pour y parvenir il faut avoir été dix ans Premier secrétaire du PS. Être passé du stade d’éléphanteau à celui de Mammouth ensuqué dans sa suffisance et sa bonne conscience progressiste comme… le dernier Maire de Bordeaux venu. Et Dieu sait qu’il fallait être « droit dans ses bottes » pour oser nous vendre une telle camelote avec l’étiquette de « gouvernement de combat ». Maniée à ce niveau de virtuosité, la connerie à de quoi vous rendre mystique tant vous vous plaisez à demander à Dieu, ce que vous lui avez bien pu lui faire pour mériter ça. Pensez donc, parmi les 16 ministres seul François Rebsamen est vraiment nouveau et comme il est spécialiste des questions de sécurité, on le nomme naturellement à l’Emploi ! Hollande fait ce que Chirac s’est refusé à faire : il pose son Sarkozy à Matignon et espère que cela suffira à apaiser le Peuple. Si, lorsque la manipulation sera éventée (et elle le sera), cela peut, au passage, planter le fougueux hidalgo, l’opération n’aura pas été inutile pour François Hollande.

Intéressons-nous de plus prés à ce « nouveau » gouvernement. Qu’y voyons-nous à part la marque jaune d’un hollandisme de grand chemin ? Qui est resté en place, qui a été promu : les menteurs. À tout saigneur tout honneur Manuel Valls est enfin Premier sinistre. Le ministre de l’Intérieur le moins informé de France, celui qui apprend les écoutes Sarkozy et l’adultère présidentiel grâce à son abonnement au Monde est le nouveau « Primus inter pares » : normal et républicainement exemplaire ! Le ravi de la crèche doté d’une langue de bois en ébène massif qui nous a soutenu mordicus, pendant 11 mois, que oui oui, la « courbe du chômage allait s’inverser avant la fin de l’année » (+4% en un an) est distingué pour sa compétence comptable et se voit confier les Finances du pays : normal encore ! Comme il n’est pas question d’être en reste sur les bobards à Bercy, il était urgent de promouvoir le ventilateur socialiste, le grand brasseur d’air et enfonceur de portes ouvertes : Arnaud Montebourg qui devient lui ministre de l’Économie (contrairement aux affaires, l’économie lui est étrangère). Rajoutez à cela le maintien de Fabius, le père du fils prodigue qui se paye un appart à 7 millions d’euros sans avoir jamais travaillé de sa vie, et Christiane Taubira, la menteuse avec mention « vu à la télé », et la coupe est pleine.

L’inaction en guise de feuille de route

Avec la réunion de tant de talents, auxquels se sont adjoints outre Ségolène Royal, le remarquable et toujours très remarqué (sauf au Parlement Européen) Harlem Désir, jamais un gouvernement n’aura été composé d’autant de « cons battants pavés ». Il n’aura d’ailleurs pas fallu attendre plus de 15 jours pour voir les merdes ressurgir en escadrille, comme le disait l’anosognosique le plus célèbre de France. Puisqu’il convient de ne rien faire, au moins jusqu’aux Européennes qui s’annoncent aussi remplies en victoires pour la gauche que les poches d’un contribuable qui paye son troisième tiers, il faut amuser la galerie en attendant les décisions qui vont vraiment fâcher. Dame ! C’est qu’à force de repousser l’inévitable, les mesures à prendre seront douloureuses, surtout pour les crétins qui ont voté Hollande en croyant sérieusement qu’avec lui : « seuls les riches paieront ».

Le champion de la justice sociale n’avait pas plutôt fini son bonneteau gouvernemental que son Conseiller, son Raspoutine tombait, victime d’un règlement de compte sordide digne de la cour des Romanov. Edwy Plenel, l’arbitre des élégances médiatiques du temps, a décidé d’accrocher Aquilino Morelle à son tableau de chasse. Il est un fait que la chute de la « plume » de Hollande, l’inspirateur du discours du Bourget sur la Finance, doit plus au goût immodéré pour les chaussures de luxe de l’intéressé qu’à ses relations incestueuses, mais lucratives, avec l’industrie pharmaceutique. En vérité Aquilino était un Hollandiste parfait, un stakhanoviste de la synthèse : un homme qui réunissait les qualités d’un Cahuzac – trafic d’influence dans le milieu du médicament – et celles de Rolland Dumas : les Berluti. Que l’on reproche plus à ce Saint Homme de gauche (pléonasme médiatique) de se faire cirer ses coûteuses pompes que de se préoccuper des conditions lui ayant permis d’en posséder plus de trente paires, en dit long sur l’état de déliquescence de notre pauvre pays. Toujours s’intéresser aux détails pour ne surtout pas voir comment l’ensemble est de guingois. Cette attitude d’autruche permet principalement de s’exonérer de toute responsabilité.

J’y suis donc je me sers

Parce qu’il faut bien dire qu’en la matière, nous sommes loin de la lie du Calice. Les serviteurs de cet État, si outrageusement glorifié, se servent bien plus qu’ils ne le servent. Nous sommes revenus aux temps bénis des prébendes, des apanages et petits arrangements entres amis. Si nous ne voyons que les turpitudes des plus exposés de ces petits Marquis, nous ne pouvons pas imaginer que cette corruption (appelons un chat un chat) ne puisse pas gangrener toute la Haute Administration. Pour être aussi courante chez les Princes qui nous gouvernent et qui en sont issus, elle doit même y être particulièrement fréquente. La voracité de ces rapaces est telle, qu’ils s’entredévorent, exhibant ainsi leurs turpitudes au grand jour. Ne croyez pas que Médiapart fasse œuvre de salubrité publique. Ce site participe d’une lutte de pouvoir, d’autant plus féroce que les gains attendus sont gigantesques. Aquilino avait trop de pouvoir, il contrariait d’autres ambitions que les siennes, il convenait de l’abattre pour pouvoir traire la vache à sa place.

Le pouvoir n’est, depuis longtemps, plus recherché pour mettre en œuvre une politique ou l’idée que l’on se fait de la France. Il ne l’est plus que pour assouvir une soif d’honneurs et de richesses inextinguible. Dans cette République du copinage, la connivence avec un État omnipotent est devenue le gage de la réussite, bien plus surement que la mise sur le marché d’un produit innovant. Nous pouvons faire la leçon à Poutine, la façon dont nos Oligarques monopolisent nos institutions et les détournent à leur usage unique, n’a pas grand-chose à envier à la Russie. Nous nous gargarisons de mots, mais nous nous laissons diriger par des gens qui, parce qu’ils n’ont que le Service public à la bouche et le détournement de fonds à la poche, nous enfument pourtant bien aussi surement qu’un Colonel du KGB.

Il est urgent de réduire le périmètre d’intervention de l’État. Ce constat d’un libéralisme primaire, j’en ai bien conscience, n’est pas simplement indispensable parce que nous n’avons plus les moyens de nous offrir notre État nounou. Il est nécessaire, car la nounou en question s’est substituée au père et à la mère de famille. Qu’après avoir vidé les tirelires et contracté des emprunts sur les 60 prochaines années, elle pique l’argenterie, brûle le parquet dans la cheminée et s’apprête à violer les enfants avec le consentement de son contremaitre basé à Bruxelles. Contrairement à ce que propose les extrémistes de gauche : de Le Pen à Mélenchon, la solution n’est pas dans le plus, mais dans le moins d’État. Plus son champ de compétence se réduira, plus ses monopoles seront dispersés et plus les occasions de corruption reculeront. En outre, et cerise sur le gâteau, la libre concurrence a des vertus que les utilisateurs de téléphone portable appréhendent pleinement. C’est d’ailleurs précisément pour cette raison que l’hydre administrative et le capitalisme de connivence qui va avec, s’acharnent à vouloir réduire le nombre des opérateurs. Il en va de même dans les, hélas, innombrables domaines exclusivement réservés à l’État. La paresse managériale induite par l’argent public, allié à la voracité syndicale, généralise la gabegie et élève le gaspillage au rang d’art majeur. La privatisation de la santé, de l’éducation et des assurance sociale n’est pas une option c’est l’unique solution. À condition d’assurer les modalités d’une libre et saine concurrence entre les acteurs du marché, nous verrons ainsi émerger les économies de fonctionnement indispensables au maintien de nos couvertures sociales.

Il est très difficile de faire comprendre cela à un Peuple que l’on a abruti, sous les formes les plus variées au cours de ces trois derniers siècles, en lui faisant croire, depuis Colbert, que seul l’État pouvait être suffisamment désintéressé pour lui rendre les services qu’il attend. Nous nous apercevons, aujourd’hui, à l’aune de la situation économique déplorable qui en découle et de tous les scandales qui accompagnent notre descente aux enfers, de tout ce que ce vieux serpent de mer de l’État protecteur impartial, a de totalement erroné. Le contribuable n’en a plus pour son argent et ne veut en conséquence plus payer pour des services toujours moins consistants destinés à entretenir des parasites qui se goinfrent, tout en lui intimant l’ordre de se serrer la ceinture. D’aucuns appellent ça la fin du consentement à l’impôt, d’autres, plus optimistes : le début d’une nouvelle ère. Vous verrez qu’un jour viendra où l’on dressera des statues d’Alain Madelin sur les places de nos villages et où l’économie ne sera plus enseignée à nos enfants par des trotskystes.


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  • Joli prose, mais les moyens, à savoir plus de libéralisme, sont tout simplement infaisables dans un pays qui n’est même pas capable de réformer ses taxis.
    Personnellement, je pense que de plus en plus de concitoyens ont choisi:
    – de voter FN ou de ne plus voter
    – de fuir à l’étranger ou l’administration (recours massif au black)

    Bon dimanche !

  • Excellent résumé de la situation, de bout en bout ! Aux élections européennes, puisque ces élections n’ont aucune espèce d’intérêt, les honnêtes citoyens épris de civisme, de moralité et de justice, parce qu’ils aiment profondément leur pays, auront à coeur de s’abstenir de voter massivement, de ne donner leur vote à aucun des divers courants corrompus de droite, de gauche ou du centre du Parti Socialiste Unique, mais au contraire de les rejeter sans distinction dans le néant qu’ils n’auraient jamais du quitter. Ces élections sont l’occasion d’un gigantesque REFERENDUM DE DESTITUTION du personnel politique de toutes tendances, de la haute administration corrompue et de l’Etat obèse impotent à force d’être omnipotent.

    Aux européennes, agissez : refusez de participer à la mascarade anti-démocratique ! Ne votez pas !

    • Hélas, l’abstention est une forme d’approbation tacite. Parce que les pourcentages annoncés le soir d’élections sont calculés sur les votes exprimés, et les sièges répartis en fonction des votes « utiles » c’est-à dire aux listes ayant au moins un élu, soit obtenu 7 à 10% des exprimés minimum (15 élus en IDF, il faut au moins 7%, plus dans les autres régions) .

      Si tous les mécontents s’abstiennent, ne restera que le socle incompressible des militants et obligés qui eux voteront. Même à quelques % de participation, l’élection serait encore valide.
      Voter nul, blanc ou une petite liste de témoignage est encore pire. C’est augmenter le taux de participation tout en distribuant sa voix aux listes avec élus.

      Ne reste comme solution que de voter pour une liste moyenne hors des deux gros UMP et PS. C’est-à-dire en gros : FN, FDG, Centre ou écolo.
      Le centre est dans le système, les écolos trop vite corrompus, le FDG inacceptable, reste le FN.

      Ce n’est pas pour son programme (que je n’approuve pas, je suis libéral, plutôt pro-européen voire atlantiste !) Mais pour sa capacité de destruction. Face à la forteresse PS-UMP, il faut le plus gros bulldozer possible. En ce moment il s’avère que c’est le FN. Et bien soit, utilisons l’outil de démolition et jetons-le ensuite quand il s’agira de construire.

      • Que l’élection soit valide importe peu. Ce qui importe, c’est de faire tomber le masque, que l’Obèse affiche sa véritable nature, totalitaire. Elle sera peut-être légale : il s’agit de rendre cette élection moralement vaine, fondamentalement illégitime.

        L’autre erreur de votre raisonnement, c’est de croire que le FN est hors système, alors qu’il n’est qu’un des courants du Parti Socialiste Unique. Le FN ne changera rien à la collectivisation du pays. Pire, avec la promesse du retour au franc-PQ redonné aux mains avides de la caste, il renforcera encore cette dramatique tendance qui ruine la Nation.

        Ils vous menacent dans votre vie quotidienne, ils vous épinglent sur des murs, ils s’approprient vos efforts de toute une vie, ils endettent vos enfants sans merci… Ne leur donnez pas en plus votre approbation ! Chaque vote offert à l’un quelconque des partis actuellement en lice pour cette mascarade pseudo démocratique, puisqu’il n’y a aucune opposition réelle sur le fond, est une victoire renforçant l’emprise de l’Obèse sur les citoyens.

        Compte tenu des circonstances, un seul moyen d’être civique : refuser de voter !

        • Des participations ridicules, ça existe déjà. En 2000, le référendum sur le quinquennat a vu seulement 30,19% de participation. Ils ont pleuré quelques heures le soir du scrutin mais le OUI l’a emporté avec… 18,55% des inscrits.
          http://www.france-politique.fr/referendum-2000.htm
          Des partielles de cantonales à 20% ça a existé aussi.

          Quand on voit qu’ils ont même réussi à passer outre un NON clair (traité européen 2005), ils n’ont rien à cirer de l’immoralité d’une abstention massive.

          Il faudrait descendre à moins de 1% pour faire bouger les choses, et encore. Or c’est un objectif irréaliste. Les seuls déjà élus (conseillers municipaux…) forment ce 1%.

          Votre dégoût de la mascarade est compréhensible, mais vouloir débloquer la situation par le non-vote est utopique. Utilisez plutôt un autre moyen d’action plus musclé !

          Quant au FN, il n’est certes pas meilleur, mais il permet d’empêcher la réélection de ceux qui bloquent tout par leur crispation. Et croyez bien que ça ne me fait pas plaisir.

          • Voter FN, ça revient juste à changer ceux qui viennent bouffer dans la mangeoire d’argent gratuit des autres. Et à perpétuer le système.

        • Pourquoi ne pas voter blanc en masse ? maintenant, le vote blanc est reconnu et témoigne du refus de tous ceux qui se présentent plus que l’abstention, qui elle peut (sera) être interprétée comme l’indifférence des citoyens envers la votation et non comme un refus.

      • on en a vu des  » buldozers  » depuis que le monde est monde :

        au hazard :

        jan hus, pourtant parfait non violent, s’oppose au clergé catholique en bohème, region des plus riche d’europe au début du 15ième siècle. son martyr à constance déclenche une révolte meurtrière qui dure 20 ans : la bohème ne retrouvera jamais sa prospèrité d’avant…

        brissot en 1792 : ce brave gars qui soutient les causes perdus convainc ses collègues en révolution de déclarer la guerre au roi de bohème et de hongrie en pensant récupèrer la belgique à peu de frais et démasquer louis 16. le pauvre ne verra pas le dernier coup de buldozzer 23 ans plus tard à waterloo, aprés 2 à 3 million de morts … la france ne retrouvera jamais sa puissance d’avant.

        hong xieo quan : en 1850, cet illuminé déclenche avec sa secte, une révolte millénariste pour prendre la place de la dynastie mandchou et changer la société : cette foi, l’addition se monte à plusieurs dizaines de million de morts, certaines provinces les plus riches et peuplées du monde vidées de leurs habitants. la chine mettra un siècle à sortir la tète de l’eau .

        adolphe hilter, un sacré buldozzer: en 35, il dit aux allemands : donner moi 10 ans et vous ne reconnaitrez plus l’allemagne ! en effet, en 45 l’allemagne était … détruite

        quand ça fait de l’histoire, ça ne ressemble guère à une colonie de vacance…

  • A chaque fois que Contrepoints reprend le trop rare billet de Marc Suivre, je me fais la même réflexion : Contrepoints ne reprend pas le texte et ses illustrations dans leur intégralité. Les illustrations de rené le Honzec sont excellentes, ce n’est pas l question, je l’adore. J’ai juste l’impression d’un léger lissage car Suivre comme d’autres est d’inspiration libérale-conservatrice. Il y a eu plein de débats ici qui ont opposé ce que je qualifierais les libéraux centristes – pourtant minoritaires dans l’opinion – aux libéraux-conservateurs comme Suivre à l’évidence. La réunification des familles libérales n’est pas forcément souhaitable politiquement mais il ne me semble nul besoin d’entretenir de prés ou de même de loin une barrière tandis qu’aucune force politique actuelle n’épouse nos idées!

    Je dis ça… je dis rien. En passant même si je me réjouis que contrepoints surveille le net au point de publier le dernier billet d’humeur de Marc Suivre.

  • Le mec normal croit qu’en serrant ses petits poings la providence lui enverra un avion cargo rempli d’une inversion de tendance pour conjurer le sort. il oublie que le socialisme ne connaît qu’un seul cycle : celui de la ruine et de la pauvreté. Pourquoi ce qui n’a jamais fonctionné pas à Cuba et en Corée du Nord devrait-il réussir en France ?

  • Vos articles sont rares mais toujours justes et percutants. Merci pour cette analyse.

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