Parce qu’il fallait bien changer quelque chose à la suite du rappel à la réalité un tantinet piquant du dimanche 30 mars, Hollande a décidé qu’il était temps de changer le fusible. Le premier ministre a donc sauté. Ayrault s’en va, Valls arrive, on passe d’une boîte automatique à la version Manuel, on renouvelle les clowns un premier avril, et en avant toutes !
Et voilà donc le fameux virage ultra-néo-libéral de Hollande : un premier ministre promu de la place Beauvau qui a brillé par sa gestion des Manifs Pour Tous, de l’expulsion des Roms en passant par l’affaire Leonarda, et dont le programme avait tout de même récolté presque 5% des voix socialistes lors de ces lointaines primaires qui ont déjà acquis, avec la distance, cette couleur sépia et ce parfum mélancolique d’un passé presque amusant où les dirigeants socialistes en lice pouvaient encore fanfaronner.
Pour justifier son choix, Hollande nous a gratifiés d’un petit discours lu de façon saccadée sur un prompteur apathique, dans lequel, après avoir copieusement chargé la précédente majorité pour la vilaine situation dans laquelle elle avait laissé le pays (eh oui, même après deux ans, ça marche encore), après avoir gentiment remercié Ayrault pour ses petits efforts (et aussi ses grands silences compacts), le président de la République a détaillé ce qu’il entendait faire faire à Manu. Et pour du virage libéral qui claque, c’est du virage libéral qui claque : au pacte de responsabilité dont nous n’avons toujours pas la moindre description de contenu, le président entend attacher un pacte de solidarité qui aura l’immense avantage d’enrober toute amélioration même microscopique de la condition d’entrepreneur en France dans une gangue épaisse de lois sociales de redistribution et d’orientation comportementale imposée par en haut. Et si l’on y ajoute l’inévitable promesse d’une diminution des impôts (ceux-là même que le même François aura cru bon d’augmenter dans des proportions inouïes), bien sûr étalée autant que possible jusqu’en 2017, ce n’est plus du libéralisme, c’est vraiment le capitalisme le plus débridé et le boulevard offert au patronat mangeur de bébés communistes.
À présent, j’attends avec gourmandise de voir comment le prochain gouvernement va pouvoir relever le défi.
D’un côté, il va falloir donner des gages sérieux à la Commission Européenne, aux investisseurs institutionnels et aux agences de notations qui, tous, ont clairement fait comprendre que la France était dans une fort mauvaise passe. Hollande pourra toujours prétendre avoir enfin trouvé le Manuel de sa boîte à outils, les indicateurs économiques se succèdent et se ressemblent dans leur médiocrité, les déficits continuent de se creuser, la croissance ne repart décidément pas et le nombre de chômeurs s’obstine à augmenter. La morosité ambiante, déjà palpable avant les élections, s’est cristallisée avec les municipales. Les élections européennes promettent une seconde vague de commentaires navrants de la part des classes jacassantes sur le mode de la terrible montée de la Beuhête Immonheudeu et autre perte de civisme de ces cons de Français qui votent de travers. Bref : le moral et l’économie sont au plus bas, et Hollande a donc choisi un premier ministre détesté par la droite et détesté par la gauche pour mener le pays. C’est subtil.
Mais de l’autre côté, le Roi Solex est toujours très sensible à sa petite personne et a toujours les yeux rivés sur 2017. En bon mitterrandien, il continue de bidouiller politiquement pour s’aménager une réélection pépère. La dissolution sera probablement l’arme ultime qu’il pourra utiliser lorsque Valls, usé, sera définitivement grillé et écarté de la route élyséenne … Ou il sera débarqué (dans un grand éclat de rire) à la suite d’élections européennes particulièrement calamiteuses, ce qui permettra de mettre la droite au pouvoir et de la fusiller électoralement de façon définitive pour 2017 (dans cette configuration, Valls aura alors fait deux mois en tant que premier ministre, ce qui serait assez goûtu, mais peu réaliste).
De ce point de vue là, il n’a donc aucun intérêt à placer des gens trop futés ou trop capables dans le gouvernement. Avec sa composition dévoilée mercredi, on est immédiatement rassuré : Hollande conserve une partie de ses chances pour une pitoyable réélection par défaut en 2017. En substance, si l’on passe rapidement sur un petit jeu de chaises musicales et le camouflage de quelques ministères en secrétariats, l’équipe reste essentiellement la même. Le changement, c’est très très modéré et il se concentre sur trois points essentiels : l’Édulcoration Nationale, l’Écolonergie Durable et l’Économie Démondialisante.
Ainsi, Benoît Hamon, petit ministricule jusqu’alors insignifiant, dont les faits d’armes se résument à des tombereaux d’idées incapacitantes pour les entreprises, se retrouve propulsé à la tête d’un ministère qui lui va comme un gant : qui mieux que lui peut cornaquer et brosser dans le sens du poil le mammouth éducationnel ? On comprend qu’en le mettant à cette place, Valls et Hollande se sont contentés de calmer l’aile majoritaire du parti socialiste. Ne comptez pas sur le petit Ben, dont le dogmatisme n’a probablement d’égal que l’opacité mentale à toute idée réellement valable, pour réformer quoi que ce soit. D’autant qu’avec un tel poste et son égo surdimensionné, le petit lycéen frondeur des réformes Devaquet, qui n’a jamais exercé la moindre activité professionnelle concrète en dehors de « politicien », sait qu’il aura les coudées franches pour donner libre cours à ses délires constructivistes appuyés par un fan club déjà acquis à sa cause.
À peine débarrassée d’une concubine, la République s’en récupère une nouvelle dans le fumant ministère de l’Écolonergie Durable : Ségolène Royal, après avoir laissé nos tympans tranquilles pendant 7 ans, revient donc sur le devant de la scène. 7 ans, quand on sait ce qu’on va prendre, c’est court. Placée là pour ses inénarrables talents à maîtriser la fusion (froide, chaude et tiède) ainsi qu’une écologie de combat qui va ravir les téteurs de subventions, elle va avoir la tâche éminemment amusante d’enterrer la transition énergétique et lancer le gaz de schiste en France tout en ménageant l’électorat écologiste, les susceptibilités industrielles et la filière du nucléaire. Compte-tenu de son récent passé à la Banque Publique d’Investissement, on peut parier sur un capitalisme de connivence revigoré, et une cargaison fraîche de petites phrases ridicules qui feront rire la planète entière.
Et bien sûr, le pompon, la timbale et la queue du Mickey sont tous chopés d’un coup par Arnaud Montebourg du Redressement Économique, promu à Bercy, qui gagne un tour gratuit (i.e. payé par nous) sur le manège républicain. S’il fallait une personne pour montrer que tout ce cirque n’est qu’un hochet médiatique destiné à occuper les esprits avec des foutaises, ce serait bien lui, à cette place là. Avocaillon et littéraire incapable de faire une règle de trois, ne voyant dans le reste du monde qu’une enquiquinante contingence pour ses lubies colbertistes, il nous offre des perspectives enchanteresses avec son passé tumultueux, ses saillies économico-comiques consternantes, son bilan ministériel qu’un microscope à balayage n’arriverait pas à déceler, et cette franchise pleine de bonne humeur que seuls les cuistres et les imbéciles peuvent mobiliser pour raconter absolument n’importe quoi, n’importe comment, à n’importe qui et au plus mauvais moment.
Pas de doute, ce « nouveau » gouvernement est une collection de bras cassés qui ont tous prouvé leur parfaite nullité, au sens premier du terme : enlevez-les, personne ne saura qu’ils sont partis. D’ailleurs, comme le remarque judicieusement mon confrère blogueur Rubin, qui peut dire ce que Valls a accompli de vraiment marquant à l’Intérieur ? Du reste, on se demande exactement comment il va pouvoir tenir ces fortes têtes ; pourtant, le gouvernement ne pourra s’embarrasser d’à-peu-près et de cacophonie. On demandera donc à Manuel Valls de tenir ses troupes comme jamais auparavant : ce n’est pas le moment d’avoir des francs-tireurs (et bonjour à Arnaud), des petites phrases (Ségolène, c’est un hommage), des dissensions gouvernementales (Benoît, bien à toi), hein… On attend une retenue exemplaire de tous ces gens dont tous ont largement indiqué ne travailler que pour l’intérêt commun qui consiste, comme chacun s’en doute, à dézinguer l’adversaire, le copain de cantoche, le collègue de travail et le prochain concurrent…
La France avait plus que besoin d’une équipe gouvernementale toute dédiée à la réduction des déficits, à faire comprendre l’impérieux besoin de redressement des comptes qui ne peut passer que par une diminution drastique et urgente de la taille de l’État, par une réduction de son périmètre, du nombre de ses servants et de ses dépenses. En foi de quoi, on hérite d’une poignée d’apparatchiks usés et enfarinés et d’une paire ou deux de branleurs mémorables. Absolument rien, dans ce gouvernement, n’indique autre chose que poudre aux yeux, politicailleries et bidouillages électoraux.
Ce pays est foutu.
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Sur le web
Ca fait mal aux dents en effet.
Deux éléments techniques peuvent éventuellement « sauver » le radeau de la méduse Hollande/Valls.
-un QE lancé par la BCE (le « bruit » augmente dans les médias à ce sujet, preuve que l’on prépare le terrain).
A suivre le discours de Draghi aujourd’hui. On aura peut être une indication.
-un énième « délai » accordé par la Commission à la France pour tenir le mythique 3 % de déficit.
Car, après 20 ans de cirque, il faut bien comprendre que la Commission n’est pas en « opposition » mais bel et bien complice de Paris.
En outre, il y a un autre argument massue : l’équilibre de la terreur. La France est simplement « too big to fail ». Donc, même si la Commission était sincère… elle n’aurait d’autre choix que d’accorder le énième délai, afin de poursuivre la comédie.
Mais une chose est sûre : « Vous qui pénétrez ici, perdez tout espoir ».
Si les marchés mettent la dette de la France sous forte pression, je doute que des QE, la BCE ou l’indulgence de l’Europe sauve le pays…
« Hollande conserve une partie de ses chances »: moi j’ai lu: « une partie de ses cancres », alors que c’était: « la totalité de ses chancres » . Pardon cher Hash 16.
Sciemment, je vais faire partie du camp des ultra-néo-optimistes qui vont croiser tout les doigts de leurs mains et les orteils de leurs pieds en espérant qu’une poignée de photons de la lumière de la raison et du bon sens auront ricoché sur les neurones de l’ex premier flic et nouveau premier vizir de France.
Est ce que notre Iznogoud de gauche, l’ennemi intérieur des 35 heures, la ligne Maginot de l’immigration, le contestataire du nom (donc de l’idéologie) de son parti sera un bien moindre mauvais ministre que son prédécesseur ?
Je ne suis pas assez fou pour croire en un virage social-libéral, ça serait déjà assez fou qu’il soit social-démocrate ( démocrate ! un anathème pour des socialistes purs ! Un blasphème aux oreilles des gauchistes !). Mais je veux rêver quelques minutes pour mieux m’endormir le soir, à ces réductions de cotisations sociales salariales (après le tour des patrons, celui des salariés, pas trop tôt). Je veux croire en une réduction des déficits publics. Et cerise sur le gâteau, les rats d’EELV quittant le Paquebot France.
Par contre, Valls c’est le Jacobinisme, couplé avec le Colbertisme de Montebourg, en parfait harmonie avec un Benoit Hamon « laveur de cerveaux », presque marié avec une Taubira qui finira par glisser sur les peaux de bananes qu’elle répand. La nouvelle ministre du logement (Plinel ?) ne défairera pas ce que Duflot a construit : un véritable barrage au logement (nul besoin de calcul d’économiste pour comprendre que la loi ALUR est contre-productive). Encore plus de SDF (le Socialisme Détruit la France) !
Avec ce changement de gouvernement, nous retardons d’un peu la catastrophe et c’est bien la seule chose auquel on peut se réjouir.
« une collection de bras cassés »: certes, mais c’était avant le remaniement, aux manchots, ce sont les culs-de-jatte qui ont succédé, ou aux sous-doués, les gros nuls, si vous préférez.
Mon opinion est, comme vous le soulignez, que le Roi Solex (que j’aime ce label!) veut tout simplement saborder ce gouvernement pour refiler le paquet de mouise à la Droite et couler des jours pépères en cohabitant jusqu’en 2022 autant que possible.
Il l’avait dit dès son âge tendre (même si on a peine à imaginer ceci pour ce jean-foutre intemporel), ce qu’il veut c’est faire du hamac avec l’argent « public », le nôtre. Et pour le moment c’est pas mal parti: ce pays est bel et bien archi-foutu!
Ce matin, Sapin le bien nommé a déclaré qu’il allait exiger un énième sursis. S’il l’obtient, cela promet d’enfoncer la France un peu plus dans la crise de son Etat obèse, et les Français dans la pauvreté. Pathétique !
Il a un argument de poids : France is too big to fail. Il a hélas un deuxième argument : à 2 mois des européennes, l’UE n’est pas en situation de mettre la France sous tutelle. Ensuite, c’est déjà prévu, on va mobiliser les énergies européennes à empêcher Moscovici de présider la commission, et pendant ce temps-là la fête continuera pour les autres, épargnés. A moins qu’un Soros ne lance la curée pendant la vacance du pouvoir européen, notre seule chance.
Vous connaissez la fable « Les organes du corps élisent un chef » ? En résumé : tous les organes ‘cerveau, coeur, poumons, jambent etc … revendiquent le poste. L’anus aussi mais provoque les quolibets. Il se vexe et se met en grêve, provoquant la constipation et la déchéance de l’ensemble des organes jusqu’à ce que ceux-ci lui cèdent le pouvoir.
France is too big to fail ! Le FN monte et a le pouvoir de torpiller l’Europe. Si la France se retire, l’Europe explose. L’Allemagne et le Royaume-Uni s’en tirent probablement mais les autres plongent et cela crée un tsunami dans l’économie mondiale. Bruxelles a donc tout intérêt à ménager la France et les français, même en sachant que c’est une très mauvaise politique pour la France et pour l’Europe.
La France est le trou du cul de l’Europe.
Ils ne feront rien pour redresser les comptes puisque la BCE fera tout ce qu’il faut pour sauver l’euro.
Si l’euro est menacée par la non maitrise des dépenses publiques françaises, et bien la BCE fera un QE.
C’est la notion de too big to fail bancaire transposée à l’état français.
Ils vont encore gagner quelques années de sursis.
Je suis tout a fait d’accord avec votre conclusion comme quoi : la France aurait besoin d’une équipe qui réduise le déficit, .. etc.
Et encore plus avec la conclusion de la conclusion: le pays est foutu.
Pourquoi ?
1 – il faudrait une équipe formé par des De Gaulle pour oser s’attaquer aux « mamouths » multiples que les actuels politiciens ont engendrés.
2 – il faudrait aussi que la France soit peuplée de citoyens raisonnables et responsables , ce que je doute de plus en plus. Dès que la « dream team » essayerait de réduire le premier déficit, tous les imposteurs et les démagos vont lui sauter dessus avec des explications idiotes pourquoi il ne faut pas le faire. Et la pupulation en accord avec eux.
Donc…. –> conclusion de la conclusion. !!
Le peuple est versatile. Que les taux montent à 6%, et ils pendront les idiots et leurs explications de coin de zinc aux réverbères.
Plutôt, ils pendront les banquiers et les zultralibéraux tout en gardant les socialistes…
De Gaule s’est fait viré au cri de « dictateurs », il faut cesser de croire à l’homme providentiel, ne montent en haut de la pyramide que des présidentiables issus et cooptés par cette pyramide.
Quand au virage libéral, il n’aura pas lieu, la France va faire comme la Grèce, un peuple dans le déni et une société à deux vitesses: un état qui roule pour lui avec de moins en moins de moyen et un société civile qui résiste passivement a coup de système « D ».
Un « investigation » très intéressant sur France O hier soir.
Saint-Martin, ile des caraïbes est coupée en deux: la moitié nord qui appartient à la France ressemble de plus en plus à un désert touristique, hôtels et entrepreneurs flingués par la législation et la fiscalité.
La partie sud néerlandaise « ultra-libérale » est en plein boum économique. Hôtels, casinos, nuits animée, construction à gogo, affluence record.
Si même investigation fait ce constat… (ça commence à 10mn)
http://pluzz.francetv.fr/videos/investigations_,99307909.html
Enorme 🙂
Sur France TV en plus, notre annexe communiste médiatique. Trop fort.
Des fossés comme cela, il y en a la pelle et diablement visible: allez vous balader du côté des Ardennes. Au sud, les environs de Givet qui transpirent la pauvreté et la misère. Passez la frontière, vous arrivez à Dinant; grosses maisons, bateaux, casinos et commerces fleurissants. La Belgique n’est pourtant pas connu comme un paradis giga-libéral.
« qui peut dire ce que Valls a accompli de vraiment marquant à l’Intérieur ? »
Bah là, justement, je serai en contradiction avec vous, car c’est peut être là son principal fait d’arme. Si on oubli, difficilement, l’affaire Dieudonné, qui est à mon sens sa principale connerie, du reste, il n’a rien fait.
Or, si on regarde le bilan des autres ministres, entre ceux qui ont des postes de planqués, prestigieux mais où personne n’ira les juger (genre Fabius) et ceux qui ont effectivement fait des choses marquantes…. Dans le mauvais sens, celui qui n’a rien fait de notable dans un ministère important passerait presque pour un Roi.
Parce que à vrai dire, c’est cette surenchère de vouloir marquer à tout prix son passage de son empreinte pour imposer son égo à l’histoire qui pousse tout ces cons à flinguer tout ce qui tient encore debout.
d’autre part, Valls m’a fait de la peine hier soir. A peine nommé, il semble déjà plongé en dépression profonde. Quant à son discours… Tantôt crédible quand il parle des entreprises qu’il faut aider, qu’il faut laisser tranquille surtout, qu’il faut baisser les impots et les dépenses publiques… Et tantôt totalement décrédibilisé quand il vomi dans un rictus de souffrance les conneries habituelles de l’aile gauche socialiste, histoire de ménager ses encombrants collègues, tout en ayant l’air de solliciter un docteur. De fait, que pourra-t’il apporter? Si ses idées n’ont pas l’air trop mauvaises, il ne semble pas avoir la force de conviction de les porter à contre-courant de ses ministres. D’ailleurs, nommer Valls, et lui coller autant de ministres qui feront tout pour lui savonner la planche, tu parles d’un cadeau…
je crois, comme vous dites, que Hollande l’a fait exprès pour le liquider.
Enfin, espérons pour la France que notre agent Aaron Hotchner national aura plus de succès que son prédécesseur…
Le gif de de chat est addictif, je pourrais le regarder pendant des heures.
J’aime bien les 3 chiens aussi avec leurs airs dubitatifs : regard en coin, torsion du museau, menton en l’air. Ils symbolisent bien contrepoints.org. L’image renvoie à celle des 3 singes (ne voit pas, n’entends pas, ne peux rien dire) qui symbolise elle la presse « mainstream ».
Me too !!!
http://www.bfmtv.com/politique/royal-valls-montebourg-premieres-interviews-ministres-devenir-746753.html
Il ne faudra pas plus d’une semaine pour que toute excitation au sujet de Valls retombe définitivement. Vous pouvez changer les hommes autant que vous voulez, et mêmes les programmes, et tous les matins, l’idéologie reste l’idéologie, seule maîtresse du jeu. Elle sait où elle va et comment y aller. Seul le rythme de la croisière est laissé à la discrétion du pouvoir : quelque part entre le trop-vite qui précipite la chute et le pas-assez-vite qui entraîne la paralysie. Au bout de la trajectoire, il y a la destruction du socialisme par lui-même, et elle est inéluctable. Entre ce cap et l’actualité, il y a la destruction du réel par le socialisme. Non, il n’y aura pas de marche arrière, car abandonner l’idéologie est impossible. Uniquement des zigzags destinés à anesthésier le bon sens populaire. Le vaisseau-fantôme ne connaît qu’un capitaine : le dogme, un et indivisible. Croire que ces politiciens décident, c’est refuser de comprendre le socialisme. Du reste, vous savez bien que Hollande ne décide jamais : vous vous en plaignez quotidiennement. Faites donc confiance à votre intuition. L’abstraction monopolise le gouvernail. Le néant monopolise l’abstraction.
Malheureusement, cher Pascal, vous faites ici un pari gagné d’avance 🙁
Parions à la baisse. 🙂
« après avoir copieusement chargé la précédente majorité pour la vilaine situation dans laquelle elle avait laissé le pays (eh oui, même après deux ans, ça marche encore), »
Le dimanche soir du second tour, j’ai vu Mme Fioraso, alors encore ministre, nous dire doctement que la dette et la Panade dans lesquelles Grenoble se vautraient était du à l’ancien maire de droite… Alain Carignon…. Qui n’est plus maire depuis 1995 !!!
Et oui, même 20 ans après, cela marche toujours !!!
Sarkozy était énervant, mal-poli, ,inculte, etc..
Mais il avait un charisme qui lui a évité un bourre-pif.vals n’a rien de tout ça. C’est un arriviste pur qui se voit président. Tout pour se prendre un bourre-pif.une vrai tête à claques.