Belgique : le Parti Libertarien dévoile son affiche de campagne

Le Parti Libertarien vient de présenter son affiche électorale pour les élections générales qui se tiendront en Belgique le 25 mai prochain. L’occasion pour Contrepoint d’interviewer son Président.

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Affiche Parti Libertarien (Crédits : Parti Libertarien belge, tous droits réservés)

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Belgique : le Parti Libertarien dévoile son affiche de campagne

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Publié le 25 février 2014
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Le Parti Libertarien vient de présenter son affiche électorale pour les élections générales qui se tiendront en Belgique le 25 mai prochain. L’occasion pour Contrepoints d’interviewer son Président, Patrick Smets, sur le message qu’ils entendent porter.

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Ma première question sera simple. Quel message voulez-vous faire passer ?

Dans cette affiche, nous avons voulu représenter la diversité des choix de vie individuels et leur possible coexistence au sein d’une société libre. L’affiche s’organise autour d’une jeune entrepreneur. Elle incarne l’avenir, l’innovation, l’enrichissement, la force révolutionnaire du capitalisme. Comme tous les nouveaux entrepreneurs du web, elle pense directement marché de niche, positionnement mondial et personnalisation des produits. Pourtant, son activité est entravée par une flopée de lois et d’impôts absurdes. L’État lui impose de gérer les relations sociales de sa start-up sur base de clichés datant de l’industrie minière du XIXème siècle. Cette entrepreneur, c’est chacun de nous, rêvant d’autonomie, d’aventure et de défi personnel. Nous voulons libérer ce rêve.

Autour d’elle, un groupe bigarré incarne un ou plusieurs points de notre programme : légalisation des drogues, liberté religieuse, tolérance pour tous les modes de vie, droit fondamental à la recherche du bonheur. Chaque personnage a été choisi en fonction de détails signifiants que je vous laisse découvrir. Juste un pour le plaisir : Nous serons certainement le seul parti à faire apparaître une arme à feu sur une affiche de campagne. C’est aussi ça, être libertarien.
Enfin, un point qui nous a paru important, c’est que les personnages ne soient pas en interaction les uns avec les autres. Il s’agit de sortir de cette obsession du collectif qui caractérise notre époque. Ce sont des individus libres et autonomes. Chacun vit sa vie sans faire porter par autrui le coût de ses choix. Comme le rappelle le slogan, il faut vivre ET laisser vivre. Nous sommes finalement très proche du serment de John Galt. Mais avec moins de mots !

L’affiche reste étonnante car on vous aurait attendu sur un thème plus austère comme l’économie ou les impôts.

La gauche comme la droite veulent nous cantonner dans un discours économique, la gauche pour conserver le monopole de la morale, la droite pour recevoir gratuitement des cours particuliers.

C’est un choix délibéré de notre part de sortir du rôle que les autres veulent nous faire endosser. Nous voulons d’abord faire percevoir notre identité. Oui, nous sommes un parti en pointe sur les questions économiques, peut-être le seul à avoir

Patrick Smets, président du Parti Libertarien
Patrick Smets, président du Parti Libertarien

pris pleinement conscience de la faillite inévitable de nos États Providence. Oui, nous sommes le parti le plus profondément anti-fiscal de la scène belge francophone. Mais nous voulons rappeler que ces positions prennent place dans la cadre plus large des libertés individuelles. La liberté d’entreprendre, c’est d’abord et avant tout le droit de choisir sa vie, de prendre des risques et d’en assumer les conséquences, heureuses ou malheureuses. Et, si l’impôt est un vol pur et simple, c’est parce qu’il agresse le droit naturel de propriété et qu’il nous prive de notre liberté de choix.

C’est à travers ce rapport à la liberté que se comprennent les positions économiques et fiscales des libertariens. Nous ne sommes pas des technocrates cherchant à identifier l’optimum de la courbe de Laffer. Nous sommes des insoumis qui refusons la loi du groupe et le pouvoir de l’État.

Vous vous présentez avec un visuel qui se veut franchement « sympa » et qui se démarque positivement de l’ambiance plombée actuelle.

Oui, nous avons voulu rompre avec la sinistrose actuelle. Les gens sont en colère et je les comprends. Depuis des dizaines d’années, le gouvernement promet d’échanger leur liberté contre le confort matériel. Aujourd’hui, ce système a trouvé ses limites et tout le monde réalise que si la liberté a bel et bien disparu, le confort matériel n’est plus assuré. Ils ont raison de râler.

Mais râler ne suffit pas. La râlerie pousse au cynisme ou à la fuite. Elle n’ouvre pas sur l’action. Pour agir, il faut nécessairement porter un espoir et une certaine joie de vivre. La civilisation ne va pas disparaître. La lumière brille encore dans les ténèbres et la crise actuelle cessera dès que les États cesseront de l’alimenter. Nous avons besoin d’espoir, nous avons besoin d’idéalistes.

Est-ce qu’il y a des personnages que vous n’avez pas mis ? Il en manque certains…

Oui, forcément, il y a 7 milliards d’êtres humains. Autant d’individus qui ont leur vie, leur histoire, leurs problèmes, leurs projets, leurs rêves… Ils pourraient tous être sur l’affiche mais il n’y aurait pas eu assez de place ! Nous avons choisi les plus emblématiques, ceux qui illustrent le mieux notre programme. Nous avons également choisi de parler plus spécifiquement aux jeunes parce que c’est chez eux que l’on trouvera le terreau le plus fertile pour des idées nouvelles comme celles des libertariens.

Pour achever cette interview, parlez-nous un peu de la campagne. Est-ce que vous allez présenter des listes ?

Oui, quand même !  Nous faisons tout pour et, sauf accident, nous devrions être présents au moins à Bruxelles et à Liège. Ceci étant, ce n’est pas une sinécure. Il faut savoir qu’en Belgique, on ne peut pas se présenter aussi facilement qu’en France. Pour avoir le droit de participer à l’élection, nous devons récolter des centaines de signatures d’électeurs qui nous « parrainent » et ça consomme une énergie phénoménale.

Tout d’abord, merveille d’absurdité bureaucratique, il est pratiquement interdit de tracter dans les espaces publics et d’accoster les gens pour leur demander de nous soutenir. Quand vous êtes échevin ou député, personne ne vous dira rien. Mais, pour un jeune parti comme le nôtre, il y a toujours un flic, un steward ou un gardien de square pour nous demander d’aller chercher une autorisation spécifique auprès d’un quelconque fonctionnaire inconnu qui ne reçoit qu’aux heures de bureau.

Ensuite, vous seriez surpris du nombre de gens qui ne connaissent pas précisément leur adresse, ou dans quelle commune ils sont domiciliés. Comme toutes nos signatures doivent ensuite être validées par les communes, chaque erreur est un formulaire de perdu pour nous. En pratique, notre présence se jouera en fonction du taux de rejet dans les communes. Nous nous battrons comme des chiens, éventuellement avec des recours en justice, mais rien n’est acquis.

Si les lecteurs belges de Contrepoints veulent nous soutenir, qu’ils téléchargent le formulaire de présentation sur notre site et qu’ils le fassent signer autour d’eux. Ce sera une aide précieuse. www.parti-libertarien.be/formulaires-de-signature-pour-les-elections/

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  • Belle affiche… et beau slogan…

    Cela change des invectives dirigistes et cultivant la peur de l’autres omniprésentes en France.

    Il n’y a aucun parti libéral chez nous, en mesure de porter ce slogan.

  • Pas sûr que ça plaise. L’affiche dévoile de multiples clichés qui seront autant de repoussoirs plutôt que de susciter l’adhésion. Par exemple un catholique pratiquant sera plus repoussé par la musulmane voilée qu’il ne sera attiré par le prêtre, et inversement pour un musulman. Un entrepreneur sérieux ne se sentira pas d’atomes crochus avec le jamaïcain cool, etc… Il est plus facile de susciter le rejet que l’adhésion.

    D’après mon expérience, les gens sont plutôt conservateurs, et ne veulent pas spécialement vivre et laisser vivre, mais seulement eux-mêmes. C’est comme les voitures et les enfants, on aime les siens mais pas ceux des autres.

    S’il avait fallu rassembler, il aurait fallu à mon avis dénoncer en premier l’adversaire principal de tous les libéraux: l’Etat – avec des victimes croulant sous la paperasse et les impôts et exigeant qu’on leur fiche la paix par exemple.

    On verra le score du parti aux élections, même si l’affiche ne fait évidemment pas tout.

    • Autant je maudis l’état à longueur de journée, autant cela fait du bien un peu de positif. L’affiche est fort bien pour cela. Cela permet de laisser sous entendre un vrai projet de société et pas seulement raler.

    • Derrière la main armée de l’Etat, ce sont bien des individus que l’on retrouve : et je ne parle pas seulement des « représentants », mais aussi de ceux qui votent — les mandants de nos chers politiciens. Vivre et laisser vivre, c’est un slogan qui symbolise bien le message libertarien. Plutôt que d’espérer avoir le manche du fouet en main… et de prendre le risque de se trouver à l’autre bout de la lanière, les gens doivent prendre conscience que l’abandon des violences contre autrui, l’abandon du fouet, leur sera également favorable.

      Partant, votre commentaire me semble plus critiquer la philosophie libertarienne que l’affiche du PLib.

      Quant au score du parti aux élections, quel qu’il soit, il faudra s’en réjouir, car cela voudra dire que le Parti libertarien a pu participer à ses premières élections… ce qui n’est pas une sinécure en Belgique.

  • Certains ne se sont jamais vraiment remis des années 80 au Parti Libertarien. Avec en prime une symbolique subtile: les caricatures de la diversité autour de l’héroïne moderne avec son « business plan » à la main. Tout en nuance…

  • Bof pour l’affiche, mais j’aime beaucoup le slogan. Le message y est clair : redonner une liberté de vivre comme on l’entend, ce qui implique aussi que chacun doit se prendre en charge et non plus tout attendre des « autres » (de l’Etat).

  • Une affiche assez discriminatoire envers les bouddhistes, je trouve. Ils doivent se sentir vachement exclus de tout ce multiculturalisme ostentatoire. Les handicapés aussi, d’ailleurs.

    • Pas un seul fauteuil roulant, pas un seul sonotone, pas l’ombre d’une canne blanche…

      • Pas assez représentative de la population qui apparaît très jeune sur l’affiche. Le seul « vieux » est en plus à l’arrière. Il aurait fallu un éventail plus large au niveau des âges.

  • Est ce que des personnages n’ont pas été mis ? Oui l’homme blanc actif, rien que ça, mais on commence à avoir l’habitude d’être les innomables (cf Filkenkraut).

    • Au milieu, en plein milieu, femme blanche active.

      (Et par ailleurs, qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que les autres sont inactifs ?)

      • J’ai bien dit homme blanc. La femme blanche est très politiquement correct, contrairement à l’homme blanc qu’on ne saurait voir et encore moins considérer. Bref, comme d’hab dans notre brave new world.

        • A partir du moment où il y a déjà une femme blanche active, on ne va pas faire un doublon avec un homme pour dire la même chose.
          Pour le reste, la couleur de peau, on ne va pas en chier une pendule, hein, si vous me passez l’expression. Que l’homme actif soit blanc, noir, jaune ou brun, qu’est-ce que ça peut changer ? Comme dit par M. Smets dans l’interview, on aurait très bien pu représenter 7 milliards d’individus. Chacun est différent.
          Pour ce qui est de la référence à Brave New World, un coup dans l’eau : le héros du roman, Bernard Marx, est bien blanc. 😉

          • La femme blanche est censée représenter la working girl qui monte sa propre structure (le stéréotype bien politiquement correct qui repose sur rien de concret, mais passons). L’homme blanc aurait tout aussi bien pu représenter l’ouvrier ou l’artisant, totalement absent de cette affiche : il n’y aurait alors pas eu de doublon. Je persiste, cette affiche est discriminatoire à l’endroit des autochtones masculins. C’est devenu tellement tendance d’ignorer l’homme blanc, cet innommable, que ça se fait de manière décomplexée et sans y voir le mal à présent. C’est grotesque.

            • Venez un vendredi soir aux Aperothbard organisés par le PLib. Qu’y verrez-vous ? Des hommes blancs à 75%. Pas sûr par contre qu’ils se lieront d’amitié avec quelqu’un qui n’a que des noms de couleur à la bouche.

            • 75% à vos réunions, 0% sur vos affiches, et vous ne voyez pas de problème ? Quant à la couleur, et plus généralement la représentativité des minorités, visiblement il s’agit d’une problématique qui vous tient également à coeur, puisque vous en avez fait le thème de votre affiche. Alors vos leçons de morale, vous pouvez vous les gardez, j’en reçois suffisament des médias et des socialistes qui nous dirigent pour y être totalement insensible.

            • Si vous ne comprenez pas la thématique de l’affiche, comme cela semble être le cas, n’hésitez pas à lire l’interview de M. Smets.

              Pour le reste, je vous le confesse : non, au PLib, on n’aime pas les racistes et les xénophobes.

            • « 75% à vos réunions, 0% sur vos affiches, et vous ne voyez pas de problème ? »

              Vous voudriez donc faire comme les NVB ou Taubira avec des quotas en entreprise censés être représentatifs des parts de population ?
              Le libéralisme, ce n’est pas le socialisme à l’envers.

            • Je vois le genre : libertarien mais pas trop. Que j’ose faire remarquer que ça manque d’homme blanc actif sur l’affiche et on me taxe de racisme. Ben oui, j’ai osé dire homme blanc ! Ca aurait pu être pire, j’aurai pu dire souchien (oulala) !! Par contre le fait que vous mettiez un rasta pour représenter votre ouverture d’esprit vis à vis de l’herbe, ça, c’est pas raciste… Hum hum vous ne le savez peut être pas mais le cannabis est consommé par toutes les strates de la société ; le stéréotype que vous véhiculez via cette affiche relève clairement du racisme et de la méconnaissance de ce sujet, vous en déplaise. Bref, continuez donc d’ignorer les autochtones mâles, ils se détourneront vers les extrêmes, ce qui est très constructif pour votre cause.

            • « le stéréotype que vous véhiculez via cette affiche relève clairement du racisme et de la méconnaissance de ce sujet »

              Meuh non, vous devriez revoir votre définition du racisme. Extrait des Analectes :
              « Tzeu lou dit : « Si le prince de Wei vous attendait pour régler avec vous les affaires publiques, à quoi donneriez-vous votre premier soin ? – A rendre à chaque chose son vrai nom », répondit le Maître. « Vraiment ? répliqua Tzeu lou. Maître, vous vous égarez loin du but. A quoi bon cette rectification des noms ? » Le Maître répondit : « Que tu es rustre ! Un homme honorable se garde de se prononcer sur ce qu’il ignore.
              Si les noms ne sont pas ajustés, le langage n’est pas adéquat. Si le langage n’est pas adéquat, les choses ne peuvent être menées à bien. Si les choses ne peuvent être menées à bien, les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissent guère. Les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissant guère, les supplices et les autres châtiments ne sont pas justes. Les supplices et les autres châtiments n’étant plus justes, le peuple ne sait plus sur quel pied danser. Tout ce que l’homme honorable conçoit, il peut l’énoncer, et l’énonçant il peut le faire. L’homme honorable ne laisse rien à la légère. » »

              Pour le reste, vous avez parfaitement le droit de ne pas voter pour le PLib parce que vous ne voyez pas d’homme blanc actif sur la photo. C’est un motif digne de celle qui vote pour Untel parce qu’elle le trouve beau.

            • Def, je vote en France et en France nous n avons pas de parti libéral, donc je ne vote pas. Si j étais belge, je voterai pour vous. Je me fiche que vous me traitiez de raciste, car je ne le suis pas. Je vous fais remarquer que ça manque d homme blanc parce je sais quel sera la réaction de beaucoup d hommes blancs en voyant cet affiche. Vous vous en foutez ? Libre a vous. D autres ne s en fichent pas eux.

            • J’ai défendu notre beefsteak ici mais, soyez-en sûr, l’équipe du PLib note bien votre remarque — comme toutes celles exprimées ici ou ailleurs. Qui sait ? Peut-être en tiendra-t-elle compte lors de sa prochaine campagne. (Je reste quant à moi sur ma position : qu’importe le genre et la couleur des personnages de l’affiche, ce qui compte c’est ce qu’ils représentent.)

              Pour ce qui est de la France, veuillez noter l’existence d’un mouvement libertarien : http://leslibertariens.fr/ et d’un parti libéral dont le président, Aurélien Veron, s’il est fort modéré dans ses positions (chacun sa stratégie), n’en demeure pas moins apprécié en ces lieux : http://www.partiliberaldemocrate.fr/

              Bien à vous.

            • Gragol,

              Et voilà. Je critique et on m’accuse d’accuser de wacisme…
              Ceux qui se sentent visé par des accusations de wacisme à chaque critique ne sont pas si différent que ceux qui profèrent des accusations de wacisme à chaque critique…

              Déjà, je n’ai même pas parlé de wacisme, mais du fait que vous trouviez anormal qu’il n’y ait pas une part plus « représentative » d’hommes blancs, comme certains se plaignent que les entreprises n’aient pas assez de noirs, de femmes…

            • Gragol : « Je persiste, cette affiche est discriminatoire à l’endroit des autochtones masculins. »
              ———————–
              En fait, on ne le voit pas bien sur l’affiche car c’est caché par le dossier qu’elle tient mais la femme blanche active (celle au centre, hein) est enceinte d’un homme blanc actif, donc ce dernier n’a pas jugé utile de venir poser sur la photo, se sentant déjà très bien représenté dans les entrailles de notre héroïne modèle.

            • chaque personnage représente quelque chose de particlier, un mode de vie. Chaque mode de vie est représenté par UNE personne. Il fallait faire un choix de couleur et de genre pour l’entrepreneur. Le choix s’est fait sur le politiquement correct, ok. Mais quand on fait de la politique il faut bien le faire un minimum, il faut convaincre des gens qui seront sensible à ça (vous en revange vous êtes déjà convaincu en tant que libéral).
              Et puis ce n’est qu’une affiche, le but du parti n’est pas d’imposer aux entreprises des quotats 😉
              En attendant, le message comme quoi chaque mode de vie peut cohexister se fait bien comprendre, et c’est le principal.

        • Vous trouvez qu’une arme à feu, un curé, c’est politiquement correct ?
          Vous auriez préféré un truc classique avec un mec souriant en costume ? Pourtant ça aussi, c’est politiquement correct…

          • Le curé blanc eut été politiquement incorrect, mais le fait qu il soit asiatique rend le concept plus tolérable. Le vieux chasseur blanc est clairement médiatiquement incorrect je vous l accorde. Mais son arme etant assimile a un fusil de chasse, je ne vois pas en quoi cela tranche avec notre politique en matière de possession d arme. De plus sa présence ne remplace pas celle de l homme blanc actif. Désole mais pour moi cette affiche est très consensuel, parfaitement dans l air du temps. En fait il ne manque qu un couple gay mixte tenant une petite fille par la main pour qu on ait la totale !

            • Non, pas de façon aussi exprimées.
              Une punkette anar, une pute, un rasta et une voilée, je ne vois pas un parti afficher cela. Certains pris isolément pourraient se retrouver, mais pas tous et pas ensembles.
              Il y aurait des beurettes, des gays, des noirs, mais en respectant un certain code de conformité.
              Ici, il y a de quoi choquer la droite, qui ressortira des critiques proches des vôtres, mais la gauche n’y adhèrera pas non plus.

            • @ ph11

              si vous choquer la droite , sans que ça adhère à gauche, à moins d’avoir un sacré blocage de différentiel, vous allez faire 0,2 %

    • Bien.

      Si l’affiche choque les Homo Debilus de droite, l’affiche est très bien réussie.

  • affiche tout à fait digne des membres du partis , c’est dommage que plus de partis ne suive pas l’exemple des ces guignols .

  • Il me semble qu’il y a une certaine religion représentée dans cette affiche qui n’aspire pas spécialement à « vivre et laisser vivre ». Toutes les cultures ne sont malheureusement pas faites pour la liberté, et même n’aiment pas ça.

    Et ce qui saute aux yeux dans cette affiche, ce sont le rasta man black et la femme voilée, au deuxième plan, très visibles. C’est un repoussoir pour toute personne un minimum conservatrice. Il suffit qu’elle ne sache pas ce que signifie « libertarien », et elle pensera que vous êtes un parti d’extrême gauche.

    Mais je vous souhaite quand même bonne chance, ce n’est qu’une affiche, et ce qui compte, c’est le programme!

    • Chaque personnage a peut-être ses côtés d’ombre. Vous n’ignorez pas les opinions des partis dits de droite sur les libertés civiles et celles des partis dits de gauche sur les libertés économiques.
      Tous sont des victimes de l’Etat en tout cas.

    • Vous pouvez consulter notre programme à l’adresse suivante : http://www.parti-libertarien.be/intro_programme/

    • « Il me semble qu’il y a une certaine religion représentée dans cette affiche qui n’aspire pas spécialement à « vivre et laisser vivre »

      Vous parlez de l’Islam ? Mais enfin, n’ayez pas peur de prononcer ce mot, assumez au moins.

      Mais bon, restons sérieux: http://www.contrepoints.org/2013/08/08/133723-islamisme-la-menace-fantome

      L’Islam et les islamistes sont une menace bien moins réelle pour la liberté en Belgique et en France, qu’ils pourront diriger jour où les poules auront des dents – que les grosses tâches sociales démocrates qui elles sont belles et biens au pouvoir et font passer des lois de programmation militaires.

  • Très malin: vous cassez à l’avance le mythe du « le libéralisme, c’est un truc de droite, que dis-je, d’extrême-droite ». Je dis que c’est malin car avant de vous (nous) construire une image, il faut se débarrasser de la sale image qui colle malheureusement à la peau de libéraux (et en particulier chez les « faiseurs d’opinion », journaleux en premier lieu): celle qui nous associe à la droite.

    Edmond Dantès dit ci-dessous « Il suffit qu’elle ne sache pas ce que signifie « libertarien », et elle pensera que vous êtes un parti d’extrême gauche. ». Ce à quoi j’aurais presque envie de répondre, avec une pointe d’humour et de provoc’: « l’objectif est atteint, donc » 😉

    Le message est malin lui aussi: vous jouez sur les valeurs et non sur le programme. C’est malin car « les gens ils ne fonctionnent pas avec leur tête, ils fonctionnent avec leurs tripes » comme l’avait bien compris Georges Frêches. Demandez à n’importe quelle personne, hormis les quelques passionnés de la politique, pourquoi elle a voté pour tel ou tel candidat: je suis prêt à parier qu’elle sera bien en peine de citer plus d’1 ou 2 points de programme. Par contre, je suis également prêt à parier qu’elle a fait son choix par rapport aux valeurs affichées par le candidat.

    Dépoussiérez l’image du libéralisme, faites voler en éclat les clichés, donnez lui une image jeune, « rebelle », provocatrice, « révolutionnaire » presque (le programme l’est en comparaison du système actuel), afin de bien faire passer le message que le système actuel n’a rien de libéral contrairement à ce que l’on nous rabâche.
    Le libéralisme ayant disparu de l’ensemble du spectre politique, c’est le bon moment pour cela afin de démarrer un nouveau cycle.

  • C’est vrai que sur l’affiche ca peut etre joli. Je ne suis cependant certain que les Belges seraient si heureux de marcher dans les rues de Bruxelles au milieu de centaines, voire de milliers, d’homme et de femmes armees jusqu’aux dents (il ne faut pas etre naif), ou de milliers d’hommes et de femmes totalement nus.
    Pour le reste allez dans n’importe quelle ville avec une population assez importante et vous croiserez des punks, des hommes en habits religieux, des femmes voilees, des fille en jupes courtes, des hommes et des femmes tatoues, avec des tas de piercings etc….

  • et ton fils, quest ce qui fait ?

    ho ! mon fils ?

    y liberte , y liberte… y libertarien…

  • père n’ guyen

    rasta fait rien

    carla morgan

    la bècheuse

    tonton flingueur

    ben zitoula

    et la fausse blonde qu’a pas d’culotte… tout un programme

  • c’est quoi cette affiche de dégénérés ???

    Poutou a fait presque mieux en Fronce…

  • On dirait une affiche pour les verts !! C’est digne des campagnes débiles de « United colors of banque de tune »
    ça vaut pas un kopek ton truc. C’est pas comme ça que tu vas convaincre ce qui vont réellement voter de glisser un bulletin pour toi.

  • Il y a une grosse incohérence dans le programme du Parti libertarien

    A la rubrique « Fiscalité et finances publiques », je lis « « (…) suppression aussi rapide que possible de toutes les formes de taxation. » ; « Financement des missions essentielles de l’Etat par la
    seule TVA. »

    Et à la rubrique « Sécurité sociale » : «Crédit d’impôt de 100% pour tout don à une association philanthropique. ».
    Je suppose que ce crédit d’impôt va être financé par la TVA : dois-je en conclure qu’il s’agit là d’une mission régalienne de l’Etat?

    Juste en dessous, je lis : « Supprimer les politiques de redistribution héritées des vieilles idéologies marxistes. ». Ce crédit d’impôt de 100 % (sic !), n’est-il pas une politique de redistribution « libertarienne », financée par le biais de la TVA payée par tout le monde, Y COMPRIS par les gens incapables financièrement de faire des dons ? En un mot : la redistribution au profit des « riches » sur le dos des « pauvres » !

    • C’est en effet une incohérence mais les rédacteurs du programme en étaient conscients. L’idée est que le crédit d’impôt caritatif est une mesure transitoire, car nous savons bien que tous les impôts ne disparaitront pas d’ici demain. Techniquement, c’est d’ailleurs difficile de faire un crédit d’impôt sur la TVA. Votre autre question soulève le point général des niches fiscales, qui ne sont pas un problème du point de vue libertarien. Que votre voisin se fasse un peu moins voler que vous n’est pas une injustice, c’est le vol qui en est une.

      • D’ailleurs je ne vois pas bien le problème car le crédit d’impôt de 100% dont bénéficient les « riches », ils le donnent, à 100%, aux associations caritatives, ils n’en tirent pas de profit matériel personnel.

      • Que moi « riche » je puisse échapper à l’impôt en faisant des dons récupérables A 100 POUR CENT grâce au crédit d’impôt, alors que mon voisin « pauvre » continuera à payer ses impôts, incapable qu’il est de faire des dons et donc de récupérer quoi que ce soit … est d’un injustice profonde.

        • Bah si, c’est complètement con. Il récupérera exactement le montant des impôts. C’est à dire que quand il reçoit sa fiche d’impôt, il prend le montant exact et le donne au resto du coeur, et renvoie sa fiche d’impôt en demandant un différé avec le papier contremarqué preuve de son don. Et comme ça il paye exactement ce qu’il aurait payé en impôt, sauf que ça part dans une assoc.
          Avec 100% de remise d’impôt, il n’ya plus aucune différence de rentabilité des dons selon qu’on soit pauvre ou riche; c’est toujours totalement rentable, puisqu’on est de toute façon supposés payer les impôts complètement qu’on soit pauvre ou riche, donner complètement l’équivalent aux associations revient à payer exactement le même montant, mais pouvoir choisir à qui le donner.

        • Pour être clair, voici le système : Vous devez payer 100€ d’impôts. Si vous donnez 10€ aux restos du cœur, vous ne devez plus payer que 90€ d’impôts.

          • Soit ! Mais il n’y a plus de crédit d’impôt à 100 %.

            • Mais si.

              – Si toi balayeur y’en avoir 1 000€ d’impot a payer, toi y’en a pouvoir faire 1000€ de dons a Emmaus et en avoir 0€ a payer en impot du coup.
              – Si toi businessman y’en avoir 1 000 000€ d’impot a payer, toi y’en a pouvoir faire 1000 000€ de dons a Emmaus et en avoir 0€ a payer en impot du coup.

              Donc toi y’en avoir pas d’impôts a payer dans les deux cas, donc ça y’en a être crédit d’impot a 100% rentable pareil pour balayeur et businessman. Toi y’en a comprendre ?

          • « (…) pouvoir choisir à qui le donner ».

            C’est là tout le problème, du moins pendant la période transitoire (en attendant le financement des missions régaliennes de l’Etat par la seule TVA et donc la suppression de toutes les niches fiscales (dont le crédit d’impôt) ): ce droit n’est accordé qu’aux seules « riches » et pas aux « pauvres » qui continueront, par leurs impôts, à pourvoir, SEULS, au financement, par exemple, des infrastructures publiques pourtant utilisées par tous (y compris les « riches »). Injustice, il y a donc toujours.

            • Je comprends pas où ça bugge, y’a un truc qui doit déconner.

              Pourquoi les pauvres financeraient plus l’Etat que les riches sachant que les deux pourront choisir de ne pas donner l’argent à l’état en donnant aux associations à la place, et que ça sera absolument rentable de la même manière pour l’un comme pour l’autre.

              C’est pas « tiens on paye nos impots, puis on donne du pognon et on est remboursé », c’est « tiens, on donne notre pognon aux associatoins et le montant exact donné est déduit des impôts ».

              Par conséquent on ne donnera de l’argent à l’Etat que volontairement, puisqu’on pourrait exactement donner la même somme à des associations.

            • @NoName

              Pour éclairer votre lanterne, je me permets de vous rappeler (ou de vous apprendre, si vous êtes français), que les salariés belges sont imposés à la source : vous croyez votre balayeur, payé 1000 euro net par mois, capable de faire un don et donc en droit de bénéficier du crédit d’impôt ?

            • Et c’est impossible d’imaginer que le PLB une fois au pouvoir ferait en sorte de changer ça, ou bien que ton balayeur puisse demander le remboursement après coup ?

              Séiriex, les gens sont si cons que ça ?

            • @NoName

              Mais bien sûr que c’est possible ! Mais alors que le PLB joue carte sur table en précisant explicitement, dans son programme, que, dès le début de la période transitoire, chaque salarié reçoit, outre son salaire, ses impôts (donc pas de retenue à la source). Ce qu’il ne fait pas : oubli de sa part ? Je crois plutôt : conscience que la suppression de la retenue des impôts à la source est une régression inacceptable.

    • Pas forcément. Il me semble que le crédit d’impôt n’est sensé s’appliquer que sur les impôts directs qui ne pourront pas être supprimés dans un premier temps, du coup c’est un moyen de supprimer les impôts directs de manière détournée, enconfiant le pognon a des gens qui sauront s’en servir.

      • et si tout le monde choisit de faire des dons pour le montant de ses impots, ya plus aucune rentree fiscale, comment le gouvernement compte-til financer les fonctions regaliennes de l’Etat?

        • C’est peut-être le but 😉

          Mais il y a tellement d’étatolâtres, béats devant la bonté et l’omniscience de l’État, qui, s’ils sont vraiment cohérents et agissent en accord avec leurs opinions, préféreront verser les sommes dues à l’État (ben oui, puisque l’État est bon et omniscient par nature, alors que le privé c’est beurk caca)…
          Ce serait un bon test tiens, pour voir par exemple à quel point les gens font plus confiance à l’État qu’au privé pour venir en aide aux plus démunis.

          Et plus sérieusement, je pense que peu de personnes, en tout cas pas la majorité, feraient jouer ce crédit d’impôt à 100% des impôts dus, car il faut une bonne dose de convictions politiques, et des convictions politiques peu répandues (en gros libérales ou pas loin), pour dire « non, l’État n’aura pas un seul centime de mes impôts, je préfère TOUT donner à une association caritative ».

          • Oui voilà, et d’ailleurs, il resterait la TVA qui logiquement doit être non déduisible (n’étant pas un impôt mais une taxe).

            • En 2012, la TVA assurait au Trésor belge 29,67 % de ses recettes fiscales.
              Je suppose que le PLB a procédé à un étude approfondie pour savoir si cette unique recette fiscale est suffisante pour financer les seuls missions régaliennes de l’Etat. Mais j’en doute fort : ce n’est sans doute qu’une de ces promesses électorales qu’affectionnent tous les partis et qui ne sera pas tenue

            • @ André : raisonnement de collectiviste, à savoir (1) déterminer dans quels domaines on intervient et puis (2) piller les gens en fonction. Le PLib, s’il arrive un jour au pouvoir, ne fera intervenir l’Etat qu’en fonction de ses moyens.

              Les recettes TVA sont déjà très importantes. Il est par ailleurs impossible de prédire dans quelle proportion elles s’accroîtront s’il n’y a plus d’autres impôts sur le territoire national. Ceux qui affirment le contraire sont des charlatans, pas nous.

            • Vous perdez de vue (1) la possibilité des contributions volontaires et (2) la possibilité de substitution du privé à l’Etat lorsque celui-ci devient défaillant.

            • @Def

              1) Des dons en argent, même plus récupérables par la voie du crédit d’impôt, disparu ? Et des dons de qui ? De philanthropes assez fous pour sauver une régime libertarien en pleine déroute ? Ils se réfugieront à l’étranger, voyons !
              2) Et le privé, vous allez le rémunérer avec quoi ? Avec le surplus de TVA bien sûr : vous serez même obligé d’instaurer une tax flat !

              Bonsoir et bonne nuit !!

            • (1) Aucun rapport avec le crédit d’impôt ici. Je parle de dons de particuliers et d’entreprises à l’Etat même, ou à certains services de l’Etat en particulier — justice, police par exemple. Il peut s’agir d’actes de bienfaisance purs*, ou de versements découlant d’un appel aux dons desdits services (au cas où ils estiment que le budget leur alloué n’est pas suffisant pour mener leurs missions à bien durant toute l’année). J’ai suffisamment confiance en la nature humaine et en la solidarité que pour être convaincu que de telles libéralités existeront dans un monde où la TVA constituerait le seul impôt. Si vous n’y croyez pas — simple supposition –, cela en révèle peut-être plus sur vous-même que sur l’espèce humaine.
              L’échec d’un tel système donnerait en tout cas raison à Bastiat lorsqu’il affirme que l’Etat est la grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.

              (2) Vous avez dû mal me comprendre, ou moi mal m’exprimer. Pas question de rémunération du privé par l’Etat. Je reprends calmement. Si l’Etat est défaillant, s’il ne peut, par exemple, remplir ses missions de police et de justice, le marché — c’est-à-dire vous et moi, les individus — trouvera, nous trouverons des solutions de substitution à l’Etat. Certes, il nous faudra payer les arbitres privés qui règleront nos litiges ; certes, il nous faudra payer les agences de sécurité qui interviendront en notre faveur ; mais quoi de plus normal ? N’est-ce pas naïf, voire enfantin, de croire aux services gratuits ? Saint-Nicolas n’existe pas.

              _____
              * Certains suggèrent d’accorder à un citoyen, ce pour une période d’un an, un titre de noblesse — purement honorifique, cela va sans dire — correspondant au montant généreusement donné à l’Etat. Pourquoi pas.

  • Un point, parmi tant d’autres, du programme du Parti libertarien, inacceptable : la « Suppression des règles d’urbanisme » : ainsi, pour ne prendre qu’un seul exemple, vous achetez le Palais Stoclet, vous le démolissez et, à la place, vous construisez une tour de 300 mètre de haut ?!

    • Non. Vous remplacez les règles d’urbanisme (autorisation a priori d’un fonctionnaire) par les règles du droit civil (jugement a posteriori par un juge indépendant). Dans votre exemple, je ne vois franchement pas pourquoi, si l’on est libertarien, on devrait s’opposer à ce que le propriétaire du Palais Stoclet le détruise. C’est sa propriété. Par contre, s’il construit une tour de 300 m de haut à la place, les propriétaires d’immeubles alentour doivent pouvoir lui réclamer une indemnisation voire le contraindre à faire cesser les travaux. Vous me direz que dans l’état où est la justice et le temps qu’elle prend à juger des plus simples affaires, le recours au juge est illusoire. C’est vrai mais c’est justement cela qu’il faut changer. C’est une question de volonté politique.

    • Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de règles. Une tour de 300 mètres risque de faire perdre de l’ensoleillement à beaucoup de fonds et/ou d’enlaidir le paysage environnant. Cette perte de valeur des multiples propriétés voisines se soldera soit par une compensation financière conséquente, soit par la destruction du bien en question. Cf. les règles du droit romain.

      Vous aurez aussi le loisir de faire une offre de rachat du Palais Stoclet avant sa destruction — seul ou par l’intermédiaire d’un groupe de préservation du patrimoine architectural.

      Mais avouez que votre exemple est un peu tiré par les cheveux. Certes, un propriétaire a le droit de détruire son bien, c’est la règle depuis +2000 ans. Mais il serait un peu con, non, d’aller payer bonbon pour détruire… alors qu’il pourrait payer moins cher en rachetant de vieilles ruines à détruire, ou des terrains non construits. Ne surestimez pas la bêtise humaine. 😉

      • « Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de règles. »

        + soit a posteriori :  » (…) compensation financière (…) : trop tard, le mal est fait. Par parenthèse, notez que la destruction du Palais Stoclet n’affecterait pas seulement les propriétés mitoyennes et du voisinage immédiat, mais bien l’ensemble des bruxellois (destruction d’un bien commun).

        + soit a priori :  » (…) faire une offre de rachat (…) ». Et si le propriétaire refuse ? Les choses en restent là ? Ou la règle prévoit-t-elle un recours des candidats acquéreurs devant un Tribunal ? Et sur quelle base le juge va-t-il trancher si le droit de propriété doit devenir absolu (cf. point 1 du programme du PLB « Défense absolue des droits naturels » ; « Renforcer la garantie constitutionnelle des droits naturels
        de l’individu : (…) propriété,(…) ») ?

        • Ce qu’il y’a de bien avec les sceptiques c’est que généralement ils sont obligés de réfléchir et de faire des propositions pas possible pour pouvoir nous acculer dans un coin et crier ensuite victoire sur un point de détail qui ne se présentera probablement jamais.

          Comme les gars qui disent « ah oui sécu privée, mais si on tombe sur quelqu’un qui ne peut pas se payer d’assurance, qui n’a pas de famille, pas d’amis, ne connaît personne, qu’aucune association veut aider, qui a une maladie extrêmement grave et orpheline qui coûte très très cher a soigner on peut dire qu’il se retrouvera marron ? »

          Le palais soclet détruit: ça n’arrivera pas, tout simplement parce que ça serait absolument stupide que son propriétaire le détruise juste pour le fun (et auquel cas on se demande d’où vient son pognon), et que beaucoup de gens seraient probablement intéressés pour le racheter très cher, sans compter le boycott et l’ostracisation qui pourraient en découler.

          Le mec qui achèterait le palais soclet pour le démolir serait simplement un hydrocéphal consanguin milliardaire, et ça je doute qu’il y’en ai beaucoup.

          En attendant, les règles d’urbanisme de la fRance, cousine de la belgique, ont permis de démolir des palais XVII a paris et des ruines antiques pour y planter des éoliennes là où un système libertarien aurait certainement put mettre en valeur tout ça, et des exemples comme ça on les ramasse à la pelle.

          • @NoName

            Je vais vous donner un autre exemple, tout à fait réel : les actuels propriétaires du Palais Stoclet (toujours lui !) ont voulu retirer tout le mobilier pour le vendre séparément. : ils sont milliardaires sans doute, mais aussi et surtout « hydrocéphales consanguins » (comme vous dites si joliment) ou plus simplement cons.

            La Région bruxelloise leur a intenté un procès qu’ils ont perdu en cassation : la Cour a en effet estimé, à juste titre, que les meubles et l’immeuble formaient un tout indissociable (d’ailleurs expressément voulu, conçu et réalisé par l’architecte).

            Les libertariens de service sur les forums de ma gazette ont hurlé au scandale : »C’est du volll! ».

            • Et s’en est, effectivement.
              Mais si une association se décide à acheter tous les meubles pour les garder ensemble dans le but de les garder en attendant d’acheter le palais Stoclet, où est le problème ?

              Quand à l’architecte, on s’en branle. les morts n’ont aucun droits sur les vivants. Les morts sont morts et leur avis ne compte pas.

            • @NoName

              Et si les propriétaires ne veulent rien à voir à faire avec cette association ou si celle-ci veulent leur imposer des conditions inacceptables pour eux (par ex. celle-ci tout à fait plausible et juridiquement défendable :  » En achetant les meubles, l’association se considère comme copropriétaire de cette « oeuvre d’art totale » qu’est le Palais Stoclet et, à ce titre, a le droit, à égalité avec les héritiers, de la gérer sous tous ces aspects (entretien, visite du public, vente …) ?

              Je vous renvoie aux questions que je posais à Def (cf. mon commentaire d’hier, deuxième  » + « ).

              Quant à votre sortie sur les morts et les vivants, elle me fait penser au célèbre « faisons table rase du passé » : y aurait-il chez certains libertariens, ne fût-ce que inconsciemment, des tendances ou des propensions … euh … totalitaires ?

            • Peut-être faudrait-il avoir lu du H. Arendt avant d’essayer d’utiliser des notions dont on ne connait pas la signification.

            • @Def

              Peut-être faudrait-il que vous sachiez que Staline a fait sien ce slogan.

        • En gros, vous nous dites que vous êtes contre le droit de propriété, c’est bien ça ? Usus, abusus, fructus, ça vous dit quelque chose ?

          Et comme déjà dit deux fois plus haut : exemple irréaliste. Try again. 😉

          • Mais, ma parole, vous avez loupé un épisode ? Lisez les 3 commentaires juste au- dessus du vôtre !

            • Lu. D’où mon : « En gros, vous nous dites que vous êtes contre le droit de propriété. »

            • Et votre exemple n’en demeure pas moins surréaliste. Jamais personne n’a cherché à détruire le palais Stoclet. Il y a une différence entre des biens meubles et des biens immeubles.

            • @Def

              Concluons donc cet intéressant dialogue.

              Mais d’abord, deux choses :
              + je suis juriste : je sais ce que sont l’usus, le fructus et l’abusus ; inutile donc d’être arrogant avec moi.
              + le deuxième exemple que je donnais est différent du premier : il n’y est plus question de démolition mais de préservation de l’intégrité d’une « œuvre d’art totale » (meubles et immeuble qui, contrairement à ce que vous croyez, ne peuvent pas, dans certains cas, être distingués : c’est ce qu’a jugé la Cour de Cassation en se fondant sur une nouvelle interprétation de l’article 525 du Code civil)

              Je ne suis pas contre le droit de propriété en soi : j’estime, comme toute personne sensée et raisonnable, qu’il y a lieu d’ y apporter des limites.

              Et des limites plus substantielles que celles prévues dans le programme du PLB : « (…) règles strictes de responsabilité civile pour les propriétaires préjudiciés par les constructions de tiers. » : cela c’est de l’intervention a posterirori (quand le mal est fait) ; cela ne concerne que la construction ; cela ne vise que les propriétaires riverains (mitoyens ?) et cela est la porte ouverte à des procès nombreux, interminables, hasardeux et très couteux.

              C’est dire qu’il vaut mieux intervenir a priori : des règles urbanistiques coulées dans une loi prise en conformité avec l’article 544 du Code civil : « La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. »

              Mais je sais bien que pour vous c’est inacceptable : c’est bien pourquoi vous vous abstenez de répondre à mes questions d’hier 8h6 : » (…) faire une offre de rachat (…) ». Et si le propriétaire refuse ? Les choses en restent là ? Ou la règle prévoit-t-elle un recours des candidats acquéreurs devant un Tribunal ? Et sur quelle base le juge va-t-il trancher si le droit de propriété doit devenir absolu » ;

              Notez que c’est vous qui avez lancé cette piste du priori contractuel, pas moi !

              Bonsoir et bonne nuit

            • J’ai indirectement répondu à ces questions dans mes divers messages, et peut-être plus spécifiquement dans mon post ci-dessous de 19h59. Mais, au cas où les choses ne sont pas claires, permettez-moi d’y répondre directement :

              « Et si le propriétaire refuse ? Les choses en restent là ? »
              > Non, vous pouvez surenchérir. 😉

              « Ou la règle prévoit-t-elle un recours des candidats acquéreurs devant un Tribunal ? »
              > Au nom de quoi ce recours serait-il fondé ? Sur quelle base ? Je n’en vois pas de valable.

              Bonne nuit à vous aussi ; merci.

        • Le droit de propriété, parce qu’il est absolu, doit être assuré de manière égale à tous, ce qui signifie que si une personne fait un usage fautif de son bien, causant du tort à la propriété d’autrui, il doit réparer le dommage qui est causé à ce dernier. Le reste conforme au droit commun en matière de référés et d’intervention du juge dans les voies de fait. Voilà voilà.

          Que répondez-vous au fait que le Palais Stoclet a été construit en un temps où il n’y avait pas de règles d’urbanisme ? Au nom de la préservation des Palais Stoclet du passé, vous empêchez la construction des Palais Stoclet du présent.

          • Et que répondez-vous au fait que c’est parce qu’il n’y avait pas de règles urbanistiques, que la Maison du Peuple (oeuvre de Horta) a été démolie au début des années 1960 ?

            Et que répondez-vous au fait que c’est ce scandale absolu qui a incité l’Etat à enfin légiférer en la matière, grâce à quoi le Palais Stoclet a été sauvé et que d’autres « palais Stoclet » le seront dans le future ?

            • Le droit de propriété implique le droit de détruire ladite propriété. C’est comme ça depuis des millénaires.
              Vouloir conserver à tout prix la moindre œuvre architecturale du moindre architecte un tant soit peu connu est peut-être louable en soi — utopique — mais, à partir du moment où le gouvernement fait sien ce combat, cela empiètera automatiquement sur la liberté des gens, sur celle des propriétaires plus particulièrement, et cela impliquera un coût non souhaité (impôt, mais aussi règles urbanistiques, et donc accroissement des prix immobiliers) pour tous les citoyens du pays. Bref, cela s’avère disproportionné. Surtout quand on connaît les goûts de nos gouvernants en matière d’art.

              Ainsi fonctionne le droit de propriété. Et nous ne sommes pas prêts à reconnaître aux choses des droits supérieurs à ceux des humains.

              Dans un monde libéral, la solution, pour des gens comme vous qui souhaitent défendre le patrimoine architectural, est l’achat et la préservation desdits biens. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

              Désolé si ça ne vous plaît pas, mais nous ne vous forçons pas à voter pour nous. Vous avez toujours le choix de donner votre vote au PS ou au MR, en fonction de si vous assumez ou pas votre socialisme.

            • D’après mes rapides recherches, la maison du Peuple a été détruite par… les socialistes au pouvoir — bref par la main de l’Etat. Mais peut-être en savez-vous plus que moi à ce propos ?

    • Du reste, le Palais Stoclet a été construit à une époque où il n’y avait pas de règle d’urbanisme. Il serait impossible aux architectes d’aujourd’hui de faire preuve de tant d’audace et de créativité. Par contre, les tours de 300 m de haut sont aujourd’hui construites sous le régime de règles d’urbanisme hyperstrictes, mais contournables, et les propriétaires voisins n’ont aucun recours sérieux.

  • Je ne suis pas sûr de vouloir me faire membre des libertariens malgré la sympathie que j’ai pour le génie de Rothbard mais … j’aime aussi cette affiche!

    En tant que professionnel de la com visuelle, je pense que Smets a fait un choix judicieux (peut on savoir qui est le créateur?). Le message est subtil tout en respectant les codes de la com politique. Exercice difficile, très bien maîtrisé.

    PS: le « touche pas mon serpent » stylisé qui fait très vaguement référence aux racines américaines du parti pose éventuellement problème et mérite une refonte plus en accord avec le « jeu politique », mais son abstraction va déjà dans la bonne voie…

  • SUITE DE LA SERIE « CRITIQUE DU PROGRAMME DU PPL »

    « Garantir la liberté d’habillement et de port de signes religieux, ostentatoires ou non. »

    Même la Burka ? Si oui, pourquoi, sur l’affiche de la campagne électorale, ne pas l’avoir mis sur la tête de la jeune femme, en lieu et place du simple voile ? Par peur d’effaroucher une partie du public?

    Je suis radicalement contre la burka ! Pour deux raisons :

    + contraire à l’ordre public : c’est l’argument le plus communément avancé : tout personne circulant dans l’espace public doit pouvoir être identifiée;

    + contraire aux bonnes moeurs : cet argument, jamais avancé (du moins à ma connaissance) est le plus important : dans nos sociétés, la communication interpersonnelle en face à face est quelque chose à laquelle nos concitoyens tiennent énormément : la communication n’est pas seulement verbale; elle est complétée par ce langage muet que sont les mimiques du visage ; cacher ce langage derrière une burka est contraire à la décence commune (Orwell) ou, tout simplement, aux bonnes moeurs (ce que Mauss appelait la socialité primaire)

  • Bonjour.
    j’encourage votre idée

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