Par Thibault Doidy de Kerguelen.
Total et GDF Suez présent sur le marché britannique
La première compagnie pétrolière française, Total, va aussi devenir la première grande compagnie pétrolière à rechercher du gaz de schiste en Grande-Bretagne. C’est ce qu’a annoncé il y a deux jours le quotidien économique Financial Times.
Total a annoncé lundi un accord sur une licence d’exploitation dans la région des Midlands, actuellement détenue par l’Américain Ecorp. Les autres partenaires de ce projet sont Dart Energy (Singapour), Igas et Edgdon Resources (deux sociétés cotées en Grande-Bretagne). Total deviendra ainsi la deuxième société française à investir dans le gaz de schiste après GDF Suez, qui a annoncé le 22 octobre dernier un accord d’exploration, dont Dart Energy fait aussi partie, prenant en charge le financement du forage d’un maximum de quatre puits d’exploration dans le Bowland au cours des trois prochaines années.
David Cameron met le Royaume Uni à l’heure de l’énergie bon marché
Contrairement à la France, où les recherches de gaz de schiste sont interdites, la Grande-Bretagne veut exploiter les opportunités offertes par cette source d’énergie. Le premier ministre britannique David Cameron aurait mis en garde en décembre le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sur le risque que l’Europe soit laissée sur la touche dans l’exploitation de cette source d’énergie controversée.
Le gouvernement britannique a décidé de créer un grand boom de la fracturation hydraulique à l’américaine. Cet accord, qui sera annoncé en grandes pompes lundi, sera considéré comme un grand vote de confiance dans l’industrie naissante du gaz de schiste du Royaume-Uni. La coalition a fait de l’exploitation de gaz non conventionnel de la Grande-Bretagne une priorité, offrant des allègements fiscaux pour les exploitants et de grands avantages pour les collectivités qui accueillent les foreurs.
George Osborne, chancelier, a fait valoir que le schiste a « un énorme potentiel » pour élargir la palette énergétique de la Grande-Bretagne, qu’il allait créer rapidement des milliers d’emplois et permettre au Royaume Uni de conserver une facture énergétique faible.
Malgré l’opposition des écologistes, les ministres ont insisté sur le fait que le développement du gaz de schiste devait aller de l’avant, citant en illustration les grands avantages économiques qu’il a apportés aux États-Unis. Un boom de la production nord-américaine de gaz naturel de schiste signifie que l’énergie aux États-Unis est maintenant trois à quatre fois moins cher qu’en Europe. Ce gaz bon marché a entraîné une baisse des coûts de l’énergie des ménages à l’avantage des consommateurs américains et provoqué une renaissance de l’industrie et une relocalisation d’une partie de la production.
Le gouvernement britannique se dit persuadé que la Grande-Bretagne peut, elle aussi, profiter du même sursaut. Les récentes estimations permettent de penser qu’il pourrait y avoir jusqu’à 36 000 milliards de m3 de gaz de schiste sous seulement 11 comtés anglais dans le nord et dans les Midlands. Même si seulement 10% d’entre eux étaient finalement extraits, cela  équivaudrait à  l’approvisionnement en gaz pour le Royaume-Uni.
Total sera prêt…
Total est, depuis longtemps, intéressé à investir dans les réserves de schiste du Royaume-Uni. La société, exclue de son marché d’origine, la France, possède un vrai savoir-faire qu’elle espère pouvoir démontrer aux autorités britanniques grâce à ce contrat qui couvre la fosse Gainsborough, un bassin géologique situé dans le Lincolnshire, zone considérée comme riche en gaz de schiste. Démontrer et perfectionner, la France ne pouvant pas rester éternellement à côté de cette révolution énergétique. N’oublions pas en effet que les réserves du sous-sol français sont encore plus riches que celles de nos voisins britanniques, comme le montre cette carte, parue il y a quelques mois dans… Le Monde !
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Sur le web.
Encore une fois, on restera en arrière et lorsqu’enfin on se décidera, ce sera une société étrangère qui viendra l’exploiter et nous le revendre fort cher !
Il faut dire que les écolos sont très faible politiquement aux Royaume Unis, mais qu’ils avaient quand même gelé le sujet après une succession de mini tremblement de terre attribué au fracking. Je pense pas du tout que ce soit possible de le faire en France. La droite n’y est pas particulièrement favorable, si on touche a un cheveux d’une exploitation d’un agriculteur le FN va se mettre en branle. Je pense qu’en réalité les parti les plus favorables au gaz de schistes sont le PS et les centristes, mais c’est pas suffisant comme soutiens. Surtout que dans chaque parti il y a des énergumènes résolument contre.
les mini tremblements de terre sont d’une magnitude de 3 ou moins sur l’échelle de Richter. Même la Royal Academy of Engineering en atteste: http://royalsociety.org/uploadedFiles/Royal_Society_Content/policy/projects/shale-gas/2012-06-28-Shale-gas.pdf
L’exploitation du charbon, pourtant si prisée par la gauche fut un temps, provoquait 100 fois pire en terme de mini-séismes. Bref, cette histoire de mini-séismes c’est du n’importe quoi pour faire peur à la populace.
Bref, rien de nouveau de la part des Verts.
« à peu près la même que l’impact provoqué par la chute d’une bouteille de lait » selon Marine & Petroleum Geology :
http://www.contrepoints.org/2013/06/29/129373-les-verts-naiment-pas-le-fracking-car-ils-naiment-pas-la-prosperite
Les gaz de schistes sont écologiques : ce sont eux qui permettent le fonctionnement des centrales à cycle combiné indispensable au lissage de la production de l’éolien.
Un méthanier perdant 0,15% de son volume de gaz par jour (ce qui ne peut être récupéré pour la propulsion est relaché dans l’atmosphère), il vaut mieux si on est écologiste militer pour une production locale …
Je me permets de vous préciser que les méthaniers modernes disposent tous d’une unité de liquéfaction à bord pour réinjecter le méthane dans les réservoirs, une partie seulement du boil-off est utilisée pour les groupes électrogènes.
De toute façon les réserves sont toujours sous nos pieds, quand la technologie sera maitrisée avec une parfaite connaissance des éventuelles conséquences écologiques et que le cours du gaz et du pétrole remonteront parce que les autres gisements seront épuisés LA ! nous les exploiterons 😉
« les réserves du sous-sol français sont encore plus riches que celles de nos voisins britanniques »
Espérons-le; testons, explorons.
Ce qui est plus que probable c’est que la production britannique sera vite là .
Comme un oncle Picsou aveugle et paralytique nous seront assis sur un coffre fort par temps de dévaluation.
La France, bénie des dieux est au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole.
hippolyte canasson : « Comme un oncle Picsou aveugle et paralytique nous seront assis sur un coffre fort par temps de dévaluation. »
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Un coffre fort sur une montagne de dettes, ça nous fait une belle jambe.
Laissez le aux crétins comme « Citoyen ».
La fortune du Qatar est due au gaz naturel.
Avant de produire plus d’ énergie , supprimez donc les GASPILLAGES par ENFOUISSEMENT de millions de tonnes de plastiques et autres comburants tel élastomère , caoutchouc d’ autant qu’ il y a des stés en France qui ont un savoir faire dans ces métiers .
il y a un débat qui m’exaspère c’est « mais en réalité le gaz de schiste n’est pas rentable, donc ne l’autorisons pas ». Si c’est pas rentable, autorisez le au contraire, vous ne risquez rien… Si c’est rentable une entreprise privée s’y mettra, sinon elle ne s’y mettra pas ou arrêtera, c’est aussi simple que ça le marché.
J’avoue écarquiller les yeux devant cet argument. Ils détestent les compagnies de pétrole et de gaz et devraient donc être contents de les voir s’affaiblir.
Ce n’est ni un débat, ni un argument. C’est juste un prétexte bidon inventé par les spin doctors des multinationales vertes et répété comme des perroquets par les bigots escrologistes, comme tant d’autres : « le fracking cause des tremblements de terre », « la technologie n’est pas au point », « il y a trop de risque », « le gds pollue la nappe phréatique », « le gds est un coffre fort pour les générations futures, laissons le dans le sol en attendant que les prix montent », « le gds détruit l’environnement », « le gds est un schéma de Ponzi », etc. Plus c’est gros, plus il y a de couillons qui gobent.
Le GdS, c’est le cauchemar à la fois des réchauffistes, des pic-huileux, du lobby nucléaire et des monarchies pétrolifères (cf notamment le dernier film anti-gds financé par le… Qatar), ça lui fait beaucoup d’ennemis au portefeuille bien garni et habitués au mensonge et à la manipulation.
Le fait qu’il soit interdit en France, même d’exploration (!) démontre, si encore besoin est, à quel point on est devenu une république bananière et obscurantiste, un comble pour la patrie de Descartes.