Le libéralisme a-t-il un avenir en Allemagne ?

La déroute du FDP s’explique par le fait que les Allemands jugent ce parti libéral comme un avocat peu crédible et peu conscient de ses responsabilités en matière de promotion de la liberté. Nos partis francophones sauront-ils en tirer la leçon ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le libéralisme a-t-il un avenir en Allemagne ?

Publié le 27 octobre 2013
- A +

Par Philippe Bouchat.

FDP bundestagswahl

Après la défaite historique des libéraux du FDP (parti libéral démocrate allemand) et son éviction du Bundestag (l’équivalent de l’Assemblée nationale française), le grand quotidien de Francfort Frankfuter Allgemeine Zeitung für Deutschland (mieux connu sous l’appellation FAZ) a mené l’enquête pour savoir si le libéralisme avait encore un avenir en Allemagne (voir l’article « Liberalismus ohne Zukunft ? » Un libéralisme sans avenir ?). C’est cette enquête que nous nous proposons de résumer dans les lignes ci-après, avant d’en tirer quelques leçons pour la défense des idées libérales au plan politique. À noter que le FAZ est tiré à plus d’un million d’exemplaires par jour et diffusé dans 148 pays ; c’est le plus grand quotidien allemand ; il est de tendance libérale, mais se veut indépendant de tous partis.

Des constats chiffrés

Tout d’abord, le FAZ pose une série de constats chiffrés.

1) Selon le FAZ, seuls 35% des électeurs sont contents des résultats sortis des urnes, alors que 51% auraient préféré un autre résultat. La majorité des satisfaits se trouve, sans surprise, dans les rangs des sympathisants des partis de l’Union CDU-CSU. Un quart des adhérents de l’Union se disent toutefois insatisfaits des résultats.

2) Selon les sondages récents, les scores de l’Union et du SPD (parti social-démocrate allemand) seraient inchangés en cas de nouvelle élection, de même que la position du parti de gauche « Die Linke ». Les Verts (Die Grünen) seraient très légèrement renforcés. Enfin, les libéraux du nouveau parti AfD (Alternative für Deutschland) et du FDP auraient une chance d’entrer au Bundestag.

3) Seuls 55% des électeurs estiment que les partis composant le nouveau Bundestag représentent suffisamment les thèmes importants. Ainsi, parmi les thèmes pour lesquels les électeurs regrettent qu’ils n’aient pas été mieux traités durant la campagne, on retrouve : la pauvreté des aînés, la « justice générationnelle » de la politique fiscale, la politique de formation, l’Europe, la politique d’asile ou encore la politique familiale. Seuls 2% expriment spontanément l’euroscepticisme ou les points de vue libéraux.

4) Le cercle de ceux qui regrettent que les partis AfD et FDP n’aient pas atteint la barre fatidique des 5% pour entrer au Bundestag est aujourd’hui plus grand, mais reste néanmoins minoritaire, puisque seuls 19% regrettent que le parti AfD ne soit pas au parlement et 22% que le FDP n’y siège plus. En revanche, 42% expriment explicitement leur satisfaction de voir le FDP sorti du Bundestag, alors qu’ils sont seulement 29% à être satisfaits que l’AfD n’y soit pas. Ce sont surtout parmi les électeurs de gauche que la satisfaction est la plus grande par rapport à la sortie du FDP : 83% au sein de die Linke et 65% au sein du SPD.

5) S’ils étaient 9% à avoir une image positive du FDP durant la défunte législature (parti le plus sympathique), ils ne sont que 2% aujourd’hui. L’AfD fait mieux avec 5%. Toutefois, le potentiel de progression des libéraux est important, puisque s’ils étaient 11% avant les élections à s’imaginer voter un jour pour le FDP, ils sont aujourd’hui 16% et même 19% pour l’AfD. À noter que 17% estiment important pour le pays que le FDP siège au Bundestag, alors qu’ils étaient 30% durant les années 90 et 2000.

Une question cruciale

Suite à ces constats chiffrés, le FAZ pose la question cruciale : la perte de soutien et d’identification au FDP est-il le résultat d’un échec de la politique menée durant la législature précédente ou est-ce plutôt le résultat de l’échec du libéralisme politique institutionnalisé ?

Le libéralisme sans le FDP - L'Allemagne a-t-elle besoin d'un parti libéral ? a-t-elle besoin du FDP ? (FAZ, 23.102013).
Le libéralisme sans le FDP – L’Allemagne a-t-elle besoin d’un parti libéral ? a-t-elle besoin du FDP ? (FAZ, 23.102013).

Pour répondre à cette question existentielle, le FAZ constate qu’ils sont 27% à considérer que le thème de la liberté doit être défendu par un « parti libéral », alors qu’ils ne sont que 19% à vouloir que ce soit le FDP qui joue ce rôle. Ceux qui défendent l’importance d’un parti libéral ont une représentation très claire de ce que doit être son programme : ainsi 70% sont pour la défense des principes de l’économie de marché, protéger le citoyen contre l’emprise des impôts et de l’endettement, améliorer la situation des indépendants ; 60% pour la lutte contre la bureaucratie, la diminution de l’intervention de l’État dans l’économie, la protection des données, la stabilisation des prix et la lutte contre l’endettement public.

Le FAZ constate ensuite que les thèmes défendus par les libéraux reçoivent un large soutien dans la population. Par exemple, ils sont plus de 60% à estimer comme importante la défense des libertés du citoyen, 41% la défense des principes de l’économie de marché. Un parti libéral peut ainsi compter sur le soutien, si pas d’une majorité, au moins d’une minorité convaincue. À noter qu’il existe un clivage Ouest-Est, puisqu’ils sont 27% d’Allemands des Länder occidentaux à soutenir les idées libérales, alors qu’ils sont à peine 14% dans les Länder orientaux.

Cependant, il convient de remarquer que, de manière générale, les réglementations par l’État pour atteindre des objectifs considérés comme bons par la majorité sont à peine contestées. Il en va ainsi, par exemple, pour les blocages des prix de l’énergie ou la fixation d’une limite aux revenus des managers. La majorité estime également que les interventions de l’État ne sont pas de nature à dresser des obstacles à l’économie.

Le FAZ conclut enfin son enquête en affirmant que même dans une société libre, la liberté n’est pas un thème éculé. Si le FDP veut avoir encore un avenir, il est impératif qu’il (re)devienne un avocat engagé, crédible et conscient de ses responsabilités en matière de défense des libertés.

Que penser de cette enquête du FAZ ?

La défense de la liberté, bien que considérée comme un thème important, ne reçoit pas l’assentiment majoritaire de la population. Au contraire, les Allemands semblent attachés aux réglementations étatiques et donc – indirectement, bien que l’article ne le dise pas explicitement – à leur modèle d’économie sociale de marché (Sozialmarktwirtschaft) qui mêle les principes de l’économie de marché avec les réglementations étatiques.

Toutefois, la défense des libertés est quand même considérée à ce point importante que plus d’un quart des Allemands (27%) estiment qu’elle doit être portée par « un parti libéral ». On est donc loin des 9,5% des voix obtenues ensemble par le FDP (4,8%) et l’AfD (4,7%). Ceci explique certainement que si on devait voter à nouveau aujourd’hui en Allemagne, ces deux partis auraient de meilleures chances de siéger au Bundestag.

Dans ce cadre, ils sont plus nombreux aujourd’hui à avoir une bonne image de l’AfD que du FDP.

Ce qui est reproché manifestement au FDP, c’est justement de ne pas avoir incarné avec conviction les thèmes identifiés comme libéraux et considérés comme importants. Les Allemands estiment que le FDP est un avocat peu crédible, peu engagé et peu conscient de ses responsabilités en matière de promotion de la liberté.

On peut donc conclure que ce n’est pas le libéralisme politique institutionnalisé qui pose problème, puisque les thèmes libéraux, sans être soutenus par une majorité de la population, sont quand même considérés comme importants. Ce qui pose problème, c’est la manière dont le parti traditionnellement identifié comme libéral (le FDP) a géré cette responsabilité.

La grande leçon à tirer de ce qui précède est que pour être porteur électoralement, un parti libéral se doit d’être cohérent et de défendre sans compromis les idées libérales. Il y a un vivier important, mais qui nécessite un engagement et une crédibilité sans faille. Là se trouve par exemple le succès de la campagne d’un Ron Paul aux dernières présidentielles américaines. En Belgique, le Mouvement Réformateur, officiellement libéral, n’arrive pas à profiter de l’érosion des socialistes au pouvoir depuis des décennies, car il n’incarne que trop sporadiquement les valeurs cardinales du libéralisme, ce qui a permis l’éclosion récente de nouveaux partis comme l’Union des libéraux (tendance libéralisme classique) ou le Parti libertarien. En France, le Parti libéral-démocrate a beaucoup de mal à se faire entendre, alors même que le ras-de-bol des Français vis-à-vis des partis constructivistes classiques (UMP, PS, EELV, PCF, etc.) est au plus haut, profitant au seul FN pourtant beaucoup plus constructiviste que les précédents.

L’Allemagne, une fois de plus, nous ouvre la voie. Si on veut que nos convictions libérales soient efficacement représentées au niveau politique, il est urgent et important que les partis qui se proposent de les promouvoir, les portent clairement, sans concession, quitte à demeurer dans l’opposition à court terme. Ron Paul l’a compris et jamais l’audience du libéralisme US (entendez le libertarianisme, pas le mouvement ‘libéral’ de gauche) n’a été aussi importante. Le FAZ l’a compris et indique au FDP et à l’AfD la voie du succès. Nos partis francophones sauront-ils également le comprendre ? À défaut, ils demeureront ce qu’ils sont : des cercles sympathiques d’amoureux de la liberté, sans plus.


Sur le web.

Voir les commentaires (14)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (14)
  • Le FDP a perdu des voix mais au bénéfice de qui? ou plutôt de quelle idée superficielle?
    Même si les dirigeants manquaient nettement de tact et de personnalité depuis leur accession au pouvoir…
    et dans le sillage de Genscher, ils avaient bel et bien le plus de chance de réaliser une libéralisation ordonnée de l’économie.

    Nuance: Ron Paul était libellé républicain. Son fils est libertarien, ce qui a réduit nettement sa crédibilité médiatique, même s’il profite encore beaucoup de l’image de papa.

    • Ron paul est ouvertement libertarien. Il ne s’en est jamais caché et à même été candidat pour le parti libertarien en 88. Du reste, ses interventions publics laissent peu de place au doute.

      Rand paul, on en entend moins parler surtout parce que les élections sont passées, mais il a tout de même réussit quelques coups qui ont fait parler de lui. Ce n’est pas un simple fils à papa.

      Malgré ce qui se passe actuellement aux us, je reste confiant pour l’avenir du libéralisme dans ce pays. Bien plus que pour son avenir en france ou même dans l’ue d’ailleurs.

      D’autre part je suis parfaitement d’accord avec le fond de l’article et je voudrais faire un parallèle avec le texte de Rothbard d’aujourd’hui en disant que je trouve qu’on ne distingue pas assez la haine du gouvernement et de l’étatisme dans les partis libéraux actuels. Ni l’intransigence et la détermination qui sont sensés aller de pair avec le libéralisme.

      En cherchant à modérer le discours, on y perd son âme et, logiquement, sa base électorale. Voyez les résultats récents du fn alors même que sa dureté et son refus du compromis ne sont que posture et apparences. Imaginez ce que pourrait faire un partit libéral cohérent et qui refuserait de transiger sur ses principes.

      Les libéraux ont une image de doux rêveurs auprès d’une bonne partie de la population, il faut commencer par montrer que cette image est fausse. Cela se fait par les principes, les valeurs, en refusant de baisser son slip juste parce qu’on nous le demande et en étant cohérent. Ce n’est qu’à ce prix qu’on pourra commencer à promouvoir la liberté.

      • Rand Paul est un politicien intelligent et sympathique, mais le génie de son père fut aussi de ne pas quitter son étiquette républicaine, ce qui lui laissait beaucoup de liberté d’action.

        Le « libertarianisme » a le mérite de proclamer la défense de l’individu, mais ses positions intransigeantes basées sur des conceptions essentiellement économiques peu populaires, le rendent évidemment peu susceptible de jamais recevoir pour mission « démocratique » de libéraliser la société.
        Il se retrouve dans une « posture symbolique ». Même la FDP n’a pas évité cet écueil, avec des positions bien plus tranchés que le MR belge en fait (lequel se prétend Misesien!) , mais trop exposé pour les exposer sans risquer le « hors jeu » politique.

        • Le génie de son père est aussi de ne pas avoir édulcoré son propos en rejoignant les républicains. Le succès de Ron Paul prouve qu’il y a un marché, du moins aux us, pour les idées libertariennes.

          Si les conceptions économiques libérales ne sont pas populaires, alors le travail des libéraux est de les rendre populaires, chacun à son niveau. Je passe un temps fou à les diffuser autours de moi, avec parfois des succès. C’est par là qu’il faut commencer. Tous les libéraux ont des proches, de la famille, des collègues… auxquels il est possible de présenter les idées libérales, de les expliquer. Ce n’est jamais perdu.

          Pour paraphraser je sais plus qui, si les idées des autres sont mauvaises il faut en défendre de meilleurs.

          Ce qui est contreproductif, en revanche, c’est d’édulcorer le propos, de s’asseoir sur les valeurs, parce que si personne ne cherche a faire connaitre le libéralisme, je ne vois pas comment il pourrait devenir populaire.

          Maintenant, en france, c’est foutu dans la mesure ou tout ce qui pourrait être candidat au libéralisme s’expat dans un flux croissant. On a une majorité d’assistés, comment pourraient-ils voter libéral?

          • Mais Il faut apprendre a différencier la haine de l’Etat, du liber(t)a(rian)(l)isme.
            Rothbard pouvait se permettre de haïr l’Etat. Beaucoup ne connaissent pas suffisamment le dossier cependant et manquent de pédagogie.
            Mieux vaut que ceux là n’occupent pas des places trop exposées.
            Que retiendra ton de Sarko dans 20 ans? TPGP! 4 ans pour faire passer ce message, c’est long, mais c’est déjà mieux que Hollande, dont on ignore encore quel est le message. En principe rien ne s’oppose à construire des idées libérales autour de TPGP, sauf éventuellement les cancres de l’UMP à qui les libertraiens font un peu peur.
            Avant d’enseigner efficacement, il faut plutôt commencer par étudier un peu les fautes du cancre, et pour cela il faut que le cancre ose déjà se confier au maître…

          • Il faudrait surtout que le libéralisme soit un ensemble un peu plus inclus dans celui de la haine de l’étatisme.

            Et puis je ne vois pas en quoi sarko était un libéral. Et je ne vois pas non plus quelle place peut bien avoir dans l’ump quand l’adhésion à ce parti conduit ipso facto à édulcorer le propos, s’asseoir sur les valeurs et baisser son slip. Tout ça en apportant son soutient de fait aux socialistes qui y sont en grande majorité.

            Quelles qu’aient été ses intentions (je veux le croire sincère, même si je doute fortement), sarko a fait l’inverse de ce qu’il fallait faire. Et sarko était probablement pas loin de ce qui se faisait de plus compétent a l’ump. C’est dire a quel point j’ai confiance dans ce parti.

            Il n’y a rien pour le libéralisme à l’ump.

          • Oui, Sarko étant politicien aguerri, n’était pas libéral. Moins que Chirac sans doute même. Cependant à la base de l’ump il y a peut-être des libéraux. A la base du PS il est certain qu’il n’y en ait pas.

  • Cher Philippe Bouchat,

    C’est à l’instant que je découvre votre article, remarquable comme à l’accoutumée. Ce qui est -disons curieux- est que vous en arrivez strictement à la même conclusion que ce que je pressens depuis des mois et des mois à propos du PLD et de son manque de crédibilité. CQFD

  • La moralité c’est que un partis libéral ne doit s’allié avec des partis traditionnels que si et uniquement si un politique d’inspiration Libérale est menée. Dans la cas contraire (comme en Allemagne par exemple) les électeurs comprennent évidemment que ce partie ne sers à rien et le renvois au néant duquel il n’aurait jamais du sortir.

    • Pas besoin de ce genre d’enquête, de sondages loufoques pour comprendre ce qui s’est passé.

      Le FDP… a tout simplement trahi ses électeurs. Comme Sarkozy chez nous fut élu sur plusieurs malentendus (le « karcher » etc.). Et quelques semaines après son élection, il joua son gauchiste d’opérette, ou son gaulliste-rassembleur d’opérette avec les fameux ministres d' »ouverture ».

      A la nomination d’un type comme Besson, ou F.Mitterrand, il était évident que tout partirait en sucette. Ce qui ne manqua pas.

      Mais les électeurs français, en général, aiment bien être violés. A répétition.

      C’est pourquoi, 5 ans après, il y eut encore 16,8 millions de veaux pour voter une fois de plus pour lui !

      Mystères de l’âme humaine…

      Donc il suffisait d’analyser les positions du FDP depuis la Grande Crise de 2008, pour comprendre qu’il s’agissait d’un aimable groupuscule de rombières, de conservateurs, bien propres sur eux, mais à des années lumière du libéralisme.

      Le FDP :
      – a soutenu les bailouts, les officiels et les officieux (Grèce, Portugal etc.)
      – a soutenu les magouilles de la BCE et de l’UE
      – et plus largement a soutenu Merckel (qui est tout sauf une libérale)

      … En clair, le FDP n’a servi à rien.

      Merckel les a remarquablement joués (rappel: elle fut formée en RDA…). Et ces pauvres « libéraux » de dortoir, se sont fait avoir comme rarement.

      Une partie des électeurs du FPD se sont reportés, logiquement, vers l’AfD, malheureusement pas assez.

      Seul l’AfD est réellement libéral, en tout cas sur les sujets de l’Euro, des bailouts etc. Mais pèse moins de 5 % , c’est pathétique.

      Plus largement, nous devons comprendre un fait fondamental : les Allemands sont aussi libéraux… que les Français. Ou les Belges. Ou les Espagnols. Ou les Italiens. Ou les Portugais.

      C’est à dire absolument pas.

      L’idée même d’avoir un « parti », dans l’acceptation institutionnelle européenne, qui soit « libéral » et qui puisse être élu, est une vaste blague.

      Cher Monsieur, comment voyez vous l’avenir « libéral » de la… Belgique par exemple ? Ou en tout cas de sa partie wallone ?

      Alors on nous ressort toujours… l’exemple anglais. L’UK à la fin des années 70 était une annexe… soviétique. Fair enough.

      Mais les anglo-saxons sont différents de nous. Et la période était différente.

      L’Angleterre porta Thatcher au pouvoir, les USA eurent Reagan… et La France… Mitterrand.

      En concluant sur l’Allemagne qui « nous ouvre la voie »… j’ai peur que ce soit un énorme contresens.

      • Cher @Christophe, les exemples que vous citez confortent l’analyse du FAZ. Je ne vois pas d’avenir libéral de la Wallonie à court terme; pour cela, la 1ère condition (mais non suffisante) est de mettre le P$ dans l’opposition pendant suffisamment longtemps que pour opérer les réformes nécessaires. Ensuite, il faudra éviter de s’allier avec les Verts qui sont encore plus à gauche que le P$. Reste le cdH … mais qui est aussi constructiviste que les autres. D’où pour moi, il faut également démonter le système de piliers encore applicables chez nous. Mais le vrai problème, c’est que le MR est un fouillis où les vrais libéraux sont en minorité (plutôt les pro-Reynders que le groupe Renaissance, quoi que …). Reste enfin les petits derniers de l’Union des libéraux (UdL de tendance libérale classique) et du Parti libertarien, mais trop récents et sans audience médiatique pour l’instant. Ce qu’il nous faut, je pense, est une véritable révolution culturelle et (re)donner le goût de la liberté, du risque et de l’entreprise. D’où l’utilité – même très modeste – des contributeurs aux idées libérales que nous sommes … phb

    • Exactement @Laurent! C’est bien la conclusion à laquelle je suis arrivé. phb

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
La chute du Mur de Berlin en 1989 a été un moment historique, marquant la fin de la Guerre froide et le début d'une nouvelle ère en Europe. En 2024, nous pouvons encore observer les répercussions de cet événement qui a remodelé le continent européen.

La réunification de l'Allemagne, qui a suivi la chute du mur, en a été l'une des conséquences les plus immédiates et les plus significatives. Elle a, non seulement, réuni les familles et les communautés séparées depuis des décennies, mais a également posé les bases d'une Allemagne plus forte et p... Poursuivre la lecture

L'un des principes fondamentaux du marxisme est la théorie de la valeur du travail, qui énonce que la valeur d'une marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire pour la produire. Dans ce cadre, le travail lui-même devient une marchandise – quelque chose qui peut être acheté et vendu sur le marché. Marx affirme que, sous le capitalisme, les travailleurs sont contraints de vendre leur force de travail aux capitalistes, qui les exploitent en leur versant des salaires inférieurs à la valeur totale produite par leur tra... Poursuivre la lecture

Benjamin Constant
0
Sauvegarder cet article

« J’ai défendu quarante ans le même principe, écrivait Constant au seuil de sa vie ; liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique ». Malgré son aventurisme politique, Benjamin Constant est en effet resté fidèle à cet idéal libéral et l’a illustré dans tous ses écrits. Il est donc assez étonnant que les historiens de la littérature n’aient pas insisté davantage sur le caractère libéral de son roman Adolphe, paru en 1816. C’est l’objet que je me suis proposé dans une large étude qui figure en tête de ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles