La demi-France de mi-Hollande

François Hollande nous promet une France où l’on vivra moitié moins bien.

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La demi-France de mi-Hollande

Publié le 25 septembre 2013
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François Hollande nous promet une France où l’on vivra moitié moins bien.

Un billet d’humeur de J. Sedra.

Monsieur François Hollande, dans sa récente conférence environnementale, a prophétisé une diminution de moitié de la consommation d’énergie en France. Si, pour quiconque est familier des échecs répétés du malthusianisme et des prédictions fatalistes à la Club de Rome des années 70, cette déclaration peut prêter à rire, je la vois au contraire comme une sinistre promesse auto-réalisante.

Car il y a tout lieu de penser que cet objectif, notre gouvernement socialiste est bel et bien capable de l’atteindre, pour notre plus grand malheur.

On sait, en observant le monde et les centaines de façons différentes de mener un pays qu’il présente, que la consommation énergétique accompagne le développement économique – en termes de capital investi par tête par exemple. Quand chaque personne qui travaille peut mettre en œuvre plus d’énergie utile dans la même tâche et dans le même temps, elle accomplit d’autant plus. Ce qui veut dire plus de maisons construites, plus de forêts et rivages entretenus, plus de biens amenés là où nous en avons besoin, etc.

On sait, en examinant l’histoire économique du monde, que tant que l’Homme trouve moyen de repousser les limites technologiques de production d’énergie (par exemple en termes de Joules utiles à coût constant, ou en PIB par TEP), il repousse également les limites de son niveau de vie possible et soutenable. Chaque fois que l’on parvient à rendre utile une plus grande part de la même tonne de pétrole, que l’on perd moins dans sa mise en œuvre d’un bout à l’autre de la chaîne de production, on fait s’élever d’autant plus le « plafond » du maximum qu’il serait possible d’accomplir avec cette quantité fixe d’énergie.

Armé de cette compréhension du lien entre consommation d’énergie et prospérité, on peut donc comprendre la déclaration de sieur Hollande comme l’assurance que, d’ici une quarantaine d’années, l’action du gouvernement, en augmentant artificiellement le prix de l’énergie à coup de taxes pour diminuer la quantité de choses qu’il est possible de réaliser à coût constant, et en détournant les investissements privés vers les lubies de lobbies escrologistes (éoliennes en tête) pour siphonner et détruire le capital productif du pays, aura divisé par près de deux le niveau de vie moyen en France. Et ça, malheureusement, c’est tout à fait dans ses capacités.

Cette promesse des socialistes, c’est celle d’une France où moitié moins d’avions transportent moitié moins de passagers et de biens depuis des aéroports dont la moitié des terminaux et installations est laissée à l’abandon ; où moitié moins de trains couvrent moitié moins d’horaires à transporter moitié moins de passagers (les autres étant abandonnés au chômage) tandis qu’on démontera les trains restants pour les pièces de rechange ; une France où toujours plus d’habitants s’entassent dans moitié moins de surface totale de logements pendant que l’autre moitié est en ruines ou condamnée faute de moyens de l’exploiter et l’entretenir ; une France où on ne mange plus vraiment à sa faim, ou alors une fois sur deux seulement… en bref une France où l’on vivra moitié moins bien.

Ne nous méprenons pas, c’est bien ça l’objectif concrètement poursuivi par le socialisme, à défaut d’être avoué ou même conscient : faire la guerre à la prospérité – ce qui implique d’ailleurs de fusiller les déserteurs. Et puis, pour un élu socialiste, fabriquer des pauvres c’est fabriquer de futurs électeurs, l’État s’arrogeant depuis si longtemps le monopole de l’assistance aux démunis. Alors pourquoi s’arrêter à des demi-mesures ?


Sur le web.

Lire aussi : Diviser par deux la consommation d’énergie en France, une aberration

Voir les commentaires (19)

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  • Je sais pas si c’est moi, mais je trouve que hollande est de plus en plus moche. Peut être que finalement la merde intestine fait enfin surface ! Le clown montre son vrai visage de bouffon !

  • J’avais écrit ce billet sur mon blog il y a quatre jours :
    http://jacqueshenry.wordpress.com/2013/09/21/la-transition-energetique-a-la-francaise-vue-du-japon-on-a-compris/
    ou encore celui-ci aujourd’hui :
    http://jacqueshenry.wordpress.com/2013/09/25/noel-mamere-quitte-les-ecolos-mais-pas-le-palais-bourbon/
    Ces écolos sont de sinistres individus et Hollande, à l’approche des municipales et des européennes (élections), met ses pieds dans leurs sabots de hêtre pour mieux amadouer les électeurs mais cela suffira-t-il , j’en doute !

  • Pour ma part, j’interprète la prophétie hollandesque comme l’exil de la moitié de la population d’ici 2050.

    • Je le redis ici, diviser la consommation d’energie par 2 n’a rien d’aberrant. Ce n’est pas du malthusianisme, bien au contraire.
      On peut tres bien diminuer la consommation d’energie tout en recuperant la meme quantite de travail utile: l’exergie.
      C’est en ce sens que l’objectif est propose, en plus des economies d’energie au sens propre.
      C’est un element essentiel a integrer avant de se lancer dans des speculations diverses et variees.

      • Pardon, mais vous n’avez pas tout compris à l’exergie. Petit rappel (même pas académique): http://fr.wikipedia.org/wiki/Exergie (pour l’académique, c’est ici: http://sites.uclouvain.be/term/Discussion/VecteurExergie.pdf) et puis renseignez-vous sur l’anergie tant que vous y serez.

        Maintenant je vous rassure: il y a effectivement matière à espérer, mais ce n’est pas aussi simple que vous l’affirmez.

        • L’exergie est le travail maximum récupérable, l’anergie le travail perdu du fait de la non convertibilité de l’énergie; je sais de quoi je parle. Je n’affirme pas que la tâche sera simple

          • Et vous avez manqué la partie où l’état détourne le capital vers les lubies escrologistes…

            Augmenter l’efficience des procédés pour en récupérer plus d’exergie cela demande… des moyens. Moyens qui sont siphonnés par l’état…

            C’est ce que j’essaie d’expliquer avec le passage sur le capital investi: c’est le facteur déterminant de la productivité, qui elle-même à beaucoup à voir avec l’efficience en question.

            Donc, plomber l’épargne et l’investissement par l’action de l’état dégrade d’emblée cette efficience.

      • Theodoric: « C’est en ce sens que l’objectif est propose »

        Non, ce qui est proposé c’est le tabassage réglementaire et fiscal. La science et la technologie ne peuvent qu’être freinés par ce genre de bouffonneries idéologique.

        Theodoric: « Ce n’est pas du malthusianisme, bien au contraire »

        Tiens donc ?

        En 50 ans les gains de productivité ont été spectaculaire et cela à augmenté le niveau de vie de tous. Vous proposez qu’on en reste là. Les gains futur n’iront que dans la baisse de la consommation et le niveau de vie sera figé.

        • Je ne suggère pas qu’on en reste la! Absolument pas! Mais ne confondez pas consommation d’énergie avec niveau de vie; cela fut vrai; mais cette vision devient erronée. On ne vous demande pas de diminuer votre consommation par 2; ce sont les procédés en amont qui s’améliorent, ce sont les gaspillage inutile qui sont évités.

          • Theodoric: « ce sont les procédés en amont qui s’améliorent, ce sont les gaspillage inutile qui sont évités. »

            Tout le monde y a intérêt, les producteurs qui peuvent vendre moins cher ou faire plus de marge, les consommateurs pour des raisons évidentes. Transporteurs, ingénieurs, paysans, maçons, ménagères etc. etc.

            Tout ce que peux/veux faire l’état c’est de la contrainte du dirigisme et du racket pour pouvoir survivre et se justifier. Tout cela est parfaitement antinomique avec ce progrès tel que vous le pensez.

            Theodoric: « mais cette vision devient erronée. »

            Non. La thermodynamique impose des limites. Même si on fait bien mieux il faut plus d’énergie pour élever le niveau de vie de tous.

            Je ne vois pas ou est votre problème d’ailleurs avec l’énergie ? en même temps que les gains de productivité on améliore aussi l’impact sur la nature. On roule non seulement avec moins d’essence mais aussi avec infiniment moins de pollution que dans les années 60.

          • Bien sur, on ne franchira jamais les lois de la thermodynamique. Maintenant, l’énergie n’est pas un problème. C’est l’intensité énergétique qui l’est.

          • Theodoric: « C’est l’intensité énergétique qui l’est. »

            Ah bon ? Expliquez moi comment vous concevez cela ?
            Les gains en propreté on suivit les gains en efficacité et nous somme très loin d’avoir épuisé toutes les pistes énergétique.

            L’état qui force à consommer moins c’est bien au détriment de la population. De toutes façon c’était une déclaration politicienne totalement imbécile et inapplicable, technologiquement, scientifiquement, rien à sauver.

        • Il s’agit d’abaisser l’intensite energetique, pas de baisser a proprement parler la consommation d’energie.
          De toute facon cette annonce n’a vocation a rien, personne ne peut penser vraiment que le quiquennat d’Hollande va influencer la consommation d’energie des 40 prochaines annees.

          • Theodoric: « personne ne peut penser vraiment que le quiquennat d’Hollande va influencer la consommation d’energie des 40 prochaines annees. »

            Par contre foutre en l’air l’économie humaine et par la même faire baisser la consommation d’énergie (Un pauvre c’est frugal) est tout à fait à sa portée. (lui et ses pairs)

  • Et sans compter le bouffon de Ayrault qui veut nous faire croire que la France ira mieux après son laxatif fiscal.

  • Excellent article.

    Et dans 30 ans on gérera la pénurie d’énergie comme on gère actuellement la pénurie de médecins et d’infirmières ???
    En important des praticiens !!!

  • Et voilà, Ayn Rand l’a prophétisé (« Atlas Shrugged » aux Belles lettres pour ceux qui ne connaissent pas), Flamby va le faire. Comme le dit H16, CPEF.

  • plus il grossit plus il ment plus il devient totalitaire
    dehors le dictateur nullissime

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