Suicides et stress au travail : public vs privé

Quand il s’agit d’épanouissement au travail, mieux vaut travailler dans le privé.

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Suicides et stress au travail : public vs privé

Publié le 12 septembre 2013
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Quand il s’agit d’épanouissement au travail, mieux vaut travailler dans le privé.

Par K.

Pondéré et nuancé comme à son habitude, Le Monde Diplomatique titrait il y a encore quelques temps : « Le lieu de travail : un lieu de violence et de mort ». Derrière cet intitulé sensationnaliste, on retrouvait les éléments habituels qui ont fait la réputation de notre presse nationale : faits divers tragiques montés en épingle, analyse partisane, conclusion verbeuse, absence de chiffres, charges appuyées contre les grandes entreprises, le capitalisme, la mondialisation, etc.

Je n’ai aucune appréciation pour Le Monde Diplomatique, mais je dois bien admettre qu’ils ne sont pas les seuls à pondre ce genre d’articles bâclés. Par exemple, Le Monde, avec cet article, reprend le même constat mais y ajoute une comparaison européenne intéressante. Selon l’article, la France serait ni plus ni moins championne d’Europe du stress au travail. L’étude mentionnée, basée sur les déclarations de nos concitoyens à travers l’UE, faisant état de crispations anormalement élevées autour des différences raciales et ethniques, entre riches et pauvres, entre dirigeants d’entreprise et salariés ou entre religions en France. Tiens, tiens, encore une belle réussite du modèle français !

Que la France soit championne en matière de haine du prochain suivant qu’il soit riche, de couleur ou de religion différente, voilà qui ne me surprend guère ; j’y reviendrai dans un prochain article. Mais que nous soyons l’un des pays où en moyenne les travailleurs s’épanouissent le moins, malgré nos 35 heures, nos vacances, nos RTT, nos syndicats, notre secteur privé atrophié, nos bataillons de salariés du public et notre Code du travail ultra contraignant, voilà, cher lecteur, une triste ironie et un sacré revers pour le modèle français.

J’ai donc décidé de poursuivre l’analyse un peu plus loin afin d’essayer d’identifier l’origine socio-professionnelle de ces malaises. Pour ce faire, j’ai volontairement choisis de me cantonner à l’analyse des suicides liés au travail par branche d’activité. Ce choix s’explique par le manque de données alternatives sur le sujet et par le fait que les suicides liés au travail représentent un indicateur fiable et objectif du mal-être salarié.

Comme bien souvent, dénicher une étude statistique française sérieuse sur la question s’est révélé être un véritable parcours du combattant, la plupart des résultats de mes recherches m’amenant vers des articles se bornant à relater les morts par suicide chez France Télécom et Renault avec bien évidemment une corrélation convenue entre les grandes entreprises, les cadences infernales, l’ultra-néo-libéralisme et la mondialisation. Cependant, je suis tombé sur cette étude historique de l’Institut National de Veille Sanitaire (ici) qui met à mal les théories farfelues de nos commentateurs habituels. Ci-dessous, les taux de suicide sur la période 1976-2002 :

Quels sont donc les trois secteurs d’activités comptabilisant le plus de suicides ? Roulement de tambours, suspense, voilà la composition de ce podium morbide :

  • Numéro 1 : les chômeurs. Voilà, les premières victimes du marché du travail actuel.
  • Numéro 2 : les travailleurs de la santé et de l’action sociale : le gros des bataillons étant issu du public (ex : fonction publique hospitalière, etc.).
  • Numéro 3 : les fonctionnaires.

Comme vous pouvez le constater le secteur privé est absent de ce podium. A contrario, l’État y est présent à tous les niveaux avec des taux de suicides largement supérieurs aux moyennes attendues pour ceux qu’il assiste et ceux qu’il emploie.

Quelques pistes d’explications

Si l’incurie de l’État n’est plus à démontrer dans de nombreux domaines, on peut quand même se demander pourquoi la gestion des ressources humaines de l’État aboutit à des taux de suicides largement plus élevés que ceux constatés dans le privé. Un résultat complètement inverse de ce que nos syndicalistes claironnent haut et fort. Résultat d’autant plus surprenant quand on sait que le volume d’heures travaillées par semaine dans le public est inférieur au privé et que l’on y part en retraite plus tôt. On aura donc le bon sens d’évacuer le non-argument du surmenage.

On pourrait consacrer un article entier à cette question, mais à défaut de le faire, voilà une liste non-exhaustive, que j’invite le lecteur à enrichir, des différences public-privé qui expliquent à mon avis cet écart :

  • Le secteur public n’a que peu d’intérêt à veiller à l’épanouissement de ses employés contrairement au privé où les bons éléments doivent impérativement être retenus au sein de l’entreprise.
  • L’impact d’un suicide sur l’image d’un employeur privé peut être catastrophique, a contrario, une administration ne peut pas disparaître dans ces conditions.
  • Dans le public, on bénéficie d’avantages généreux (retraite, salaire, etc.) et d’une sécurité du travail à toute épreuve ; ainsi à défaut de pouvoir remanier une équipe, on y préfère souvent le harcèlement psychologique jusqu’à la démission de l’intéressé (j’ai des exemples personnels en tête).
  • Enfin, gare à ceux qui, dans le public, ont en tête de changer certaines traditions au risque de subir le courroux des gardiens du temple (les exemples ne manquent pas).

En fin de compte, quand il s’agit d’épanouissement au travail, mieux vaut travailler dans le privé.

 

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  • Est-ce que ça explique pourquoi les fonctionnaires sont odieux avec les usagers ? C’est assez généralisé dans le milieu hospitalier.

  • Ancun argument statistique ne peut tenir devant l’évidence de l’existence d’une « vie intérieure » subjective, inconsciente, indocile à toute synthèse de type « contrôle optimal », chez tous les individus.
    Il ya suffisamment, sur ce blog, de libéraux subjectifs ( anarcho capitalistes, libéraux chrétiens etc..) pour saisir ce que je veux dire.
    Voici deux références interessantes, même si d’apparence « marxienne » ( Max Weber) ou « anarchiste critique »

    http://www.strikemag.org/bullshit-jobs/
    http://temporel.fr/La-cage-de-Weber

  • On peut conclure aussi que moins on en fait au travail, plus on est stressé et suicidaire.

    • L’oisiveté du fonctionnaire est la mère de tous les vices de l’Etat obèse socialiste. Oisiveté non parce qu’ils ne travailleraient pas ou par manque de compétence, mais parce que leur production n’est pas soumise au juge ultime de la rentabilité.

      C’est dans la fonction publique qu’on trouve les petits chefs imbuvables terrorisant, harcelant leurs n-1, ou l’inverse, ce qui n’est pas rare, ou entre employés de même niveau, ce qui est encore moins rare. Ne pouvant pas être virés, n’étant pas soumis au jugement de la rentabilité, les uns et les autres en sont réduits à échanger par un affrontement anarchique sans foi ni loi. Par une projection absurde de leur environnement nécrosé sur l’ensemble de la société humaine, nombreux sont les fonctionnaires persuadés que la situation est identique dans le privé. Les syndicalistes de la fonction publique abusent quotidiennement de cet argument mensonger pour lutter contre le privé, faire avancer la collectivisation et en profitent pour dominer leurs collègues en les faisant travailler à leur place.

      En conflit permanent entre eux, contre eux-mêmes dans les cas de suicides, les fonctionnaires appliquent la même logique à leur clients, qu’ils ne reconnaissent d’ailleurs pas comme tels mais comme « usagers ». L’usager, c’est ce sale gêneur inutile qui use, qui détruit. Ce mot en dit long sur l’état d’esprit dominant les services publics.

      Ces derniers, n’ayant aucun objectif de rentabilité, n’ont d’autre but que leur propre survie, survie qui justifie les décisions les plus exécrables. A la limite, pour survivre, les services publics peuvent se passer complètement d’usagers, le service public idéal étant celui qui n’a aucun usager à satisfaire et où le travail productif (la véritable solidarité) est inexistant.

      Le fonctionnariat conduit au mépris et à la haine de tous contre tous. C’est pourquoi il convient de le réduire au strict minimum possible et le placer sous contrôle ferme pour en limiter les effets négatifs sur le reste de la population, avec une organisation de type militaire (qui signifie qu’on ne fout pas « dehors », mais « dedans » : gnouf, bataillon disciplinaire, travaux forcés, missions suicide…)

      • Merci pour votre énorme commentaire Cavaignac !

      • Effectivement, votre commentaire sur la rentabilité est tout à fait pertinent. D’ailleurs, il y a de cela quelques temps, l’ancienne majorité avait parlé d’un projet de rémunérer les fonctionnaires en fonction de leur performance; aussitôt, les syndicats avaient fait front contre ce projet en osant dire que les fonctionnaires ne pouvaient pas être jugés sur leur performance; les bras m’en sont tombés !
        C’est aussi sans doute pour la même raison que les profs et instits sont toujours opposés à des évaluations …

  • Normal, avec le temps qui passe et des syndicats qui à longueur de journée passent leur temps à dire que le travail est la plus grande des plaises que l’humanité ait connue, ça fini par agir sur le système de certains.
    A longueur de journée ces gens ne pensent qu’à créer du conflit.
    Une goutte d’huile au sol dans une usine Renault du temps ou la CGT régnait en maître ? On dépose un préavis de grève 🙂
    J’ai moi même expérimenté la chose 🙂
    Tout les midi, au restaurent de l’entreprise, je dézingue le collectivisme que mes collègues de travail adulent, et ceci à tout va sur tout ce qui va merveilleusement bien dans ce pays 🙂
    Entouré de gauchiste, imaginez l’ambiance… Mais c’est plus fort que moi !!!
    Un jour une de mes collègue m’a prit a parti et tenu le discours suivant : je n’en peux plus, je suis rincée, lessivée avec un moral à zéro avec tout ce que tu nous racontes. Tu es trop négatif etc… Je ne veux plus rien entendre de ta part etc…
    En résumé, c’est la merde, notre collectivisme ne fonctionne pas mais de toute façon tes solutions sont extrémistes. Alors on continue et finalement tout ne va pas si mal que ça en France, ailleurs c’est pire. Mais surtout, stop, tu n’as plus à t’exprimer.
    Nier la réalité, refusé d’envisager une autre solution telle que leur collectivisme qui ne fonctionne pas, voilà en général l’état d’esprit de la classe moyenne.
    Expliquer que je ne passe pas mon temps à critiquer mais que je propose de faire autrement pour chaque problème connu ça n’a pas à se faire 🙂 Des gauchistes qui votent Sarkozy pour certains et sont bien ancrés dans le communisme…
    Top non de la part d’un cadre qui a du mal à joindre les bouts à chaque fin de moi ?
    Donc je peux parfaitement comprendre suite à cette petite expérience que vivre dans une ambiance ou depuis des années des syndicalistes passent leur temps à haïr le capitalisme, le travail et tout zt tout ça porte sur le système chez certains et que…

  • Je pense que la différence vient du blocage d’un fonctionnaire dans sa fonction. Dans le privé, si une situation nous déplaît, on peut toujours voir ailleurs, trouver un autre poste. Le fonctionnaire a moins cette possibilité car il a « vendu » son évolution de carrière a son organisation contre la stabilité de l’emploi. De plus, il est difficile pour eux de justifier une démission d’un poste de fonctionnaire auprès de leurs proches (« avec autant de chômage, tu es fou de quitter ton poste de fonctionnaire »).

    Les suicides dans les grandes entreprises doivent également obéir + ou – a ce principe.

    • Remarque très pertinente sur le poids social qui contraint les fonctionnaires dans leur misère.

      Mais du coup, votre dernière phrase est incompréhensible. Dans quelle entreprise réellement privée avez-vous constaté une épidémie de suicide, au-delà de la moyenne ? A ma connaissance, les épidémies de suicides concernent uniquement le secteur public qui écrase les individualités ou bien les entreprises faussement privatisées (la Poste, FT, Renault…) où des fonctionnaires (du moins fonctionnaires dans la tête) refusent de se plier à la réalité de la concurrence, tout en refusant d’exercer leur droit absolu à la démission.

      A la rigueur, la seule responsabilité des patrons dans ces tristes affaires est de ne pas les avoir licenciés plus tôt pour libérer les salariés concernés de l’impasse psychologique insupportable dans laquelle ils se sont enfermés eux-mêmes. Loin d’être une sanction, le licenciement est ici un impératif thérapeutique.

  • @revoltons nous :
    continue a faire passer ton message, mais sois sympatique, marrant meme !
    10 conseils pour les liberaux, article paru debut janvier. a lire.

  • Le podium 3 c’est pas les ouvriers avec 31,8 avant 29.8 ?

    • Le tableau détail deux catégories : les groupes sociaux professionnels et les secteurs d’activités économiques. Les ouvriers sont dans la première, qu’en à l’article, il porte sur la seconde.

  • D’une manière générale, la société française est la plus agressive du monde, avec ses rapports de dominance, sa causticité cruelle : les français qui viennent travailler en Belgique fondent de bonheur devant la facilité des rapports humains chez nous, mais c’est pareil partout.

    Pour les fonctionnaires, ce sont déjà des « tous aux abris » qui ne brillent pas par leur mental, et vont passer leur vie sans rien apprendre ni réaliser. Les médecins connaissent bien le phénomène, ces gens somatisent massivement !

    En plus, le gauchisme ambiant veut que dès le berceau, l’enfant « sache » que tout patron est un exploiteur, le travail une tragédie, et qu’on ne vit que pendant ses congés …

    En Belgique, et mieux encore aux USA, la plupart de gens n’épuisent pas leurs maigres congés, tant ils sont passionnés par leur travail.

    Bref, comme dans la pub, ce sont ceux qui en foutent le moins qui en souffrent le plus 🙂

    • J’ai passé quelques mois en France, ce qui m’avait marqué c’était combien les gens étaient agressif avaient envers eux en général, source intense de stress en ce qui me concerne.

      Dans une gare routière, un de mes amis pose deux ou trois question à une des fonctionnaires dans un guichet et elle lui répond de partir et de ne pas revenir, on voyait déjà son air de mépris avant d’y aller.

      Ce n’était pas le seul incident du genre et je jure qu’il n’avait rien fait pour mériter ça.

  • Je confirme par mon expérience personnelle la position de @revoltons nous.

    Les syndicats ont une part très importante dans le mal être au travail…
    – noircissant systématiquement les situations, et se tirant la bourre les uns par rapport aux autres…
    – détruisant l’emploi en luttant vainement contre les adaptations réorganisations indispensables… Au lieu de se battre sur le comment …
    – monopolisant du temps de management et RH dans les ridicules réunions avec les IRP, au détriment d’une coopération plus agile, du temps management et rh envers les salaries
    – favorisant l’immobilisme jusqu’à ce qu’il devienne trop difficile de bouger … Ou trop tard..

    J’ai fait un audit interne suite a grève perlante avec motif de mal être , de surcharge de travail et de demande de réparation pour pénibilité ..

    J’ai constaté:

    Sous charge de 10%
    Refus d’appliquer les process et d’utiliser les outils d’aide aux personnes
    Dogme « tout le monde doit savoir tout faire » au mépris des difficultés et souffrances de ceux qui ont besoin de plus de temps pour acquérir les compétences requises( ou qui ne le veulent pas sans pouvoir l’avouer)
    Des jours de congés en plus pour certains, et moins d’heures de travail pour tous…
    – environnement de travail spacieux, peu bruyant, récent etc…

    Un exemple du ridicule des syndicats qui poussent les salariés a se voir plus malheureux qu’ils ne sont

  • Ce qui est sûr, c’est que plus l’entreprise (privée ou publique) est grande, plus elle ressemble à une administration et moins on y est à l’aise. Après cela prend une dimension supplémentaire dans le public, mais tout de même, travailler dans le privé n’est pas non plus tout rose.

  • @ Cap2006
    « Je confirme par mon expérience personnelle la position de @revoltons nous. »

    très bonne analyse que je partage
    merci

  • Les travailleurs du privés, abrutis par les 35 heures de travail hebdomadaires imposées par des patrons suceurs de sang n’ont plus le temps eux, de penser au suicide, contrairement aux fonctionnaires avec un horaire allégé de 35 heures hebdomadaires gracieusement accordé par l’Etat

  • Bonjour,
    Dans le cadre de mon mémoire portant sur la conduite du changement et l’épuisement professionnel, je réalise une enquête afin de recueillir votre témoignage sur la manière dont vous avez vécu le changement au sein de votre entreprise.
    A noter que ce questionnaire est anonyme et que votre témoignage est important. J’aimerais montrer que l’épuisement professionnel est quelque chose qu’il faut prendre au sérieux et que c’est du rôle de la direction des ressources humaines et du supérieur hiérarchique de faire attention à la santé mental et physique de ses salariés. J’aimerais montrer grâce à ce questionnaire l’importance du phénomène d’épuisement professionnel mais aussi montrer que le facteur humain dans une conduite du changement est pour la plupart du temps négligé dans sa totalité.
    LIEN :
    https://docs.google.com/forms/d/1m_jg4sDKlVYNzcvFwiQIAMHA6vd7HyQv_g0FaSxVY0c/viewform

    Je vous remercie d’avance d’avoir accepté et consacré quelques minutes pour répondre à cette étude de la manière la plus sincère possible. Je me tiens à votre entière disposition, pour toute information supplémentaire.

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