François Hollande est un mystère. Comment un tel individu a-t-il pu devenir président de la République ?
Souvenez-vous, Nicolas Sarkozy venait à peine d’être élu, que la plupart de mes confrères de gauche, essentiellement psychanalystes, se jetaient sur lui comme une meute sur un cerf, dépeçaient à grands coups de dents savantes et acérées sa personnalité, ce côté agité tellement étonnant, afin d’avoir accès à son intimité, à ses tripes, afin de connaitre les moindres recoins de sa psyché qu’il aurait osé nous cacher.
Eux habituellement garants de l’orthodoxie freudienne, toujours soucieux de coller aux mécanismes précis de la cure psychanalytique qui exige la quiétude du cabinet et le moelleux du divan avant de se livrer, n’avaient à l’époque eu aucune pudeur, aucun respect pour la personne de notre ancien président, n’hésitant jamais à fouiller toujours plus loin jusqu’à ses moindres prétendus traumatismes infantiles ou adolescents pour nous en dresser un portrait saisissant qui nous faisait hésiter entre l’histrion cocaïnomane et le sociopathe avide de pouvoir. Rien ne lui avait été épargné, ne fut-ce que le bénéfice du doute car il était vraisemblablement l’ennemi à abattre.
Le portrait qu’on en dressait alors confinait toujours au pathologique à la limite de la folie, à moins qu’il ne se soit agi de le faire passer pour un pauvre con, un déclassé rêvant d’avoir enfin sa revanche, copie presque parfaite du personnage de César, interprété par Yves Montand, dans le film César et Rosalie, mais en moins sympa et touchant tout de même, mais en plus intrigant, plus méchant, plus médiocre, plus calculateur et retors, tout en étant aussi parvenu, soucieux du paraitre et du pouvoir au point d’en être ridicule.
Parce que même le beauf et le parvenu peuvent devenir touchant à force de maladresses, il ne s’agissait surtout pas de dresser du petit Nicolas, un portrait qui puisse attendrir, celui d’un môme sans père ni repère parvenu au sommet de l’État par désir de revanche sociale. Ce côté trop conforme à une success story comme les adorent nos amis américains, aurait pu plaire au prolo, au pauvre type qui rêve lui aussi de quitter son HLM pour vivre dans les beaux quartiers. À cette époque, il ne faisait pas bon ne pas appartenir au sérail socialo-germanopratin et Nicolas Sarkozy en avait fait les frais.
S’agissant de François Hollande, rien de tout cela. Personne ne se penche sur son cas : mes confrères se murent sans doute dans une éthique pointilleuse, une distance toute faite d’éthique et de déontologie. Il n’est pas question que ce qui s’opère dans le silence de leur cabinet puisse s’étaler au grand jour, on ne saura rien d’autre de notre président que ce qu’en diront ses adversaires politiques. Il est mou, n’a pas de colonne vertébrale, ne sait pas prendre une décision mais rien de plus, rien de son enfance ni de son adolescence ne nous permettra de comprendre comme on devient malgré ces tares un président de la république.
Les réseaux fonctionnent sans doute, et qu’il s’agisse des camarades psychanalystes ou des amis journalistes, on ne dira donc rien de François Hollande, du moins rien qui puisse nous éclairer et nous permettre de saisir le parcours de ce médiocre parvenu par hasard au sommet de l’État. Mes confrères se tiennent cois et moi qui ne suis pas psychanalyste, qui ne maîtrise pas cet outil si puissant capable parait-il d’accéder à la vérité nue, moi qui aurais tant aimé savoir ce que dissimulait cette apparente bonhomie, ce qui se cache derrière ce sourire énigmatique de Boudha, j’en serai pour mes frais : François Hollande restera un mystère.
Pourtant, jeudi dernier, alors que je déjeunais avec un vieil ami psychiatre hospitalier, nous avons abordé le cas Hollande. C’est d’ailleurs lui qui a initié la conversation en me demandant ce que j’en pensais d’un point de vue psychologique, si j’avais eu le temps de réfléchir au fonctionnement de notre bon président et ce que j’aurais pu découvrir de particulier. Je lui ai avoué que j’y avais songé mais sans plus, n’ayant pas vu de choses qui me heurtaient particulièrement. Certes, le personnage était plat, fade, inodore, incolore et sans aucune saveur mais ce ne sont là que des caractéristiques assez communes et partagées par bon nombre d’individus.
Penaud, j’avouais donc à cet ami que je n’avais saisi aucun trait qui m’ait alerté ou orienté vers une analyse plus fructueuse, vers une pathologie quelconque. Et même si l’on peut s’étonner qu’un type pareil ait pu se retrouver président de la république, je n’y vois moi rien d’anormal compte-tenu du déroulement des primaires socialistes et surtout du fait que beaucoup de gens de droite se soient abstenus de voter pour Nicolas Sarkozy. Et puis, même si je ne suis pas socialiste, il n’est pas question d’être de mauvaise foi alors avouons que François Hollande est dans la moyenne du personnel politique que l’on a pu observer depuis trente ans.
Alors de retour chez moi, j’ai juste consulté la biographie présente sur Wikipédia de notre président pour tenter de creuser si tant est que l’on puisse creuser dans le vide. Alors, il y a ce que tout le monde connaît de lui : son passé de gosse de riche (papa médecin propriétaire de clinique), son passage au lycée Pasteur de Neuilly (pas très prolo non plus) puis son entrée en faculté de droit où il obtient une licence.
C’est sans doute là qu’il se découvre une conscience politique ce qui ne l’empêchera pas d’entrer à HEC (on se demande pourquoi), avant d’opter pour la politique en entrant d’abord à Sciences-Po puis en intégrant l’ENA. C’est une sorte de parcours sans faute, si ce n’est l’épisode HEC qu’on ne parvient vraiment pas à intégrer dans cette formation de bête à concours destinée à devenir un futur petit apparatchik. C’est tout à fait le type de parcours qui me fait toujours frémir moi qui me suis toujours ennuyé durant mes études. Sans doute que HEC à cette époque n’était pas assez élitiste pour notre ami François qui a préféré par la suite s’en remettre à des formations plus conformes à ce qu’on attend de ceux qui sont promus à un brillant avenir.
Sa biographie nous apprend aussi qu’il a milité à l’UNED-Renouveau, proche du parti communiste français. Les dés sont donc jetés, notre ami François sera un homme de gauche mais c’est un peu sociétal compte tenu de son année de naissance. À cette époque on portait les cheveux longs et on avait des idées courtes. On parlait et déparlait de tout et de rien, d’autogestion, de dictature du prolétariat et on était prêt à soutenir n’importe quel dictateur. Mais c’est à ce moment que je suis surpris puisque l’on apprend aussi que bien que réformé pour myopie, il fait annuler cette décision pour faire son service national dans un régiment du Génie. Curieuse décision, dont on apprend qu’elle lui serait venue par devoir. À mon sens, mais sans doute suis-je mauvaise langue, conseillé par ses mentors, on a dû lui expliquer qu’être réformé risquait de lui nuire par la suite s’il voulait embrasser la carrière politique.
Dans ces années-là , époque où le service national était encore une valeur sûre donnant une preuve de son patriotisme, se faire exempter pour ensuite briguer de hautes fonctions ne se faisait pas. On a dû lui expliquer qu’après les EOR, il trouverait une affectation sympa et qu’un an après tout ce serait vite passé et qu’il pourrait en profiter pour fréquenter des Français moyens voire très moyens, ses futurs électeurs. Ce serait aussi le prix à payer pour montrer patte blanche au système afin de ne pas être vu comme un dangereux gauchiste. Dans tous les cas, j’imagine difficilement qu’un type militant dans un groupe proche du parti communisme ait été militariste ni même patriote.
Il ne s’agit que d’une lecture à froid basée sur une simple biographie disponible sur Wikipédia mais je crois déjà sentir le petit carriériste bon teint, le calculateur, le jeune type sûr de lui et de ce qu’il fera plus tard : de la politique et en plus à un haut niveau. Pas question, après un tel parcours, droit, sciences-po et ENA, de se faire allumer par un vieux patriote, droitard ou socialo, qui lui aurait jeté sa réforme à la face en jetant le soupçon sur son patriotisme. C’est avec des conneries de ce genre qu’on foire un beau parcours, qu’on se fait allumer en plein débat. Alors François mettra un beau képi pour faire valoir qu’il a des valeurs. À cette époque, il y avait encore des tas de résistants en vie !
Subtil équilibre entre appartenance à un groupuscule proche des cocos tout en adoptant un peu des valeurs de droite, François, en bon futur apparatchik, sait que le vent peut tourner, que rien ne dure, que les bonnes places sont partout, que selon l’endroit où l’on est parachuté, on peut se présenter en ville comme à la campagne où les valeurs traditionnelles persistent, qu’on peut réussir sa vie un peu à droite comme un peu à gauche et ne veut rien gâcher.
Bien entendu, malgré l’engagement gauchiste de ses jeunes années, bon sang ne saurait mentir et je n’imagine pas notre ami François se montrer trop à gauche tout de même parce qu’il ne s’agirait pas de se tirer une balle dans le pied. Quel que soit l’engagement de départ, on sent que cela se terminera dans une gauche molle dite aussi « gauche libérale » ou réaliste qui flatte le prolo et l’exclut tout en dinant avec le patron. C’est une manière de ne pas renier le confort bourgeois de ses jeunes années tout en assumant sa révolte légitime contre son père. Encore une fois, ce n’est pas l’apanage de François mais plutôt un trait de caractère commun à bien des individus. On se révolte mais pas trop et surtout on ne pousse pas le vice jusqu’à embrasser totalement la condition de ceux que l’on défend parce que la condition de martyr n’est pas aussi enviable qu’un pavillon à Mougins.
S’éloignant des cocos, il adhère ensuite au PS avant d’entamer une carrière de bon lèche-cul modèle standard en étant d’abord auditeur à la cour des comptes, le fin du fin quand on est issu de l’ENA, pour finalement servir de factotum à quelques barons du PS de l’époque en assurant différentes fonctions dans différents cabinets. François a donc quitté bien vite le service public pour faire de la politique et remplir son carnet d’adresses. Qu’y-a-t-il fait, je n’en ai aucune idée, je n’ai pas creusé jusque là mais je suppose qu’il s’est agi de faire partie d’une quelconque jeune garde destinée à produire des idées afin que son patron conserve son poste en échange de quoi, si l’on se fait remarquer par ledit patron, si l’on est intelligent, retors mais aussi servile, le patron renvoie l’ascenseur en proposant au jeune impétrant un parachutage quelconque.
C’est ainsi qu’ensuite, celui qui n’était pas grand chose si ce n’est un étudiant intelligent et calculateur devient un parasite dûment élu à différents postes dans une région où il a été parachuté : conseiller municipal, puis député, puis adjoint au maire d’une autre commune, puis député européen, puis maire et enfin de nouveau député et président du conseil général. Bref, partout et nulle part, cumulard comme les autres, tantôt élu, tantôt conseiller de l’ombre, tantôt tout autre chose, notre bon François qui fait partie du sérail peut enfin distiller les bonnes recettes apprises à l’ENA. Soit que je sois mal renseigné par manque d’intérêt pour le personnage, soit qu’on en ait peu parlé, il me semble que ces postes aussi honorifiques qu’ils soient auront plus rempli la bourse de notre ami et servi ses ambitions que procuré un avantage indéniable à notre pays même si la biographie que j’ai consultée parle tout de même de l’ouverture d’un boulodrome couvert en 2003 ce qui n’est pas une mince victoire quand on a fait HEC, Science-Po et l’ENA. Quand on pense que certains estiment que la pétanque est un sport d’abrutis !
La suite, parce que récente, nous est connue, qu’il s’agisse de ses liaisons féminines réelles ou supposées, de ses récents succès politiques, aussi ne m’appesantirai-je pas sur le sujet. Voilà , un peu ce que la lecture à froid de cette simple biographie me permet de voir, c’est-à -dire pas grand chose. On est certes très loin de Sarkozy l’histrion, le roi du coup de force, le type lambda s’élevant toujours plus haut à la manière d’un personnage de Scorsese. Avec François, on est face à un parcours on ne peut plus classique que pourrait choisir n’importe quel jeune type intelligent et calculateur qui a décidé de faire carrière. Ce type de profil est aussi disponible dans d’autres carrières telles que la médecine, le marketing, la carrière militaire, la crèmerie, l’audit ou que sais-je encore. On bosse, on calcule, on sait se placer, on négocie les virages avec un peu d’audace ou à grands coups de lèche ou de vaseline, on flatte, on suce, on trahit un peu, on se pousse du coude, on prend les bons amis, on se débarrasse de ceux qui sont inutiles et à la fin on vit plutôt bien. Que celui qui n’a jamais péché de la sorte jette la première pierre à François. Cette vie est le lot de tous ceux qui n’ont pas vraiment de destin mais veulent juste faire carrière.
Alors, sincèrement d’un point de vue psychopathologique, je ne vois rien, mais alors rien du tout. Ou du moins rien de plus que le parcours classique de tout petit apparatchik de gauche ou de droite qu’un caprice du destin aura pu faire passer de président de conseil général à président de la république. C’est l’histoire commune et mille fois répétée du type intelligent, calculateur, avec des convictions sans doute moyennes mais suffisantes pour que les électeurs y croient, un physique moyen de monsieur-tout-le-monde qui a pu convaincre ces mêmes électeurs qu’il leur ressemblait et le dogmatisme fat et creux acquis dans les formations élitistes par ceux qui, ensuite adoubés jeunes par les réseaux de pouvoir, se tiennent loin de la réalité de la vie et distillent le mépris satisfait et les leçons pleines de morgue de ceux qui savent. La carrière type de l’homme qui avait tout fait pour se hisser tout en haut et qui n’y est parvenu qu’à la faveur d’un coup de pot. C’est un peu Ulrich le secrétaire de l’Action parallèle, héros du roman de Musil, L’homme sans qualités.
C’est sans doute beaucoup d’intelligence et de travail parce qu’on ne réussit pas un tel parcours en étant stupide et fainéant, aucun talent particulier ni de génie (du moins rien qui me permette d’en distinguer si ce n’est l’inauguration de ce boulodrome couvert en 2003, exploit que je salue à sa juste mesure), et c’est ma foi rassurant pour tous ceux qui étaient persuadés qu’il fallait des dispositions phénoménales pour sortir du lot. Finalement, accéder à l’Élysée est peut-être moins dur que d’obtenir un premier rôle à Hollywood.
Mais à part cela, tous ceux qui s’attendaient à des révélations croustillantes en seront pour leurs frais. De mon humble point de vue de misérable petit psy, et à la seule lecture de cette biographie, je n’ai rien distingué de pathologique dans le personnage. À mon humble avis, François est normal, conforme au portrait que nous en avaient fait ses amis, au portrait qu’il dresse de lui-même, un mélange entre le tout mou de celui qui n’a pas de convictions bien établies et le très dur de celui qui sait se fixer des buts et à la finale, cela donne un « Flanby », un machin flageolant qui malgré tout tient à peu près debout, quelqu’un qui s’offre le luxe d’exister en étant inexistant.
De plus, bien que certains le détestent depuis le passage en force du mariage pour tous, je ne suis même pas sûr qu’il soit si méchant et dogmatique que cela. Sans doute que, tiraillé entre ses molles convictions et les pressions de ceux qui l’ont soutenu, il a cédé tout simplement. Je crois que son plus grand défaut est qu’avec tout cela, on ne puisse même pas le détester. Quelques personnes qui le connaissent en privé m’ont même affirmé qu’il était plutôt rigolo. Bien sûr, comme tous les socialistes, il est dogmatique, idéologue et laïcard. C’est même amusant de le voir vivre en couple à la colle, sans jamais épouser une femme, ça a des relents libertaro-gauchistes issus des 70’s. C’est sûr qu’avec un tel comportement, on ne s’attendait pas à un type très ouvert politiquement. C’est un dinosaure, un petit et replet, c’est tout.
Et puis, autant l’avouer, comme tous les glandeurs patentés, ceux qui auraient pu bien faire mais qui n’ont rien fait de génial parce qu’ils avaient du mal à se concentrer sur ce qu’on disait en cours, préférant se laisser à rêvasser ou à bavarder, je suis sans doute un peu jaloux de François. C’est en voyant de telles réussites que je me dis que finalement ce n’était pas si dur, qu’avec un peu de constance et d’assiduité, moins d’originalité et de questionnements sans fin, moi aussi j’aurais pu devenir président de la république !
C’est peut-être cela le trait le plus marquant de notre président, nous rappeler à tous que finalement la réussite ce n’est pas très compliqué et qu’avec un peu d’application on y arrive. En même temps qu’il nous rassure sur ce que l’on est, on en vient à le détester d’avoir si bien réussi avec si peu de choses. En tant que chantre de la normalité et éloge de la moyenne, on finit par lui en vouloir. On aimerait tant percevoir chez ceux qui nous gouvernent, un zeste de quelque chose en plus, un talent particulier, un quelque chose de précis qui nous fasse comprendre qu’il ne faut pas nous en vouloir, qu’il nous manquait un truc. On rêve d’un roi à la lignée fabuleuse et on se retrouve avec un clerc de notaire de province.
À l’époque, quand j’étais au Lycée, j’en connaissais des François, de bons élèves appliqués, studieux et intelligents mais je ne les fréquentais pas. Non que je leur reproche leurs succès mais plutôt la manière dont ils les obtenaient. Bien sûr que c’est normal quand on est intelligent et studieux de réussir ! Mais la classe, la vraie classe, c’était de ne rien foutre, si ce n’est au tout dernier moment, pour d’un unique effort passer en classe supérieure avec un mélange de culpabilité et de satisfaction. Si je n’avais pas pris mes études à la manière d’un dandy qui considére tout de loin, de peur d’être avili par la réalité du monde, moi aussi j’aurais pu être président.
Voilà tout ce que je perçois du personnage qui, allié à son premier ministre aussi falot que lui, nous propose un bon remake de Dumb and dumber. Finalement, je comprends que mes confrère ne se soient pas intéressé à son cas. Peut-être qu’il ne s’agissait pas d’une question de réseaux ou de soutiens, mais d’un franc désintérêt pour François Hollande. En ce cas, je présente mais excuses les plus sincères à mes confrères de gauche.
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« Si on me parle d’un homme dans les affaires ou simplement d’un écrivain quelque peu notoire ayant fait ses preuves, je me demande à moi-même si ce personnage qui m’est désigné a seulement prouvé sa propre existence. C’est cette preuve là qu’il me faut et pas une autre. Car je suis devenu extrêmement défiant depuis le jour où je me suis aperçu de l’inexistence absolue d’un très grand nombre d’individus qui semblaient situés dans l’espace et qu’il est impossible de classer parmi ceux qui ont une appréciable et suffisante raison d’être. (…) Les recensements ne signifient rien. On ne saura jamais combien est infime le nombre réel d’habitants de notre globe. »
Léon Bloy, Exégèse des lieux communs
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Sur le web.
Il suffit de se souvenir comment FH a été élu avec des promesses ou des postures telles qu’une partie des électeurs l’ont cru La loi électorale en vigueur a fait le reste , avec plus de 2millions de votes « blancs » simplement comptabilisés , pour ordre
M. François HOLLANDE 18 000 668 51,64
M. Nicolas SARKOZY 16 860 685 48,36
Pour moi , qui en fin de carrière a connu beaucoup de ces gens là , je n’ai pas été surpris du résultat
Et n’oublions pas que 64% des électeurs n’ont pas voté pour lui.
http://www.contrepoints.org/2012/05/08/82394-hollande-le-president-dune-minorite-2
Constater que 64% des Français n’ont pas voté pour Hollande a peu de valeur en terme politique, à partir du moment où ces 64% n’ont pas voté pour quelqu’un d’autre.
Pas d’accord. Refuser d’accorder son vote à quelque candidat que ce soit est bel et bien un acte politique ayant du sens, et un poids démocratique. Il n’y a que les dictateurs par procuration pour croire sincèrement qu’il faille absolument un chef en toute circonstance.
Tout à fait d’accord avec vous. Les bulletins blancs sont ceux de français concernés par la vie de leur pays, mais qui se refusent à voter pour un candidat « par défaut »
Non ce n’est rien ! L’acte politique c’est agir en votant ou en faisant autre chose d’autre que de rester le cul face à un pc à tartiner des posts sur un forum libéral.
Certes, mais enfin, cela fait au final 36% d’adhésion de la population ayant le droit de vote. C’est, sous la Vème, peu. Très peu.
Dommage quand même que le vrai candidat du parti socialiste à l’élection présidentielle ait explosé en plein vol. Avec DSK président, Philippe Psy aurait pu nous écrire des articles flamboyants … 🙂
Il ne fait pas de doute que DSK nous aurait fourni plus de saillies.
A prendre au sens oral, bien sur.
Ségolène avait très bien résumé les choses : « François n’a jamais rien fait et ne fera jamais rien » ».
C’est probablement cette caractéristique qui a semblé son meilleur atout.
L’ennui, c’est que quand tout va mal, attendre que les choses s’arrangent toutes seules est un peu … optimiste !
« François n’a jamais rien fait et ne fera jamais rien. »
Cette chère Ségolène oublie que son François lui a quand même fait 4 enfants… 😉
Oui, mais comme à l’habitude, il était passif!
Pas d’accord. Arrive un moment où ça va tellement mal que ça ne peut guère aller pire. Et là on a l’impression que ça va mieux, sans que les choses aient besoin de s’arranger. C’est tout bénef. Comme Kurosawa fait dire à Takeda no Shingen: « Ugoku na! » (ne bougez/bougeons pas!)
Pssst… Fanfan, ch’te compare à Takeda no Shingen, ça vaut bien un p’tit maroquin avec un appartement de fonction, non?
François Hollande est un ambassadeur des intérêts de l’étranger en France.
« ambassadeur des intérêts de l’étranger en France » mouarf mouarf, si c’était juste un peu vrai, on verrait naitre une tendance aux investissements étrangers chez nous. C’est plutôt; à la marge et incidemment, un initiateur du désintérêt des étranger pour la France et symboliquement un défenseur des intérêts fiscaux belges.
« étranger » : comprendre « oligarchie européiste et mondialiste ». Il y avait beaucoup d’ironie dans mon commentaire car F. Hollande n’a pas un fort sentiment patriotique, et je pense que la France et les Français ne sont pas sa principale préoccupation.
Merci pour cet article. J’ai passé un bon moment !
Maintenant on peut aussi s’interroger sur la capacité de notre monsieur « normal » a résister aux chocs quune telle fonction demande d’encaisser quotidiennement. Ses défenses sont-elles suffisamment solides pour compenser l’échec annoncé, sans oublié un retour d’image catastrophique…
La dépression risque fort d’être au rendez-vous.
il parait normal que FH ne soit pas décortiqué et critiqué comme son prédécesseur l’a été : les critiques et médias sont ancrés à gauche.
Ils auraient encore suffisamment de sagesse pour ne pas critiquer leur poulain ?
En tout cas, bourdes, non-décision, décision habituellement de droite…les naïfs déchantent de leur champion…c’est jouissif de les voir déconfit.
le socialisme est la pire des politiques qu’il soit, FH est peut etre un modéré, ou simplement un idiot ?
En tout cas outre sa politique, ce qui me gave au plus haut point, c’est son rottweiler, il la traine partout au frais de l’état ; mes impôts ; alors qu’elle crache sur les Français et n’a aucun status de première dame.
Le mariage pour tous, OK, qu’il commence par lui.
Votre commentaire est d’un pathétique. Vous reconnaissez vous-même qu’il fait une politique de droite. Vous devriez être content.
Et même président, il a droit de ne pas se marier. Le mariage est un droit, pas un devoir.
« Et même président, il a droit de ne pas se marier. Le mariage est un droit, pas un devoir. »
–> Tout à fait. Mais dans ce cas, qu’il supporte lui-même le coût de sa maitresse et qu’il cesse de faire casquer les contribuables pour son train de vie.
Il fait une politique de droite. Bien sur et heureusement ! Quelle autre politique faire. Disons qu’il y a du réalisme dans les mesures prises. La prise en considération de la réalité, non floutée par les idéologies n’est pas de gauôoche.
Il a pris des mesures?
je croyais qu’il n’avait même pas pris la mesure du problème.
Une politique de droite ???
De droite de quoi ?
il n’y a pas que lui qui a une case qui manque !!
HEC n’est pas une anomalie. En faisant HEC, Science Po, et l’ENA, Hollande s’est intégré aux plus importants réseaux de France. Règle n°1: ne jamais sous-estimer un politicien, surtout quand il devient président.
Nuance, je ne le sous-estime pas mais je n’ai aucune estime pour lui. Vous saisissez ?
C’est un des inconvénients des institutions de la Vème république: sous la troisième ou la quatrième république, Hollande aurait fait un président du conseil honorable, pas plus mal qu’un autre (réplique de Bernard Blier, alias Philippe Chalamont, dans le film « Le président » où Gabin campe un personnage à la Clemenceau). Il aurait tenu, six mois puis aurait laissé la place à un autre après avoir passé son temps à Matignon à tenter de concilier les différents clans de son gouvernement. Il n’aurait résolu aucun problème, allant de compromis en compromis.
Qui aujourd’hui se souvient d’André Marie, président du conseil en 1948 pendant trois semaines, de Bourgès-Maunoury, qui a tenu le poste trois mois en 1957, de Félix Gaillard qui lui succéda pour cinq mois ?
Maintenant on a un petit bonhomme, Hollande, qui ne vaut pas plus que les personnages que je viens de citer, mais comme il est chef de l’exécutif pour cinq ans, il devient le personnage central du pays.
On voit ainsi que la cinquième république est entrée dans une phase de déclin. Hollande n’est pas devenu président malgré sa médiocrité, mais grâce à elle. C’est le monsieur qui était tellement terne, tellement neutre politiquement qu’il ne gênait aucun éléphant et aucun clan du PS. La médiocrité est devenu un avantage pour accéder au pouvoir ! De Gaulle doit se retourner dans sa tombe et, qui sait, Mitterand aussi, peut-être.
+1 🙂
+1 Brillantissime résumé, tout est dit !
« La médiocrité est devenu un avantage pour accéder au pouvoir »
Et pas qu’à l’Elysée… Partout, en fait. ;-(
Un homme ordinaire au sens péjoratif du terme, qui prend des mesures, probablement nécessaires, dans le fil de son attitude générale, ne déplaire à personne pour être élu et déplaire à tout le monde une fois au but. Bref l’indifférence généralisée par la banalité grise. J’attends de toute cette banalité la joie d’une abstention amplifiée par le dédain électoral.
« Mais la classe, la vraie classe, c’était de ne rien foutre, si ce n’est au tout dernier moment, pour d’un unique effort passer en classe supérieure avec un mélange de culpabilité et de satisfaction. Si je n’avais pas pris mes études à la manière d’un dandy qui considére tout de loin, de peur d’être avili par la réalité du monde, moi aussi j’aurais pu être président. »…. hahaha, je suis pareille et je me fais les mêmes réflexions. exactement les mêmes sur notre président. Mais je n’ai même pas eu ce dernier réflexe de survie : épouser une carrière de psycho. ou de prof de lettres pour rester parmi les notables. Je dois faire partie de la crème des dandy…ou des médiocres. lol.
On pourrait croire qu’il est dans le « non-agir » de la philosophie taoiste du grand Lao-Tseu. Malheureusement pour lui, ce non agir n’est pas pour lui une force de l’âme, c’est plutôt une mollesse qui s’apparente à celle d’une limace ventrue.
«  » »Bien sûr, comme tous les socialistes, il est dogmatique, idéologue et laïcard. C’est même amusant de le voir vivre en couple à la colle, sans jamais épouser une femme, ça a des relents libertaro-gauchistes issus des 70’s. » » »
Pour moi c’est l’attitude type du mec qui ne veut pas s’engager, non pas par désir de rester libre mais par manque de cojones.
C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup entendu Gérard Miller nous disséquer le flamby 🙂
C’ est clair, le flamby n’ est pas un dessert à cojones. C’ est plutôt un truc qu’ on sert à la cantine, et ce jour là c’ est la fête! Youpi!!
On se souviendra de François Hollande comme d’ un président qui n’ a pas marqué son temps.
Remarquez c’ est un EXCELLENT socialiste.
Plus il est bas dans les sondages, plus les talons de sa grue sont hauts, c’ est fou ça. Finalement, il se fait bouffer par ses nanas notre maire de Tulle.
« Comment un tel individu a-t-il pu devenir président de la République ? »
En mentant à des gogos qui l’ont cru … ou se sont fait ses complices, dans l’irresponsabilités.
Excellente analyse. Mais vous sous-estimez François Hollande: il a tout de même été reçu premier à un concours … de circonstances!
Vous avez bien raison d’employer le terme « apparatchik », car c’en est la parfaite incarnation à la française. Il a grandi en rêvant de devenir apparatchik, et il est devenu apparatchik à une multitude d’échelons. Et le voilà maintenant apparatchik en chef. Quelle carrière tout de même!
La mauvaise nouvelle est que cette belle histoire a un relent d’Union Soviétique… Et que l’Union Soviétique a fini par s’écrouler, en bonne partie sous le poids de ses apparatchiks. Mais nous verrons bien avec celui-ci. 😉
Merci de m’avoir publié ! Ma volonté n’était pas de faire un mauvais procès à notre président mais simplement de tenter une analyse qui n’avait pas été faite. Je le décrirais comme très intelligent mais dénué de talents. Dans des circonstances normales, il aurait fini préfet en France ou simple colonel du KGB dans l’ex-URSS. A mon sens, il est trop désespérément normal pour faire le moindre coup d’éclat.
Depuis Mai 2012, il semble avoir repris des rondeurs!!
Si je devais prêter une perversion sexuelle à François Hollande pour expliciter sa psychologie intime, ce serait celle d’apprécier que Valérie l’oblige (par contrainte morale plutôt que domination physique) à se faire dessus.
Il sait (et apprécie) servir de paillasson aux autres pour les manipuler.
Ses histoires d’amour sont aussi d’un « classicisme bourgeois » à faire peur. Il se met en couple dans sa classe sociale avec une fréquentation d’école. Lui fait quatre enfant. Certes ne se marie pas, Officiellement pour des raisons idéologiques, mais peut être pour des raisons plus obscures de politiques ou fiscales. Quand les enfants sont grands, quitte sa femme pour une plus jeune. C’est à vomir de conformisme et finalement assez minable, à la hauteur du personnage sans envergure.
En démocrasse, un président est forcément l’exact reflet du pays qui l’a élu. La démocrasse à la française ne fait pas exception à cette règle d’airain. Le peuple hexagonal (je n’ai pas écrit « français ») ne cessant de sombrer dans des abysses de médiocrité encore inexplorés – sous l’action diligente des loges, reconnaissons-le -, il ne saurait décemment se plaindre du ravi ubuesque qu’il a porté à sa tête. C’est ce que l’on appelle la justice immanente. Et nous n’avons pas fini de la subir.