Vincent Peillon le laïcard singe la religion chrétienne

Vincent Peillon ne fait pas tache dans un gouvernement qui s’est assignée pour tâche de détruire la famille.

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Vincent Peillon le laïcard singe la religion chrétienne

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 mai 2013
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Dans ma paroisse de Chatou, un des vicaires, ce matin, a lu, lors de son sermon, un passage d’un texte écrit par un ministre actuel du gouvernement, sans le nommer…

Par Francis Richard.

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Dans ma paroisse de Chatou, un des vicaires, ce matin, a lu, lors de son sermon, un passage d’un texte écrit par un ministre actuel du gouvernement, sans le nommer. Sans doute par charité chrétienne, ou plus vraisemblablement parce qu’une église n’est pas le lieu pour citer le nom d’un tel dévoyé.

Ce texte est, en tout cas, emblématique de ceux qui dirigent aujourd’hui la France, fille aînée de l’Église. En effet il s’agit ni plus ni moins, dans l’esprit de ceux qui nous gouvernent, que de singer la religion chrétienne, qui, dans le prolongement de l’Ancien Testament, est à la base de la civilisation judéo-chrétienne et de ses valeurs de liberté, et de la remplacer par une religion nouvelle, laïque et obligatoire.

Voici ce texte:

« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

Avant 1789, le commencement absolu, il n’existe donc rien – ou, du moins, faut-il tout oublier de ce qui précède – pour ce ministre laïcard, qui emploie les termes mêmes de la religion chrétienne pour les dévoyer :

  • incarnation… d’un sens,
  • engendrement d’un homme nouveau,
  • transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école,
  • nouvelle église,
  • nouveau clergé,
  • nouvelle liturgie,
  • nouvelles tables de la loi.

Le ministre de ce nouveau culte assigne un rôle privilégié à l’école pour « dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen », autrement dit pour en faire un bon petit esclave, sans racines, docile et malléable à merci.

Comme je suis moins charitable que le vicaire de Chatou, je vais vous livrer le nom de l’auteur, si vous n’avez pas reconnu sa bobine, parce qu’apès tout, il faut rendre à César ce qui est à César, comme le Christ lui-même l’enseigne dans l’évangile.

Ce texte est de Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale français, depuis un an et trois jours. Il est extrait de son livre paru il y a cinq ans au Seuil, sous le titre La Révolution française n’est pas terminée.

Vincent Peillon ne fait pas tache dans un gouvernement qui s’est assigné pour tâche de détruire la famille, qui fut, ce n’est pas un hasard, le dernier rempart de la liberté quand s’instauraient des régimes totalitaires inspirés de la Révolution française modèle 93 (neuf trois), tels que le nazisme ou le communisme.


Sur le web.

Lire aussi : Le socialisme est une religion pour Vincent Peillon.

Voir les commentaires (17)

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  • La laïcité, c’est définitivement la religion la plus totalitaire qui existe aujourd’hui.

    • Il y a deux laïcités, la chrétienne, bimillénaire, et la socialiste, centenaire.
      La chrétienne est interdit le totalitarisme.
      La socialiste en est l’exact contraire, dans un retournement dialectique typique du socialisme. Elle est donc, effectivement, intrinsèquement totalitaire.

      La laïcité chrétienne affirme qu’aucune vision de la morale ne peut être imposée par la force. En effet la morale revient à Dieu, puisque Jésus en parlait avec autorité; mais on ne peut rien imposer au nom de Dieu, comme Jésus l’a dit et redit, et montré par ses actes jusqu’à la dernière extrémité.

      La laïcité socialiste affirme qu’on peut imposer sa vision de la morale à condition d’être athée, et que quiconque croit en Dieu n’a voix au chapitre sur aucun sujet, et doit être exclu de toute position de pouvoir.

      Quand une Église chrétienne parle de laïcité, elle définit ses limites.
      Quand le socialiste parle de laïcité, il ne cherche pas à limiter son pouvoir mais à l’étendre.

      Le plus pathétique est de voir le socialisme prétendre employer le même moyen contre l’islam, alors que cette religion n’est absolument pas laïque ! Ce qui explique d’ailleurs, à mon avis, la connivence paradoxale qu’on constate entre la gauche et les islamistes…

      La réalité est qu’il n’existe qu’une seule généralisation rationnelle de la notion de laïcité:
      Personne ne peut employer la force pour imposer sa vision de la morale.

      Le socialisme est donc aussi laïc que l’islamisme !

      • Merci Fucius pour vos commentaires toujours éclairants et qui permettent d’analyser les évènements sous une perspective historique.

  • Il faut séparer la Franc-maçonnerie de l’Etat… Paris 26 mai 2013.

    • Effectivement c’est bien la laïcité qui est en jeu dans les manif pour tous.

      Le mariage réservé aux unions hétérosexuelles peut être justifié par la nécessité objective en regard du Bien commun, puisqu’il est apparent que notre natalité est insuffisante et qu’un enfant grandit bien mieux (statistiquement) élevé par ses géniteurs.

      Le mariage étendu aux unions homosexuelles ne peut être justifié que par une vision de la morale. C’est donc une brèche dans la laïcité.

      La liberté et la responsabilité des individus sont les principes défendus par l’État; ils permettent les unions homosexuelles, mais pas de les instituer. Ils permettent les transmissions d’avoirs, mais pas de faire valoir des sentiments ou d’attirance sexuelle en vue d’obtention de droits particuliers.
      Ce cadre devrait suffire à satisfaire toutes les demandes raisonnables des homosexualistes.

      Le renouvellement des générations dans les meilleures conditions est une nécessité qui peut justifier une institution civile facultative, puisqu’il n’est possible que si la vaste majorité des personnes s’engage dans cette voie (et donc une minorité dans l’homosexualité…)

  • L’Etat français n’a jamais mis en question l’évènement le plus tragique en Europe des XVIII/XIX siècle : la Révolution française qui a détruit le pays et mis l’Europe en feu ; au contraire, on fête toujours cette effroyable tragédie comme mythe fondateur !
    Que diraient nos élites gouvernantes et « intellectuelles » si l’Allemagne fêtait toujours l’avènement du nazisme ?

    • Affirmation fausse – la révolution a été critiquée jusqu’en 1950. C’est à partir de cette date que la révolution a trouvé des « historiens » favorables. C’est la raison pour laquelle je tire le rideau derrière Louis Madelin. Signalons également qu’en 1913 des « historiens » jacobins ont été condamnés pour destruction d’archives historiques, la propagande se mettait en place.

  • Ce type est extrèmement dangereux. Il faudrait absolument faire circuler ce texte et surtout à tous les parents dont les enfants vont entrer dans ce goulag d’Endoctrinement National.

  • Attention aux amalgames : le texte transcrit (« La révolution française est l’irruption… ») ressemble étrangement à des textes de Lénine ou à des chapitres de Mein Kampf !
    La religion catholique – en-dehors de quelques groupuscules extrémistes – n’a jamais prôné l’oubli total du passé, le dépouillement de l’enfant de tout son passé, la création d’un homme nouveau sur terre. Ceci est une caractéristique du socialisme depuis au moins 1789, et on peut éventuellement le considérer comme une religion au sens péjoratif de ce terme (superstition contraire à la raison, opium du peuple).

    J’aimerais bien avoir l’avis de FUCIUS à ce sujet. J’espère qu’il lira cet article …

  • Enseigner la résignation au peuple, église et école, même combat. Lisez L’immonde Ferry.

    • Lénine aurait dit : »Donnez – moi un enfant pendant 8 ans et j’en ferai un bolchevik pour toute sa vie. »

  • « l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches »
    Le furher du III eme reich n’aurait pas dit mieux … L’école publique actuelle, est malheureusement le lieu de propagande de prédilection du gauchisme ainsi que du nivellement par le bas .

  • Son livre préféré est sûrement « La République » de Platon et maintenant qu’il est au pouvoir, il veut tranquillement mettre tout ça en oeuvre.
    Comme la plupart des français ne connaissent pas, il n’a pas à s’inquiéter.
    Par contre, pour nous c’est loin d’être finit.

  • Ca me fait penser au culte de la raison et de l’Être suprême imaginé par Robespierre. On voit où ça l’a mené 🙂

  • Il est toujours très rigolo de voir les « laïques » s’appuyer sur la Révolution de 1789 et sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens pour promouvoir l’homme nouveau et la société laïque.

    Cependant il semble bien que ces gens là n’aient jamais lu le texte en question. Sinon il n’en parlerait pas.
    En effet dans la dernière phrase du préambule il est clairement fait mention de Dieu :
    « En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen. »

    Je rigole ….

  • Ca me plait bien je suis plutôt d’accord avec peillon.

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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