Le tee-shirt de l’apocalypse

Un paisible père de famille verbalisé pour port illégal de tee-shirt à l’effigie de la « manif pour tous ». Une incroyable atteinte à la liberté individuelle.

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Un de ces deux vêtements peut vous valoir des ennuis avec la police. Lequel ?

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Le tee-shirt de l’apocalypse

Publié le 19 avril 2013
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Un paisible père de famille verbalisé pour port illégal de tee-shirt à l’effigie de la « manif pour tous ». Une incroyable atteinte à la liberté individuelle.

Par Stéphane Montabert.

En France, la police veille au grain. Si bien, en fait, que le port d’un sweat-shirt peut vous valoir une amende. Voire vous faire emmener au poste.

Ce qui pourrait aimablement passer pour un poisson d’avril tardif – et qui a parfois été un instant pris comme tel par ses victimes – n’en est pas un. L’histoire est relatée dans un article discret du Figaro de la semaine dernière : une poignée de personnes profitant du beau temps au Jardin du Luxembourg à Paris ont été verbalisées le lundi de Pâques pour port de sweat-shirt.

Évidemment, il ne s’agit pas de n’importe quel vêtement : une pièce de tissu au logo terriblement réactionnaire, rappelant de façon révoltante les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire™ par sa froide logique réactionnaire, rétrograde, contre-progressiste, pétainiste, traditionaliste, voire catho. Limite fasciste donc.

Non non, n’imaginez pas des niaiseries à base de croix gammée, nous parlons ici de choses bien plus sérieuses. Par un courageux souci d’information, ledit logo est reproduit ici-même. N’hésitez pas à vous lavez les yeux au désinfectant après avoir contemplé l’Indiscible. Rincez abondamment à l’eau claire.

D’ailleurs, je ne sais pas pour vous, mais désormais j’écris avec difficulté. Après avoir inséré cette image dans l’article, je viens de désinfecter mon clavier et de réinstaller mon ordinateur, mais je suis encore pris de spasmes de nausée…

En attendant que je me reprenne, laissons la parole à un ou deux des terribles criminels arborant le logo :

Pensant être victime d’une erreur, voire d’un mauvais poisson d’avril, [j’ai écouté les policiers] calmement et accepté de les suivre, encadré et fermement tenu par le bras tel un voleur. Ils m’ont enfermé dans un local aux vitres teintées, m’ont demandé mes papiers d’identité et m’ont fouillé.

Verbalisé pour sa tenue arborant le dessin figurant un père et une mère tenant leurs deux enfants par la main, le père de famille nombreuse venu pique-niquer et cacher les œufs de Pâques recevra à l’issue de son interrogatoire d’une heure une amende pour « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs », changée ensuite, devant le ridicule de la situation sans doute, en « organisation d’une manifestation ludique dans le jardin du Luxembourg sans autorisation spéciale ».

Christophe, un jeune chef d’entreprise, a été interpellé par trois agents alors qu’il venait de commencer un jogging. (…) « Ubuesque, juge-t-il. J’aurais eu un tee-shirt à l’effigie d’un dictateur, j’aurais eu moins de problèmes ! J’ai été traité comme si j’étais un danger public, capable de violence. C’était ridicule et disproportionné. »

Un de ces deux vêtements peut vous valoir des ennuis avec la police. Lequel ?

Pour lui, fouille, interrogatoire, vérification d’identité, puis déplacement au commissariat avec amende à la clef. Une étudiante venue faire son jogging eut droit à une qualification différente sur la sienne : « Gêne à la tranquillité des promeneurs par affichage ostentatoire d’éléments relatifs à une manifestation interdite »…

La situation en apparence incroyable requiert un minimum d’explications.

Les jardins du Luxembourg jouxtent le Sénat où la loi sur le mariage homosexuel était en préparation. La police parisienne reçut visiblement des instructions pour prévenir tout débordement, sans hésiter à pousser le zèle assez loin. Était-ce face à quelques promeneurs en ordre dispersé ou à des manifestants sous couverture ? Il est difficile de trancher, mais vu le petit nombre d’amendes infligées – une douzaine ce jour-là – le rassemblement populaire semblait pour le moins ténu.

Il ne s’agit pas de s’immiscer dans le pénible débat français sur le mariage homosexuel ou l’opposition à ce dernier, mais d’examiner avec un peu de recul les méthodes employées par l’État, garant de la sérénité des débats et des libertés individuelles.

Effrayés par un peuple qui ne les suit plus, députés et sénateurs bien mal élus s’enferment à double-tour dans les bâtiments officiels et s’arc-boutent sur leur dogme quoi qu’il en coûte. Ils mobilisent les policiers face à des révoltes imaginaires alors que l’État français lui-même n’a plus guère le contrôle sur une bonne partie de son territoire. Le parallèle avec des seigneurs médiévaux calfeutrés dans leur dernier donjon n’est pas fortuit. Le résultat n’est pas brillant. Alors même que selon ses discours elle devrait être sensible au plus haut point à cette dérive, la gauche gouvernementale en France se comporte exactement comme la caricature des « droites aux penchants fascistes » qu’elle dénonce continuellement. Où sont passés la liberté d’expression, le droit de réunion, la liberté de manifester et bien d’autres droits prétendument sacrés pour la gauche ? Droits dont les syndicats, les mouvements écologistes et les révolutionnaires anticapitalistes de tout poil font un usage débridé sous le regard bienveillant des socialistes ? Et avec combien de débordements encore !

La légitimité acquise par une élection ne dure qu’un temps. Lorsqu’ils auront perdu leurs mandats et se retrouveront à la place inconfortable des promeneurs arrêtés par la police du nouveau régime sur des critères arbitraires, les socialistes institutionnels auront beau jeu de dénoncer les agissements du pouvoir : à cause de leurs agissements actuels, ils n’auront même plus de légitimité en tant que manifestants. Le retournement de situation pourrait survenir plus vite qu’on ne pense. En attendant, vérifiez bien que vos vêtements ne choquent pas le gouvernement en exercice, vous pourriez finir en garde-à-vue.

La France mérite plus que jamais le qualificatif de Terre de Liberté : la liberté y gît probablement quelque part, enterrée.


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  • Et paf, je vous informe de suite sur le sujet, car vous vous êtes manifestement fait avoir par l’article du Figaro, contre-exemple de déontologie journalistique car il n’est que le relais des propos dudit interpellé, sans aucune distance critique, encore moins de renseignements sur le sujet.

    Bon, mettons les choses au point tout de suite : Franck Talleu a purement et simplement menti à la journaliste du Figaro qui l’a interrogé. Il a menti sur absolument toute la ligne.

    Ce n’est pas du tout à l’occasion d’un pique-nique en famille qu’il a été interpellé. C’était à l’occasion d’une n-ième tentative (au moins quatrième) d’organiser dans le Parc du Luxembourg (c’est-à-dire juste à côté du Sénat, histoire de bien situer le contexte) une manifestation dite « camping pour tous ». Le site rue89 avait rendu compte d’une précédente tentative des organisateurs de passer outre l’interdiction préfectorale de la manifestation, qui avait été à peu près couronnée de succès (puisque les manifestants avaient réussi à s’introduire pratiquement dans le Sénat), ce qui avait motivé la préfecture de police à revoir son dispositif de sécurité, notamment en y incluant le personnel de garde du Parc (l’article de rue89 sur une précédente tentative : http://www.rue89.com/2013/04/04/camping-tous-refoules-luxembourg-cause-look-bcbg-241173 ).
    En l’occurrence, Franck Talleu était loin d’être « en famille » lors de son arrestation. Sur le compte Twitter ( https://twitter.com/Samuel_Lafont ) d’un autre organisateur de l’événement du 1er avril, Samuel Lafont, on peut observer plusieurs photos prises au cours de la journée. L’une d’elles figure d’ailleurs comme photo de fond à son compte ( https://twimg0-a.akamaihd.net/profile_background_images/831164216/7e9006f3058686012b0e168b39a9cb49.jpeg ). On peut y observer la présence d’une trentaine de personnes (Franck Talleu lui-même au centre de l’image, avec son fameux polo), dont une vingtaine d’enfants et une dizaine d’adultes. On est donc loin de la situation décrite d’un « dîner en famille avec sa femme et ses six enfants ». C’est bel et bien à une manifestation (quand bien même elle n’implique qu’une trentaine de personnes dont deux tiers d’enfants), avec drapeaux, slogans et vêtements à l’effigie du mouvement, interdite en préfecture car située à proximité du Sénat, qu’on a affaire.
    Une simple interpellation avec demande de se disperser et de faire disparaître les symboles de la manifestation interdite n’est rien d’autre que la procédure normale s’agissant de n’importe quelle manifestation interdite. Un exemple similaire a été l’interdiction en octobre 2010 d’une manifestation de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO sur la Place de la Bastille (un autre trajet a donc été négocié par les organisateurs), et lorsqu’à l’époque il s’est trouvé des militants syndicaux pour aller malgré l’interdiction sur la Place de la Bastille avec drapeaux, autocollants et t-shirt syndicaux, ils ont été interpellés et priés de se disperser et il leur a été demandé de ne pas arborer les symboles de la manifestation interdite. On peut noter que 5 des adultes à la manifestation « le camping pour tous » ont été arrêtés pour avoir résisté à l’interpellation et refusé d’obtempérer (cf le récit qu’en a donné sur son compte Twitter Samuel Lafont), ce qui n’a pas été le cas de Franck Talleu.

    De plus, Franck Talleu n’est pas un inconnu. On est là encore loin du « père de famille lambda », puisqu’il s’agit rien moins que l’un des organisateurs du mouvement « La Manif pour Tous ». Il a d’ailleurs été l’un des orateurs de la tribune des deux premières manifestations du mouvement, remplacé lors de la troisième par son fils aîné. On a donc affaire à un militant avéré, évidemment connu comme tel par la préfecture.

    • Vous avez tout à fait raison. Il faut interdire toute réunion de plus de 1 personne dans la rue…. Quant à rue 89, il n’y a rien de pire comme propagande gauchiste à tendance totalitaire. Sur ce bonne journée tout de même.

    • Haha.
      C’est un peu comme si le mec en t-shirt Che Guevara s’averait etre Fidel Castro.

    • Je ne suis pas une oie blanche, j’ai bien tenu compte de la possibilité que ces « promeneurs » soient plutôt des manifestants déguisés. Leur présence reste anecdotique: je suis prêt à parier qu’il y avait moins de manifestants que de policiers, et moins de policiers aux jardins du Luxembourg que de sénateurs au Sénat…

      Il n’empêche qu’à partir du moment où un parc est ouvert au public, la notion de manifestation ou même d’attroupement devient extrêmement floue. Les policiers eux-mêmes ont eu le plus grand mal à qualifier le « délit », car si le témoignage de Frank Talleu est embelli par ce dernier les intitulés des contraventions reçues ne le sont pas.

      Je pense que la police s’est tout simplement contentée de choper tous les gens identifiables pour les emm..r pendant une heure ou deux, d’autant plus facile que les policiers étaient probablement largement en surnombre.

      Le plus amusant est de vous lire que untel ou untel sont « connus par la préfecture » mais qu’il faut quand même procéder à une heure de contrôle d’identité (font-ils des tests sanguins ou quoi?) pour en être sûr.

      Même si M. Tallieu et d’autres sont pieusement hypocrites, les questions de fond – absence de droit de manifester même en petit nombre et sans débordement, qualificatifs de délit arbitraires, arrestation sur une base vestimentaire, 2 poids 2 mesures de la gauche face aux contestataires – subsistent.

      • Il faut savoir que le jardin du Luxembourg à un statut spécial : il fait partie du domaine du sénat et est donc considéré comme un parc « privé » ouvert au public. Une manifestation dans le jardin du Luxembourg c’est l’équivalent en droit d’une manifestation dans l’enceinte du sénat.

        On peut discuter évidemment de l’état du droit, ou de la réaction de la police, mais on ne peut pas réduire cette affaire à un problème de t-shirt.

        • « Une manifestation dans le jardin du Luxembourg c’est l’équivalent en droit d’une manifestation dans l’enceinte du sénat. »

          Enfin un argument 100% convaincant. Bien joué.

    • « On a donc affaire à un militant avéré, évidemment connu comme tel par la préfecture. »

      Et alors ? Les t-shirts militants sont autorisés, sauf s’ils sont portés par des militants ? Le t-shirt Che Guevara est interdit, sauf s’il est porté par un chiraquien ?

      Le partisanisme n’est-il licite qu’au second degré ? L’engagement n’est-il valide qu’insincère ? L’expression politique doit-elle être réservée à ceux qui ne pensent rien ?

      Votre « évidemment connu comme tel par la préfecture » fleure bon ce que Philippe Muray appelle « l’envie du pénal » : le désir turgescent de ficher et de dénoncer, de quadriller a priori et de punir a posteriori. On sent que vous l’aimez, votre préfecture. Elle vous excite. Elle porte du cuir, du latex, et vous l’appelez « maîtresse » ?

      Être connu par la préfecture, c’est mal. La préfecture détecte le vice. La préfecture sait qui a le droit de porter quel t-shirt. La préfecture sait quels sont les vêtements autorisés, les couleurs tolérables, les logos légaux. La préfecture a sa liste noire, et quiconque y figure est condamné à la neutralité, à la transparence, à l’absence. La préfecture ne rigole pas avec le look : elle dicte la Fashion Correctness. Ce qui est bien-connu-des-forces-de-police doit se tenir à carreaux. À petit carreaux, dans la marge.

      Nous nous foutons pas mal du casier judiciaire du dénommé Talleu, comme de sa fiche aux Renseignements Généraux. Il peut bien être royaliste et lefebvriste s’il veut, néonazi, pédophile, cannibale, ses Droits Fondamentaux sont les nôtres. Sa liberté est la nôtre. Si vous voulez la lui ôter, arrachez-moi d’abord la mienne.

      De toute évidence, vous verriez d’un bon œil un regain de censure. Vous avez peur de l’humain, peur de l’imprévu et de l’improvisation, peur de l’affirmation de soi et, partant, de la vie entière. Vous avez peur de l’altérité parce que vous vous méfiez de vos propres idées. Et là-dessus, je vous donne raison.

      • Et bien quelles réponses outrées à mon explication plus haut. J’ai parfaitement conscience que pour les libertariens, la notion même d’ordre public est totalement totalitaire. Néanmoins j’espérais tomber sur des personnes avec un minimum d’équilibre mental et pas une bande d’hystériques.
        Vous l’aurez constaté, j’ai mentionné un exemple de cas exactement semblable concernant une manifestation syndicale. J’aurais pu également sortir le cas d’une manifestation du collectif de vigilance antifasciste lyonnais sur la Place des Terreaux à Lyon en novembre 2011, ou encore celui, tout aussi identique, d’une manifestation libertaire à Grenoble à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy le 30 juillet 2010. Et des exemples identiques, il y en a moult et moult, et à chaque fois la procédure est la même : quand on constate que des militants passent outre l’interdiction d’une manifestation, la police procède à l’interpellation des contrevenants, réclame leur dispersion et le retrait des signes distinctifs de la manifestation, et arrête ceux d’entre eux qui refusent d’obtempérer. On attendra en vain un article sur Contrepoints pour être choqué de ces méthodes s’agissant d’événements identiques touchant des mouvements estampillées « de gauche ».

        Quant à la mention du fait que Talleu est connu de la préfecture pour être l’un des organisateurs du mouvement « La Manif pour tous », elle est là pour bien mettre en lumière le fait que non, il n’y a pas eu d’incompréhension, que ce n’est pas par hasard que la police est intervenue et qu’il n’y a aucun doute sur le fait que cette manifestation a été organisée sciemment malgré l’interdiction formelle.

        Enfin, précisons que les policiers n’ont eu absolument aucune difficulté à qualifier le délit. Si le procès verbal fait état de « l’organisation d’une manifestation ludique sans autorisation préalable » (directement interrogé sur le sujet, ni Talleu ni Lafont ni aucun autre des présents n’a pu fournir la moindre preuve de la soit-disant amende pour « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs », donc jusqu’à preuve du contraire, celle-ci est un mensonge de plus de Talleu à la journaliste du Figaro) et non pas de « l’organisation d’une manifestation malgré interdiction préfectorale », c’est que, tout simplement, aucune autorisation n’a été demandée à la préfecture de police pour organiser une manifestation le 1er avril dernier au Parc du Luxembourg. Comme je l’ai mentionné plus haut, cet événement était au moins la quatrième tentative d’organiser le « camping pour tous » malgré l’interdiction. Une interdiction donnée lors de la première tentative de l’organiser courant décembre 2012. C’est ainsi : formellement, puisque cette interdiction concernait une manifestation de décembre 2012 et pas du 1er avril 2013, il s’agit administrativement d’un autre événement, quand bien même le nom, le lieu, les organisateurs, les manifestants, les symboles et la cause affichée sont identiques. D’ailleurs l’interdiction préfectorale de décembre dernier explique probablement le fait que Talleu et les autres organisateurs ne se sont même pas donnés la peine de déposer une déclaration auprès de la préfecture pour l’événement du 1er avril dernier. C’est plus simple : comme ça sera interdit de toutes façons (aucune manifestation n’a jamais été autorisée à proximité de l’Assemblée Nationale, du Sénat ni de l’Élysée, ce qui est parfaitement normal), on ne prend même pas la peine de déclarer quoique ce soit, et on y va carrément en espérant que ça passe. Et évidemment, ça ne passe pas, surtout après trois tentatives précédentes.

        • « pour les libertariens, la notion même d’ordre public est totalement totalitaire. »

          Je ne suis en rien libertarien. Je suis opposé à la volonté de faire disparaître l’État. Je trouve l’idée utopique, donc dangereuse.

          « Vous l’aurez constaté, j’ai mentionné un exemple de cas exactement semblable concernant une manifestation syndicale »

          Je ne me réjouis jamais que l’on censure mes adversaires. Jamais. Votre « donnant-donnant » ne marchera pas avec moi.

          Le problème est que ce « donnant-donnant » vous dénonce : vous nous proposez de faire preuve de la même mauvaise foi que vous. Vous nous invitez à vous retrouver à mi-chemin. Mais ce mi-chemin, c’est votre territoire : celui du cynisme tactique. Restez-y seul. On vous regarde de loin et on vous jette des cailloux. Venez nous affronter sur le terrain des Droits Fondamentaux, si vous osez. Pas une seule fois ci-dessus, vous n’abordez le sujet fondamental, le seul qui vaille : la légitimité de l’interdiction. Comment expliquez-vous que l’on ait le droit de manifester devant la Maison Blanche ? Les Américains sont-ils moins barbares que nous ? Le pouvoir de Washington est-il réputé pour son imprudence ?

          « On attendra en vain un article sur Contrepoints pour être choqué de ces méthodes s’agissant d’événements identiques touchant des mouvements estampillées « de gauche ». »

          Il n’y a pas non plus d’article sur Contrepoints défendant les droits des punks à chiens. Mais je veux bien vous l’écrire, si vous y tenez. Et il sera de la première sincérité.

          « ce n’est pas par hasard que la police est intervenue »

          Si tu es arrêté, c’est que tu es coupable. Car la loi est au-dessus de la morale. La loi est au-dessus du bon sens. La loi est au-dessus de la liberté. Dans le couple républicain, c’est la loi qui fait l’homme.

          • Merci pour votre précision.

            Mon idée est que le libéral est évolutionnaire. Autrement dit : il veut faire maigrir l’État, mais progressivement, sans passer par la case Révolution (à condition qu’il vive en démocratie, bien entendu – c’est encore à peu près notre cas). Du coup, je pars du principe que le jour où l’État ne tiendra plus que la Justice, la Police et l’Armée, il sera temps de se demander que faire de ces trois ministères-là. Mais qu’en attendant, il est trop tôt pour vouloir les privatiser. Je ne conçois pas le libéralisme sans prudence ; pas plus que je ne le conçois sans combativité.

            Bref, nous allons tous au même endroit – la réduction de l’État à ses fonctions régaliennes – et, le moment venu, nous verrons bien si vous aurez encore envie de vaporiser ce qui reste. Ce n’est pas pour demain matin.

        • Alexis Martinez : « J’ai parfaitement conscience que pour les libertariens, la notion même d’ordre public est totalement totalitaire. »
          ———————–
          Et vous tenez ça d’où, de votre prof d’économie marxiste au lycée ? Que vous soulevez des points pertinents (à vérifier) sur l’absence de preuve d’une amende pour port de tenue contraire aux bonnes mœurs, soit, mais épargnez nous de vos persiflages à deux balles qui ne font que démontrer votre ignorance crasse du libéralisme.

          • Si encore il se contentait de méconnaître le libéralisme ! Mais il en fait autant avec sa propre liberté. Il la soupçonne d’être un danger. Là est le drame : après se l’être arrachée, il souhaite nous en amputer.

        • Encore une démonstration que les socialauds sont très tatillons pour appliquer les règles de façon autoritaire lorsqu’elles les arrange.

        • Je n’ai pas lu vos textes : trop de lignes…ça à l’air triste en plus. Bref, vous allez souffrir beaucoup plus que les autres de la perte de vos privilèges. La liberté ne s’achète pas, elle ne se vend pas, c’est une vertue qui se gagne avec force et courage, elle est le fruit de personne d’autre que de vous même. Liberez vous !

        • « Bande d’hystériques », voilà qui ne vous honore pas franchement en se voulant injurieux avec un terme dont en plus vous ne maitrisez probablement pas la définition et qui dans le cas présent ne peut guère s’appliquer. Polémiquons mais n’insultons pas …

    • Et une dernière chose. Admettons que le dénommé Talleu ait menti. Qu’est-ce que ça peut bien nous faire ? Faut-il assermenter tous les citoyens ? Publier le patrimoine de chaque encarté et de chaque associatif ? Passer au Penthotal le moindre fan d’Orwell ?

      Dire la vérité aux journalistes est une nécessité, mais pas un devoir. Tant qu’un citoyen n’est pas rémunéré par mes impôts, je lui reconnais le droit de raconter ce qu’il veut à qui il veut hors des tribunaux.

      La politique est une chose sale. Nous n’en attendons aucune vérité. Si Talleu est un militant, Talleu bobarde sans doute. Soit ! C’est la routine. Là n’est pas l’essentiel, mais dans le respect et l’irrespect de nos Droits Fondamentaux. Je défends la liberté d’expression de tous mes pires ennemis, car c’est LA SEULE manière de garantir ma propre liberté d’expression.

      Le Free Speech n’a de sens à mes yeux que s’il est pleinement accessible aux gens qui veulent me faire taire. Cela, vous ne pouvez probablement pas le comprendre. Ourdissez notre mise sous surveillance, nous garantissons votre intégrité.

      • Talleu est libre de mentir tant qu’il veut, là où il y a problème, c’est quand un organe d’information relaie ces mensonges sans aucune vérification ni distance critique. C’est valable pour Le Figaro, c’est également valable pour Contrepoints, auquel je suis enclin à accorder le bénéfice du doute en supposant qu’il a été lui-même trompé par l’article du Figaro, qui n’est qu’un relais des mensonges de Talleu.
        Que diriez-vous donc si un organe d’information se faisait le relais de mensonges identiques, mais d’un groupe d’extrême-gauche, cette fois-ci ?

    • Vous voulez dire qu’il aurait été arrêté même sans avoir ce t-shirt là ?

    • Vous commentez à coté: le procès verbal porte sur la tenue, l’article sur les méthode employé et vous tentez de décrédibiliser un père de famille qui en a marre d’être pris pour un con/fasciste/homophobe.

      Là, c’est vous qui faite de la désinformation.

  • Je trouve que les précisions d’Alexis Martinez donnent une autre vision de l’affaire que celle qui est présentée dans l’article, qui fait d’ailleurs bien UDC dans le style 😉

    Après, il est clair que dans le cas du mariage pour tous, on a deux poids, deux mesures, mais cela ne légitime pas d’essayer d’équilibrer par les mêmes méthodes.

    Voilà pourquoi, au lieu de se plaindre du fait que le gouvernement refuse de céder à une manifestation, il faut que les conservateurs tirent la conclusion qu’ils ne doivent plus voter pour un parti qui est à l’opposé de leurs idées, et que le jour où ils reprendront le pouvoir par les urnes, leur candidat devra à son tour ne plus céder ni aux manifestations, ni aux grèves de la gauche.

    Une grève dans le fonctionnariat devrait être sanctionnée par un licenciement direct, et un gouvernement ne devrait jamais céder à une manifestation, qui est un bafouement de l’expression démocratique par les urnes.

    Je suis entièrement contre le mariage homo, mais si le gouvernement tient bon, on aura peut-être enfin un rétablissement du principe de la démocratie: un candidat doit être élu pour appliquer son programme et non par vote contestataire ou autre.

    • Un candidat n’est pas élu pour appliquer un programme. Il est élu pour exercer un certain nombre de pouvoirs délimités par la constitution. Qu’il exerce ces pouvoirs dans le sens de programmes ou promesses qui ont pu être discutés pendant la campagne électorale ne regarde que lui.

      Il importe de comprendre que les pouvoirs conférés à François Hollande lors de l’élection présidentielle sont largement insuffisants pour imposer quelque législation que ce soit. Pour cela, il faut un vote parlementaire, et la décision appartient aux députés et sénateurs. Ces derniers ont été élus ou non sous l’égide du parti du président, mais cela n’a aucune conséquence constitutionnelle sur leur vote. Le vote de chaque parlementaire est libre. Quiconque, à commencer par le président, sous-entend qu’un député ou sénateur devrait suivre des consignes de vote trahit la constitution. Ce n’est pas parce que tout le monde le fait que ça devient une bonne chose.

      Les citoyens ont le droit (et sans doute le devoir moral) de manifester pour espérer convaincre les parlementaires de la justesse de leurs vues. Seuls devraient être interdits les troubles manifestes de l’ordre public (violences, dégradations, blocages de voies ferrées, de bâtiments publics ou privés…) bref toutes choses qui viennent paradoxalement d’être amnistiées par le parlement.

      Qu’une manifestation qui se propose de bloquer la circulation sur la voie publique ait à demander une autorisation préfectorale, c’est parfaitement légitime. Mais un pays où 30 personnes ne peuvent pas brandir pacifiquement des drapeaux dans un jardin public est sur une très mauvaise voie.

      • @ Lib

        Un candidat est élu pour faire tout son possible afin d’appliquer ses idées qui sont reflétées dans son programme; on sait bien ensuite qu’il ne pourra pas l’appliquer sans soutien.

        Dans le cas actuel, avec la main-mise du PS sur toutes les instances étatiques de France, médias compris, le président a tout le soutien possible qu’il pourrait espérer, il n’a donc aucune excuse.

        Des élus qui ont obtenus la majorité des voix ont déjà reçu l’approbation de la majorité, ceux qui manifestent ensuite contre les décisions de ces élus ne font que tenter de renverser par la force le choix de la majorité, ce qui montre que le système ne fonctionne pas, et qu’au lieu de tenter d’infléchir le pouvoir en leur faveur, ils feraient mieux de proposer un autre système qui fonctionne de manière plus pacifique.

        • Les élus ont obtenu un mandat de 5 ans qui leur donne le droit de voter ce qu’ils veulent à l’assemblée et personne ne songe à les en priver.

          Le citoyen qui manifeste ne fait qu’exercer un droit constitutionnel et tente, par la conviction et non par la force, d’obtenir que chaque élu, en son âme et conscience, infléchisse son vote.

          Si ce que vous écrivez est juste, il n’y a plus lieu d’organiser des débats à l’assemblée. Les votes y sont déjà prédéterminés par l’étiquette politique du député. Il n’y a donc plus de séparation entre l’exécutif et le législatif.

          • @ Lib

            Bien sûr que les élus sont libres de voter et qu’il y a certainement des voix dissidentes même au sein de la gauche (qui est pourtant plus souvent sur la même longueur d’onde que la droite, puisque la gauche arrive même à pactiser avec ses extrêmes).

            Mais dans la pratique, on peut être assez confiant que si Hollande ne fait qu’appliquer l’idéologie du PS, il devrait facilement convaincre la majorité des élus socialistes.

            Quant aux débats de l’assemblée, ils resteront présents, ne serait-ce que pour discuter de la manière d’appliquer cette idéologie qui diffère suivant les sensibilités, mais c’est une question de forme, pas de fonds.

            Si par contre Hollande changeait du tout au tout et voulait appliquer une politique libérale, il y a des chances qu’il serait désavoué par ses petits camarades.

      • « Mais un pays où 30 personnes ne peuvent pas brandir pacifiquement des drapeaux dans un jardin public est sur une très mauvaise voie. »

        A fortiori lorsque patrouille dans le secteur un régiment de CRS en armures, équipé du matériel nécessaire pour disperser des centaines d’extrémistes en mode Molotov. L’usage de la force ne doit jamais aller contre le bon sens. Si les Black Blocks ou les Identitaires chargent la maréchaussée, je n’ai rien contre le fait que la maréchaussée se dégourdisse un peu les matraques. Mais un manifpourtoussiste est généralement un BCBG parfaitement incapable de mordre.

        Pour des raisons documentaires, j’ai assisté à un défilé de gauche du 1er mai et à une Manif pour Tous. À foules comparables, le niveau de violence verbale affiché par un cortège du 1er mai est incomparablement plus élevé. J’insiste : incomparablement. Et dans ce « niveau de violence », j’inclus bien entendu les menaces contre la paix civile.

        Si la Manif pour Tous scandait « Homo, salaud, le peuple aura ta peau ! », que dirait-on ? Quand le même slogan prend pour cibles les patrons, personne n’y trouve à redire.

      • « Un candidat n’est pas élu pour appliquer un programme. »

        C’est sûr et certain, ça ? Ma question n’est pas ironique. Votre idée m’intéresse beaucoup, mais je ne vois pas comment l’articuler. Pouvez-vous expliquer ?

        « Seuls devraient être interdits les troubles manifestes de l’ordre public (violences, dégradations, blocages de voies ferrées, de bâtiments publics ou privés…) bref toutes choses qui viennent paradoxalement d’être amnistiées par le parlement. »

        Magnifique.

        • C’est simple, le mandat électoral n’est pas un mandat impératif.

          Le candidat élu devient président, député, sénateur, maire ou que sais-je. Et les droits et devoirs que cela lui donne aux termes de la constitution ne dépendent absolument pas de ce qu’il a promis pendant la campagne.

          Le député a le droit de vote à l’assemblée, il est absolument libre de l’exercer dans le sens de son choix. Un communiste peut voter la privatisation de la poste, et s’il y avait des libéraux ils auraient le droit de voter la création de la BPI. Ils risquent de ne pas être réélus, mais ça n’entache en rien la régularité de leur vote.

          • Merci pour cette lumineuse démonstration. Vous venez de me nettoyer la tête. Ça fait du bien.

          • C’est pour cela que notre « démocratie » est pourris. Les mandats devrait être des mandats d’objectifs (des contrats en fait) avec possibilité de révocation, pour manquement (rupture de contrats). les VRAI démocratie antiques étaient comme cela, à chaque instant un élu pouvait être viré car jugé parjure ou bien incapable.

  • On arrête bien arbitrairement des nanas avec des bouts de tissue sur le visage, alors un T-shirt « manif pour tous » vous pensez. Une fois qu’on a ouvert la boite de Pandore tout est justifié.

    • On arrête aussi les gens à poil, remarquez.

      Toutes les interdictions ne sont pas injustifiées ; pensez aux enfants, ou à l’impossibilité d’identifier quelqu’un.

      • Impossibilité d’identifier une personne? Tant mieux, je n’ai pas envie que l’Etat passe son temps à m’identifier.
        Quant aux gens à poil, effectivement en général les flics leur demandent gentiment de se rhabiller ou alors c’est l’amende, mais vous admettrez qu’avec cette histoire de T-shirt « manif pour tous », les flics sont allés légèrement plus loin.

        • Les excentriques sont une vieille et charmante tradition humaine. Le terme même d' »excentricité » montre que ces provocateurs sont minoritaires, pas bien dangereux et plutôt rafraîchissants. L’Angleterre les adore, la France les redoute. Ce qui est un bon indicateur du courage de ces deux peuples, lorsqu’ils sont confrontés à la marginalité.

          http://www.pronoplus.com/blog/wp-content/uploads/2008/06/streaker.jpg

          Quand aux femmes emballées dans le blister opaque de l’islamisme, certes, elles sont le contraire de l’excentricité. Mais, plutôt qu’à leur apparence, l’État ferait mieux de s’intéresser aux filles martyrisées par leurs propres familles dans les cités. On estime à 50.000 le nombre de mariages forcés en France, et à 50.000 le nombre de femmes excisées (les deux phénomènes sont intimement liés). Ce sujet-là n’est-il pas autrement plus important que le mariage gay ? La loi est-elle faite pour protéger les innocents, ou pour flatter les minoritaires ?

    • True fact. Les gens de droite, qui ont dansé l’Anti-Voile Shake il y a quelques années, se prennent leur cher boomerang en pleine nuque.

  • Quant aux explications d’Alexis Martinez elles sont profondément ridicules. Rien qu’à voir la photo, on est en droit de rire en pensant que les flics se sont dits que c’était la fin du monde et qu’il y avait trouble à l’ordre public avec une trentaine de personnes dont des enfants.
    C’est de la mauvaise foi crasse, et juste l’application tatillonne et bête d’une loi ridicule qui interdit a raison les rassemblements dans les espaces publics sans autorisation. Un peu de flexibilité que diable!
    Si demain, avec des anciens de ma promo , nous sommes une trentaine et décidons de faire un picnic dans un parc, allons-nous nous retrouver au commissariat? Défendre cela c’est être totalitaire, point final.

    • @ Tremendo

      Sauf que si la trentaine de personne avait choisi de façon délibérée cet endroit dans le but d’y manifester, cela donne une autre manière de voir les faits qu’un simple pique-nique familial.

      Après, la question est de savoir si on est pour ou contre le droit de manifester. Pour ma part, je considère que la manifestation politique est un acte révolutionnaire, c’est-à-dire qu’elle ne devrait être utilisée que pour renverser un gouvernement par la voie pacifique.

      Le détournement qui en a été fait pour infléchir la politique d’un gouvernement légitimement élu qui ne fait qu’appliquer le programme sur lequel il a été élu, n’est pas correct.

      • « Pour ma part, je considère que la manifestation politique est un acte révolutionnaire »

        Mais si l’intention est constitutionnelle ? S’il s’agit simplement de montrer au pouvoir que l’on n’a pas peur de lui, et qu’on entend lui faire respecter les Droits qu’il prétend promouvoir ?

        • @ Pascal Avot

          Une manifestation n’aura d’effet sur le pouvoir que si elle menace de tourner en révolution avec renversement du pouvoir. Si elle se contente d’être un simple rappel, le pouvoir n’en aura cure.

          C’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que les gouvernements précédents ont eu peur des manifestations tendance révolutionnaires de la gauche, et que le gouvernement actuel se fiche bien de la tendance non-révolutionnaire de la manifestation contre le mariage pour tous (tous, sauf la première dame bien sûr)…

          • Raisonnement français. Parce que notre Constitution est mauvaise, nous croyons qu’on ne peut engager de bras-de-fer avec l’État que dans l’intention – ou au risque – de le mettre à terre. Or, dans la vision américaine, ce bras-de-fer peut avoir pour but de forcer l’État à respecter la Constitution, justement.

            Pour cela, il faut un peuple qui aime sa Constitution. Donc, il faut que celle-ci soit bonne. La révolution devient alors une impossibilité.

          • @ Pascal Avot

            Je raisonne effectivement par rapport à la France. Aux USA le problème est différent, mais le fond est le même: il y a un gros problème institutionnel qui ne parvient pas à empêcher le gouvernement de bafouer la constitution. Mais pareillement, ce n’est pas en manifestant qu’on est en train de résoudre le problème, il faut changer le système.

  • Les policiers sont tenus de respecter les consignes reçues de leur hiérarchie. Si certains commentateurs sur Contrepoints ne sont pas d’accord avec les agissements de la police qui résultent de ces consignes, il serait plus raisonnable de s’attaquer au gouvernement qui dicte les règles qui aux policiers. Certains commentaires sur Contrepoints ressemblent étrangement à ceux des abrutis fils de bourgeois parisiens qui jetaient des pavés sur les policiers en mai 68 dans des frissons de révolutionnarite aigue…

    Pascal Avot nous a habitué à des analyses très intéressantes et novatrices sur Contrepoints, d’un niveau bien supérieur aux commentaires de caniveau qu’il vient de pondre à propos des remarques d’Alexis Martinez.
    Il vaut mieux poursuivre dans la voie de Contrepoints de nivellement par le haut. Pour niveler par le bas, nous avons déjà Libé, l’Huma, rue89, etc. Si maintenant Pascal Avot s’y met aussi, rien ne va plus !

    • « Si certains commentateurs sur Contrepoints ne sont pas d’accord avec les agissements de la police qui résultent de ces consignes, il serait plus raisonnable de s’attaquer au gouvernement qui dicte les règles qui aux policiers. »

      Que croyez-vous que nous fassions ?

      Pour le reste, merci beaucoup, mais vous semblez tout ignorer de l’école anglo-saxonne de la défense de la Liberté d’Expression. Elle ne se positionne pas par rapport à la Loi, mais par rapport aux Droits Fondamentaux. À elle de s’adapter à eux, et non l’inverse. Si elle est mauvaise, ce n’est en aucun cas de leur faute, et cela ne doit en aucun cas justifier un pas en arrière de la liberté. Quand la philosophie politique américaine dit « Ce n’est pas au peuple d’avoir peur du gouvernement, c’est au gouvernement d’avoir peur du peuple », il ne s’agit pas d’une blague, mais d’un principe. Répondez à mes deux questions.

      1. Comment expliquez-vous qu’il soit possible de manifester devant la Maison Blanche ?

      2. Pensez-vous qu’il faille verbaliser les Sex Pistols ?

      Une image pour vous rafraîchir les idées :
      http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2009/09/12/article-1213056-0666DB48000005DC-801_634x330.jpg

      Si Hollande fait fermer Contrepoints, sous prétexte que certains d’entre nous récusent absolument la légitimité de l’État et appellent à son abolition complète (ce n’est pas mon cas, mais je prends ici leur défense), direz-vous que « les policiers sont tenus de respecter les consignes reçues de leur hiérarchie » ? Où tracez-vous la frontière entre ce qui est licite et ce qui ne l’est pas ? En d’autres termes : prouvez-nous que manifester devant l’Assemblée met en danger la sécurité nationale.

      « C’est interdit parce que c’est illégal » est une tautologie. Très française. Très socialiste, jacobine, étatiste.

      Et pourtant, je suis un adversaire de la Manif pour Tous. Mais la question n’est pas là.

      • [« À elle de s’adapter à eux, et non l’inverse. Si elle est mauvaise, ce n’est en aucun cas de leur faute, et cela ne doit en aucun cas justifier un pas en arrière de la liberté. »

        Par « elle », ici, j’entends : la loi.]

        • « … mais vous semblez tout ignorer de l’école anglo-saxonne de la défense de la Liberté d’Expression. »
          Je le constate et je l’assume. J’essayerai de m’informer à ce sujet.

          Je suis d’accord avec le principe de la philosophie politique américaine que vous invoquez mais je ne crois pas que – au nom d’un principe – on puisse tout se permettre : l’acceptation du « tout est permis » fait tomber dans l’hystérie des jeunes bourgeois parisiens de mai 68. Les « droits fondamentaux » invoqués peuvent aussi devenir un fourre-tout pour tout justifier.
          Je m’enfiche du « mariage pour tous » (qui n’est pas pour tous car la loi ne prévoit pas le mariage incestueux ni le polygame) mais je ne trouve pas anormal que l’Etat interdise certaines manifs de ce mouvement (qui ressemblent aux manifs des professionnels de l’agitation PC/CGT) : le projet de loi faisait partie du programme électoral du PS, le PS a gagné les élections (avec seulement 39% des voix des adultes résidents en France, mais a gagné); donc la loi est légitime.
          Le pouvoir de la rue est habituellement l’apanage de la gauche, mais ce pouvoir peut être dangereux dans un Etat de droit. Les centaines de millier de manifestants ne doivent pas nous faire oublier les dizaines de millions de français qui n’ont pas manifesté.

          « C’est interdit parce que c’est illégal » est une tautologie. Très française. Très socialiste, jacobine, étatiste. »
          Mais non, je ne suis pas ni français, ni socialiste, ni jacobin, ni étatiste ; plutôt le contraire pour ces 3 dernières, mais je ne crois pas non plus que le bonheur est dans la rébellion et l’agitation permanente (qui sont malheureusement des traits de caractère de pal mal de français).

          La photo que vous m’envoyez pour me « rafraichir les idées » de la manif devant le Capitole à Washington n’a rien à voir avec le problème.
          Je conçois que le gouvernement et la préfecture de police s’opposent à une manif au jardin du Luxembourg, espace clos où des éventuels débordements peuvent provoquer des problèmes de sécurité. L’esplanade devant le capitole ne pose pas les mêmes problèmes en termes de sécurité.

          Si le commentaire de Alexis Martinez correspond à la vérité, je ne trouve pas déplacé que la police soit vigilante.

          • « tout est permis »

            Cela ne figure nulle part dans la Constitution américaine.

            « Les « droits fondamentaux » invoqués peuvent aussi devenir un fourre-tout pour tout justifier. »

            Ce n’est absolument pas le cas de la Constitution américaine.

            « ce pouvoir peut être dangereux dans un Etat de droit »

            Ce n’est pas parce qu’une chose peut être dangereuse qu’elle l’est. Une voiture est une arme entre les mains d’un fou, mais tous les automobilistes ne sont pas fous. Avoir peur de l’être humain est contraire au principe des Droits Fondamentaux, selon lequel c’est le pouvoir qui est dangereux, et non le citoyen.

            « je ne crois pas non plus que le bonheur est dans la rébellion et l’agitation permanente (qui sont malheureusement des traits de caractère de pal mal de français) »

            Les Français ont raison d’être très en colère, même s’ils se trompent souvent sur les raisons de cette colère. Leur demander de se taire est la dernière des choses à faire, car cela les mènerait mécaniquement à l’action violente. Vous n’étoufferez pas leur désespoir, gardez-vous donc de le rendre nihiliste en le niant.

            « L’esplanade devant le capitole ne pose pas les mêmes problèmes en termes de sécurité. »

            Vraiment ? Alors, prouvez-le moi. Prouvez-moi qu’un million de protestataires devant la Maison Blanche sont moins dangereux que trente BCBG dans un jardin public ou devant l’Assemblée.

      • Vous remarquerez que les libertariens demandent la dissolution de l’état au nom du respect des droits fondamentaux.

        Et que les états démocratiques modernes doivent comme première mission supérieure à toutes les autres protéger ces mêmes droits fondamentaux (cf les droits de l’homme de 1789).

        Le but poursuivi est le même, mais les libertariens pensent qu’il peut être atteint de manière plus efficace par la suppression de l’état.

        • Oui, bien sûr. Tous les libéraux sont d’accord sur la direction à prendre. Les libertariens entendent aller jusqu’au bout du bout du chemin. D’autres proposent de s’arrêter à temps. Mais, pour le moment et pour encore des décennies, ils marchent côte-à-côte.

    • Les flics ne sont pas des robots, il ne leur est pas interdit de réfléchir. Je sais que c’est beaucoup demandé à un agent de l’Etat de nos jours mais il y a la loi et son application concrete sur le terrain.
      Un pique-nique gentillet qui ne dérangeait absolument personne, avec à peine trente personnes et une majorité de gosses n’a rien de révolutionnaire ni de quoi susciter la colère de policiers, même s’ils portent un slogan sur un bout de tissu.

      « il serait plus raisonnable de s’attaquer au gouvernement qui dicte les règles qui aux policiers »

      Ben justement c’est le but de l’auteur de cet article.

      • A Tremendo

        « Les flics ne sont pas des robots, il ne leur est pas interdit de réfléchir. Je sais que c’est beaucoup demandé à un agent de l’Etat de nos jours mais il y a la loi et son application concrète sur le terrain. »

        Je n’appelle pas les policiers de « flics » mais de policiers et je ne crois pas qu’ils sont forcément bêtes. Le terme « flics » que vous utilisez sent très fort le langage des jeunes bourgeois 68’ardes qui se donnaient des frissons de révolution avant de rentrer chez papa et maman dans le VIème ou le XVIème pour prendre une douche et boire une coupe de champagne après les manifs.
        Je respecte plus les policiers, qui ne font pas partie des nantis que les cultureux-bobos-blasés parisiens des beaux quartiers (j’habite aussi les beaux quartiers, mais je ne crache pas dans la soupe).

        « Ben justement c’est le but de l’auteur de cet article. »
        J’écrivais au sujet du commentaire de P. Arvot et à la suite du commentaire de Alexis Martinez.

        • La police française est une des toutes premières victimes de la folie bureaucratique française. Il suffit de passer deux heures à discuter avec un policier pour comprendre que ces gens, quand ils ne sont pas ripoux, sont esclaves de législations délirantes et de hauts fonctionnaires aveugles. À ce sujet, lire le passage sur les préfets dans le livre d’Obertone.

  • A Pascal Avot

    Je vous réponds pendant que je déjeune. Désolé donc des tâches d’huile d’olive (de mon pays…)

    « … prouvez-le moi. Prouvez-moi qu’un million de protestataires devant la Maison Blanche sont moins dangereux que trente BCBG dans un jardin public ou devant l’Assemblée… »

    Je me référais au jardin du Luxembourg, pas à un autre endroit. Je suis parisien et je sais bien que le jardin du Luxembourg n’a que 3 ou 4 sorties (et entrées) et que – en cas de problème avec des casseurs & Cie qui infiltrent souvent les manifs, il y a un risque en termes de sécurité publique. C’est pour cette raison que j’accepte le (peut-être) excès de zèle de la police. Le Mall à Washington (photo que vous m’avez envoyé) ne pose pas les mêmes problèmes car il s’agit d’un espace ouvert.
    Le problème n’est pas d’avoir 30, 300 ou 30000 manifestants ; le problème est que si la police autorise une manif, elle ne peut pas estimer à priori le nombre de participants et donc estimer les conséquences des débordements possibles.

    « Les Français ont raison d’être très en colère, même s’ils se trompent souvent sur les raisons de cette colère. »
    Je crois que vous tombez aussi dans le piège du « pouvoir de la rue ». Bastiat – que je lis toujours avec beaucoup de plaisir – parlait de ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Dans e cas de la manif ou du mariage pour tous, on ne voit pas (ou on ne veut pas voir) qu’il y a quelques centaines de millier de personnes qui manifestent pour ou contre cette loi, mais il y a des dizaines de million qui ne manifestent pas ni pour l’une ni pour l’autre. Ceci est valable pour l’état permanent de manifestation et d’indignation qui font partie des clichés concernant l’image de la France à l’étranger.
    Donc, dire que « Les Français ont raison d’être très en colère » est tomber dans ce piège de ce qu’on voit et oublier ce qu’on ne voit pas, c’est-à-dire les dizaines de millions de français qui sont indifférents à ces petites gueguerres des sur-politisés parisiens.

    « Leur demander de se taire est la dernière des choses à faire, car cela les mènerait mécaniquement à l’action violente. » Ce propos ne fait que corroborer mon dernier paragraphe. C’est sur que la France a une (malheureuse) tradition d’action violente permanente : je lis et relis plusieurs fois « Le livre noir de la révolution française » qui retrace très bien le creuset de cette mentalité d’agitation et de violence permanente qui envahi l’esprit d’une partie des bourgeois lettrés qui croient savoir mieux que le peuple ce qui est bon pour le peuple ; c’est un luxe intellectuel qui a eu des conséquences dévastatrices.
    Oui, je crois que dans un Etat de droit il ne faut pas leur demander de se taire mais qu’il faut leur demander de s’agiter. La loi du mariage (pas pour tous) pour les homos n’est pas irréversible : si une majorité de français estime cela fondamental, ils n’auront qu’à renverser la majorité (relative…) en place aux prochaines élections et faire marche arrière.
    En outre, je vous donne l’exemple du Portugal (que je connais bien) où une loi identique est entrée en vigueur il y a quelques années grâce au gouvernement socialiste de l’époque : dans un pays encore plus traditionaliste que la France, il n’a pas eu d’effondrement de la société et on ne voit pas des sodomites à chaque coin de rue. L’actuel gouvernement de centre-droite n’a pas encore fait marche-arrière.

    • « Le problème n’est pas d’avoir 30, 300 ou 30000 manifestants ; le problème est que si la police autorise une manif, elle ne peut pas estimer à priori le nombre de participants et donc estimer les conséquences des débordements possibles. »

      Bon, allez, admettons. Le problème est que vous allez me sortir le même argument au sujet de l’Assemblée : il y a les ponts, la Seine, tout ça est dangereux. Et là, je répondrai : stop. Car si un million de personnes se ruent sur les grillages de la Maison Blanche, les dits grillages vont plier comme des roseaux, et les forces de l’ordre seront bien insuffisantes pour empêcher la horde d’accéder au Bureau Ovale. Et si d’aventure elles tirent dans le tas pour éviter le pire, ça va nous faire une bonne petite centaine de morts (estimation basse). Donc… Washington a confiance dans le caractère pacifique de ces manifestations. Pourquoi Paris ne montre-t-il pas la même confiance ? Parce que les Identitaires ? Si Hollande a peur d’une poignée de karatékas amateurs, cela signifie qu’il a peur de tout. Refusons d’assumer les angoisses de politiciens éminemment paranoïaques.

      « Donc, dire que « Les Français ont raison d’être très en colère » est tomber dans ce piège de ce qu’on voit et oublier ce qu’on ne voit pas, c’est-à-dire les dizaines de millions de français qui sont indifférents à ces petites gueguerres des sur-politisés parisiens. »

      Je ne vous parlais pas de la Manif pour Tous, en disant « les Français ». Je parlais des Français. Ils sont en colère. Presque tous. Pas tous pour les mêmes raisons, mais la plupart pour d’excellentes raisons, même s’ils ne les comprennent pas toujours. Et ils vont être de plus en plus en colère dans les mois à venir. Muselez cette colère, et elle fera place à la violence, la vraie.

      « C’est sur que la France a une (malheureuse) tradition d’action violente permanente »

      Depuis 68, que s’est-il passé de si brutal ? C’était il y a un demi-siècle, 68. Vous appelez cela une tradition ? Pour ce qui est de la violence verbale, je vous rejoins, mais elle ne constitue en rien une raison de paniquer. Encore une fois, la police a-t-elle maté UNE SEULE FOIS dans l’histoire de France une manif qui scandait « Patron, salaud, le peuple aura ta peau ! » Non. Pas une seule fois. Pas une seule garde à vue.

  • aucune manifestation n’a jamais été autorisée à proximité de l’Assemblée Nationale, du Sénat ni de l’Élysée, ce qui est parfaitement normal »
    Et qu’a fait Gatignon avec sa tente devant l’Assemblée Nationale?

  • J’ai pour habitude d’être toujours circonspect quand on me parle d’un cas. Quand il y en a deux, trois, plus, ça devient quand même nettement plus clair.
    Talleu a menti ?peut-être. L’affirmer demande une preuve, et franchement la parole des flics … On a fait une loi pour lui donner une valeur supérieure à celle des gens normaux, une telle loi n’a de sens que si les gens ne font naturellement pas confiance aux flics ; et de fait …
    Supposons, donc, que ce cas c’est la faute au manifestant cachée, non déclarée, interdite… supposons.
    Mais alors quid du jogger ? de l’étudiante ?
    des menteurs, eux aussi ? des organisateurs d’une manif à un tout seul non déclarée ?

  • Oscar sort de ce post !

  • Il semblerait qu’il y ait eu manip et que certains soient tombés dedans !
    Après lecture de l »article sur Figaro ça m’a paru totalitaire , le lendemain non , l’idée m »est venue qu’il y avait une réglementation pour ce parc , que les personnes avait été précédemment bien informés
    ensuite ils prennent le risque et la sanction
    A Paris il y a + de manifs que de verdure …non ?

    • Il est assez marrant en attendant de voir la gauche mépriser à ce point la liberté d’expression. Mais de quoi a-t-elle peur ?

      • Pas que la gauche, hélas. Les Français, en général, ont de cette magnifique idée une perception « anarchisante » : si on se dit ce qu’on pense, c’est le foutoir. Ils sont intimement persuadés qu’interdire Mein Kampf permet d’étouffer l’antisémitisme.

  • Mr Ayot, ce n’est pas en en écrivant des tonnes que vous parviendrez mieux à la justesse.

    Alexis Martinez apporte un point clair et net sur la situation, mettant en perspective l’article. Il va même jusqu’à dédouaner l’auteur de sa responsabilité dans l’erreur, rejetant la faute sur le Figaro. Et vous, vous changez de sujet, sans arguments, par des poncifs. Vous vous enferrez tout seul.

    Ce qui est marrant là dedans, c’est que si vous n’étiez par embarqué contre Alexis Martinez, dans une diatribe pseudo « pro liberté » vous seriez contre un Franck Talleu pour ses postures « anti liberté ». Et ne venez pas relancer la notion de « précieuse liberté d’expression de vos ennemis » en réponse, car vous la bafouez en ne cherchant même pas à comprendre le point de vue de Mr Martinez qui n’est que logique, lui.

    Votre comportement ici, on dirait un kéké roi du volant s’élevant avec emphase (bravo) contre un code de la route liberticide.

    En réponse, vous pinaillerez sur mon analogie ?

    Ce n’est pas parce que vous rêvez un autre monde que celui là n’existe pas.

    • Bah ouai, rien de plus logique, voyons. Car ça aurait été quelques « manifestants » venus pour la bonne cause, je suis certains que ces derniers n’auraient pas été beaucoup inquiétés.

    • Le seul point de vue qui m’ait convaincu ici, c’est celui qui consiste à dire que les Jardins du Luxembourg sont partie intégrante du Sénat, que c’est spécifié dans leur définition légale, et qu’y manifester revient à manifester dans l’enceinte du Sénat. Là, oui, ça tient la route, ça ne se discute guère.

      Reste bien entendu la question « Un t-shirt fait-il d’un promeneur un manifestant ? », et la réponse est « Non ». Mais c’est une autre histoire.

      Pour le reste, j’ai l’intime conviction qu’Alexis Martinez cherche à tout prix à démontrer que les gens refoulés aux grilles des Jardins l’ont été au nom de la paix civile, et l’argument continue à me faire rire aux éclats.

      Si deux homosexuels s’embrassent devant les CRS, on considère qu’ils manifestent, ou pas ? Et si je porte un t-shirt « Fuck les hétéros et les homos », on fait quoi ? Est-il encore autorisé d’être punk, dans votre vision de la France ? Comme toujours, la question est « Où posez-vous la limite ? » Et comme toujours, pas de réponse à cette question.

  • En attendant, mes amis, je propose que l’on crée une association loi 1901 afin de demander à la mairie de Paris et au gouvernement la création d’un coin des orateurs dans un parc parisien comme à Londres, et où tout, mais absolument tout, pourrait être abordé, même les sujets les plus subversifs (peut-on battre sa femme ? , pourrait on instaurer une république islamiste en France ? et tutti quanti). En plus, ceci aurait pour vertu de canaliser les plus extrémistes.

    • J’en rêve. J’y passerais mes journées.

      Mais pour cela, il faut une nation qui croie dans le Free Speech. Les Anglo-Saxons y croient. Les Français n’y croient pas. Nous n’aurons pas notre jardin.

  • Ils vont nous payer cela le jour venu.

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Le 12 décembre dernier s’est tenue une nouvelle édition de l’Assemblée des Idées, un cycle de débats bimestriel organisé à la Galerie des Fêtes de l’Hôtel de Lassay, résidence officielle de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui préside également cette série de colloques.

Après le logement, le rôle de la France à l’international, l’intelligence artificielle ou encore la morale, la chambre basse a accueilli plusieurs dirigeants de médias pour débattre du pluralisme et de l’indépendance ... Poursuivre la lecture

Un article de Philbert Carbon.

La Fondation Valéry Giscard d’Estaing – dont le « but est de faire connaître la période de l’histoire politique, économique et sociale de la France et de l’Europe durant laquelle Valéry Giscard d’Estaing a joué un rôle déterminant et plus particulièrement la période de son septennat » – a organisé le 6 décembre 2023 un colloque intitulé : « 45 ans après les lois Scrivener, quelle protection du consommateur à l’heure des plateformes et de la data ? ».

 

Protection ou infantilisation du cons... Poursuivre la lecture

Par P.-E. Ford

Jusqu’à présent, la cancel culture au pouvoir à Harvard, Stanford, Yale et consoeurs, ne suscitait guère d’émotion dans les rangs du Parti démocrate, ni dans la presse qui lui est si dévouée. Tout a changé le 5 décembre, grâce aux auditions publiques de la Commission sur l’éducation et la population active de la Chambre des représentants, présidée par la républicaine Virginia Foxx, de Caroline du nord. Ce jour là, la présidente de Harvard, Claudine Gay, son homologue de University of Pennsylvania, Liz Magill, ainsi que l... Poursuivre la lecture

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