Censure de la loi de finances, un succès pour l’IREF et Contribuables Associés

C’est suite à un document de l’IREF et de Contribuables Associés que le Conseil Constitutionnel a été saisi et a censuré une partie de la loi de finance 2013.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Censure de la loi de finances, un succès pour l’IREF et Contribuables Associés

Publié le 10 janvier 2013
- A +

C’est suite à un document de l’IREF et de Contribuables Associés que le Conseil Constitutionnel a été saisi et a censuré une partie de la loi de finances 2013.

Article publié en collaboration avec l’Aleps.

Mauvaise fin d’année pour le Président et le gouvernement : le Conseil Constitutionnel a retoqué les articles de la loi de finances qui concernaient la taxation des hauts revenus à 75% et d’autres dispositions jugées confiscatoires. En fait, si l’on a beaucoup parlé des 75%, c’était l’arbre qui cachait la forêt.

La véritable question en effet était celle du plafonnement de l’ISF. Dans une précédente décision, le Conseil avait rappelé le principe suivant lequel nul ne peut payer un montant d’impôts supérieur à celui de ses revenus. Qu’à cela ne tienne : les experts de Bercy ont donné au gouvernement une parade astucieuse : il suffit de gonfler artificiellement le montant des revenus. Donc, le projet de loi de finances pour 2013 permettait d’intégrer dans le calcul du revenu des sommes qui en étaient jusqu’à présent exclues, et même des gains potentiels comme des plus values non encore réalisées, mais susceptibles de l’être. Ainsi passait-on d’un impôt calculé sur les gains réalisés à un impôt déterminé par la capacité contributive des assujettis.

Il s’agissait donc non seulement d’un tour de passe-passe, mais d’une discrimination systématique au détriment de ceux qui ont un potentiel d’enrichissement plus important, donc sans doute les créateurs, entrepreneurs, innovateurs, investisseurs et autres ennemis du peuple.

C’est ce glissement qui a été dénoncé dans un document conçu par l’IREF et Contribuables Associés, signé par Jean Philippe Delsol et Benoîte Taffin, qui l’ont transmis aux parlementaires de l’opposition en leur demandant de saisir le Conseil Constitutionnel. L’argumentation a été retenue. Le succès remporté montre l’efficacité redoutable d’un dialogue entre élus et experts, entre société politique et société civile. C’est dans cette voie qu’il faut engager l’avenir des réformes. L’art de la politique étant de rendre possible ce qui est souhaitable, il appartient aux citoyens de dire ce qui leur semble souhaitable, et aux élus de le réaliser.

Sur le web

Voir les commentaires (7)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (7)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

À l'occasion de la 8ème séance de l'école du libéralisme, l'IREF (institut de recherches économiques et fiscales) a le plaisir d'accueillir Francois Facchini, professeur d'économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Pierre Schweitzer, économiste et journaliste ; Sylvain Trifilio, docteur en économie et enseignant à l'Université Aix-Marseille.

L’école du libéralisme est un cycle de conférence-débats conçu pour découvrir et approfondir notre connaissance du libéralisme, et animé par des universitaires et chercheurs (économistes, ... Poursuivre la lecture

Commençons par un constat brutal mais nécessaire : l’édifice légal et constitutionnel de notre pays est contesté de part et d’autre pour des raisons différentes. Le Conseil constitutionnel en est le plus récent exemple mais, de plus en plus fréquemment, c’est la Cinquième République qui est mise en cause en tant que telle. Un système légal s’effondre, il en appelle un autre, qui sera ou vraiment libéral ou fasciste. L’entre-deux dans lequel nous nous trouvons depuis 1958, ce semi-libéralisme, mettons, est caduc : les signes en sont multiples.... Poursuivre la lecture

Avec le retour de la volonté présidentielle d’inscrire l’IVG dans le texte fondamental qu’est la Constitution du 4 octobre 1958, certaines critiques sont revenues sur le devant de la scène, notamment venant des conservateurs, qu’ils soient juristes ou non.

Sur Contrepoints, on a ainsi pu lire Laurent Sailly, à deux reprises, critiquer cette constitutionnalisation en la qualifiant de « dangereuse et inutile » ou plus récemment, Guillaume Drago dans le « Blog du Club des juristes », critiquer ce projet, reprenant pour ce dernier une publ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles