La SNCF se remet sur ses rails

RFF avait été séparé de la SNCF. Les cheminots obtiennent le retour à la fusion.

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La SNCF se remet sur ses rails

Publié le 16 novembre 2012
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RFF avait été séparé de la SNCF. Les cheminots obtiennent le retour à la fusion.

Un article de l’aleps.

S’il est une corporation qui a toute la sympathie du peuple, c’est celle des cheminots. Sous l’impulsion de la CGT et Sud Rail, elle dispose d’un moyen de pression sans égal : les grèves, surtout au moment des grandes migrations de l’été et des fêtes. Dans les défilés qui les accompagnent, drapeaux rouges déployés, les cheminots ne cessent depuis des années de clamer leur revendication prioritaire : revenir sur la séparation de 1997 entre Réseau Ferré de France (RFF), qui gère les voies et les infrastructures, et la SNCF, qui est le transporteur.

L’origine de cette séparation est double. D’une part, l’état du rail français est catastrophique car, depuis des décennies SNCF n’a rien fait pour entretenir ses équipements, l’argent allant vers la masse salariale plutôt que vers l’investissement. Remettre les installations en état représentait un investissement considérable, à ajouter à la dette accumulée par la SNCF. On a donc évacué les dettes de la SNCF (20 milliards) en les déchargeant sur RFF. D’autre part, RFF devait commercialiser l’usage de ses rails en y faisant circuler des transporteurs étrangers, tant pour les marchandises que, depuis l’an dernier, pour les voyageurs : voilà une concurrence qui n’était guère dans la logique du « service public ».

Pour éviter ce déraillement dangereux, il fallait refondre les deux entreprises en une seule, plus facile à « contrôler » par les forces démocratiques syndicales. Depuis le 20 octobre c’est chose faite. Reste à savoir où trouver 32 milliards… Contribuable ? Voyageur ? Expéditeur ? De plus, Bruxelles n’a pas encore dit son mot : cette fusion est illégale.

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  • On n’en sortira qu’avec la division de la SNCF en une vingtaine d’entreprises concurrentes, la privatisation des gares et le transfert des activités de RFF à plusieurs concessionnaires.

  • En 2008 déjà, la dette total SNCF+RFF+SAAD était de 182 milliards d’euros, en comptant les 116 milliards d’engagements de retraites.

    Les cotisations annuelles supplémentaires nécessaires alors aux salariés de la SNCF+RFF pour provisionner ces retraites représentaient déjà 63% de toute la masse salariale de l’ensemble, et ça n’a certainement pas diminué depuis. C’est délirant, d’autant plus que la population vieillit et que le moment de verser une part vraiment significative de ces pensions approche.

    Qui se dévouera pour annoncer à ces employés qu’ils ont été entubés par leurs syndicats ? La troupe de clowns à roulettes qui détient le pouvoir de nos jours ? Les responsables CGT-FO-LCR ? C’est un scandale gros comme quatre Enron !

  • Non mais au moins on pourra clouer le bec aux gens qui disent que la SNCF est rentable: Si RFF fusionne effectivement avec la SNCF, elle ne sera plus jamais rentable (hors subventions).

    • Ayant un membre de ma famille qui travaille à la SNCF, pour lui à chaque fois qu’il y a un problème c’est de la faute à RFF.
      Là ils n’auront plus cette excuse, mais le problème c’est que le service va encore empirer et le pouvoir des syndicats se renforcer.

  • Ouf! le modèle économique « stalinien » est rétabli !

  • Les commentaires sont fermés.

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