Trop d’impôts, trop de taxes, et trop de bonbons

Avec le niveau abusif de taxation, et le niveau excessif de subventions, il y a certainement « moyen de moyenner ». De réduire les deux, afin de rendre plus compétitives nos entreprises.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Bonbons

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Trop d’impôts, trop de taxes, et trop de bonbons

Publié le 24 octobre 2012
- A +

Avec le niveau abusif des impôts et taxes, et le niveau excessif de subventions, il y a certainement « moyen de moyenner ». De réduire les deux, afin de rendre plus compétitives nos entreprises.

De David Descoteaux, au Québec.

Les entreprises québécoises payent 26 % plus de taxes que leurs concurrents du reste du Canada. Et deux fois plus de taxes que leurs concurrents américains. Bonjour la compétitivité!

Pourquoi? À cause surtout des taxes sur la masse salariale (Régie des rentes, RQAP, fonds des services de santé, CSST, le 1 % qui doit servir à former des employés, etc.) C’est la conclusion d’une étude de Robert Gagné, des HEC.

Ces taxes grimpent en fonction du nombre d’employés, et frappent même lorsque l’entreprise ne rapporte aucun profit. Le propriétaire d’une librairie à Verdun s’est confié à Argent. Ces taxes l’empêchent d’embaucher autant d’employés qu’il le voudrait, dit-il. Et d’offrir de meilleurs salaires à ses travailleurs.

Se tirer dans le pied

Malheureusement, nos gouvernements vénèrent la maxime « Deux erreurs valent mieux qu’une ». Résultat : nous possédons aussi le titre de champions du BS corporatif! Nous faisons pleuvoir des milliards de dollars (empruntés) sur les entreprises, surtout les plus grosses, sous forme de subventions.

En entrevue à Argent, M. Gagné expliquait qu’en agissant de cette façon, on se tire dans le pied. On provoque des déséquilibres importants entre les entreprises qui se font aider, et les autres. Dont la plupart des PME. « On est obligés de taxer plus lourdement toutes les entreprises du Québec, pour en soutenir une petite minorité. »

Près de 96 % de toutes les entreprises au Québec sont des PME de moins de 50 employés. Et la vaste majorité d’entre elles, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, appuierait une diminution de taxes en échange d’une réduction des subventions aux entreprises. Réduire les deux. Pourquoi ne pas les écouter?

Jeu politique

Je vois deux obstacles, entre autres. D’abord, le jeu politique. C’est plus facile pour un politicien d’acheter des votes en ciblant un gros employeur dans une région donnée. Une belle photo en train de couper un ruban, avec un casque sur la tête, paraît toujours bien à la une du journal local. Et gardons en tête que les nombreux organismes et programmes de subventions de toute sorte font vivre un tas de gens. Syndiqués pour la plupart, qui feront du tapage si on menace leurs « acquis ».

Une autre raison, c’est que les grosses entreprises (plus de 500 employés) ne représentent que 0,3 % des entreprises québécoises… Mais elles font travailler plus de 40 % des salariés! Et contribuent pour plus de la moitié du PIB, selon Desjardins. C’est donc tentant de les « aider », ou d’en attirer ici avec des subventions.

Sauf qu’avec le niveau abusif de taxation, et le niveau excessif de subventions (plus du double qu’en Ontario), il y a certainement « moyen de moyenner ». De réduire les deux, afin de rendre plus compétitives nos entreprises.

Car si on continue dans le chemin inverse, on finira par étouffer la vaste majorité de nos PME. Au profit de quelques entreprises choyées, et bien connectées politiquement.

Sur le web 

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Inéligibilité à vie pour tout élu qui boucle un budget en déficit. Inscrit dans la constitution.

    L’état qui est à priori pérenne n’a absolument aucune raison d’emprunter, c’est à dire de prélever des impôts plus cher aux futurs citoyens pour faire vivre (et voter) ceux d’aujourd’hui.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

On pouvait s'y attendre, et c'est maintenant chose confirmée par les dernières publications de la direction des études et statistiques du ministère du Travail ou DARES : l'emploi en France s'est fortement dégradé en 2024. Le nombre de personnes complètement sans emploi inscrites à France Travail (catégorie A) a augmenté de plus de 106 000 sur l'année, soit une hausse de 3,5 %, comme on le voit dans le tableau ci-dessous. Sur le dernier trimestre, la hausse atteint 3,9 %, du jamais vu depuis 10 ans hors période Covid.

Si l'on s'en tient... Poursuivre la lecture

Alors que le CAC40 bat des nouveaux records de bénéfices en 2023 malgré une activité qui stagne, tout semble indiquer que la rentabilité des TPE et PME est à la peine. Moins de 60 % d'entre elles seraient bénéficiaires.

 

Par Eric Delannoy. Président de Tenzing

Existe-t-il un lien entre ces deux constats ? Plus largement, que penser de l'insolente bonne nouvelle des résultats des grandes entreprises, alors que la pauvreté remonte, les associations peinent à se financer et que l'État est surendetté et cherche à réduir... Poursuivre la lecture

La France est biberonnée aux subventions. Le plus souvent, leur versement ne semble donner lieu à aucun calcul réaliste de retour sur investissement.

 

Article original paru dans Investir Service.

À force d’utiliser l’argent des autres, on perd le sens des réalités.

En témoigne ce tweet de Renaissance (le parti d’Emmanuel Macron) qui glorifie le fait que « la ferme de Gally, à Saint-Denis (département 93) a bénéficié d’un financement européen de 600 000 euros pour construire une nouvelle serre urbaine ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles