Entrepreneurs: Après pigeons et moutons, voici les moineaux

De jeunes entrepreneurs moineaux prennent la parole et s’élèvent contre la représentativité actuelle du mouvement des Pigeons.

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Moineaux

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Entrepreneurs: Après pigeons et moutons, voici les moineaux

Publié le 18 octobre 2012
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De jeunes entrepreneurs « moineaux » prennent la parole et s’élèvent contre la représentativité actuelle du mouvement des Pigeons. Voici leur tribune fondatrice.

Par le collectif des moineaux.

Nous saluons la prise de conscience nationale de la cause des entrepreneurs qu’a notamment permis le mouvement des pigeons. Mais nous sommes également convaincus que leurs représentants ne nous représentent pas !

Nous ne sommes ni investisseurs, ni patrons. Nous dénonçons le rapprochement des pigeons avec les associations patronales et notamment avec le MEDEF. La perspective de la taxation des plus-values est aléatoire et encore lointaine pour nous ! Nous sommes simplement de jeunes entrepreneurs, ayant bien souvent renoncé à un emploi stable et confortablement rémunéré, pour prendre des risques et innover. Pas des pigeons donc, de simples moineaux.

Notre richesse, c’est nos idées. Nous avons à peine 20 ans pour les plus jeunes, travaillons 60 heures par semaine, et sommes pour les plus chanceux payés au SMIC. Nous sommes tous unis par notre soif de « changer le monde » à travers nos entreprises en offrant des produits et services innovants. Nous essayons modestement de transformer ces idées en emploi et de participer au rayonnement de la France.

Evidemment les entrepreneurs français vedettes ont raison de se mobiliser contre cette taxation qui punit ceux qui réussissent et freine ceux qui voudraient créer. Les investisseurs, les capital-risqueurs et autres fonds d’investissement n’ont pas tort de critiquer cette législation qui empêchera les petites sociétés de grossir demain. Mais nous pensons qu’il est temps que la voix des jeunes entrepreneurs s’élève de manière indépendante.

Pourquoi ? Simplement parce que la question de la taxation des plus-values n’est pas représentative de nos priorités et véhicule une image qui n’est pas la notre. Notre priorité c’est de valoriser le risque et de résoudre nos problèmes quotidiens : des parcours administratifs du combattant, des charges et des taxes qui grèvent nos budgets, un code du travail trop rigide, des recherches de financement déjà compliquées, un déséquilibre face aux grandes entreprises qui payent peu d’impôts.

En vérité, ce n’est pas tant la taxation des plus-values qui est problématique que le signal adressé à nos compatriotes : désormais en France, le rentier sera mieux loti que le créateur. Nous appelons simplement à une juste rémunération du risque et dénonçons les privilèges des rentiers (les niches fiscales en sont de bons exemples) et des grands groupes au détriment de l’innovation.

Nous ne souhaitons pas entendre toujours les mêmes dans le débat public. Il est temps de donner la parole à la société civile et en l’occurrence aux jeunes, entrepreneurs, qui pourront partager leur goût pour l’innovation, le risque et expliquer leurs galères.

De jeunes entrepreneurs: Benjamin Suchar, Bastien Le Coz et Frédéric Pelouze

Benjamin Suchar, 25 ans, est fondateur de Yoopies et CheckMyMetro

Bastien Le Coz, 24 ans, est fondateur d’AstreaCo et de la marque Bachelier

Frédéric Pelouze, 29 ans, est fondateur D’Alterlitigation

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  • Pigeons, moineaux, moutons… Y a eu les cochons aussi !
    http://www.contrepoints.org/2012/10/15/100679-band-cochon-la-cyber-jacquerie-reunionnaise

    La France devient une vraie basse-cour. 😆

  • C’est quoi le hashtag !?

  • J’approuve- Godspeed.

  • Vos doléances sont tout à fait légitimes, mais ne vous opposez pas aux autres entrepreneurs : leurs demandes sont complémentaires des vôtres. Que l’état vous (nous) fiche la paix dans la phase de décollage, c’est bien sûr indispensable, mais si c’est pour vous plumer après quelques années…

    « la taxation des plus-values […] véhicule une image qui n’est pas la notre » : ne tombez pas dans le piège des étatistes qui essaient de dénigrer les « pigeons » en les faisant passer pour d’affreux égoïstes poujadistes ([url]http://www.atlantico.fr/decryptage/populiste-point-poujade-en-passe-supplanter-point-godwin-alain-tourre-514756.html[/url])

  • On dirait du Pink Floyd, pour un hollandais c’est normal

  • c’est quoi un rentier ?

    Celui qui place sa rente dans des actions, celui qui dépense sa rentes ,celui qui vit du rendement des actions de sa société ou des loyers de ses investissements ?
    y en marre d’opposer les uns aux autres en permanence

    flat taxe et après chacun sa merde

  • Mais p….n arrêter de nous cH…r sur les rentiers bordel! Combien de fois il faudra dire que l’épargne est INDISPENSABLE pour assurer la création de richesse! Alors vive les rentiers qui permettent aux sociétés d’investirent et de créer de l’emploie!

    • « Mais p….n arrêter de nous cH…r sur les rentiers bordel! Combien de fois il faudra dire que l’épargne est INDISPENSABLE pour assurer la création de richesse!  »

      Tout à fait surtout qu’un gars qui a accumulé de l’argent déjà surtaxé est aussi un rentier… Lui prendre le reste c’est du pillage pur et simple.

      Enfin, les moineaux auront tout le temps pour comprendre que le pillage de l’état Français c’est à tout les niveaux et à tout âge.

  • Vous avez raison dans votre combat, mais ne vous trompez pas de cible : les pigeons ne sont pas vos ennemis, ils sont juste nés d’un rejet d’une loi inique, je pense que tous les entrepreneurs doivent se serrer les coudes, qu’ils se nomment pigeons, corbeaux, moineaux… ou même moutons, nous sommes tous dans le même creusot; et nous devons tous être solidaires.
    Le maître mot, actuellement, c’est exactement cela : solidaires. Tous ensemble !

  • Je partage les opinions exprimées dans les commentaires: ne vous opposez pas aux pigeons, soyez avec eux! TOUTES les entreprises sont touchées par ces taxes délirantes.
    Et ne cherchez pas de boucs émissaires, les « rentiers » ça n’existe pas.

  • « Et ne cherchez pas de boucs émissaires, les « rentiers » ça n’existe pas. »

    Surtout que ce sont bizarrement pile les bouc émissaires du gouvernement et de l’ultra-gauche. « eux oui, mais pas moi…non, pas moi ! »

    M’a toujours fait marré ces grandes phrases sur le capital qui dort et les rentiers… Ben voyons, le petit vieux qui c’est fait ch… toute sa vie et qui a déjà payé un tas de taxes, hop tondu ! Les noisettes de l’écureuil hop ! Jusqu’à 80 ans tu investiras sans relâche et surtout dans les entreprises *innovantes* tu placeras.

    Si tu veux ouvrir une boulangerie c’est mort, c’est pas innovant et ton grand père n’a plus un rond, on lui a pris tout ce qui avait échappé aux taxes. Reste le RSA.

    Ils sont vraiment cinglés en France ! On entendait bien ces reliquats de l’URSS brailler leurs lutte des classes, mais les voir au gouvernement promulguer ces lois et tenir ces discours de haine envers la partie productive du pays…

  • Voilà qui va donner du grain à moudre à audrey pulvar qui pense que tout ce qui gagne de l’argent sans être fonctionnaire est louche et susceptible de s’engraisser sur le dos des salariés. La voix de son maître!

  • Entendons-nous sur une appellation qui regroupera tous les indignés de France ? choisissons un animal emblématique. trois c’est trop et ça ne fait pas très sérieux.

    • Oui, fédérons nous tous, nous avons des priorités de préoccupations différentes, mais nous les avons, ont ou aurons toutes au final.
      Nous sommes tous dans la même équipe, unissons nous

  • J’en ai assez de ces mouvements poujadistes d’ultra-libéraux ! Non, mais !

  • les jeunes entrepreneurs ne sont pas les seuls concernés mais bien tous les entrepreneurs quelque soit leur âge. Le risque est toujours important pour un entrepreneur que de « lâcher » son statut de salarié pour se consacrer à son projet et à l’innovation.

  • Les commentaires sont fermés.

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