Les pigeons entrepreneurs se font pigeonner

Les pigeons entrepreneurs sont complètement manipulés. On fait semblant de les comprendre mais on leur plante un couteau dans le dos.

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Les pigeons entrepreneurs se font pigeonner

Publié le 15 octobre 2012
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Les pigeons entrepreneurs sont complètement manipulés. On fait semblant de les comprendre mais on leur plante un couteau dans le dos.

Un billet d’humeur de Yoan de Hautcastel.

En 2006, j’avais déjà écrit sur mon blog un billet sur les pigeons. Je dénonçais à l’époque l’hypocrisie des politiques qui passent le plus clair de leur temps à brasser du vent. C’est un spectacle grand-guignolesque permanent. Aujourd’hui, le but est toujours de se débarrasser des pigeons, seulement les parasites ne sont cette fois-ci que d’un seul côté: l’État.

La plupart des articles des #geonpi que je lis sont brillants. Clairs, concis, lapidaires. Cependant ils ont une chose en commun, leurs auteurs sont d’une naïveté confondante quand il s’agit d’affronter des politiques. À part les vieux briscards syndicalistes de la CGPME ou du Medef qui savent parfaitement à qui ils ont affaire, les pigeons sont complètement manipulés. On fait semblant de les comprendre mais on leur plante un couteau dans le dos en faisant publier quelques pamphlets dans la presse subventionnée. Les membres du gouvernement ont l’air de s’amuser comme des petits fous à mener en bateaux ces néophytes de la politique… pour au final proposer quoi ?

1- Des amendements dérisoires qui ne concerneront qu’une infime proportion d’entrepreneurs qui auront la chance de passer entre les fourches caudines des petits caractères, ceux que l’on ne communiquent pas, ceux qui réduisent à néant l’espoir de gogos qui croient encore à la probité de nos élus.

2- Un prétexte pour augmenter la fiscalité sur les œuvres d’art et un projet de nouveaux impôts se concentrant sur l’immobilier. Les #geonpi ayant eu l’extrême délicatesse de désigner du doigt les secteurs qui « injustement » n’étaient pas touchés par la rage taxatoire des pieds nickelés qui prétendent nous gouverner…

À côté, nous trouvons les syndicats patronaux, dont les dirigeants sont rompus aux arcanes de la politique et qui n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts et non de celui de leurs adhérents. Ce sont, eux aussi, des politiques. La CGPME se désolidarise du mouvement des pigeons en prétendant que les intéressés n’obtiendront rien de plus du gouvernement et que celui-ci pourrait s’agacer et revenir sur les concessions promises ! On croit rêver ! Mais à qui avons-nous affaire ? À de sales gamins capricieux ? De deux choses l’une, soit la CGPME se fout du monde et a elle-même obtenu des prébendes de l’État en échange d’une division marquée et remarquée du mouvement de protestation patronal, soit les dirigeants syndicalistes sont des imbéciles qui pensent qu’en nourrissant le lion ou en s’agenouillant devant lui on pourra éviter de se faire dévorer.

Entrepreneurs, indignez-vous reprenez-vous ! Sachez une fois pour toutes, qu’un politique, qu’il soit de droite ou de gauche, ne roule que pour lui-même et se fiche comme d’une guigne de votre sort ou de celui du pays. On ne convainc pas le gouvernement, on le fait plier à l’instar des syndicats extrémistes Sud et CGT.

—-
Sur le web.

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  • Voilà qui rejoint cet autre article de contrepoints
    http://www.contrepoints.org/2012/10/06/99679-negociation-fiscale-comment-les-pigeons-se-sont-tires-une-balle-dans-laile

    qui montre également que les pigeons, s’ils sont intelligents, sont trop « tendres » face à l’état.

  • Qu’ils fassent grève, toutes les entreprises fermées pendant une semaine, le PS va peut-être comprendre à quoi servent les entreprises

    • C’est idiot parce que dangereux… et peut-être mortel pour certaines entreprises à très faible marge (c’est à dire en fait presque toutes). La seule grève peut-être efficace serait la grève administrative et des prestation, mais il faudrait qu’elle soit bien organisée et suivie.

      • La gréve des impôts, le rêve ! Impossible n’est pas français dit-on !

        • Je l’ai déjà écrit plusieurs fois dans les commentaires; il suffit de ne pas payer la tva et l’urssaf sur un mois, et ce n’est pas vraiment illégal puisqu’on peut évoquer un problème de tréso. Mais l’état ne s’en remettra pas.
          Une révolution sans arme, ni haine, ni violence

  • « On ne convainc pas le gouvernement, on le fait plier à l’instar des syndicats extrémistes Sud et CGT. »
    Je suis bien d’accord ! Croire que notre gouvernement serait régi par des convictions plutôt qu’un enchevêtrement d’interêts personels, c’est niveau maternel en politique, niveau bébé élécteur bercé par les doux récits de la pravda !

    En même temps chez les entrepreneurs qui est prêt à voir son nom noté sur une liste noire ? Qui est prêt à se faire écraser par l’Etat ? Même parmi ceux qui se sont expatriés et qui l’ouvrent un peu, il n’y a personne on dirait.

    Chez les personnalités publiques, apparemment il faut vraiment être en fin de carrière et avoir une bonne dose de courage pour oser s’exprimer sans voile malgré les persécutions morales et fiscales qui s’en suivent.
    Qui d’autre que Phillippe Bouvard et sa lettre à Hollande ?

    Et si une voix s’élevait assez haut, combien de temps avant qu’elle soit discrètement invitée de l’autre côté du rideau ?

    En France, avec votre argent nous avons les moyens de briser vos rêves, nous avons les moyens de vous interdire de penser, nous avons les moyens de vous faire taire !

  • Excellent article qui remet les pendules à l’heure. Effectivement nous sommes des novices dans le domaine de la manifestation . Contribuables de tous bords unissons-nous et prenons exemple sur les syndicats pour investir la rue et crier notre colère !

    • les syndicats sont puissants, non parce qu’ils manifestent et crient leur colére.
      Ils sont puissant car ils tiennent la SNCF et EDF.
      Quand Radio France info se met en gréve, tout le monde s’en fout, par contre quand il s’agit de la SNCF, c’est la panique générale

  • D’accord avec Yoan quant à la confusion souvent entretenue entre intérêts privés ou partisans et « souci » du bien public. Pour l’anecdote, la taxation des oeuvres d’art ne me pose aucun soucis à condition que ce ne soit pas une fin en soi et que le produit serve entre autre à alimenter les forces créatrices de richesse. Y’a t’il encore un mouvement syndical représentant réellement les TPE/PME? La question est en effet ouverte. Pour les tenants de la conciliation à tout prix, je rappelerai juste une phrase de Churchill : « Un conciliateur c’est quelqu’un qui nourrit un crocodile en espérant qu’il sera le dernier à être mangé. »

    • Ha merci GreenLib pour la citation de Churchill, j’évoquais un lion mais il me semblait bien avoir lu ce parallèle quelque part! 😉

  • Les commentaires sont fermés.

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