« Bug » facebook : bilan et mea culpa

Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’actualité quotidienne, certaines histoires se finissent bien. Parmi celles-ci, le vrai-faux bug Facebook, cas d’école de psychologie des foules.

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« Bug » facebook : bilan et mea culpa

Publié le 2 octobre 2012
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Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’actualité quotidienne, certaines histoires se finissent bien. Parmi celles-ci, le vrai-faux bug Facebook, cas d’école de psychologie des foules.

Par PLG.

Tout d’abord, commençons par un mea culpa mérité : il y a quelques jours, Contrepoints a relayé la fausse information comme quoi des messages privés apparaissaient désormais publiquement sur les murs des utilisateurs de Facebook. Piégés comme des centaines de milliers d’internautes nous avons nous-mêmes cru à ce bug.

Puis, les heures les jours passant, le doute n’a cessé de grandir. Facebook a d’abord démenti ces erreurs, en publiant un communiqué un peu maladroit qui n’a fait que lui attirer les foudres de ses utilisateurs. Après enquête de la CNIL dont les résultats viennent de tomber, il s’avère que ce bug n’en était pas un : il s’agissait tout simplement d’anciens messages postés sur les murs regroupés dans une nouvelle catégorie de la Time Line : message publié. Du fait de ce changement plus ou moins apprécié de mise en forme, et le temps passant, il a suffi d’une petite étincelle pour que le baril de l’illusion explose (le baril de l’illusion ? La métaphore est éprouvante mais la réalité ne l’est pas moins, comme dirait Philippe Murray). Nul doute en tout cas que cette mésaventure sera disséquée par les équipes de Facebook et remplira les encadrés d’exemple de manuels de management du changement.

Bug Facebook : bilan et mea culpa
Fleur Pellerin

Mais on aurait surtout pu titrer cet article : « bug tragique sur Facebook : une morte, Fleur Pellerin ». En effet, si Contrepoints a mis un pied dans le plat, notre ministre Fleur « qui ? » Pellerin s’y est vautrée tout entière. Fleur Pellerin, c’est la nouvelle ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique (de quoi ?). Sa page Wikipédia nous apprend également qu’en 2011 elle est devenue membre du comité de sanctions de l’ARJEL. Là, c’est sûr, elle va se prendre un carton rouge. Pourquoi ? Parce qu’à peine la rumeur du bug relayée, notre ministre certainement en mal de reconnaissance s’est cru obligée de réagir sans attendre les résultats de l’enquête, et n’a pas hésité à inciter les utilisateurs « victimes » à porter plainte contre Facebook. Espérons qu’ils auront réagi moins vite qu’elle. Notre ministre n’en est pas à sa première bévue, puisqu’elle nous avait déjà prouvé son incompétence à propos des questions touchant à l’économie numérique.

Terminons en disant que Fleur Pellerin n’est pas la seule puisque deux députés PS, Marie-Christine Dalloz et Hervé Féron ont exigé que Facebook « prouve son innocence ». Une preuve de plus que certains députés n’ont rien à faire ?

 

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