Les inégalités s’accroissent en France

Une enquête INSEE révèle l’accroissement de la pauvreté. Une constatation peu surprenante au vu de la politique menée.

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A quoi servent les riches

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Les inégalités s’accroissent en France

Publié le 13 septembre 2012
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Une enquête INSEE révèle l’accroissement de la pauvreté. Une constatation peu surprenante au vu de la politique menée.

Article publié en collaboration avec l’Aleps.

Une enquête INSEE révèle l’accroissement de la pauvreté : faut-il s’en étonner ?

Évidemment non : dans leur best seller À quoi servent les riches (Lattès), Jean Philippe Delsol et Nicolas Lecaussin démontrent que les riches servent surtout à enrichir les pauvres.

Or, l’année 2010, sur laquelle l’INSEE a travaillé, a été marquée, comme celle qui l’ont précédée, par un matraquage fiscal et social qui a visé les Français qui entreprennent et réussissent. Mais l’opposition de l’époque accusait au contraire le pouvoir de « faire des cadeaux aux riches » – grossier mensonge.

Cependant, le rapport de l’INSEE va sans doute relancer l’offensive anti-riches. Car quels sont les chiffres immédiatement soulignés par les médias :

  1. Si le pouvoir d’achat des Français a diminué en moyenne de 0,5 %, les « plus pauvres » se sont appauvris de 1,6 % tandis que les plus riches se sont enrichis de 1,3 %.
  2. La proportion des Français en dessous du seuil de pauvreté est passée de 13,5 % à 14,1 %.

 

Ces deux observations n’accréditent-elles pas la critique de la gauche contre le régime Sarkozy ?

Certainement pas, car la vraie critique à adresser à ce régime a été de vouloir sortir de la crise, non pas en réduisant drastiquement les dépenses publiques, mais en augmentant substantiellement les prélèvements obligatoires. Par ailleurs, les comparaisons faites entre les déciles les plus extrêmes d’une distribution de revenus ne sont pas fiables : on connaît mal le montant des Français aux revenus « les plus pauvres » et « les plus riches ». L’INSEE excelle dans la publication de chiffres « populaires ».

Enfin et surtout, les libéraux se refusent toujours à mesurer la « justice sociale » à partir des inégalités de revenus mesurés en un moment donné.

Ils prennent en considération un critère plus significatif : les pauvres ont-ils quelque chance de devenir riches ? Dans une société, il y a toujours des riches et des pauvres. On est toujours le riche de quelqu’un. L’important est de savoir comment on peut devenir riche : par des privilèges et des corruptions, ou par son mérite au service du bien commun à travers l’entreprise et le marché ?

Hélas, dans les pays où l’État et le secteur public sont surdéveloppés, les nouveaux riches sont souvent les personnes au pouvoir, leurs copains et leur clientèle. Alors, oui, les inégalités sont économiquement ruineuses et moralement intolérables.

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Voir les commentaires (35)

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  • Bonjour.
    Je ne crois pas que ce sois une bonne chose de vouloir, pour un libéral, démontrer que les ‘riches’ sont utiles ou rechercher à quoi servent les riches. Un libéral n’a pas à défendre tel groupe ou tel autre.
    C’est rentrer dans le discours socialiste (ou constructiviste). On a juste à montrer que l’intervention de l’état est toujours, au mieux médiocre, au pire catastrophique.

  • Il est vrai que nos merveilleux entrepreneurs ne quémandent jamais de petites subventions ou l’intervention de l’état en cas de problèmes. Il serait bon de faire le ménage chez ces prétendus libéraux des beaux jours qui se transforment bien vite en interventionnistes étatiques pour sauver leurs miches. Je ne citerai pas ces prétendus chefs d’industries qui ne sont rien d’autres que des fonctionnaires car vivants majoritairement de juteux marchés publiques…
    L’état fait beaucoup de conneries, certaines sont également la conséquence de lobbying soit disant libéraux en quête de subvention.
    Et il est vrai que l’auto-régulation des marchés financiers est un exemple de réussite….

    • « Il est vrai que nos merveilleux entrepreneurs… »
      Voila le biais de pensée des anti-libéraux. Le libéralisme ce n’est pas le parti des patrons.

    • Vous gagneriez en intérêt et en intelligence en étant plus rigoureux que cela. Le marché, oui, s’auto-régule. La preuve c’est que quand il y a crise, des mécanismes se mettent en place (licenciements, déflation, etc) afin qu’il continue à fonctionner en tant que marché, c’est à dire de faire marcher un système de prix garantissant les échanges. Et c’est là tout ce que le marché est.

      Votre passage sur l’auto-régulation qui ne fonctionne pas est fondée au contraire sur votre idée infondée que le marché « devrait » être un système permettant à chacun de vivre bien. Ce qu’il n’est pas.

      En bref, vous confondez ontologie et éthique, et de là en tirez une conclusion qui, si elle est aujourd’hui un poncif, n’en est pas vraie pour autant.

      • Le libéralisme n’a rien à faire du marché et de son auto régulation ou de son action bénéfique sur la collectivité (la main invisible).
        Le libéralisme c’est une déclaration de principe sur la primauté de la liberté de l’individu
        Apres que le marché fonctionne plutôt mieux dans un système libéral que dans une économie administrée tant mieux.

  • Il est vrai que l’auto-régulation des marchés financiers est une réussite..

    Implied Facepalm

    • Quelle « auto-régulation » ? Question : quelle est une des insustries les plus réglementées au monde ? Question : combiend de pages font les textes de réglemententation du secteur financier ? Au plaisir de vous lire.

      • Un gauchiste, ça se contente de répéter des poncifs comme un perroquet. Ca ne répond jamais aux questions qui dérangent.

      • Si on tient compte du fait que la régulation du secteur bancaire est confiée à des gens comme Paulson qui en sont directement issu, le terme « auto-régulation » se justifie (on pourrait demander à Lehman Brothers ce qu’ils peuvent en penser ; par contre pas la peine de demander à Goldman Sachs, d’après eux tout baigne)
        Mais c’est le principe même de la régulation étatique qui veut ça, ça a même un nom dans la littérature sociologique : « la capture du régulateur », qui est évidemment d’autant plus forte que l’état intervient plus.
        http://www.contrepoints.org/2010/09/15/912-pourquoi-la-regulation-financiere-etatique-est-condamnee-a-echouer

        , et c’est un

      • Entre des textes de loi pondus en mitraillette et leurs applications effectives il y a un pas énormes. Ce n’est pas parce que les textes existe pour faire croire à la population que le politique règle le problème qu’il sont appliqué. L’article ci-dessus montre bien les relations intimes et d’entraides entre les deux.

        Une enquête de l’AMF met 2 ans pour aller à son terme pour des santions négligeables, comment voulez-vous être crédible à l’application de la loi avec de tels délais…

      • Et le scandale du LIBOR, c’était dans un cadre réglementé ?

    • Le premier client des marchés financiers est l’Etat.

    • Et l’auto-régulation de l’Etat, vous en faites quoi ???? C’est quand même dingue, on a laissé un paquet de monde , les Hommes de l’Etat en tête, s’autogérer au nom d’une idéologie ultra-étatiste qui prétend que l’Etat peut gérer seule la société et régler tous les problèmes…et bien on a vu le résultat !

    • Pfff ! J’adore ces pseudos-libéraux qui détestent qu’on les contredise, et qui nous affuble d’images ridicules ! Vraiment, on ne changera pas de tels imbéciles !

  • Il serait intéressant d’en profiter pour ressortir les études similaires pour les années précédentes : 2009, 2008, 2007, années où la bourse n’était pas au beau fixe et pendant lesquelles les vilains méchants pas beaux riches ont laissé des plumes.

    De même, l’Insee omet de dire que la France est l’un des pays où les inégalités sont les plus faibles (coeff de Gini) et où celles ci progressent le plus lentement (voire pas du tout, suivant la période considérée)

    • « De même, l’Insee omet de dire que la France est l’un des pays où les inégalités sont les plus faibles (coeff de Gini) »

      A crédit, et quel crédit !
      Moi aussi j’arrose tout le habitants pauvre de mon village à crédit et j’obtiens une magnifique coeff de GINI.

      Par contre quand faut rembourser… ouch !

  • C’est l’Etat qui est déréglementé, pas le marché!

  • Tout à fait d’accord avec votre article. Les riches sont devenus riches par l’échange librement consenti : un produit ou service contre un prix. Chacun y a trouvé son compte, acheteur et vendeur, sinon il n’y aurait pas eu échange. Que celui qui trouve que Bill Gates est trop riche rembourse tous les logiciels Microsoft qu’il a utilisé jusqu’alors! Je ne comprends pas que l’on surtaxe les riches qui ont beaucoup vendu pour en arriver là sans surtaxer tous ceux qui ont joui de leurs produits ou services. Autrement dit, je trouverai plus juste une flat tax! Même taux d’imposition pour tout le monde (le plus faible possible cela va s’en dire!)

  • J’exclus de la catégorie des riches méritant leur fortune ceux qui l’ont gagné en bénéficiant de toutes sortes de rentes étatiques!

  • lorsque l’on lit les déclarations de la femme la plus riche du monde, on est bien loin des théories des penseurs libéraux du milieu XIXème:

    http://2ccr.unblog.fr/2012/09/07/arretez-de-boire-travaillez/

    • tututut
      « Si vous êtes jaloux de ceux qui ont plus d’argent que vous, ne restez pas assis à vous plaindre. Faites quelque chose pour gagner davantage – passez moins de temps à boire, à fumer et à socialiser, travaillez plus », a-t-elle lancé.

      « Devenez l’un de ces individus qui travaillent dur, investissent et bâtissent, et dans le même temps créent de l’emploi et des opportunités pour les autres « 

      • enfin, elle elle n’a rien creer, elle est née avec une cueillere en or dans la bouche…et elle passe son temps a boire et a raconter des conneries!

        • tututut
          « Il faut rappeler à cette dame que tout ce qu’elle possède est le fruit du travail des ouvriers qui ont travaillé dans les mines et entreprises de son père. Le développement d’une entreprise dépend aussi des conditions favorables et des infrastructures que la collectivité crée et met à sa disposition. »
          Beau discours socialiste. Tout ce que vous avez vous le devez à l’état. Soyez heureux que la collectivité vous laisse qq miettes. Ben voyons, ce qui est à toi est à moi, quand y’en a pour un, y’en a pour moi. Economie de capture ( c’est pas morale, c’est pas juste ect…)

          • Attention Gilib, tu vas convertir Bob, qui ne fait que se poser des questions, en opposant au libéralisme, essais plutôt la pédagogie !

          • gullit,
            ne me faites pas dire ce que je ne dit pas, mais force est de reconnaitre que la totalité des richesses produites sont le fruit du travail, qu’il soit manuel ou intellectuel…alors si tout le monde doit etre renumerer a sa juste valeur, rien ne justifie les ecarts de renumeration actuelle.

          • « mais force est de reconnaitre que la totalité des richesses produites sont le fruit du travail »
            Non non
            La valeur-travail est une notion marxiste (entre autre).
            Lisez ceci http://www.wikiberal.org/wiki/Subjectivité_de_la_valeur , c’est instuctif.

          • gilit, ce n’est pas une notion marxiste, c’est la realité: si vous voulez faire poussez du blé, vous pouvez couvrir un champs de billet de 500 euros et revenir un mois plus tard, il n’y aura rien…parce que pour faire poussez du blé il faut : du travail, et il en est de meme pour toute chose.

          • Vous n’avez pas lu l’article.
            Vous pouvez faire des usines avec des milliers d’ouvriers, si ceux-ci font des objets que personne ne désire, ces ouvriers n’ont pas crée de richesses. L’économie c’est l’échange de biens et de services que les deux parties contractantes désirent s’échanger.
            La valeur-travail s’est considéré qu’un objet produit à une valeur correspondante à x heures de travail.
            Et bien non, on a vu avec la RDA des vrais ouvriers avec du vrai travail faire des trabant invendables.
            Dans une économie planifié il n’y a pas d’indicateur sur les besoins les désirs des consommateurs.
            Vous êtes dans l’impossibilité de prévoir ce que désire les hommes ( Et oui l’homme n’est pas une machine ou un pion, il a ses humeurs).
            Votre blé, il a été produit par du travail, mais sa valeur n’est pas fonction de la quantité de travail.Ce blé est en concurrence avec d’autres aliments et les clients (libres et non obligés de venir dans le magasin d’état) décideront s’ils préfèrent acheter du blé ou autre choses.

          • merci gillit:
            vous dite « Votre blé, il a été produit par du travail »…donc, s’il n’y avait pas le travail au depart tout le reste de votre raisonnement tombe a l’eau!

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