Crise de l’Euro, synthèse des dernières réformes adoptées par les différents pays d’Europe

L’ensemble de l’Europe s’engage dans la voie de la réduction de la baisse de la dépense publique pour sortir de la crise de l’Euro. Tous, sauf la France de François Hollande…

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Crise de l’Euro, synthèse des dernières réformes adoptées par les différents pays d’Europe

Publié le 13 juillet 2012
- A +

L’ensemble de l’Europe s’engage dans la voie de la réduction de la baisse de la dépense publique pour sortir de la crise de l’Euro. Tous, sauf la France de François Hollande…

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

En Espagne, le gouvernement a pris el toro par les cornes (facile, mais j’aime bien…). La TVA passe de 18 à 21%. Il privatise tous les aéroports, le rail et les services portuaires et s’engage à réduire de manière drastique le nombre d’entreprises publiques. Il n’y aura plus aucune exonération d’impôt. Les primes des fonctionnaires, en particulier celle de Noël, sont supprimées. 30% des postes de conseillers municipaux sont supprimés. Les indemnités de chômage sont raccourcies et ramenées de 60 à 50% après six mois d’indemnisation.

En Grèce, le ministre des Finances, Yannis Stournaras a annoncé hier que la Grèce doit réaliser des économies immédiates de quelques 3 milliards d’euros pour redresser ses comptes et rester sous protection financière de l’UE et du FMI.

Aux Pays-Bas (on va éviter le terme « Hollande »), le parti de droite PVV exige une cession extraordinaire du parlement immédiatement. Il conteste le fait de devoir lever des impôts aux Pays-Bas pour renflouer les banques espagnoles comme cela a été décidé. Les prochaines élections du 12 septembre prochain risquent de voir un score historique de ce parti anti Euro et anti UE.

En Allemagne, le conseil des experts économiques du gouvernement allemand évoque pour la première fois le risque « d’une crise systémique, qui menace la survie de la monnaie commune et la stabilité économique de l’Allemagne ». Ce Conseil des « 5 sages » est très écouté en Allemagne aussi bien par les politiques que par les médias. Quant à la Cour Constitutionnelle, saisie afin de se prononcer sur le fait de savoir si le MES et le pacte fiscal proposé sur les budgets nationaux étaient contraires à la constitution allemande, elle a décidé.. de ne rien décider pour l’instant et prendre tout son temps pour étudier la question. Pourtant, le ministre des Finances Schäuble est allé devant la Cour pour avertir qu’un retard pourrait déclencher « une incertitude massive sur les marchés » et « des distorsions économiques significatives »… Il s’est fait renvoyé dans ses buts par le président de la Cour Andreas Voßkuhle qui, s’en tenant à la constitution allemande, et lui a répondu tranquillement que « c’est la tâche des Cours constitutionnelles de faire respecter les règles même dans les cas où ce n’est pas politiquement opportun ».

En Finlande, la ministre des Finances en personne, Mme Jutta Urpilainen, a annoncé dans le quotidien financier Kauppalehti, que « la Finlande ne s’accrochera pas à l’euro à n’importe quel prix et nous sommes prêts à tous les scénarios, y compris à abandonner la monnaie commune européenne ».

En Italie, l’administration devra diminuer le nombre de ses fonctionnaires de 10% et de ses dirigeants de 20%. La santé verra son budget réduit de 5 milliards en trois ans, en particulier dans le secteur pharmaceutique et dans la gestion des maisons de santé. 3800 enseignants devront quitter leur poste et se reconvertir dans des tâches administratives. À la justice, 37 mini-tribunaux et 38 parquets seront fermés. 50 provinces sur 110 disparaîtront dès cette année. Les achats de biens et services de l’État et des provinces seront centralisés. Les financements d’État aux partis politiques seront réduits de moitié. La flotte de voitures de service sera réduite de moitié. La défense devra réduire ses effectifs de 10%. Le budget des missions de paix à l’étranger se voit amputé de près de 9 millions d’euros.

En France ? Mis à par le virage concernant le transfert du coût de la protection sociale dont nous avons déjà parlé, nous avons notre ministre du redressement productif. Il est décidé à agir, même si visiblement, il ne sait pas très bien comment. Sa première décision consiste en la nomination de 22 conseillers, pardon, « commissaires » au redressement productif. « Commissaire », rien que le nom m’amuse. On se croirait revenu au temps de la Terreur qui envoyait des commissaires dans les provinces pour accélérer l’épuration ou au temps de l’URSS. Surtout que je vous invite à consulter cette liste de « commissaires » ! Pas un seul créateur d’entreprise, pas un seul chef d’entreprise, pas un seul dirigeant, que des fonctionnaires ! Il y a encore du chemin à faire avant que la relance ne se dessine…

Sur le web

Notre dossier crise de l’euro

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par l'Iref-Europe.

Geopolitical Intelligence Service (GIS) et l'Institut de Recherches Économiques et Fiscales (IREF) proposent un webinar en français ce mercredi 28 octobre à 16 heures avec comme orateurs le Prince Michael de Lichtenstein et le professeur Enrico Colombatto (responsable de l'IREF).

Le panel s'exprimera pendant une quarantaine de minutes et les questions et commentaires des participants suivront.

Après la crise financière et la crise de l'euro, la crise sanitaire est venue aggraver la dépendance de nombre ... Poursuivre la lecture

Par Antonis Giannakopoulos. Un article de Mises.org

Dans le sillage des fermetures économiques désastreuses liées au covid-19, la classe politique a désespérément tenté de sauver le système de l'euro en faillite. Le 21 juillet, les dirigeants européens se sont mis d'accord sur ce qu'ils ont nommé un accord historique. Il ne s'agissait rien de plus qu'un plan de relance de plusieurs billions d'euros.

Toutefois, il est plus probable que le fonds de relance retarde toute chance de voir se réaliser une restructuration économique bie... Poursuivre la lecture

Par Guillaume Nicoulaud.

Je voudrais revenir ici sur quelques-unes des inepties qui émaillent le programme économique et les discours de madame Le Pen (mais aussi ceux de l'extrême gauche).

 

Avant l’euro, la France était libre de faire ce qu’elle voulait du franc

Ça n’est que très partiellement exact.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la parité du franc face aux autres devises a toujours été encadrée par des accords internationaux. Au début, c’était ceux de Bretton Woods, du 26 décembre 1945 au 19 ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles