Pour un libre-échange transatlantique

La création d’un espace transatlantique de libre-échange permettrait de promouvoir croissance économique et emploi des deux côtés de l’océan.
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Pour un libre-échange transatlantique

Publié le 9 juin 2012
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L’approfondissement des liens commerciaux entre l’Europe et l’Amérique du Nord est essentiel étant donnée la crise économique que les deux continents traversent actuellement. La création d’un espace transatlantique de libre-échange permettrait de promouvoir croissance économique et emploi des deux côtés de l’océan.

Par Alex Korbel

L’approfondissement des liens commerciaux entre l’Europe et l’Amérique du Nord est essentiel étant donnée la crise économique que les deux continents traversent actuellement.

La création d’un espace transatlantique de libre-échange est un but ambitieux. Mais sa réalisation permettrait de promouvoir croissance économique et emploi des deux côtés de l’océan.

L’Union Européenne (UE) et les États-Unis d’Amérique (EUA) pourraient se saisir du dossier et ainsi réamorcer la libéralisation des échanges commerciaux mondiaux en supprimant tous les obstacles au mouvement des marchandises, des services et des investissements.

Abolition des droits de douane sur le commerce des marchandises

Dans un premier temps, les droits de douane sur le commerce de marchandises devraient être éliminés. L’augmentation des échanges commerciaux provoquée par cette libéralisation bilatérale donnerait un nouveau souffle à la croissance et à l’emploi et pourrait inciter d’autres pays à se joindre à eux.

À l’heure actuelle, l’UE applique des droits de douane particulièrement élevés sur certains produits comme le tabac et les cigarettes (98%), les textiles, vêtements et accessoires (10-13%), les produits laitiers (12%), les légumes, le sucre, le coton, les chaussures, le cuir et de la céramique (7-8%).

Les EUA, eux, font subir de hauts droits de douane a l’importation de tabac et de cigarettes (41%), de sucre et de confiseries (31%), de viande (30%), de produits laitiers, boissons et légumes (22-23%),  de poissons et préparations à base de viande (19%), de textiles, vêtements et accessoires, de préparations à base de céréales et farine (15-16%), de cacao et chocolat (13%), de fourrures, chaussures et produits oléagineux (12%).

On le voit, l’essentiel des droits de douane élevés s’appliquent aux produits agricoles et alimentaires. Pour le reste des marchandises, les droits de douanes s’élèvent à 7% environ. Cela fait dire à certains analystes que les tarifs douaniers ne représentent plus un obstacle important au commerce. C’est inexact.

I, Car

En effet, une partie importante du commerce transatlantique concerne des échanges intra-entreprises et des biens intermédiaires. Même de faibles droits de douane peuvent avoir un impact très négatif sur la production et la consommation.

L’intégration commerciale transatlantique est illustrée par la provenance des différents composants d’une voiture comme la Volvo S40. L’enlacement des origines rappelle la nouvelle I, Pencil de Leonard E. Read et son adaptation en vidéo par Milton Friedman.

Source : Supplier Business

La chaine d’approvisionnement d’une grande partie des entreprises européennes et américaines dépend de l’importation de biens intermédiaires (chimiques, plastiques, etc.) et l’effet cumulé de nombreux droits de douanes, même faibles, finit par constituer un obstacle significatif au commerce.

En augmentant les coûts de production, ces droits de douane réduisent donc la compétitivité des entreprises qui utilisent des marchandises importées pour les assembler et réexporter les produits finis. Abolir ces droits de douane serait un moyen concret de venir en aide aux petites entreprises qui ont de faibles marges bénéficiaires et aux grandes entreprises qui ont des chaînes d’approvisionnement étendues.

Selon une étude récente disponible gratuitement ici, l’élimination des droits de douane transatlantiques permettrait d’augmenter le PIB de l’UE de 0,3 à 0,5 point (soit une création de richesse de 58 à 86 milliards de dollars) et celui des EUA de 1 à 1,3 points (soit une création de richesse de 59 à 82 milliards de dollars).

Le début d’un cercle vertueux ?

Afin d’éviter le phénomène du passager clandestin, un principe raisonnable de tout accord bilatéral de libre-échange entre les EUA et l’UE devrait être que tout autre pays est libre d’adhérer à cet espace sous réserve qu’il en respecte les conditions. De cette façon, un accord bilatéral entre l’UE et les EUA est susceptible de créer un regain d’intérêt de la part d’autres pays pour la libéralisation du commerce mondial.

Bloquer la libéralisation du commerce est une chose, ne pas faire partie du plus grand espace de libre-échange de l’histoire entre les deux plus grandes économies mondiales en est une autre. Le risque de perdre des parts de marché futurs en Europe et aux EUA est susceptible d’être suffisant pour convaincre certains pays développés dont l’économie est tournée vers l’exportation.


Publié initialement sur 24hgold.com

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