Les raisons de la nationalisation risquée de YPF

Les découvertes de YPF (filiale de Repsol) de pétrole et de gaz de schiste ont excité la convoitise du gouvernement argentin, qui espère ainsi acquérir l’indépendance énergétique.

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Les raisons de la nationalisation risquée de YPF

Publié le 28 avril 2012
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Les découvertes de YPF (filiale de Repsol) de pétrole et de gaz de schiste ont excité la convoitise du gouvernement argentin, qui espère ainsi acquérir l’indépendance énergétique. Mais de lourds investissements et un fort niveau de compétence sont encore nécessaires pour exploiter ces ressources.

Le 16 avril dernier, Cristina Kirchner a envoyé un projet de loi au congrès pour prendre le contrôle de YPF en expropriant Repsol. L’Argentine avait pourtant été, en 1993, un des premiers à privatiser sa compagnie nationale. Ce projet de loi a été adopté le 26 avril au Sénat en première lecture, à une très large majorité : 63 pour, 3 contre. Un résultat similaire est attendu à la Chambre des députés.

Début novembre 2011, Repsol (actionnaire majoritaire de YPF) avait annoncé la découverte à Vaca Muerta (vache morte) de l’une des réserves d’hydrocarbures non conventionnelles parmi les plus grandes et de la meilleure qualité au monde. Grâce à cette zone, l’Argentine bénéficie de la troisième réserve de gaz de schistes de la planète avec 22 000 milliards de mètres cubes, derrière la Chine et les États-Unis (respectivement 36 000 et 25 000 milliards de mètres cubes). Les réserves de la France sont estimées à 5 100 milliards de mètres cubes.

Repsol souligne que cette découverte avait nécessité cinq années de travail et de coûteux investissements. Selon certains experts, il subsiste encore beaucoup d’inconnues sur l’exploitation technique de ces gisements et de nombreux investissements sont encore nécessaires : « 1,5 milliard de dollars par an sur une très longue période ». Conscient du besoin en savoir-faire et des lourds investissements nécessaires, l’État argentin a multiplié les rencontres avec les majors pétrolières ces derniers jours pour les rassurer sur leurs investissements en Argentine.

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  • Ce gaz de schiste c’est un excellent révélateur de la nature de nos gouvernements : en Argentine, pillage des investisseurs. En France, interdiction abusive, et injustifiée, de travailler – mais c’est sûr qu’en France, du travail, il y en a déjà beaucoup trop, n’est-ce pas ?

  • C’est vrai qu’il faut éviter à tout prix de concurrencer le gaz du « nord »stream » entreprise et état français étant actionnaires, économie de connivence,….c’est ce que l’on ne voit pas !

    • Ah, Nord Stream, tout un poème et une belle illustration des moeurs des politiques : pour rappel, le chancelier Schröder avait accordé la licence en toute fin de mandat, avant d’aller diriger, une fois son mandat fini … North Stream.

      « Représentants du peuple », qu’ils disaient. « Intérêt général ».

  • Avec ces découvertes de gaz et de pétrole, le gouvernement de Kirchner qui est un gouvernement de kleptocrate, au moment où les cours sont au plus haut sur les marchés a vu un bon moyen de s’enrichir un peu plus elle et toute sa clique.
    Elle a fait passé cela sur le dos de la souveraineté nationale bla bla bla. Il est certain qu’aujourd’hui l’Argentine est devenue déficitaire et importe, et que YPF avait baissé ses investissements comme le fait n’importe quelle entreprise, mais l’investissement financier est très lourd et l’environnement juridique trop incertain pour se lancer de telles opérations, la preuve: ils se sont faits exproprier, ils ont bien fait de ne rien faire.

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