Le PDG de Saint-Gobain souhaite un autre modèle de croissance pour la France

Pour le PDG de Saint Gobain, changer de modèle de croissance est une nécessité. Mais qui écoute les patrons ? Pas les candidats à la présidentielle, visiblement

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le PDG de Saint-Gobain souhaite un autre modèle de croissance pour la France

Publié le 15 mars 2012
- A +

Pour le PDG de Saint-Gobain, changer de modèle de croissance est une nécessité. Mais qui écoute les patrons ? Pas les candidats à la présidentielle, visiblement.

Un article de l’aleps.

Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint Gobain

Pierre-André de Chalendar a donné mardi dernier aux Échos une interview (pleine page) dont les propos tranchent avec le politiquement correct. “Il faudrait en faire plus que ce qui est prévu actuellement par les différents candidats à l’élection présidentielle”.

En faire plus “notamment” dans la nécessaire réduction des dépenses publiques “dans ses trois composantes” : si quelques tentatives sont faites au niveau de l’État, restent la Sécurité Sociale et les collectivités locales.

En ce qui concerne le “modèle social français”, il pose essentiellement un problème de “financement de la protection sociale”. Nous ne suivrons pas le PDG dans son idée de diminuer les cotisations patronales, qui inspire la TVA sociale. Nous préférons la méthode plus sûre du changement de système.

Mais, cela dit, Monsieur de Chalendar condamne toute relance de l’économie à partir de la consommation publique ou privée ; “pour consommer, il faut avant tout créer de la richesse et pas de la dette”. Le PDG semble ainsi acquis à l’économie de l’offre.

Il n’y a évidemment aucune chance pour que ces propos soient pris en compte par un des candidats. Mais on peut se demander pour quelles raisons la voix des patrons est en France sans cesse couverte par le brouhaha des discours politiques.

C’est peut-être parce que le poids du patronat institutionnel est trop grand, et condamne au silence nombre d’entrepreneurs conscients et compétents. Car le patronat institutionnel, dans le modèle français, a pour mission officielle d’être le “partenaire social”, c’est-à-dire de naviguer entre les syndicats, l’État et les administrations. De temps en temps on a quelque rebuffade de telle ou tel, mais on en revient vite, par habitude et nécessité, au quotidien des négociations, des commissions, des tables rondes.

Il n’y aura pas de changement dans la société politique française sans un changement dans la société civile, dont les entrepreneurs devaient être le fer de lance.

—-
Sur le web 

Voir les commentaires (7)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (7)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ouf, François Bayrou peut respirer ! Il reste Premier ministre pour un petit moment encore. Quoique adopté sans vote grâce à l'article 49.3 de la Constitution, le Projet de loi de finances (PLF 2025) révisé par ses soins après les déboires du PLF Barnier n'a pas abouti à la censure de son gouvernement. Il faut dire que depuis sa nomination à Matignon en décembre, M. Bayrou n'a pas ménagé sa peine pour faire plaisir au Parti socialiste (PS) quoi qu'il en coûte.

Ce dernier, satisfait du bout des lèvres des "concessions" budgétaires obten... Poursuivre la lecture

Un ouvrage iconoclaste, qui dresse un panorama actuel de la réflexion sur la croissance et le développement. A travers une perspective et une vision originales, tournées vers l’action.

Bernard Landais a été l’un de mes professeurs lorsque j’étudiais à l’Université de Bretagne Occidentale à Brest à la fin des années des années 1980 et début 1990. J’ai bénéficié de ses enseignements de qualité sur les politiques économiques, lu un ou deux ouvrages de référence sur ce thème parmi ceux qu’il avait conseillés à l’époque, ainsi que son livre sur le... Poursuivre la lecture

Voilà un message que certains ne voudront jamais entendre... Et pourtant s'il y a une chose que l'Histoire nous enseigne, c'est que la réalité est intangible. On peut la nier, on peut en faire le tour, mais ça ne changera rien. Ça ne fera que repousser le moment où chacun devra ouvrir les yeux et la regarder en face.

Posons d'abord les bases de cette réflexion : une nation est faite de citoyens, et c'est l'énergie de chaque citoyen, son travail, sa créativité, son ambition, qui créent l'énergie du pays. Les anciens pays de l'Est, pour ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles