Vive la croissance, Viva Monti

Mario Monti vient de présenter la loi italienne d’ouverture à la concurrence des secteurs et professions protégés

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Vive la croissance, Viva Monti

Publié le 21 janvier 2012
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Mario Monti vient de présenter la loi italienne d’ouverture à la concurrence des secteurs et professions protégés.

Par Alain Madelin

Répétons le, il n’y a pas de sortie du piège de la dette publique sans retour à une forte croissance. Pour devenir soutenable, la dette doit voir ses taux d’intérêts passer durablement sous le taux de croissance.

C’est dire que les solutions avancées en France par les deux grands candidats, à savoir diminuer la dépense publique et augmenter les impôts (dans des proportions et des modalités variables) ne peuvent que conduire à l’impasse.

De l’autre côté des Alpes, après avoir fait voter un plan d’austérité de plus de 60 milliards d’euros, Mario Monti vient de présenter la loi italienne d’ouverture à la concurrence des secteurs et professions protégés (taxis, pharmacie, station essence, énergie…).

Une ouverture à la concurrence qui représenterait, selon lui, deux points de plus de croissance.

Bref, nous dit Mario Monti, pour sortir de la crise, pour doper la croissance, il faut faire confiance aux politiques libérales.

Il est vrai que Mario Monti incarne l’Europe libérale, celle du marché unique et de la concurrence (économiste, il a été de 1994 à 1999, commissaire européen au marché intérieur et de 1999 à 2004, commissaire à la concurrence nommé par Berlusconi). Celle dont Henri Guaino et le Président de la République nous proposent de tourner la page. Celle que détestent depuis toujours les socialistes français.

On ne sait pas encore les obstacles politiques auxquels se heurtera Mario Monti. On sait seulement que l’homme n’est pas sans habileté. Un exemple : à la brutale proposition de libération totale du marché des taxis parisiens proposée dans le rapport Attali, Mario Monti préfère l’approche prônée en France par les libéraux, celle qui consiste à distribuer une plaque supplémentaire aux titulaires d’aujourd’hui (qui ont acheté cher cette plaque et qui se verraient ruinés par une ouverture sans précaution).

On lui souhaite bonne chance.

On lui souhaite aussi de susciter quelques émules en France.

—-
Sur le web

Lire aussi : Vaste plan de libéralisation adopté en Italie

Voir les commentaires (19)

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Créer un compte Tous les commentaires (19)
  • nickdecusa tu dois pas beaucoup travailler.

  • « les solutions avancées en France par les deux grands candidats, à savoir diminuer la dépense publique et augmenter les impôts (dans des proportions et des modalités variables) ne peuvent que conduire à l’impasse »

    C’est dit avec flou : si augmenter les impôts ne peut certes que conduire à l’impasse (et ce surtout parce qu’ils sont déjà à un niveau suicidaire), l’autre problème, ce n’est pas de « diminuer la dépense publique » : c’est de ne pas la diminuer assez.

    Bref, le problème, c’est surtout ce que M. Madelin met entre paranthèses : les proportions de la tambouille qu’on nous sert et resert (mal réchauffée, en plus).

  • Je ne serais pas aussi optimiste que vous côté diminution ses dépenses publiques il n’ y a rien de rien dans les mesures de Monti Ce n’ est pas en liberalisant les taxi que l’ Italie va s’ en sortir: je reste dubitatif

  • Est-ce que c’est vraiment une libéralisation ou simplement agrandir un oligopole ?
    Et va-t’il assouplir la réglementation du travail ?

  • Il faut être naïf pour soutenir Mario Monti. Ce technocrate aux ordres de Bruxelles n’a que pour seule mission d’améliorer un tant soit peu la situation et ainsi redonner confiance aux citoyens… pour mieux les soumettre au centralisme bruxellois.

    Il n’y a donc rien de libéral chez cet homme, si ce n’est quelques mesures économiques ; l’économie de synthèse ne vous dit rien ? C’est en effet ce qu’il y a en place depuis des décennies et ce qui veut être maintenu dans l’avenir.

    Enfin bref, le libéralisme ne se réduit pas à son discours utilitariste et au fait qu’il assaini les finances publiques. Le libéralisme est une philosophie qui doit être acceptée dans son absolue pour être reconnu comme tel ; un individu qui veut libéraliser un secteur économique et qui refuse de libéraliser le commerce des drogues n’est pas un libéral, n’en déplaisent aux libéraux-conservateurs (qui n’ont de libéral que le nom).

  • Quelques bonnes mesures bienvenues d’un point de vue économique mais Monti devrait aller plus loin!

  • article édifiant sur alain madelin:canard enchainé du 25/1.contrepoints devrait s’ouvrir a d’autres « auteurs libéraux »:serge dassault,zacharias,eric woerth

  • Les commentaires sont fermés.

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