Oasis de tranquillité pour criminels?

La crise de la dette publique doit être l’occasion de réduire les dépenses publiques inutiles, non les dépenses régaliennes

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Oasis de tranquillité pour criminels?

Publié le 29 décembre 2011
- A +

La  crise de la dette publique doit être l’occasion de réduire les dépenses publiques inutiles, et non de réduire les dépenses des fonctions régaliennes que l’État doit continuer à assurer correctement.

Par Nathalie Elgrably-Levy, de Montréal, Québec

Décidément, les États-Unis ne sont plus ce qu’ils étaient. Les finances publiques vont tellement mal que plusieurs États sont dans l’obligation de réduire drastiquement leurs dépenses.

Et dans quel poste de dépenses coupent-ils?  Dans les programmes bidons? Dans les subventions inutiles?  Pas du tout!  Ils coupent dans… les services de police!

On apprend en effet que plusieurs villes américaines ont licencié leurs corps de police:  ici.

Par exemple:

1. Pewaukee, Wisc.
> Date: 12/31/09
> Population: 12,963
> Size of former police department: 27

2. Maywood, Calif.
> Date: 6/30/10
> Population: 27,431
> Size of former police department: 4

3. San Carlos, Calif.
> Date: 6/30/10
> Population: 28,155
> Size of former police department: 32

4. Pontiac, Mich.
> Date: 10/31/10
> Population: 60,177
> Size of former police department: 74

5. Millbrae, Calif.
> Date: 11/17/11
> Population: 21,532
> Size of former police department: 21

6. Youngtown Ariz.
> Date: 12/1/2011
> Population: 6,000
> Size of former police department: 7

Quiconque a déjà lu une de mes chroniques a vite fait de comprendre que je suis partisane d’un État minimal. J’estime que l’État n’a pas sa place dans la vente d’alcool, dans les loteries, dans la fournitures de soins de santé, le réseau des garderies, dans nos choix alimentaires, etc.

Si je crois que l’État ne devrait pas s’immiscer dans la vie économique et personnelle des gens, je pense qu’il a néanmoins quelques fonctions à remplir. Ces fonctions sont minimes relativement à celles qu’il occupe maintenant, mais elles sont importantes, voire indispensables au bon fonctionnement de la société. L’une de ses fonctions est justement d’assurer le respect de la loi et de l’ordre, c’est-à-dire de veiller à notre sécurité physique et au respect de la propriété privée.

Or, après des années de dépenses irréfléchies et d’endettement suicidaire, la réalité s’impose : il faut couper. Mais de tous les postes dans lesquels les États auraient pu sabrer, ils n’ont rien trouver de mieux que de laisser aller les services de police. C’est aussi absurde que de cesser de boire de l’eau dans le but de réduire le gaspillage de ce précieux liquide.

Comme quoi on ne peut vraiment pas faire confiance à la classe politique pour faire les bons choix!

Cela dit, si les policiers américains sont comme les policiers québécois et doivent consacrer la majorité de leur temps à jouer à la cachette avec les honnêtes citoyens pour remplir leurs quotas de contraventions… alors l’abolition des corps policiers n’est peut-être pas une grande perte!

—-
Sur le web

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • En France, la loi interdit d’être efficacement protégé par une société de gardiennage qui viendrait nous aider à notre domicile en cas d’agression violente. La loi français interdit presque entièrement le port d’arme, et même la détention d’arme chez soi. Sauf membre d’un club de tir.

    Avec le droit du port d’armes, chacun serait mieux protégé. Avec l’autorisation des sociétés de gardiennage de protéger les particulier, les honnêtes gens seraient mieux protégés et à moindre frais.

    En France, encore, les villes privées sont interdites, de même les cités privés, les rues privées. Pourtant, ce serait une formule efficace, et sans aucun coût pour l’Etat, pour assurer la sécurité des familles et des domiciles.

    Augmenter le budget de la police n’augmenterait pas sensiblement la sécurité.

    • S’il vous plait, arrêtez donc de véhiculer des approximations et du grand n’importe quoi. Les cités et les rues privées existent bel et bien en France. Il suffit un jour pour s’en persuader d’aller consulter le cadastre d’une commune. Il y a même une adaptation du concept de gated community à Serris, juste à côté de Disneyland Paris.
      Ne vous inquiétez pas, si la crise se prolonge on y viendra à votre grand bazar, seulement j’espère que vous vivrez du bon côté de la clôture car ce ne sera pas vraiment joli. Mon commissariat est déjà à – 19 effectifs. Il gère une circonscription de 7 communes. La nuit et le week-end, à part un chef de poste, deux patrouilles et une bac, c’est tout ce qu’il y a, soit 12/15 fonctionnaires. Et ce n’est que le début.
      Ceci dit, si je suis pour un élargissement du port d’arme, c’est sous conditions. Etre français, majeur, dépourvu de toute inscription au casier judiciaire (même anciennes, prescrites), avoir satisfait à un examen psychiatrique et faire partie d’un club de tir et s’entraîner au moins une fois par mois, à raison d’une vingtaine de cartouches par séance.
      Maintenant, concernant les société de sécurité privées, je me demande si vous avez une idée des tarifs et du rapport existant entre la qualification et le coût. Le vigile lambda qui ne sert à rien, sapé en costard devant une banque, c’est déjà facturé 1800€ par mois. Et ce mec ne sait rien faire d’autre que la plante verte. Vous voulez de la sécu privée mes jolis, il va falloir raquer et pas qu’un peu si vous voulez avoir autre chose que des clowns en battle dress noir et un chien poussif.

  • Comme quoi on peut enseigner dans les écoles les plus « prestigieuses » tout en souffrant d’un déficit mental..

    Quoi que je ne soit pas certain qu’une école de commerce puisse être classée dans la catégorie « prestigieuse »..

  • @Harald
    Pour avoir discrètement un monopole, l’Etat augmente le coût administratif du concurrent privé. Ce coût étouffe le développement du concurrent privé avec un minimum de loi d’interdiction. C’est le cas, par exemple, pour les écoles hors contrat.

    C’est ainsi que les frais obligatoires d’une voie privée sont excessifs lorsqu’elle dépasse trois logements. Ce surcoût réduit le nombre de rues privées et de cités privées.

    Je ne connais pas le cas de cité privée dans la ville Serris, à coté de Dysnayland. Auriez-vous un lien?

    Chacun peut s’abonner à une agence de protection qui intervient et pour un prix mensuel de qq dizaines d’euros. Mais la loi française interdit à une telle agence de sécurité de neutraliser et d’interpeler un malfaiteur qui se serait introduit chez son client.

    Pourtant les directeurs de telles agences de sécurité sont diplômés en droit et respectueux de la loi. Ils sont aussi capables que des policiers.

    • Argument non valable. Le coût du travail dans la sécu privée est exactement le même que celui du monde du travail. Le problème de la sécu privée, c’est qu’elle est essentiellement aux mains de margoulins qui ne sont pas regardants quant à la qualité de leurs personnels. Je pourrais vous citer des centaines de types encartés qui ont un casier, de maîtres-chiens qui travaillent avec des animaux non vaccinés, trop âgés, mal nourris, etc. Alors, non, les patrons de boîtes de sécu ne sont pas généralement respectueux de la loi. Ceci dit, renseignez-vous sur le coût de la sécu privée aux states et on en reparlera.

      Sur les frais des voies privées, ils sont exactement les mêmes que ceux afférents aux voies publiques. Seulement, il y a que les habitants préfèrent généralement que la ville se charge de ces frais d’une part parce qu’ils seront dilués dans la masse des frais mutualisés via la fiscalité locale. Avez-vous seulement la plus petite idée du coût des travaux de VRD ?

      Pour Serris, je n’ai pas de lien, je passe simplement devant assez régulièrement.

      Quant aux aptitudes de la sécu privée à faire le travail des policiers, cela suppose non seulement des aptitudes physiques, mais morales, des connaissances en droit pénal, en procédure pénale, pour ne citer que ces simples domaines. Je ne dis pas que c’est impossible, mais personne ne sera prêt à y mettre le prix.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nommé ministre du logement jeudi 8 février, Guillaume Kasbarian avait accordé un entretien à Contrepoints en novembre dernier en tant que député Renaissance de la première circonscription d'Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques.

 

Contrepoints : Bonjour Monsieur le Député, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas, pourriez-vous nous parler de votre parcours et nous raconter ce qui vous a amené à vous engager en politique et à ... Poursuivre la lecture

La DREES a publié le 14 décembre dernier une étude qui révèle, que pour la septième année consécutive, la France est championne européenne des dépenses sociales. Celles-ci représentent 32,2 % du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE se situe à 21 %.

Mais, dans le même temps, le taux de pauvreté augmente dans notre pays : entre 2004 et 2021 le nombre de pauvres (seuil à 50 % du niveau médian) est passé de 4,2 à 5,2 millions de personnes. Pourquoi nos dépenses sociales sont-elles aussi élevées ? Comment continuer à les financer ?<... Poursuivre la lecture

L’Institut économique Molinari a publié une étude inédite visant à comparer le rapport coût/efficacité des différents pays européens en termes d’éducation et de formation. Elle analyse 30 pays européens et effectue trois comparatifs : le premier sur l’éducation primaire et secondaire, le second sur le supérieur, et le troisième sur l’ensemble du système de formation.

 

Un manque d'efficacité global autour de 16 milliards d'euros

La France se situe à la 22e place sur les 30 pays d’Europe étudiés. Au titre du primaire, du sec... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles