Prothèses PIP: il y a urgence!

Avant d’opérer l’ensemble des 30000 femmes concernées, il faudrait mesurer posément les risques, au lieu de s’affoler

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Prothèses PIP: il y a urgence!

Publié le 22 décembre 2011
- A +

Avant d’opérer l’ensemble des 30000 femmes concernées par les prothèses PIP, il faudrait mesurer posément les risques, au lieu de s’affoler.

Par DoM P.

On nous en parle depuis quelques jours dans tous les médias. Une avalanche d’informations qui, comme d’habitude, n’informe guère.

Quels sont les faits ?

  • 30000 personnes auraient des prothèses mammaires de type PIP.
  • il s’agit de silicone industriel et non médical.
  • huit personnes portant ce type de prothèses se sont vues diagnostiquer un cancer.
  • aucune relation de cause à effet n’a pour l’instant été démontrée entre la présence de ce type de prothèse et l’apparition d’un cancer.
  • le risque de cancer, s’il venait à être avéré, ne concernerait que les femmes dont une des prothèses au moins se serait percée, et aurait donc libéré dans le corps le silicone industriel supposément cancérigène.
  • un cancer met au strict minimum des mois, plus souvent des années à se développer.

Alors, pourquoi tout ce raffut ? Quelle est l’urgence ? L’éternel et dangereux principe de précaution est souvent invoqué. C’est, comme d’habitude, idiot . Quels sont donc les risques ?

Huit cas de cancer, peut-être liés à ces prothèses, sur 30000 personnes concernées. Ça fait moins de 0,03% (0,026%). À comparer avec le risque qu’une femme soit atteinte un jour d’un cancer du sein : 12%.

En revanche, on sait bien que toute opération chirurgicale présente des risques. L’anesthésie, tout d’abord. Certaines personnes ne se réveillent pas. Combien ? Il semblerait qu’il s’agisse, en France, de 0,45% d’entre elles. Sur ce seul critère, le risque à faire déjà est plus important – dans l’état actuel de [mes] connaissances – à celui de ne pas faire (moins de 0,03%). Mais ce n’est pas tout ! À chaque fois qu’on met un pied dans un hôpital, on risque une maladie nosocomiale. En France, on a 5% de chance, en moyenne, d’en contracter une à l’occasion d’une opération. Sur ces 5% de gens sains devenus malades, 0,5% décèderont. C’est-à-dire… 0,025% des personnes opérées. Diablement proches des 0,026% de cas de cancer peut-être liés à ces prothèses.

Inutile alors de parler du coût de l’opération, et de ses répercussions, externalités négatives, etc.

Qu’en conclure ?

Qu’il est urgent d’attendre. On peut opérer d’urgence une femme dont la prothèse se perce, car le risque est alors nettement plus grand. Mais avant d’opérer l’ensemble des 30000 femmes concernées, il faudrait savoir mesurer posément les risques, au lieu de s’affoler. Nous pourrions ainsi peut-être éviter les bêtises conséquentes à la crise de la vache folle, à la grippe aviaire, à l’amiante, etc.

Mais je ne me fais pas d’illusions. Nous continuerons à courir tel un poulet sans tête. À défaut de réfléchir, agir donne au moins l’impression de faire quelque chose. C’est important, pour l’ego…

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  • A ce jour, la science n’a pas apporté l’ombre d’une évidence suggérant une relation prothèse mammaire-cancer. Mais certaines personnes ont besoin d’être en croisade toute leur vie pour avoir l’impression d’exister. Ça s’appelle l’activisme et ça oblige à renoncer à la raison et à l’esprit critique pour verser dans l’émotionnel.

  • comme d hab la secu paye, mais cette entreprise PIP etait assuree, malgre sa faillite, l assureur est toujours responsable, pourquoi les assurances ne prennent donc pas en charge le cout du suivi et des eventuels echanges de protheses. comme pour les banques, les assurances prennent les profits, mais c est le contribuable qui paye les pertes.

    • @kelevra,
      C’est exactement ce que j’avais formulé [JG2433 dit :22 décembre 2011 à 10:45] sur le site
      http://alerte-environnement.fr/?p=4965

      « La Sécu ne serait-elle pas en droit de se retourner vers l’assurance en responsabilité civile du fabricant de ces prothèses mammaires, si elle s’implique, à titre préventif, compte tenu du risque apparemment mortel, dans la prise en charge de toutes les femmes concernées ?

      Je pense, en effet, que même si ledit fabricant n’existe plus en tant qu’entreprise, pour autant que des contrats aient été effectivement souscrits ET les primes payées, les responsabilités de celui-ci n’en continuent pas moins à courir ! Et ce, pour une durée que je ne saurais préjuger… »

    • La « sécu » ne devrait, pour commencer, qu’appliquer ses règles usuelles de remboursement (ZERO, en l’occurrence). Si l’état lui enjoint de payer , elle devrait l’envoyer paitre : c’est du racket pur et simple, de la part de l’état.

      Je ne suis pas assez juriste pour comprendre sur quel fondement la sécu va pouvoir se retourner contre PIP ou son assureur ; en fait ça me semble totalement démentiel. La sécu pourrait le faire sur un cas de cancer dont elle assume les couts, et en prouvant (ou au moins en réussissant à convaincre) que la responsabilité de PIP est engagée, mais là, invoquer la possibilité de cas de cancer (pas prouvé), ça fait un peu fort à avaler par un tribunal.

      Par contre, la sécu devrait pouvoir se retourner contre l’état : c’est lui qui décide, à lui de payer.

      Et les victimes de la tromperie (car il y a bien tromperie) devrait simplement se retourner contre leur fournisseur. Le chirurgien. A lui de se retourner contre son propre fournisseur … et, à l’avenir, de prendre plus de précautions sur le nouveau fournisseur

  • Avant d’écrire des imbécillités pareil et de se baser sur des speudo pronostiques pour évaluer les risques que seul un médecin est capable de juger je vous invite à regarder ce liens !
    En effet beaucoup de prothèses ne révélant AUCUNE anomalie lors des examens de vérification (echographie +/ou IRM) ont révélé après avoir été retiré être en réalité percé et encore le mot est faible car on devrai plutôt dire broyé ! Les images parlent d’elles même !

    Donc au jour d’aujourd’hui le seul moyen de s’assurer qu’une prothèse n’est pas déchiré est de la RETIRER !!!!

    http://www.associationppp.com/informations-utiles-pour-les-victimes-p-i-p-f4/les-protheses-p-i-p-en-images-t16.html

    • Des « pseudo-pronostics », c’est mieux, même sans avoir fait médecine.

      « Beaucoup de prothèses » : combien en comptez-vous en valeur absolue et en valeur relative ?

      Dire que le médecin est seul à même de juger de l’opportunité d’une opération est tout à fait pertinent. Il suit que l’auteur de l’article a parfaitement raison de dénoncer l’Etat qui se substitue au colloque singulier en imposant 30000 opérations chirurgicales. Sur les 30000 opérations dont près de 99,7% auront été inutiles, il y aura en toute probabilité une bonne centaine de décès, peut-être même 200. Est-ce que le ministre de la santé sera mis en examen pour ces décès qui auraient pu être évités ?

    • Oui, ça fait combien : beaucoup ?
      Je ne connais pas ce chiffre ou ce nombre, peut être que marl13013 pourra nous renseigner.

      Et puis, quel est le but poursuivit dans cette affaire ?
      – Retirer toutes les prothèses ?
      – Garantir la santé d’un maximum des femmes concernées ?

      Ou est-ce une opération de communication pour le gouvernement ? Du boulot subventionné pour les chirurgiens ?

      Je sais, je suis cynique mais je me soigne.

  • Tout cela était prévisible…
    PIP : Produit Intérieur Pourri ! Il faut lire les notices. En fait, il y a un autre sigle du même genre : PIB…pour notre pauvre France. Dans les deux cas il faudra passer à la caisse.

  • un article et un peu de calcul ici :

    Mesdames, je vais payer pour que vous mouriez

    http://www.rdlf.fr/?Mesdames-je-vais-payer-pour-que

  • A tous les intervenants :

    Si vous étiez porteuse (ou porteur, ne soyons pas bigots) d’un de ces implants, et que l’opération pour les remplacer ou les retirer vous était proposée gratuitement… La refuseriez vous ?

    Répondez honnêtement.

    • Dans le cas où le contribuable paie pour la poitrine de ces dames, il devrait au moins avoir un droit de regard…

    • Gratuit c’est une chose. Payé par les fruits du travail d’autrui pris sous la contrainte, c’en est une autre.

    • dolores: « Si vous étiez porteuse (ou porteur, ne soyons pas bigots) d’un de ces implants, et que l’opération pour les remplacer ou les retirer vous était proposée gratuitement… La refuseriez vous ?  »

      Ah bon ? Il est donc prévu que les chirurgiens, infirmières, anesthésistes etc.. fassent du bénévolat et ne se fassent pas payer, que les infrastructures soient prêtées gracieusement et que les fabricants des prothèses de remplacement en fassent don à ces femmes ?

      Dans le cas contraire, ce n’est pas « gratuit » mais payé par les autres.
      A moi de poser une question: vous payeriez, vous, pour remplacer les mentons des frères Bogdanoff si ils en faisaient la demande ?
      Pas moi.

      • Je veux dire : si l’opération de retrait ne vous était pas facturée à vous (ce qui implique que la facturation ensuite reviendra soit à la puissance publique, qui parviendra ou non à se faire rembourser par l’assureur privé et / ou l’entreprise productrice), l’accepteriez vous ou prendriez vous le risque de ne pas vous faire opérer ?

        Vous pouvez répondre, ou bien la question vous gène t elle aussi ?

    • @ dolores: Que des petites minettes qui veulent faire un peu de porno du dimanche se fassent greffer des gourdes en silicone, ça ne me dérange pas du tout, par contre qu’elles ne viennent pas demander ensuite aux autres de payer pour se faire remplacer leur matériel.

    • Si … Si … Si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle. Et avec des « si » on met Paris en bouteille. Mais bon, la question, quoique stupide, reste rigolote, alors je vais quand même y répondre.

      « Si » j’avais ce genre d’implant, je serai un simple con, du genre qui a plus peur d’une mauvaise image de ses seins que d’une opération chirurgicale. Et « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ». Donc j’exigerais qu’on me paye l’opération de retrait, et une dédommagement moral en prime pour la peur rétrospective ; 1 million au moins (à négocier, voyez mon avocat). Sans oublier bien sur que par définition si j’ai un cancer dans les 80 prochaines années se sera la faute à la prothèse et à la négligence des autorités qui on permis qu’on me l’impante, donc il faudra racker derechef pour le même motif. Non mais.

      • Vous avez donc répondu oui.

        • Non mais c’est du harcèlement à ce point 😛 !
          Quel est l’intérêt de savoir ce qu’on ferait à la place des implantées pip?

          Je ne crois pas que libéraux soient en croisade contre tous nos comportement irrationnels. Parfois on sur-réagit, en tout cas c’est humain. En l’occurrence, naturellement certaines patientes sont affolées; et on serait inquiet à leur place; bref, c’est ce que vous vouliez entendre et je ne vous apprends rien.

          Ce n’est absolument pas le sujet de l’article.

          Pourquoi cette question si insistante?

    • Je répond honnêtement : le contribuable n’a pas à rembourser la chirurgie esthétique des connes qui ont pris des prêts à la consommation pour ressembler à des vaches laitières. Point.
      Qu’elles reprennent autant de crédits-revolving qu’elles veulent pour payer l’avocat ou le chirurgien qui explantera : le contribuable n’est pas concerné.
      Et que les radios arrêtent toutes les 1/2 h de nous bassiner avec cette histoire.

  • Juste une question, trouveriez-vous normal que les cotisants (sécu) payent si les frères Bogdanoff voulaient se faire remplacer leurs mentons en silicone ?

    • L’Etat est responsable via ses autorités de contrôle, l’Etat paye, point final.

      Et cela doit continuer à se passer ainsi à l’avenir.

      Ou alors on supprime les agences de santé, pour qu’à l’avenir personne n’ait l’impression fausse d’être protégé des médicaments et autres produits défectueux par ces agences bidons.

  • A 4000 euros l’implant mammaire, le coût total est d’environ 120 millions d’euros, moins chère que le nouvel avion de Sarkozy.

    • et donc ?
      J’ai justement moi-même une petite envie pas chère, seulement 120 000 €. vous ne verriez donc pas d’inconvénients à ce que puise quelques sous dans vos poches pour la financer ?

      • Cela me générait, et pas qu’un peu…
        Budget de France télévision 2,5 milliards d’euros,520 millions d’euros pour Radio France. En tout 3,7 milliards d’euros, qui sont volés. (pour moi il s’agit de vole!!)

        Alors deux ou trois nichons de plus, (dans l’absolue, je serais contre, si on trouve 4000 euros pour les mettre, pourquoi ne pas trouver 4000 euros pour les retirer) mais à coté de tout le reste.

  • En même temps comme les gens cotisent et sont dépendant de la sécu c’est normal que ces opérations soient prises en charges, à partir du moment o`u elles sont reconnues justifiées (même si probablement à tort).
    La sécu ne fait pas payer de supplément pour le risque accru qu’entraine certains choix de vie… y compris se faire poser des implants.
    (Ce qui est certainement un problème, mais qui est donc très général)

  • Je suis étonné que certaines femmes n’aient pas éliminé les chirurgiens qui ce sont fait de l’argent sur leur poitrine en les empoisonnant !
    Intégrité…

  • Les commentaires sont fermés.

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