Le programme économique de l’UMP n’est pas à la mesure des exigences de la situation économique présente.
Par Alain Dumait
Un article du Cri du Contribuable
Au fur et à mesure des réunions publiques organisées par l’UMP, le voile se lève sur les propositions qui s’inscriront dans le programme présidentiel du candidat de ce parti, Nicolas Sarkozy le plus probablement.
Leur ensemble donne l’impression d’un simple replâtrage.
Prenons l’exemple des 35 heures. On parle «d’en sortir»… sans remettre en cause la durée légale du travail des 35 heures… (en faisant confiance à des négociations «de branche»)
Sur le coût du travail. Une nouvelle fiscalité «anti-délocalisation» est avancée, mais reste à inventer…
Sur le chômage : rétablissement de l’apprentissage dès l’âge de 14 ans.
Sur l’encouragement aux PME : «moduler» l’impôt sur les sociétés.
Sur l’assistanat : fusionner la prime à l’emploi avec le RSA, sans toucher à celui-ci…
Pour lutter contre les fraudes sociales : ajouter une nouvelle carte (biométrique) à la carte Vitale…
Cette frilosité, comparativement à tous les pays qui ont engagé vraiment la grande réforme de la réduction de la sphère publique s’explique par deux éléments :
– une surestimation des réformes effectivement et réellement engagées depuis 2007. Les technocrates qui nous gouvernent, au nom de l’oligarchie (et de plus en plus éloignés du peuple) sont manifestement contents d’eux. Comme le mur de la banquise est en vue, ils nous proposent de réduire un peu la vitesse du navire…
– une sous-estimation de l’ampleur et de la nature de la crise actuelle. Et même une erreur profonde d’analyse.
Non, ce n’est ni la mondialisation, ni le développement des nouvelles technologies et de la finance, qui nous a mis là où nous sommes. Car ces facteurs, loin d’être intrinsèquement négatifs sont évidemment positifs. Ils s’apparentent à de «grandes inventions».
La cause profonde de cette crise est la mauvaise gouvernance de l’économie, la folie des systèmes publics, l’aberration de la politique monétaire.
Aussi longtemps que l’UMP, pour ne prendre que cet exemple, ne saura pas ou ne voudra pas analyser les causes de cette crise – tout autant mondiale que française, puisque due à la mise en œuvre de la funeste idée d’un État-providence – largement d’inspiration française – il n’y a aucune chance qu’elle élabore un programme réellement susceptible de répondre aux exigences de la situation.
C’est dommage…
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Excellent article!