La réponse ? Dépensez moins !

Aux États-Unis comme en France, les politiciens sont incapables d’engager les bonnes réformes : dépenser moins et non augmenter les impôts

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La réponse ? Dépensez moins !

Publié le 14 novembre 2011
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Aux États-Unis comme en France, la solution à la crise des États est de dépenser moins. Mais là-bas comme ici, les choix difficiles sont soigneusement évités.

Par G. Norquist, M. Needham, P. Kerpen, A. Cardenas, D. Parde, D. Mitchell (*), depuis les États-Unis

Le gouvernement fédéral dépense beaucoup trop d’argent. Les États-Unis ont fait plus de 63.000 milliards de promesses non financées, que les générations futures devront payer. Cela pose une menace existentielle pour la dynamique de l’Amérique et sa croissance économique. La solution a ce problème consiste à réduire les dépenses de l’État fédéral.

C’est un point assez simple, mais qui est oublié à Washington D.C., où les choix difficiles sont soigneusement évités quotidiennement.

Un mécanisme pour faire face aux problèmes budgétaires des États-Unis a été mis en place cet été: la super-commission. Certains suggèrent maintenant qu’au lieu d’aborder les véritables problèmes américains – en réduisant les dépenses gouvernementales -, la super-commission devrait recommander des hausses d’impôts pour atteindre les objectifs de réduction du déficit.

Les hausses d’impôts sont ce que les politiciens font toujours quand ils ne sont pas prêts à gouverner au sens noble du terme, c’est-à-dire à découper les dépenses publiques et à engager les réformes. Le problème est que les hausses d’impôts évincent les réformes et les baisses des dépenses.

Dans les élections de mi mandat de 2010, les américains se levèrent en masse contre les fuites de dépenses publiques, et ont élu une majorité à la chambre des représentants qui s’est publiquement engagée à s’opposer à toute hausse des impôts et à réduire les dépenses de l’État fédéral. Cette nouvelle majorité est actuellement mise à l’épreuve.

Au lieu de réduire les dépenses de 1200 milliards de dollars au cours des dix prochaines années, les membres de la super-commission, partisans de la hausse des impôts, ont mis en avant des arguments peu sérieux.

D’abord, ils parlent de proposer un compromis, c’est-à-dire de trouver un équilibre entre les baisses des dépenses et la hausse des impôts. Comme ils ont poussé la hausse des dépenses ces dernières années, ils veulent faire croire au peuple que la dépense est au mieux normale, au pire inévitable. Ce n’est pas le cas.

La solution n’est pas de régler les dépenses avec davantage d’impôts. La solution est de dépenser beaucoup moins. Pourquoi devrait-on demander aux citoyens de payer plus pour que Washington continue à dépenser sans modération? Les partisans ne donnent aucune réponse.

De plus, il y a de bonnes raisons de se méfier, les États-Unis ont déjà emprunté cette même voie. En 1982, le président Ronald Reagan avait promis trois dollars de réduction des dépenses pour chaque dollar de hausse d’impôts. Les hausses d’impôts étaient réelles et perceptibles. Les baisses de dépenses, les américains les attendent encore.

En 1990, le même truc politicien est resservi – cette fois par le président George HW Bush, contre le peuple américain. Une promesse de baisse de dépenses de deux dollars pour chaque prélèvement supplémentaire d’un dollar est mise sur la table. Lorsque les hausses d’impôts sont présentées, les réductions de dépenses se sont évaporés comme par magie. Curieusement, les hausses d’impôts demeurent.

Le second argument des partisans de la hausse des prélèvements est la réduction des déductions et des crédits d’impôts au lieu d’augmenter les taux d’impôts. C’est un non sens. Éliminer les niches fiscales est une bonne chose. Mais si c’est dans le but d’augmenter les recettes fiscales, cela revient à maintenir une hausse des prélèvements.

Les partisans de la hausse des impôts tente d’embobiner le chaland en confondant les hausses d’impôts avec la réforme fiscale. L’élimination des niches fiscales pour augmenter les recettes est l’antithèse de la réforme fiscale — pour réduire les taux d’imposition, il devrait y avoir moins de recettes disponibles à utiliser.

Le troisième argument est que l’augmentation des impôts protège le pays de la séquestration si la super-commission échoue. Cet argument montre à quel point il est peu judicieux de légiférer dans un climat hystérique. Les politiciens ne devraient pas accepter la mise en place de mauvaises politiques publiques sous l’emprise de la peur.

Les taxes, les dépenses domestiques et les dépenses de défense doivent être débattues sur le fond. Les membres du congrès doivent faire le travail de manière appropriée.

Tout congressiste qui veut tenir sa promesse aux électeurs de s’opposer à des hausses d’impôts, de se battre pour la baisse des dépenses et de réformer le système fiscale de façon significative doit voter non à tout accord proposé par la super-commission qui contient une hausse d’impôts.

Cela indiquera à Washington que la seule façon d’obtenir la remise sur les rails du pays est de freiner lourdement les dépenses.

—-
Article titré originellement The answer is: Spend less. Period. et publié le 10.11.2011 sur le site politico.com.
Traduction : David pour Contrepoints.

(*) Grover Norquist est le président de Americans for Tax Reform. Mike Needham est le CEO de Heritage Action for America. Phil Kerpen est le vice-président de Americans for Prosperity. Al Cardenas est le président de l’American Conservative Union. Duane Parde est le président de National Taxpayers Union. Daniel J. Mitchell est membre du Cato Institute.

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