Zone euro: un referendum, c’est bien, la démocratie directe, c’est mieux!

Que faire pour que les gouvernements européens soient un peu plus en phase avec leurs opinions?

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Zone euro: un referendum, c’est bien, la démocratie directe, c’est mieux!

Publié le 4 novembre 2011
- A +

Si les pays européens étaient fondés sur une démocratie directe, leurs gouvernements seraient un peu moins dans les mains de l’oligarchie et un peu plus en phase avec leurs opinions.

Par Alain Dumait

Il apparait donc clairement, aujourd’hui, qu’au delà des questions financières, de la zone euro, de la crise des dettes publiques… la question essentielle est bel et bien celle du fonctionnement de nos institutions.

Aussi longtemps que les pays développés feront le choix de la démocratie («gouvernement du peuple, par le peuple») ils se doivent d’appliquer à la lettre ses principes élémentaires, à savoir que le gouvernement doit être sous le contrôle permanent du peuple, par la démocratie directe. Par le biais au recours toujours effectivement possible à un referendum d’initiative populaire.

Celui-ci doit permettre 1) de censurer une loi votée (à Paris ou à Bruxelles); 2) d’obliger l’exécutif et le législatif à se saisir d’une question «oubliée» 3) de démettre de ses fonctions toute personne détentrice d’une parcelle d’autorité publique déléguée provisoirement par le peuple souverain, en cas de forfaiture.

Au regard d’un tel régime, vraiment démocratique, le recours au referendum d’initiative gouvernementale n’est qu’un pale pis aller.

Si les pays européens étaient dotés d’un tel système, leurs gouvernements seraient un peu moins dans les mains de l’oligarchie et un peu plus en phase avec leurs opinions. Comme en Suisse…

Aurions nous eu l’euro ?

Nous n’aurions eu ni Constitution européenne (rejetée en France en 2004), ni le traité de Lisbonne (adopté en 2007, dans le dos du peuple).

Nous n’aurions pas eu à soutenir la Grèce.

Les contribuables auraient été en mesure d’imposer, depuis longtemps, des décisions de bonne gestion (comme en Suisse)

Au moment où j’écris ces lignes, les marchés financiers semblent se réjouir que les Grecs puissent ne pas être consultés sur le plan de rigueur qui est la contrepartie de l’aide que les autres pays de la zone euro tiennent à leur imposer.

Cet instantané démontre, s’il en était besoin, que la sphère financière toute entière marche sur la tête, droguée qu’elle est à la fausse monnaie. Elle est accrochée à sa bulle comme un fêtard au bar du Titanic…

La preuve : les marchés souhaiteraient, dit-on, que la BCE puisse, sans limites, non seulement racheter des titres des dettes souveraines de tous les pays de la zone euro, mais aussi en acheter directement à l’émission, comme il est arrivé à la FED de le faire pour les émissions du Trésor US. C’est ce qu’ils appellent «faire de la BCE une banque de dernier ressort».

François Bayrou ne dit pas autre chose quand il propose que la zone euro garantisse toute dette émise par un pays de la zone euro !

Et  aussi Marine Le Pen, quand elle propose de réouvrir le guichet de la Banque de France pour que le Trésor puisse venir y emprunter, sans intérêt !

Toutes ces propositions garantissent la pire des solutions : l’hyper inflation, qui résulterait inévitablement d’une masse monétaire hors de contrôle, quand le monde est déjà au bord de la récession.

Au delà de la monnaie (l’euro, pour 17 pays européens) la question reste obstinément la même : le remboursement des dettes.

Le sujet n’est pas à l’ordre du jour du G20…

—-
Sur le web.

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  • L’adoption de la constitution européenne (rejetée par référendum) par la voie parlementaire, c’est une forfaiture de SKZ. Aucun élu de droite ou de gauche ne doit être reconduit à l’occasion des présidentielles. Les Français sont-ils décidément trois fois plus naïfs que les Suisses ?
    C’est Bayrou qu’il nous faut, il n’est pour rien dans la gabegie de 30 ans qui nous a mis là où nous sommes maintenant. Les sondages ? Une prise de conscience va les faire évoluer. En attendant, écouter au moins le discours de clôture de Bayrou à l’université du Modem (sur le net), et si possible lire son livre « 2012 état d’urgence » (succès de librairie)

    • Véronique : « C’est Bayrou qu’il nous faut, il n’est pour rien dans la gabegie de 30 ans qui nous a mis là où nous sommes maintenant.  »
      ———————
      Super comme argument* . A ce compte, il n’y a qu’à voter pour Lepen voire pour Eva Joly.

      * en plus c’est mensonger, vu que Bayrou a été ministre de l’Education et n’avait fait qu’entériner sans lever le petit doigt la gabegie de l’EdNat, tu parles d’une casserole !

  • Il ne faut pas oublier de dire que SKZ s’est payé la tête des Français par sa loi faisant semblant d’organiser la possibilité de référendums d’initiative populaire en France. Possibilité assorties de conditions telles qu’elles métamorphosent cette possibilité en rêve. T’as qu’à croire ou qu’à rêver, Charles.

  • Bravo, Monsieur Dumait. Continuez de déniaiser les Français, qu’ils cessent enfin d’être trois fois plus naïfs que les Suisses …en attendant peut-être d’être aussi riches qu’eux.

  • Il n’y aura pas de référendum en Grèce ? C’est le moment que choisissent les citoyens allemands pour commencer à en avoir envie. En France, le pouvoir commence à être très gêné, et répand le bruit que les présidentielles sont le meilleur référendum imaginable …
    Un référendum avant les présidentielles? Tiens tiens, ça pourrait être intéressant … pour qui, c’est a voir très sérieusement.

  • Vous avez bien raison de dire que « un referendum, c’est bien, la démocratie directe, c’est mieux! ». Et en plus il semble que le Premier ministre ait finalement décidé de ne pas laisser son peuple se prononcer. Quand c’est les élus qui choisissent si le peuple peut décider ou pas, ce n’est pas encore une véritable démocratie.

    Question comment pensez-vous qu’on puisse introduire la démocratie directe en France?
    Je formule une proposition au lien suivant:
    http://blogdemocratiedirecte.blogspot.com/2011/11/democrates-de-gauche-et-democrates-de.html

  • cet article est du populisme a l’etat pur.le petit peuple n’aura jamais les capacités intellectuelles pour analyser la situation.les énarques sont la pour nous aider a penser

  • Je suis plutôt sceptique sur le modèle de la démocratie directe appliqué aux finances publiques : si l’on prend l’exemple de la Californie et de son déficit structurel exorbitant, les électeurs refusent d’augmenter les impôts ou de baisser les dépenses, ce qui bloque la situation…

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