« La planète est détruite. Le coupable est l’homme ». C’est à cette thèse véhiculée par les écologistes (et pas seulement) que répond le philosophe Pascal Bruckner dans ce délicieux essai intitulé Le fanatisme de l’Apocalypse (Grasset, 2011).
Une recension de Bogdan Calinescu
Article publié en collaboration avec l’aleps
L’écologie n’a pris nulle part le pouvoir politique. Pourtant, elle nous dicte ses lois comme un totalitarisme. Après le communisme et le fascisme, c’est à l’écologisme de régner sur nous. Son arme principale ? La peur. L’homme est un parasite qui détruite la planète (elle appartient à qui cette planète ?).
Rousseau écrivait :
Homme, ne cherche plus l’auteur du mal ; cet auteur, c’est toi-même.
De nos jours, Nicolas Hulot a repris le flambeau :
L’ennemi ne vient pas de l’extérieur, il siège à l’intérieur de notre système et de nos consciences.
Pour le président bolivien, Evo Morales :
Il n’y a que deux solutions : soit le capitalisme meurt, soit la Terre Mère trépasse.
Dans un Courrier de l’UNESCO de novembre 1991, on peut lire effarés :
Nous voulons éliminer les souffrances, les maladies ?… C’est terrible à dire. Il faut que la population humaine se stabilise et pour cela il faudrait éliminer 350 000 hommes par jour.
En France, le député vert Yves Cochet prône la grève du ventre et propose de pénaliser les couples qui mettent un troisième enfant au monde. La mort de la planète est inévitable. Ce n’est qu’une question de temps (depuis 2006, une dizaine d’années pour l’ancien vice-président Al Gore). De toute façon, nous n’avons plus de capacités pour survivre.
Selon le journaliste Hervé Kempf dans le journal Le Monde :
En 2007, l’humanité a utilisé l’équivalent d’une planète et demie.
L’écologie est une idéologie totale. Elle regroupe des thèses puisées dans le marxisme, le trotskisme ou le maoïsme. Comme les autres idéologies, elle agit au nom du bien et promet un monde meilleur. Son ennemi est l’individu et le capitalisme. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’en souhaitant protéger la planète il vise la disparition de l’Homme. Le communisme aussi est bâti sur l’extermination. Bien entendu, toute recherche scientifique est vilipendée, tout progrès technologique est occulté. Il n’y pas de salut du côté de la science.
Comme il l’a fait dans le célèbre Le sanglot de l’homme blanc lorsqu’il dénonçait le tiers-mondisme à la mode, Bruckner s’en prend avec joie à l’écologisme de salon. Nous sommes confrontés à l’hystérie ambiante qui nous demande de « protéger la Terre » qui a pris une place de choix aux côtés des opprimés et des humiliés de toujours. Au nom de l’écologie, nous devons changer nos habitudes, consommer moins, faire des économies d’énergie et même nous laver moins souvent. Les catastrophes ne proviennent plus de la nature capricieuse, ni des fanatismes religieux et politiques mais des actions de l’individu. La peur règne et les médias en profitent, tandis que les « progressistes anti-progrès » nous dictent leur loi. Que faire ? La réponse viendra de l’innovation :
Pascal Bruckner écrit justement :
… Seul un surcroît de recherches, une explosion de créativité, un saut technologique inédit pourront nous sauver.
Son essai est remarquable mais dommage que l’auteur ait tenu à ajouter – pour se donner une bonne conscience – quelques pages sur les méfaits du marché et sur l’ancien président Bush (rappelons que Bruckner a été parmi les rares intellectuels à soutenir la libération de l’Irak).
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Sur le web
Article publié avec l’aimable autorisation de Jacques Garello, Président de l’aleps.
Pascal Bruckner, le fanatisme vert:
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L’actrice blême avec les cernes n’est pas une publicité pour le bio. Et les deux comparses sont des illuminés à enfermer, discours de secte.
Il faut culpabiliser de tirer la chasse d’eau en France et être taxé, pour les Chinois dont les centrales à charbon polluent trop ?
La Terre a survécu aux météorites tueuses, aux éruptions cataclysmiques, aux dinosaures (parce que question conscience écologique, ces grosses bêtes proliférantes sont carrément des bouses), à 10°C de plus, 10°C de moins, à 20x plus de CO2, aux âges glaciaires, à la dérive des continents et même au communisme alors l’idée que des petits humains vaniteux puissent ou doivent “protéger la Terre” est quand même bien débile.
Mais dans notre monde post-moderne, il suffit de répéter en boucle un slogan débile pour que ça devienne une vérité à la mode. On l’a vu avec le “déni climatique”, la déplétion des ressources, la surpopulation, les “guerres de l’eau”, les “green jobs”, le “dérèglement climatique”… ça ne change pas.
et oui c’est une maladie l’écologîte
Osons une comparaison : les mouvements écolos sont au socialisme ce que le virus Ebola est au virus de la grippe ….
Il est fondamental de se souvenir que “l’écologie” s’est basée initialement sur la dénonciation de l’énergie nucléaire civile. Parce que précédemment,les mouvements “pacifistes” des années 70_80 dénonçaient le nucléaire militaire,parce qu’ils étaient manipulés, inspirés par le marxisme ambiant et l’Union Soviétique qui subventionnait les pacifistes de l’ouest en installant ses missiles à l’est (Salut, Mitterrand!). Slogan:”lieber rot als tot”. La chute de l’URSS, le discrédit des systèmes communistes survivants ‘Chine, Corée, Cuba…) mit fin à ces mouvements dont on retrouve les leaders ex-trotskos chez les verts, de Liepietz à Bové, qui se sont recyclés dans un anti-capitalisme virulent, en attendant le grand soir. Hors le capitalisme est lié à l’économie de marché, donc à la consommation.Il s’agit de les discréditer en annonçant l’apocalypse malthusienne. Il faut donc affirmer le caractère fini des ressources; le nucléaire reste une cible, puisque potentiellement durable. D’où la panique à l’idée de l’extraction des gaz et pétroles de schistes: exemple de la Pologne qui annonce un ou deux siècles de réserves de gaz, exemple de la France qui y renonce politiquement. (Rappel: au moins deux siècles de réserves de charbon mondiales)Il reste le pseudo-changement climatique, aubaine inespérée qui doit devenir vérité révélée. Car si ce “changement” s’avère faux -ce qui est-, il ne restera plus rien pour contester au capitalisme l’avenir de l’Humanité.Le libéralisme est l’avenir de l’Homme, cher Aragon.
L’écologisme militant aux USA avait commencé même avant, avec le mouvement anti-pesticide (cf Printemps Silencieux de Rachel Carson en 1962).
En Europe, cette chimiophobie, caractéristique de l’écologisme remonte plutôt aux Nazis. Après guerre et jusqu’à nos jours, l’aristocratie européenne, allemande en particulier, a pris le relais des Nazis, elle qui n’a jamais caché sa sympathie pour toute forme de totalitarisme, dont le totalitarisme vert (la plupart des dirigeants des grandes officines écolo en fait partie). Cette citation illustre bien la filiation historique des escrologistes actuels :
“L’alimentation est trafiquée, mêlée d’ingrédients supposés la faire durer plus longtemps ou l’enrichir. Nous sommes dans les mains des entreprises alimentaires qui, par la puissance de la publicité, nous prescrivent ce que nous devons manger”. (“The artificial is everywhere; everywhere food is adulterated, filled with ingredients that supposedly make it last longer, or look better, or pass as ‘enriched,’ or whatever else the industry’s admen want us to believe”), H. Himmler, chantre de l’altermondialisme avant l’heure, en… 1940, cité dans le livre de Robert Proctor : La Guerre des Nazis Contre le Cancer (The Nazi War on Cancer).