OK, essayons donc la vraie science

Que font les politiciens quand ils pensent qu’ils tiennent une grande idée ? Ils l’appliquent tout simplement

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OK, essayons donc la vraie science

Publié le 20 septembre 2011
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Par Frank Fleming

Les gens insinuent que Rick Perry et d’autres comme lui sont anti-science. C’est horrible. La science est extrêmement importante. Elle nous a donné le microondes, les dinosaures et le “Mr. Wizard Show”. Et les médicaments. Sauf les homéopathiques.

Il est fondamental que nous acceptions tous les conclusions de la science. Par exemple, si nous ne nous mettons pas d’accord sur l’âge de la Terre, comment saurons-nous que faire lorsque la Terre essaiera d’acheter de l’alcool ? Et sans connaissance sur l’évolution, quand une espèce s’éteint, comment saurons-nous à quel parent annoncer la nouvelle ?

Mais malgré l’évidente importance de la science, un groupe de personnes se contrefiche des méthodes scientifiques : les politiciens.

Que font les politiciens quand ils pensent qu’ils tiennent une grande idée ? Ils l’appliquent tout simplement. C’est comme si quelqu’un pensait avoir un remède pour guérir du cancer et l’injectait immédiatement à tous ceux à qui il pourrait le faire. C’est un dément, pas un scientifique. Vous devez toujours, au moins, tester votre idée sur des singes pour vous assurer que cela ne les tue pas.

A-t-on testé les subsides agricoles sur des singes ? Et la Sécurité sociale ? Et les sauvetages bancaires ? Non, les politiciens anti-scientifiques sont allés directement essayer leurs idées sur des humains ; et maintenant, nous avons une pile de personnes en faillite au lieu d’inoffensifs singes en faillite.

Mais le problème qu’il y a à tester des idées politiques sur des singes, c’est que les obliger à s’endetter à milliards violerait les lois contre la maltraitance animale. Les seuls avec qui l’on peut faire cela, ce sont les personnes.

Il ne nous reste plus alors qu’à observer les effets des politiques des politiciens -– mais ce n’est pas si simple. Beaucoup disent que le stimulus d’Obama a été un échec ; d’autres disent que nous serions dans une situation pire sans lui. Avec les données dont nous disposons, nous ne pouvons démontrer qui a raison.

En science, quand on teste des choses sur des êtres humains, on utilise toujours un groupe de contrôle. Si vous avez un médicament dont vous pensez qu’il va pouvoir réduire le cholestérol, vous l’administrez à un groupe test d’individus. Si tous les membres du groupe qui ont pris le médicament deviennent violets et commencent à s’étouffer mais que le groupe de contrôle, lui, va bien, nous concluons scientifiquement qu’il y a un problème avec le médicament.

Nous avons une économie qui devient violette et s’asphyxie. Le stimulus a-t-il causé cela ? Si nous avions un groupe de contrôle qui va bien, nous le saurions.

En conséquence, ce dont nous avons besoin, c’est d’isoler une partie du pays pour qu’il devienne le groupe de contrôle. Ses membres seront libres d’impôts nouveaux, ils ne participeront pas aux programmes et régulations gouvernementaux et pourront avoir toutes les armes qu’ils voudront. Dans le reste des États-Unis, les politiciens pourront s’éclater avec toutes les idées keynésiennes, interdire les graisses trans, le sel et, en règle générale, tout contrôler. Après, nous pourrons comparer les résultats des deux groupes et finalement avoir une réponse scientifique sur ce qui marche.

Après plusieurs années, nous aurions finalement une réponse scientifique sur le débat entre gouvernement important ou modeste ; il n’y aurait alors plus de discussion. Et si quelqu’un essaye de discuter, vous dressez la paume de votre main face à son visage et criez « Science ! », ce qui signifie que la science est enracinée et que le débat est clos.

Réfléchissez-y ! Un monde sans querelles partisanes parce que la science nous a gratifié d’une réponse ! Nous devons seulement faire nos expériences, et si la science nous dit que le gouvernement limité est le meilleur, nous pourrons ici même démanteler l’État partout.

Si, d’un autre côté, la science nous dit qu’un État éléphantesque est meilleur, alors nous imposerons les réglementations gouvernementales et des impôts élevés pour tous – bien que cela sera un peu difficile puisque le groupe de contrôle aura des tas d’armes.

Article publié originellement dans le New York Post.

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  • Nos apprentis-sorciers commencent timidement et sur des sujets sans grande conséquence à expérimenter sur des singes, avec groupes test et groupes témoins, avant de généraliser :
    autonomie des universités, radars pédagogiques.
    Quelques sujets deviennent rouges et quelques autres s’étouffent d’indignation.
    Il arrive aussi que l’on exhibe un échantillon statistiquement négligeable : le chimpanzé en rut permanent (priapisme). On appelle cela une étude de cas. Si exemplaire qu’on le promène sur les plateaux de télévision, et même menotté, comme la vénus hottentote en son temps, comme une curiosité de la nature sur laquelle les scientifiques se perdent en conjectures.
    Science !

  • Ça existe les groupes témoins, des pays s’en sortent très bien mais “exception” ci “modèle” cela, les politiciens pourtant partisan de l’universalisme débridé prétendent que ce sont des extra-terrestres et que leurs exemple ne marcherait pas chez “nous”.

  • Je pense en effet de les groupes de contrôle existent. On peut allègrement comparer la Grèce, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande de même monaie et de politiques différentes. C’est assez parlant, je crois.

  • Les groupes témoins existent pourtant aux Etats-Unis, il suffit de comparer l’économie en faillite de la Californie sur-réglementée à celle libérale du Texas. A l’échelle du monde, il y a déjà eu expérimentation sur un paquet de groupes témoins, l’URSS, Khmers rouges, Corée du Nord, Cuba, Vénézuela, République Démocratique Franchouillarde… ça a laissé des séquelles irréversibles sur les cobayes.

  • Mais pourquoi faire ? De toutes façons, le résultat sera critiqué, remis en question, dénigré pour des raisons militantes.

    Si les USA créent un groupe de contrôle pour tester leur politique et que ses résultats sont meilleurs, on critiquera du fait qu’il fait de la « concurrence déloyale » par sa fiscalité avantageuse, etc.

    Les idéologues auront toujours de la m*rde devant les yeux et ne verront jamais que ce qu’ils veulent voir.

  • L’article me fait penser à la citation de Coluche : “Le communisme, c’est une des seules maladies graves qu’on n’a pas expérimenté d’abord sur des animaux.”

  • Mais comment on empêche ceux du groupe test d’aller dans le groupe témoin ? Savoir que c’est plus fun chez les autres, ça démoralise, donc ça fausserait l’experience.
    Il faudrait construire un gigantesque mur entre les groupes et faire croire à chacun d’eux que c’est le désert nucléaire de l’autre coté.
    Ou alors mettre des électrodes sur les gens pour déconnecter les yeux quand ils regardent dans la mauvaise direction.
    Mémo : proposer ce conseil a Christine Boutin pour sa lutte contre la prostitution.

  • C’est ce que je répète tout le temps : vous êtes socialistes ? vous voulez des taxes à l’importation, des aides sociales et des services gratuit, payées par des impôts massifs ? Mais “just do it” ! vous des millions, parait-il, bien assez pour faire comme les utopistes du XIX (phalanstères Saint-simoniens) et du XX (Kibboutz) : rassemblez vous entre gens d’accord avec ça, créer des associations, prenez des engagements et donnez-vous les moyens de les tenir et de les faire tenir aux autres. Si ça marche, et bien ce ne sera pas la peine d’obliger tout le monde à faire comme vous , et si ça marche pas … non plus !

    Le malheur c’est qu’il n’y a plus de socialistes en France, il n’y a que des autocrates par procuration qui veulent plier la réalité sociale à leur lubies par la force (ce qui prouve qu’au fond de leur cÅ“ur il n’y croient pas eux-même, à ces lubies : si ils croyaient vraiment que leur chemin est bon, et même le seul bon, ils penseraient que les autres ont la même opinion donc ça ne leur viendrait même pas à l’idée de forcer les gens à aller dans ce sens)

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