La SNCF enterre le sujet… enfin ce qu’il en reste

Imaginez que ce qui s’est passé à la SNCF se soit passé dans le privé.

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La SNCF enterre le sujet… enfin ce qu’il en reste

Publié le 12 juillet 2011
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Sordide affaire d’accidents du travail à la SNCF.

Par Aurélien Véron.

Les suicides chez Orange ont eu un effet dévastateur. Les suicides de profs, de policiers font rarement la couverture des journaux. Ils ne permettent pas d’évoquer la pression du capitalisme sauvage, le besoin assassin de faire des profits à tout prix. Au mieux, un journaliste peut plaider le manque de moyens, mais ce n’est plus trop à la mode dans l’ambiance actuelle. Tout le monde se rend progressivement compte que l’Etat vit encore très largement au dessus de ses moyens… enfin des nôtres en tant que contribuables.

Mais imaginez que nous apprenions qu’une entreprise privée enterre en cachette les restes de ses sujets salariés décédés dans un accident du travail. Nous assisterions à un déferlement médiatique sans précédent, avec appel à enquête parlementaire, demande de sanctions lourdes et de démission du président. Rien à voir avec le secteur public, que nous savons bien tourné vers l’intérêt général. C’est donc parfaitement logique qu’on ne parle guère des pratiques de la SNCF, fleuron du secteur public, dont un cadre a pourtant demandé à un membre de son équipe d’enterrer les restes de collègues tués au travail (notez bien que peu de fonctionnaires sont en position de se tuer au travail, si on retire les professions à risque : police et armée, mais aussi les cheminots qui entretiennent le réseau ferré).

Cette histoire est terrible, mais le plus grave, c’est que cette pratique ne semble pas isolée : « Mon chef d’équipe a voulu qu’on les ramasse. J’ai refusé. L’après-midi, il m’a donné le sac-poubelle avec plusieurs kilos de tous ces lambeaux. Il m’a ordonné de les enterrer dans un terrain vague. »Traumatisé, l’agent « en a parlé à son supérieur direct et à un médecin de la SNCF, on lui a dit de se taire », a expliqué à l’AFP Mickaël Boulay, son avocat.  Soit il divague et la SNCF doit l’attaquer en diffamation. Soit il expose des faits réels, et il me semble urgent d’ouvrir une enquête sur ce type de pratiques scandaleuses d’une entreprise publique payée avec nos impôts.

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