Depuis un an, ce qui ressemble à un « troussage de domestique » pour reprendre la formule de l’ex-journaliste Jean-François Kahn (ancien patron de Marianne, c’est dire) dans un grand hôtel parisien n’a pas eu de répercussions, ni médiatiques, ni judiciaires. La plaignante était ici aussi guinéenne. Il a fallu un an pour que le Parquet ouvre enfin une enquête sur une sordide affaire similaire à celle du Sofitel new-yorkais. Sans doute la médiatisation de la chute de DSK a-t-elle eu un impact sur la plaignante… et sur la Justice. En France, tout le monde comprend que la Justice (en tout cas le Parquet) fonctionne à plusieurs vitesses. Porter plainte peut vite disparaître dans les oubliettes de la bureaucratie judiciaire si le poursuivi présente un profil sensible, contrairement aux États-Unis où même le 2eme homme le plus puissant de la planète peut se retrouver menottes aux poignets.
Il n’y a pas que l’institution publique qui fonctionne à plusieurs vitesses. Le PS a aussi des réflexes bien archaïques. Le sénateur maire socialiste Jacques Mahéas, condamné en 1ere instance, en appel et en cassation pour harcèlement sexuel (le pourvoi en cassation est rejeté en 2010, ce n’est pas d’hier), a continué à bénéficier de l’entier soutien du PS et de ses blogueurs jusqu’à très récemment. Solidarité oblige. Corruption, agressions sexuelles et autres crimes et délits sont le plus souvent parfaitement à l’abri au sein des partis. Sarkozy, plus réactif, a rapidement évincé Georges Tron lors de l’affaire des massages de ses subalternes tournant quasiment au viol. Mais Jacques Mahéas, lui, est toujours sénateur maire, notable respecté du parti socialiste. Il faut dire qu’en France, pour l’agression sexuelle dont il a été jugé coupable, il n’a eu qu’à verser dix mille euros à la victime, 35,000 euros à la Justice et basta. Même pas de sursis. C’est le résultat de huit ans de « tolérance zéro », accumulation débridée de textes de lois alors que les textes antérieurs ne sont déjà pas appliqués.
Aux États-Unis, un élu démocrate se trouve lui aussi sous les feux des projecteurs, et pas pour de bonnes raisons. Anthony Weiner a non seulement twitté des photos de lui-même nu (dans la salle de muscu du Congrès), notamment de ses parties intimes, mais il l’a fait à plusieurs femmes dont une mineure de 17 ans. En quelques jours, de nombreux responsables du parti démocrate se sont manifestés pour l’en exclure et exiger sa démission. N’est-ce pas moralement légitime ?
Autre culture, autres moeurs. Voilà pourquoi l’opération « Une rose pour Ophélia » se justifie, pour rappeler que derrière Nafissatou Diallo, de nombreuses victimes n’ont pas la chance d’être entendues par la justice.
Justice à 2 vitesses et silence coupable généralisé
Ils étaient des centaines à savoir que ce juge qui s’est présenté aux législatives pour le PS, tout en assurant grâce à un non-lieu d’anthologie l’impunité au directeur de campagne de F Mitterrand pour préserver le rapprochement de deux journaux de gauche que l’on peut lire tous les jours, défendait en même temps les intérêts économiques de l’un d’eux.
Pour la Cour de justice, il n’y a ni crime ni délit.
Sanctions toujours pas tombées 7 ans après que le mécanisme ait été démonté en détail et à tous, et les magistrats saboteurs poursuivent tranquillement leur leur carrière comme on peut le constater en consultant le Jo.
Voir Sm Usm, Commission des lois de l’assemblée et du sénat.
Moi j’dis que la justice nique sa mère.
En France, c’est l’étouffe des zéros… (désolé)
De la motivation des décisions de justice pour plus de transparence
Dans le procès Colonna la cour d’assises va exceptionnellement motiver son verdict
« La cour s’engage ainsi dans une évolution empruntée déjà de manière isolée par une cour d’assises régionale et encouragée par un arrêt récent du Conseil constitutionnel, préconisant cette méthode qui ne nécessite pas de réforme législative. »
http://www.20minutes.fr/article/739495/proces-colonna-cour-assises-va-exceptionnellement-motiver-verdict
Pour plus de transparence je suggère aux politiques de se mobiliser pour que la commission des requêtes de la Cour de Justice qui statuera le 8 juillet sur sur l’abus d’autorité susceptible d’être reproché à la ministre Christine Lagarde dans sa gestion de l’affaire Tapie, motive sa décision tout comme la cour d’assises, afin que de lourds soupçons ne planent pas après qu’une décision soit rendue, réduite à ces simples mots: « ni crime ni délit ».
http://www.philippebilger.com/blog/2011/06/le-8-juillet-jean-louis-nadal-ne-sera-plus-l%C3%A0.html
En revanche, motus sur le fait que des tas de femmes draguent des hommes, que des tas de femmes grimpent socialement par ce biais pour ensuite se plaindre lorsque le vent est favorable. Croqueuse un jour, victime le suivant.
Il y a certes des victimes, mais aussi beaucoup trop d’opportunistes. Et 40 ans de féminisme misandre ont habitué l’opinion publique aux malheurs – réels ou imaginaires -des femmes mais pas à ceux des hommes. il n’y a plus aucune limite dans la définition dui viol, du harcèlement. Il suffit, pour une femmes, de crier son indignation pour que les pouvoirs se mobilisent automatiquement. Comment une femme – douce et « soumise » – pourrait-elle mentir?
Nouvelle version de la chasse aux sorcières (sorciers), aux juifs « empoisonneurs de puits », aux communistes sous Maccarthy, aux homosexuels d’antan, aux intellectuels chinois.
Et comme toujours, au nom de la justice et du Bien.
Cela se paiera un jour d’un violent retour de bâton. Et les vraies victimes féminines seront ignorées.
C’est cela, le but des luttes féministes? Une nouvelle inquisition?
Chapeau les féministes! L’hystérie n’a pas de limites.
Je ne vois pas comment on justifier les agressions avec la drague intéressée. Dans ce dernier cas, il y a manipulation entre adultes consentants.