Fermez la BCE

Mais n’en profitez pas pour rouvrir la Banque de France

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Fermez la BCE

Publié le 6 avril 2011
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La Banque d’Angleterre fut créée en 1694 par le roi Guillaume III afin de garantir « certaines récompenses et avantages […] aux personnes qui avanceraient volontairement la somme de £1.5 millions afin de mener à bien la guerre contre la France » [1]. Dès sa fondation, la banque fut ainsi le bras armé des finances royales et, au cours des siècles qui suivirent, perpétua cette tradition en échange de nouveaux privilèges. En 1844, le Bank Charter Act accorde ainsi à la Banque d’Angleterre le monopole de l’émission de billets de banque faisant d’elle, deux ans avant notre Banque de France, la première banque centrale moderne. L’histoire de ces institutions qui nous semblent si naturelles à défaut de nous être familières est ainsi intrinsèquement liée aux besoins de financement de nos gouvernants.

Pour qu’un système de banque centrale fonctionne, vous avez besoin de deux dispositifs légaux. Le premier accorde le monopole d’émission de billets de banques à la banque centrale et interdit à quiconque de lui faire concurrence (article 442-4 du code pénal). Le second dispositif instaure le « cours légal » de la monnaie gouvernementale ; c’est-à-dire qu’en tant que citoyens de ce pays, vous n’avez pas le droit d’utiliser d’autre monnaie que celle que votre gouvernement vous autorise à utiliser (article R642-3 du code pénal) et vous n’avez pas le droit de refuser cette monnaie en paiement (article R642-2 du code pénal). Une fois ces deux conditions préalables remplies, il ne peut plus y avoir qu’une seule monnaie : celle de la banque centrale, c’est-à-dire celle de l’État.

Un prince dépensier et une planche à billet

Imaginez un royaume dirigé par un prince dépensier qui aurait mis en place un tel dispositif légal. Lorsque le prince souhaite engager une dépense, il lui suffit de mander le gouverneur de sa banque centrale et de lui ordonner d’imprimer la quantité de billets de banques nécessaire : le gouverneur de ladite banque étant nommé, payé et potentiellement embastillable sur ordre du prince, il est bien évident que ce dernier s’exécutera sans mot dire et livrera en temps et en heure les espèces demandées. Au premier abord, vous trouverez ce système formidable puisqu’il élimine définitivement ces inconvénients que nous connaissons sous le nom d’impôts, de déficits budgétaires et autres dettes publiques : il suffit de financer la dépense publique avec la planche à billet et tous nos problèmes disparaissent comme par magie.

Malheureusement, le monde réel manque cruellement de magie. Il y a bel et bien une limite à l’usage de la planche à billet pour financer le trésor royal : et cette limite porte même un nom, on l’appelle « inflation » [2]. Le principe en est très simple : une monnaie a une valeur qui dépend de la demande de monnaie (vous et moi) et de l’offre de monnaie (la banque centrale). Si notre prince finance ses dépenses à l’aide de la planche à billet, il augmente continuellement la quantité de monnaie en circulation et donc dévalue sa propre monnaie. Bien sûr, pour vous comme pour moi une dévaluation de la monnaie se traduit par une dévaluation de nos salaires et de nos économies ; c’est-à-dire que le prince n’a fait d’autre que d’inventer une nouvelle forme d’imposition qui consiste à siphonner notre pouvoir d’achat à coup de création monétaire. Si cet impôt à quelques effets indésirables – notamment le fait qu’il frappe tout le monde au même taux, encourage l’endettement et ronge les économies des braves gens – il a aussi un avantage non négligeable : il se traduit par une hausse continue des prix qu’il sera facile d’attribuer à la rapacité des marchands et à l’avidité des banquiers. Mais là aussi, l’histoire a largement démontré que les effets secondaires peuvent se révéler particulièrement dévastateurs – j’invite ceux que ça intéresse à se renseigner sur l’expérience allemande de 1923.

(Illustration René Le Honzec)

Le monde réel manque cruellement de magie : faire tourner la planche à billet ne créé pas de richesse. Notez bien que ça serait formidable – nous serions déjà venus à bout de la misère dans le monde depuis longtemps – mais ça ne fonctionne pas comme ça. C’est pour cette raison que Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’Économie et des Finances, avait eu la bonne idée de faire voter cette fameuse loi n°73-7 du 3 janvier 1973 qui interdit au Trésor Public de faire directement appel à la Banque de France. En vous promenant un peu sur Internet et dans les programmes de certains partis, vous trouverez de nombreux commentateurs qui fustigent cette « loi scélérate » qu’ils ont pour l’occasion rebaptisée « loi Rothschild » au motif qu’elle aurait été votée dans le seul but d’engraisser les banquiers [3] et serait responsable de notre dette publique [4] – vous devriez vraiment jeter un coup d’œil à l’expérience allemande de 1923.

L’inflation est un impôt qui ne dit pas son nom

Si cette loi de 1973 limite effectivement la capacité de nos gouvernants à taxer notre pouvoir d’achat en dehors de tout contrôle démocratique, elle ne règle pourtant pas totalement le problème. Admettons, si vous le voulez bien, que l’intérêt bien compris de l’homos politicus est de faire bénéficier au plus grand nombre possible des largesses des deniers publics tout en évitant de se mettre à dos les moutontribuables chargés de remplir les caisses. Il s’en suit, vous me l’accorderez, que la dette publique est une conséquence naturelle de l’État providence et de fait, nos États providences sont formidablement endettés. Or voilà, s’il y a bien une chose que les gens endettés aiment beaucoup, c’est l’inflation. La raison en est fort simple : si vous devez rembourser €100 chaque année, vous avez matériellement intérêt à ce que la valeur de l’euro – c’est-à-dire la valeur réelle de vos remboursements – baisse.

Et c’est là qu’interviennent nos banques centrales « indépendantes ». Dans leur ordre de mission, on leur a demandé deux choses : créer les conditions de la croissance tout en préservant la valeur à long terme des monnaies dont elles ont la charge. Si vous deviez chiffrer ce deuxième objectif vous penseriez certainement à zéro pourcent d’inflation n’est-ce-pas ? Eh bien non, pour les banquiers centraux, préserver la valeur à long terme de la monnaie c’est 2% d’inflation. Vous me direz que 2% d’inflation ça n’est pas beaucoup mais je vous rappellerai que 2% d’inflation pendant dix ans ça fait tout de même 18% de perte de pouvoir d’achat et autant de gagné pour l’État. En fait, cet objectif de 2% présente surtout l’avantage d’être supportable à court terme et d’éviter que les électeurs ne se posent trop de questions sur les origines de la hausse des prix. « L’art de l’imposition, disait Colbert, consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris. »

Bref, nos États ont intérêt à ce que leurs banques centrales créent beaucoup de monnaie et les banques centrales – toutes indépendantes qu’elles sont supposées être – créent effectivement beaucoup de monnaie, de l’inflation, des cycles d’expansion du crédit, des bulles spéculatives et – finalement – de gigantesques crises que nos politiques s’empressent de mettre sur le dos des marchés, des banques, des spéculateurs, des paradis fiscaux, du réchauffement climatique ou de Dieu sait qui d’autre encore. La réalité simple et brutale est que ce système est une construction humaine et qu’il est donc faillible. La réalité est que ce système qui vient encore une fois de nous montrer à quel point il peut être dangereux ne repose que sur deux dispositifs légaux qui vous empêchent d’utiliser une autre monnaie que celle de l’État et qui interdit à quiconque de vous proposer une alternative.

Privatiser la monnaie

Vous pensez que c’est de la science-fiction ? Détrompez-vous : imaginez par exemple qu’une banque propose un jour à ses clients de placer tout ou partie de leurs économies en or et que la quantité d’or détenue par chaque client soit mesurée en « bullions », un bullion représentant 1/30e de gramme d’or. Vous pourriez, par exemple, avoir un compte créditeur de 30 bullions – c’est-à-dire un gramme d’or soient €32.56 [5]. Imaginez maintenant que cette même banque vous propose un chéquier ad hoc qui vous permet de virer des bullions de votre compte vers un autre compte : le bullion est de facto devenu une monnaie dont la valeur est directement liée à celle de l’or. La banque peut tout aussi bien vous proposer des certificats de dépôt – c’est-à-dire des bouts de papier représentant 10, 20, 50 ou 100 bullions – qui ne sont rien d’autres que des billets de banque que vous pouvez utiliser comme moyen de paiement en lieu et place de vos euros. Plusieurs systèmes de ce type – des systèmes de « banque libre » – ont parfaitement bien fonctionné au travers de l’histoire [6]. L’expérience écossaise de 1716 à 1845 est sans doute le plus célèbre : 129 ans sans banque centrale ni pratiquement aucune règlementation bancaire et pourtant le système bancaire le plus stable et le plus performant de son époque.

Les vertus d’un système de banque libre reposent principalement sur deux spécificités. Primo, là ou nos gouvernement ont toutes les incitations du monde à dévaluer régulièrement mais sûrement leurs monnaies, les banques émettrices d’un système de banque libre ont au contraire matériellement intérêt à préserver la valeur de leurs monnaies dans le temps pour éviter de perdre des parts de marché au profit de leurs concurrentes. Deuxio, et c’est probablement le point le plus important, dans un système de banque libre, ce sont les banques qui se surveillent entre elles en s’assurant de leurs solidités financières respectives : il en va de leur intérêt à toutes ; si une banque accorde trop de crédit et se retrouve en faillite, les autres banques seraient les premières victimes de la banqueroute. Bref, c’est un système en tout point supérieur à celui des banques centrales ; en tout point sauf deux : il ne permet pas aux États de manipuler la monnaie à des fins fiscales et interdit aux banques de gagner de l’argent sur le dos des contribuables.

Notes :

[1] Guillaume III avait un besoin urgent d’argent frais suite à sa défaite lors de la bataille de Bévéziers (1690).
[2] Madame Rachida Dati, où que vous soyez, une pensée pour vous.
[3] Et que Georges Pompidou fut directeur général de la Banque Rothschild.
[4] La dépense publique est passée de 40% du PIB en 1973 à plus de 56% aujourd’hui mais ça n’a probablement rien à voir (sarcasme)…
[5] À l’heure où j’écris ces lignes.
[6] Le professeur George Selgin, probablement le spécialiste le plus éminent en la matière, propose une rétrospective (en anglais) dans la première partie de The Theory of Free Banking.

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  • 2% d’inflation par an pendant 10 ans, ça fait presque 22%, pas 18%.

    De plus, dans un contexte de croissance de l’économie (à population constant), donc de gains de productivité la tendance naturelle des prix devrait être de baisser. Donc même avec une inflation des prix de 0% est une inflation « déguisée ».

    D’autre part:
    – les différentes mesures des indices de prix (appelées à tort « inflation ») tiennent peu voire pas du tout compte des (bulles d’) actifs
    – les producteurs n’aimant pas augmenter leurs prix, il préfèrent souvent baisser la qualité de leurs produits quant ils doivent faire face à une hausse de leurs coûts. Ce type « d’inflation » n’est évidemment pas prise en compte dans les mesures d’indices des prix

    Conclusion logique de tout cela: le terme « inflation » ne devrait jamais être utilisé pour désigner l’augmentation des prix. L’augmentation des prix est la CONSÉQUENCE de l’inflation, c’est-à-dire l’augmentation de la masse monétaire en circulation.

    • Vous avez raison de rétablir la définition correcte de l’inflation. L’inflation correspond à une baisse générale de la valeur de la monnaie, sans pour autant que la quantité émise soit l’unique facteur de variation de cette valeur. La confusion entre hausse des prix et inflation est souvent utilisée par abus ou commodité de langage et, pour tout dire, ce n’est pas très important, parce qu’au final, les dévires monétaires se retrouvent toujours dans les prix, à plus ou moins long terme.

      Les indices de prix à la consommation n’intègrent pas les biens qui relèvent de l’épargne ou de l’investissement, ceux qui, d’une façon générale, ne sont pas détruits au moment de leur utilisation. Pour ces actifs, il existe des indices spécifiques qui informent plus ou moins parfaitement des variations de valeur (cours des métaux précieux, cours des actions, indices immobiliers, etc.) On ne peut donc critiquer les indices de prix à la consommation sous cet angle. Ils reflètent ce qu’on leur demande de refléter.

      Quant aux bulles, il s’agit d’une notion bien subjective et hasardeuse à manipuler ; l’usage immodéré de ce concept concernant par exemple les prix de l’immobilier en France, comparativement à ceux des Etats-Unis, sur la période récente, devrait inciter à la prudence. Certains « spécialistes » ne s’en sont pas encore remis !

      • « dérives » naturellement…

      • C’est exact, mais comme je le disais l’indice des prix a tendance à camoufler certaines choses. J’ai par exemple lu un résumé d’une étude qui pointait du doigt la mauvaise prise en compte de l’augmentation du coût du logement US (en tant que bien de consommation) dans le calcule de l’indice des prix ces 10 dernières années. Les données corrigées conduisaient à une croissance quasi-nulle aux USA depuis l’éclatement de la bulle des dot com.

        Quand on sait que l’IPC est un des principaux indices menant la politique des banques centrales…

        D’autre part, il peut s’écouler du temps avant que l’émission en masse de monnaie ne se traduise en augmentation des prix, ce qui accentue la dangerosité de l’usage de l’IPC comme un des principaux indices conduisant la politique des banques centrales.

        Bref, je m’égare un peu, mais pour résumer je pense au contraire qu’il est très important de ne pas utiliser le terme « inflation » de façon erronée.

        Quant aux bulles c’est un vaste sujet un vaste sujet que je n’aborderai pas ici.

        • Simplement, garder à l’esprit qu’un indice des prix à la consommation n’est simple ni à construire, ni à maintenir. L’IPCH, avec ses défauts, permet malgré tout des comparaisons valables et intéressantes entre pays. Par ailleurs, les BC utilisent des batteries d’indicateurs bien au-delà des seuls indices de prix. Sans véritablement être d’accord entre elles sur les outils : la BCE et la FED ne mesurent pas la masse monétaire de la même façon, par exemple.

          Je ne me souviens pas des critiques à l’encontre les statistiques US mais comme pour beaucoup de sujets, la meilleure façon de résoudre la question de la qualité des statistiques, c’est la concurrence.

          Cela signifie mettre à disposition du public les données collectées par les administrations. En France, on a beaucoup de chemin à faire avant d’obtenir une réelle mise à disposition des bases de données publiques (anonymes et ne touchant pas à la sécurité naturellement) au-delà des séries synthétiques retraitées.

    • Bravo, commentaire d’une rare intelligence.

  • Entiérement ok avec le commentaire précédent

  • Et surtout les clients eux même prendrait garde à « réguler » la banque dont ils sont clients.

  • Je n’arrive pas à comprendre pourquoi L’étalon-or serait indispensable dans un système de monnaies privées. Je comprend parfaitement son intérêt dans un regime de concurrences entre monnaies nationales, qui ont le monopole sur le moyen de paiement sur un territoire, mais pas si sur un meme territoir on peut utiliser plusieurs monnaies différents. Si quelqu’un peut m’eclairer!

    • En fait, à chaque fois que les monnaies ont été libres, l’or (et l’argent) ont fini par être naturellement choisi(s) comme monnaie du fait de ses (leurs) propriétés intrinsèques: désirabilité, rareté, durabilité, divisibilité, inreproductibilité, transportabilité…

  • Peut-être faut-il fermer la BCE mais ne prenons pas le risque de revenir au franc !

    L’euro a sûrement beaucoup de défauts, mais une vertu immense : il empêche (certes imparfaitement) les gouvernants constructivistes de manipuler la monnaie au gré de leurs lubies politiciennes (sous prétexte de souveraineté), et les contraint à faire face à leurs responsabilités, en l’espèce à choisir entre la dette publique et un niveau de taxation totalement destructeur d’une part, et l’équilibre des comptes publics et une économie dynamique d’autre part.

    Si jamais le pouvoir politique se déplace finalement du niveau national au niveau européen, il sera alors temps de reconsidérer la monnaie de telle sorte que les politiciens ne puissent à nouveau en faire le jouet de leurs « expérimentations » collectivistes.

    • c’est encore bien pire avec l’euro. ce sont des politiens NON ELUS qui jouent avec la monnaie. dans la plus totale impunité

  • « les banques qui se surveillent entre elles en s’assurant de leurs solidités financières respectives : il en va de leur intérêt à toutes ; si une banque accorde trop de crédit et se retrouve en faillite, les autres banques seraient les premières victimes de la banqueroute. »

    Voui, mais l’histoire des subprimes et actifs pourris, ainsi que le foreclosuregate ne démontrent t-elles pas l’inverse ?
    Les banques n’ont pas hésité à partager des actifs qui allaient les faire couler. Même si la provenance de ces actifs étaient parfois (dans le cas des subprimes) àau niveau étatique, on ne peut pas dire non plus que la seule peur de couler leur aie suffit à agir raisonnablement.

    • Le mécanisme intervenant ici n’est pas le même: dans un cadre de concurrence monétaire, si A est client de la banque Y, B est client de la banque Z et A paie B (par chèque par exemple) Y devra faire un transfert à Z. Plus Y dévaluera sa monnaie, plus le montant qu’elle devra transférer à Z (exprimé dans la monnaie de Z) sera important. C’est donc une incitation très forte pour Y à ne pas dévaluer sa monnaie.
      Et côté clients de ces banques, ce sera la même chose. Si A voit que la monnaie de Y perd de la valeur, il aura tendance à changer de banque, toutes choses égales par ailleurs.

      • Ah oui effectivement, vu comme ça c’est particulièrement bourrin.

        Par contre comment fait A, qui a l’habitude de tout faire dans la monnaie X, lorsqu’il reçoit des billets dans la monnaie Y ? Est-ce qu’on ne risque pas de voir apparaître des surcoûts importants, une complexité qui effraiera le consommateurs, et autres effets de bords notamment en terme d’arnaques ?
        (« mais si je t’assure, je suis à la banque TRUC qui me fait des billets M, prends les ! »)

  • bon article.
    Cela dit, deux remarques :
    * on peut le regretter, mais les impôts sont inévitables, et de tous les impôts l’inflation est le meilleur de tous, y compris du point de vue du contribuable. Il est universel (flat-taxe), quasi-inesquivable (même pour un voleur), économiquement favorable (dans le sens où les gens dynamiques le supporte mieux que les gens passifs) ; et enfin son cout de collecte est quasi-nul
    * l’émission monétaire est déjà libre : 90% (au moins) de la monnaie circulante est celle des banques. Ces monnaies sont indexées sur la monnaie BCE, librement convertible dans les deux sens, mais elles n’ont aucun besoin de la BCE. Si la BCE disparaissait, il ne se passerait… rien.

  • « émission monétaire est déjà libre : 90% (au moins) de la monnaie circulante est celle des banques. »

    Ce n’est pas du tout ça la liberté monétaire. Ça c’est le système de réserves fractionnaires. Et la quantité de monnaie émise par les banques commerciales est guidée par la BCE, notamment par l’intermédiaire des taux directeurs.

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