Le mouvement du logiciel libre : sentinelle des libertés en ligne

« Il faut alerter vos sénateurs contre le flicage généralisé ! » Richard Sallman

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Le mouvement du logiciel libre : sentinelle des libertés en ligne

Publié le 17 juin 2015
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Par Farid Gueham.

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Lorsque Lawrence Lessig, fondateur de Creatives Commons parle de Richard Stallman, leader du mouvement du logiciel libre, les superlatifs fusent : « Chaque génération a son philosophe, un écrivain ou un artiste qui capte l’air du temps. Notre génération a un philosophe. Il n’est ni artiste, ni écrivain professionnel. Il est programmeur ». Richard Stallman préside la fondation pour le logiciel libre. Sa plus grande peur, c’est celle du vide. Du vide éthique autour des questions de neutralité du net, de protection des données personnelles mais aussi le flou, autour des questions d’open source notamment. Stallman a aussi quelques bêtes noires : les très intrusifs Microsoft, Facebook ou Apple qu’il présente comme des « malwares », entendez des programmes malveillants destinés à « fliquer » les usagers, à censurer et restreindre les applications. En un mot, l’antithèse parfaite du « free software » prôné par le développeur. Son logiciel libre, il le veut construit autour du principe de partage, duplicable ou modifiable légalement par des utilisateurs qui peuvent accéder à la base de données.

Plus qu’un développeur engagé, Stallman s’affirme comme activiste politique, défenseur des libertés et de la circulation de l’information

Récemment invité à l’European Lab qui s’est tenu à Lyon du 13 au 15 mai, le créateur de GNU s’insurge et s’indigne face à la loi sur le renseignement et l’effondrement des derniers remparts à notre liberté sur internet. « Un Smartphone en sait plus sur son propriétaire que ses proches et la tentation d’en utiliser ou d’en détourner un, est une menace à notre intimité, à nos envies et nos secrets ». Historiques de navigation sur le web, données de géo-localisation, données bancaires… Nos informations ne disparaissent jamais, elles sont collectées, stockées, compilées. La précieuse data est même devenue la pierre angulaire d’un modèle économique à part entière. Alors, comment se protéger tout en tirant profit des services innovants qu’offre internet ?

Face à la surveillance de masse et si le vrai luxe devenait l’anonymat ?

La réutilisation de nos données, cette nouvelle ressource immatérielle s’enracine dans nos vies privées. Interrogé sur les programmes d’écoute de la NSA révélés par Edward Snowden, Richard Stallman déclarait « j’ai compris que les smartphones sont en fait le rêve de Staline : ils permettent de suivre et d’écouter tout le monde partout et tout le tempsIls font semblant de s’éteindre mais ils nous espionnent toujours ! ». Le fondateur de GNU a développé des réflexes de déconnection pour préserver sa liberté. Pour sa consommation de musique, il achète des CD ou en emprunte à des amis pour les copier lui-même. Une chasse ouverte aux programmes «  qui volent les données ». Son organisation, la Free Software Foundation, travaille justement à la création d’un système de paiement en monnaie numérique, le « GNU Taller », qui permettrait de protéger l’identité de l’acheteur. Plus inquiétant encore, Richard Stallman explique comment les grands groupes tels que Microsoft se rendent complices de l’espionnage d’État en indiquant aux services de renseignement comment pirater leurs programmes.

La révolution pour les libertés de l’internet viendra des usagers, d’une prise de conscience de masse

Pour reprendre le contrôle de ses activités informatiques, l’usager doit se responsabiliser. Cela passe aussi par une gestion autonome et indépendante du stockage de ses données, hors de toute atteinte malveillante. Et c’est là qu’interviennent les logiciels libres.  « Avec les logiciels « privateurs », le propriétaire contrôle le programme et le programme contrôle l’utilisateur, c’est un système injuste de pouvoir. Avec un logiciel libre, les utilisateurs gardent le contrôle. S’ils se rendent compte qu’un logiciel les espionne, alors ils peuvent l’enrayer pour le stopper. Avec un logiciel « non-libre », le propriétaire contrôle le programme et le programme contrôle l’utilisateur. Le rapport de force est injuste. Si vous utilisez un logiciel qui n’est pas libre, comme ceux de Microsoft ou d’Apple, vous êtes une proie facile » affirme Richard Stallman.

Malgré les lanceurs d’alerte, les utilisateurs se méfient encore trop des logiciels libres

À grand renfort de désinformation ou d’approximation sur les logiciels libres, les utilisateurs restent dubitatifs, remettant en cause l’efficacité ou la compatibilité des logiciels avec leurs équipements informatiques. Autre problème majeur, selon Richard Stallman, les utilisateurs ont toujours beaucoup de mal à se projeter. Et cette vision sur le très court terme valorise peu la notion de liberté. Transmettre ses données à un serveur pour qu’il les gère à notre place pose-t-il problème dans une société de l’exposition volontaire et continue sur les réseaux sociaux est aujourd’hui la norme ? Au risque de perdre la main sur la gestion de vos activités, nous donnons aux gestionnaires de serveurs carte blanche dans la gestion des données, qu’ils le reconnaissent ou non. Pour Richard Stallman, il n’y a qu’une seule solution : une gestion des données personnelles en interne, sur un ordinateur personnel et chiffré.

La réponse politique reste la meilleure riposte à l’espionnage informatique

Lors de son intervention, Richard Stallman décrit la situation de la France comme critique, avec un projet de loi sur le renseignement qui va, inéluctablement, fragiliser la liberté de chaque citoyen. Il force le trait et ajoute que « la démocratie ne peut pas survivre à ce genre de surveillanceSi l’État sait où chacun va et à qui chacun parle, c’est suffisant pour trouver tous les dissidents et les écraser, afin de trouver tous les lanceurs d’alerte et les emprisonner ». Et pourtant, le développeur ouvrait son discours en nous rappelant que l’essence même du logiciel libre trouvait son écho parfait dans la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ; le logiciel libre garantit la liberté parce que c’est l’utilisateur qui commande, l’égalité parce que personne n’a de pouvoir sur personne et la fraternité parce qu’il encourage la coopération entre les utilisateurs ». Sans pudeur et sans inquiétude, les utilisateurs  bradent leurs droits au profit de logiciels « privateurs » qui mettent en péril leur sécurité et celle de leur nation. Ultime apostrophe militante avant de quitter la scène, Richard Stallman revient une dernière fois sur le projet de loi sur le renseignement. « Il faut alerter vos sénateurs contre cette loi de flicage généralisé ! ». Une conclusion qui lui tenait à cœur et un avertissement qu’il souhaitait délivrer, comme pris dans l’angoisse de ne pas avoir assez martelé les esprits d’une audience déjà rattrapée par ses réflexes de dépendances, iphone à la main. Une soumission assumée, enracinée, qui n’aura même pas laissé le temps aux échos de la voix du traducteur de s’évanouir dans l’auditorium des Confluences.

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  • Je suis bien sur d ‘ accord avec monsieur Stallman , le problème est que le grand public ; ce grand con à la renverse , ne connais pas l ‘ open source et crois que GNU/Linux et les *BSD sont coupé de Kévin , fan de FPS et d ‘ NRJ12 , alors que Libre office est parfaitement compatible avec Office , ou autre , GIMP , peux faire le même travail que Photoshop etc . Mais pour cela il faut éduqué les jeunes , mais comme l ‘ éducation et la découverte sont désormais vu comme élitiste …

    • « fan de FPS »

      J’attends justement le jour ou DICE portera mon FPS préféré sur Linux avec impatience. Avec des pilotes AMD Crossfire d’une qualité semblable à celle de Windows (on ne va pas demander des pilotes de bonne qualité à AMD non plus, même si c’est dommage que le plein potentiel de leur hardware ne soit pas exploité) et un bon support de Mantle (ou un ajout de Vulkan).

      • Cela devrait venir avec la Steam box , mais bon , l ‘ industrie du jeu à toujours préféré les API Microsoft pour écrire les clients , alors que ce sont des serveurs GNU/Linux qui font le job

        • J’aimerais vraiment que le projet de Valve fonctionne mais j’ai l’impression que ça sera un échec cuisant. Ce système vise surtout les possesseurs de console mais j’ai peur que beaucoup d’entre eux ne comprennent pas le produit et soient effrayés. Sans parler du fait qu’il manque des jeux AAA. De sure on aura Star citizen (CryEngine il me semble) et je n’ai pas perdu espoir que DICE fasse un essai un jour mais à part ça j’ai du manquer les news.

          Récemment j’ai joué à Tropico sur Linux mais c’est clairement un jeu orienté « ordi portable » et pas rig de gamer. Je suis par contre impatient de voir les benchmark des Fury X sur les différents systèmes d’exploitation (avec les jeux non massacrés par NVidia).

          • Vous confondez pas mal de de choses : les moteurs 3D , les éditeurs de jeux et les pilotes … GNU/Linux n ‘est pas une plateforme  » pur multimédia  » , meme si on code dessus , s ‘ ajoute à cela des constructeurs de hardware qui ouvre ou non leurs pilotes , NVidia joue le jeu après c ‘ être fait sermonné par Torvald … les éditeurs ne seront intéressé à GNU/Linux que si celui ci est plus grand public

            • « Vous confondez pas mal de de choses : les moteurs 3D , les éditeurs de jeux et les pilotes »

              Pas du tout.

              Pour que le jeu sur Linux soit possible il faut réunir plusieurs choses. Pour qu’un jeu soit disponible sous Linux il faut que son moteur 3D puisse compiler le jeu pour Linux, ce qui nécessite entre autre qu’il supporte une API graphique multi-plateforme (OpenGL, Mantle, Vulkan).

              Ensuite il faut que le hardware (les cartes graphiques dans ce cas) aient des pilotes Linux disponibles et que ces cartes ainsi que ces pilotes supporte l’API utilisé dans le jeu.

              Hors avec des jeux comme Tropico on s’en fou un peu de tout ça car il n’est pas gourmand en ressources. Avec un jeu comme Star Citizen ça devient beaucoup plus compliqué.

              J’utilise GNU/Linux tout les jours, e me suis construit mon propre ordinateur pour jouer et à mon grand regret j’ai du installer Windows dessus. J’ai installer Windows car je ne pense pas qu’aujourd’hui Linux soit prêt à supporter les prochains jeux AAA.

              C’est pour cela que j’attends avec impatience la sortie de Vulkan, car j’ai été convaincu par Mantle sous Windows et j’espère que Vulkan sera sa continuité et sera supporté sur Linux.

              J’attends avec impatience la sortie des Fury X car cette carte m’intrigue beaucoup, ça a pas grand chose à voir avec les différents systèmes si ce n’est le fait que j’espère que les pilotes Linux seront aussi bons que leur pilotes windows.

              • Quand j ‘ ai recommencé à joué au jeu vidéo , il y a cinq ans , je me suis prix un laptop sous AMD 4xxx et j ‘ ai étez surpris des progrès fait depuis la TNT2 et Quake 3 Arena . Mais il n ‘ y a plus de gros progrès en tant que tel concernant les GPU , ma carte fétiche est la GTX 690 ( oui sois disant obsolète ) , qui monte au dela des 5 TFlops , qui était un chiffre fabuleux au milieux des années 1990 , mais actuellement et comme tous les jeux sont quasi multistandard , c ‘est bien trop de puissance puisque la puissance brute de la PS4 est 1 TFlops …
                L ‘ un des avantages de Linux est d ‘ être très proche du hard , ce que n ‘est pas Windows .
                Pour finir l ‘ Open GL , c ‘est un des lègues spectaculaire de Silicon Graphics , une norme dans l ‘ industrie de la CAO ,mais pas vraiment conçut pour le jeu , certes il a eut le triptyque Quake … mais la norme semble depassé malgré tous les ajout  » multimédia  » , Je ne donne pas cher à Mantle et Wulkan car propriétaire

                • « L ‘ un des avantages de Linux est d ‘ être très proche du hard , ce que n ‘est pas Windows »

                  On est bien d’accord, toutefois on ne voit malheureusement pas ces avantages en jeu car en général les pilotes des cartes graphiques sont pourris (surement car cela fait partie du hardware très rarement utilisé dans les serveurs à part quelques serveurs de calculs ou de rendu). C’est pour cela que j’espère que les nouvelles cartes AMD auront des bons pilotes, pour me donner envie (à moi, un fan de Linux, pas à quelqu’un qui n’y connait rien…) de jouer à Star Citizen sur Linux. Aujourd’hui on a deux pilotes AMD il me semble, le propriétaire pour Linux et le pilote open source et les deux sont inférieur au pilote Catalyst pour Windows.

                  « Je ne donne pas cher à Mantle et Wulkan car propriétaire »

                  Mantle sera bientôt plus supporté car AMD a créé cette API juste comme preuve de concept de la validité d’une API bas niveau. Cette API améliorait bien plus le framerate sur les CPU AMD que sur les CPU intel qui ont une bien meilleur performance monothreadé. C’est pour cela qu’AMD a sorti cette API, pour réduire leur désavantage par rapport aux processeurs Intel. Comme tout le monde à vu que ça améliorait les performances du hardware cette idée à été reprise dans Vulkan et dans DX12.

                  Vulkan reprendra toutes les features de Mantle, il reste à espéré que son implémentation sur Linux sera performante. De ce que je sais Vulkan est pour l’instant une spécification qui n’est ni propriétaire ni open source et son implémentation Linux sera open source.

                  On observe qu’AMD fait la même chose avec HSA. Pour caché son désavantage sur les CPU Intel AMD a trouvé comment améliorer les performances et la facilité d’utilisation de ses coeurs graphiques de ses APU dans des programmes multithreadé. HSA sera comme Mantle un standard ouvert que tout le monde pourra implémenter.

                  C’est pour cela que même si je suis sous CPU Intel j’aime bien AMD. Affin de cacher leur relative mauvaise performance et de tenter de reprendre des part de marché il en ont fait beaucoup pour le monde de l’informatique et ils sont bien plus ouvert que NVidia.

                  • DX12 étant une technologie Microsoft et imaginant mal les ingénieurs GNU/Linux devoir réinvanté la roue , pas de jeux de ce type pour du GNU/Linux , sauf si Star Citizen est open source …ce qui n ‘est pas demain l ‘ avant veille . Par contre oui GNU/Linux utilise fort bien les GPU pour le calcul intensif , c ‘est l’ un de ces domaines de prédilections

                    • « DX12 étant une technologie Microsoft et imaginant mal les ingénieurs GNU/Linux devoir réinvanté la roue »

                      On s’en fou puisque Vulkan est l’équivalent libre de DX12, tout les deux ont été créé à partir du code de Mantle donné par AMD.

    • Malheureusement j’ai l’impression lorsque je me plonge dans Linux qu’il me faudrait une vie entière pour gratter la surface.

  • Correction d’un contre-sens :

    « Malgré les lanceurs d’alerte, les utilisateurs ne se méfient pas assez des logiciels libres »

    devrait être

    « Malgré les lanceurs d’alerte, les utilisateurs se méfient encore trop des logiciels libres »

    AMHA.

    Ça fait plaisir de voir passer un article sur le logiciel libre ici. C’est en voulant appliquer les 4 libertés fondamentales à autre chose que le le logiciel que j’ai découvert contrepoints, wikibéral et leurs bienfaits 😉

    Longue vie aux libres penseurs, aux monnaies libres, aux relations libres, aux libertariens, etc.

  • « Son logiciel libre, il le veut construit autour du principe de partage, duplicable ou modifiable légalement par des utilisateurs qui peuvent accéder à la base de données. »

    Aux sources ou au code, plutôt qu’à la BDD.

    « Malgré les lanceurs d’alerte, les utilisateurs ne se méfient pas assez des logiciels libres »

    Gné ?!?

    Si RMS à dit ça je veux bien me pendre ! Ne se méfient pas assez des serveurs tiers plus probablement.

    « sur un ordinateur personnel et crypté. »

    Personnel et CHIFFRÉ !

    Crypté en français signifierait que l’on ignore la clef que l’on utilise. Donc pas une bonne idée.

    Beaucoup d’approximation et de confusion je trouve, pas bon pour la crédibilité ça. Dommage.

  • Bonjour,

    Là actuellement je travaille avec un PC sous Linux (Mageia, pour pas faire de la pub) en utilisant FIrefox. Mais quand je lis :

    « le logiciel libre garantit la liberté parce que c’est l’utilisateur qui commande, l’égalité parce que personne n’a de pouvoir sur personne et la fraternité parce qu’il encourage la coopération entre les utilisateurs »

    Où sommes-nous ? Pourquoi ce discours d’Evangile ? C’est affigeant de religiosité !

    Je suis un utilisateur de « Libre » loin d’être expert. J’utilise Linux car ça marche super bien, les logiciels fournis fonctionnent bien, et que c’est « gratuit », et qu’il n’y a pas (encore) de mouchards.

    – « Utilisateur qui commande ? ». Faux. Linux se met à jour tout seul comme un grand, et je ne controle pas grand chose, à part le choix des applications que je veux installer. Le modèle économique du libre, c’est avant tout du « gratuit » pour les profanes, et des « experts » qui sont font payés dans les entreprises pour conseiller, configurer et maintenir. On peut aussi faire des dons aux associations. Pourl’instant il y a concurrence entre des différents Linux, donc ça va (enfin, Ubuntu commencerait à avoir de la superbe). Mais ça pourrait très vite dériver en technocratie avec des gens malhonnêtes ou cupides. Et oui, Linux n’est-il pas le parent de ce fameux Android, et ainsi Google nous pourrir la vie via nos portables ?

    – « Pouvoir sur Personne » ? Faux. les développeurs de Linux restent au final une communauté, et ils n’ont pas de pouvoir parce que leur groupes sont minoritaires. En fait, ils le veulent, le pouvoir, et ils sont très motivés, car leur bébé fonctionnent du feu de dieu ! Dans la vie, on est motivé soit par l’argent, soit par le pouvoir (pour détrôner le pouvoir en place). Et le « pouvoir » ça n’est qu’une question de masse critique. Personnellement je leur donne « mon vote », parce que j’aime pas le pouvoir actuellement en place (Microsoft, Apple, Android)

    – « Coopération » ? Faux. Perso je n’y connais pas grand chose, et malheureusement je ne peux pas coopérer (encore moins vérifier le code!). Je peux juste dire que c’est difficile de s’y mettre au départ, mais que ça fonctionne très bien et qu’on apprend plein de choses … enfin de là à comprendre quelque chose aux noyaux et autre ….

    Mais je leur fais confiance. La confiance, c’est très irrationnel. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

    Pourquoi l’Etat français ne ferait-elle pas son Linux avec ses experts, qu’ils déploiraient dans l’éducation nationale pratiquement gratuitement ? Plus généralement, un OS « démocratiquement élus » vaudrait-il mieux que l’OS d’une société privée ou que l’OS d’une association de communistes technocrates ? En gros, le libre n’est pas la panacée. Il est ce qu’on veut en faire. Mais c’est à ce jour un formidable contre-pouvoir, fait par des révolutionnaires écoeurés par les modèles économiques de l’informatique actuelle.

    En réaction à l’article, je dirais que la « liberté » est un leurre; c’est avant tout un curseur subjectif d’acceptation des dominances. En informatique, Le « libre » est un moyen de se « sentir » libre et de lutter contre le pouvoir en place, mais pas d' »être » libre. Par exemple, OpenOffice est dit « libre », mais fonctionne avec Java, propriété d’Oracle. Ainsi OpenOffice est-il toléré par son maître sous-jacent, qui ne veut que la ruine de Microsoft donc d’Office.

    Allez, aux gentils moutons et aux brebis galeuses,  » vive le libre » !

    • Pour avoir travaillé dans le monde du logiciel libre :

      0/ je ne suis pas un adepte de Stallman, que je considère comme étant plus le grand gourou d’une secte d’extrémistes qu’autre chose…d’autres personnes dans la communauté du libre sont au moins aussi influentes que lui, mais le grand public ne les connais pas ou peu.

      1/ certaines distributions linux se mettent à jour toutes seules, et bien souvent l’utilisateur ne va pas chercher le détail de ce qui est mis à jour…mais potentiellement il peut le faire…et certains le font !

      2/ les développeurs de Linux ne cherchent pas le pouvoir. On peut aussi travailler pour avoir une certaine forme de reconnaissance au sein d’une certaine communauté. La reconnaissance ainsi acquise peut effectivement permettre d’accéder à une certaine forme de pouvoir…sauf que la majorité des personnes travaillant sur des projets open source sont généralement au moins aussi compétentes les unes que les autres…et donc, au final quasiment personne n’a l’ascendant sur les autre…hormis peut être Linus Torvalds (Linux), Théo de Raadt (NetBSD dans sa « jeunesse » puis OpenBSD) et quelques autres.

      3/ tout le monde n’a pas des connaissances étendues sur le matériel, et donc effectivement, tout le monde ne peut pas comprendre le code du noyau de Linux ou de tel ou tel autre composant…de la même manière qu’aujourd’hui, personne ne maîtrise l’intégralité des étapes nécessaires à la fabrication d’un crayon ou d’un grille pain…cf une célèbre démonstration de Milton Friedman ( https://www.youtube.com/watch?v=R5Gppi-O3a8 ) dérivée de celle d’Adam Smith dans « The Wealth of Nations ».

      4/ Concernant votre remarque sur une distribution « étatique » de Linux…certains état le font déjà…en Asie notamment ! Donc rien n’est interdit…donc si jamais un jour le président ou ses clowns venaient à comprendre le fonctionnement d’une souris (sacré Chirac), potentiellement, il y pourraient y venir…enfin, pour le moment, ils en sont à dépenser l’argent public pour offrir des iPad aux élèves en croyant que, par magie, ils apprendront à coder…

      5/ Le libre c’est avant tout une liberté de choix. Si j’adhère aux principes directeurs d’une distribution Linux ou d’un logiciel et qu’il convient à l’usage que j’en ait, alors je les utilise…si je ne suis pas d’accord, je prends autre chose, plus en accord avec mes principes et mon usage…le libre n’est pas différent de l’économie de marché traditionnelle…des logiciels libres se créent et meurent tous les jours…sans parler des forks (en passant Mageia en est un de Mandrake / Mandriva…dont l’éditeur à disparu récemment)…

      6/ concernant OpenOffice et Java, certes, les évolutions de Java sont dictées par Oracle mais OpenJDK est sous licence libre…et les évolutions de Java sont dirigées par le Java Community Process…dans lequel Oracle a effectivement remis de l’ordre après le rachat de Sun Microsystems…mais il faut voir pourquoi. Tout les sujets partaient en querelles de conflits d’intérêts / d’experts / etc…et il fallait y mettre un terme pour avancer, ce qui a été fait ! Désormais que les choses sont reparties dans la bonne direction, Oracle redonne peu à peu la main à la communauté (certains ont même proposé des fonctionnalités au cours d’un Java User Group et lesdites fonctionnalités se sont retrouvés dans la version finale de Java 8)…

      Bref, le libre est avant tout une question d’implication personnelle.

      • 0/ Stallman est une grande gueule, mais il n’a pas forcément tort sur le fond. Il est quelque-part utile d’avoir ce genre d’extrémistes qui protège le principe du logiciel libre, pour pouvoir se permettre de ne pas les écouter …

        1/ 2/ Hélas, j’en ai pour ma part marre de tenter de suivre les évolutions qui sont forcées par les distributions et/ou les développeurs. Qui peut réellement suivre les évolutions de centaines de paquets de base d’un système. Je constate simplement que mes distributions deviennent impossibles à maintenir si je ne faits pas les mises à jour et que les composants les plus fondamentaux changent à chaque nouvelle version de la distribution, avec son lot de nouveau bugs, de choix douteux et une totale incohérence de la doc sur Internet.

        J’essaie donc une nouvelle approche : éclater les fonctions dont j’ai besoin sur des cartes ARM à faible coût et faible consommation pour rendre les mises à jour plus simple et moins pénalisantes. Cela correspond en outre à ma conception de l’évolution de l’informatique : un ordinateur ne doit pas être une machine à tout faire mais une des « appliance » du réseau et se conformer à des standards – et si ça ne va pas on jette et on en cherche un autre …

        3/ Il suffit de vouloir recompiler son noyau pour comprendre son malheur …

        4/ 30 ans d’Unix(s) (et 4 autres OS), de réseaux, de bases de données, d’Internet et je n’arrive plus à suivre. Comment voulez vous que des Enarques s’y retrouvent ?

        5/ « Si j’adhère aux principes directeurs d’une distribution Linux » …
        Justement, ces « principes directeurs » me mènent toujours dans l’impasse pour une application particulière. Alors comme vous dites, je prends autre chose, mais maintenant j’éclate sur des machines différentes. Mais ça n’est pas à la portée de tout le monde de créer son propre SI à domicile …

        6/ 2 gros morceaux de plus pour moi à redistribuer dans mon mini SI …

        « Bref, le libre est avant tout une question d’implication personnelle. »

        Je dirais même que cela devient un art quand on veut vraiment maîtriser son environnement et en tirer le meilleur parti …

      • J ‘ utilise aussi GNU /Linux depuis plus d ‘une décade ,mais j’ ai l ‘ impression de lire des propos que l’ on tenais entre 1995 et 1999 , l ‘open source est rentré dans les mœurs du power user , qui à perdu ces prérogatives sous environnement Windows et aura droit à un joli Minitel 2.0 sous la forme de Windows 10 . GNU/Linux n ‘ a jamais étez user – friendly , je suis passé de KDE à GNOME et très content avec ce window – manager ,mais quand on veux poussé sa bécane , il faut mettre les mains dans les scripts , de préférence avec EMACS ( je laisse Vi pour les masochistes ) .
        Concernant le pouvoir …nous l ‘ avons de fait , puisque tous les serveurs tournent sous GNU/Linux ou les anciens de *BSD
        Java … j ‘ ai étez évangéliste Java et ne veux plus entendre parlé de ce truc , ne serais que les début de Java 2EE , avec les IDE Borland coûtant une fortune et des bécanes qui manquait de puissance et un réseau souffreteux ,  » technologie  » bien trop en avance … pour son époque

        • Mais je peux utiliser Skype sous Mageia ! Et ça c’est très utile pour le profane, car nombre de ses contacts qui sont insensibles aux logiciels « libres » n’utilisent que ça sous Windows (Ekiga, ils n’en veulent pas).
          Pourtant skype n’est toujours pas un logiciel « libre », et ne le sera probablement jamais.

          Que penser de cela ? Pendant de longues années, les puristes du libre auraient dit non !

          « Sentinelles de liberté » ou simplement « prises de part de marché » dans le monde de l’OS ?

          Qui pour me répondre ?

          • Skype à étez racheté par Microsoft , rien ne les empeche de basculé en source ouverte , puisque la directetion actuel semble  » progressiste  » de ce point de vu , tout depend de la part de marché escompté

            • Qu’importe. Que fait un logiciel non libre sur une distribution libre ? Personnellement, je ne pense pas que le code sera ouvert.

              Sauf que vous ne me répondez pas sur le fond, l’essence, la philosophie « encensée » dans l’article. Pourquoi se revirement ? Ne pensez-vous pas que l’humanisme tant martelé dégouline un peu, et qu’il faudrait ne pas trop en faire une religion ?

              • Ce n ‘est pas une religion , il n ‘ y a pas de dieu , pas d ‘ apôtre , pas de miracle , pas de doctrine ….c ‘est un outil

          • Encore une fois, Stallman est un extrémiste, et encore une fois, il n’y a pas de mal à faire tourner un logiciel non libre sur un OS libre…

            • Et à l’avenir, si un logiciel non libre commence à piquer des données privées, comment contrôlez vous ça ?
              Je ne comprends pas.

              • Dans la plupart des cas, vous pouvez contrôler finement ce qui se passe sur votre machine et confiner certaines choses dans un bac à sable qui leur est propre…à défaut utiliser des listes blanches pour vos applications marche aussi.

                Le vrai problème, c’est que les drivers et les microcodes du hardware ne sont que trop rarement libres…du coup, si votre carte réseau vous espionne, vous êtes mal barrés…d’où l’initiative Open Source Hardware Association ( http://www.oshwa.org/ ) et l’initiative pour la « libération » des drivers lancée par Theo de Raadt, initiateur du projet OpenBSD.

                • Vous avez raison. A la fois, je suis « libre » d’utiliser Skype ou pas, la distribution n’avertissant clairement que ce n’est pas un logiciel « libre ». Donc c’est un garde fou comme un autre. A moi de convaincre les autres d’utiliser Ekiga sous Windows … ;-( … hmmm … pas gagné.

                  Mon prochain achat sera probablement un portable sous FirefoxOS … vu les commentaires que j’en ai, c’est encore un peu « bidouillesque » comme aux premiers temps de Linux, mais je ne doute pas que ça devenir plus simple au fil du temps.

                  • Bof, j’en ai un. Il fonctionne très bien dans la mesure de ses limitations (matérielles et logicielles) – ce qui correspond exactement à mes besoins. Le gros avantage est de pouvoir développer des applis personnelles simples uniquement avec firefox (sans SDK et en pur HTML5/Javascript).

                    L’inconvénient est qu’ils ont tellement vérouillé la sécurité pour empêcher les fournisseurs d’appli tiers de connaître la couleur de votre slip que je doute que l’on voit jamais beaucoup d’applis disponibles.

                    N.B. C’est pas tellement bidouillesque mais c’est plutôt la doc qui est un foutoir – comme pour une bonne partie de l’open source.

                  • Quitte à choisir , je vous oriente sur Débian , très très très complete ( 13 DVD) , libre d ‘ un bout à l ‘ autre , stable ,sécurisé …

                • Si ma carte réseau m’espionne, je pourrais le sniffer (à moins qu’elle soit très intelligente et capable de dissimuler cela dans le flux https). En revanche si mon navigateur glisse des informations qu’il ne devrait pas dans une communication cryptée au milieu du flux de garbage de chaque page WEB, c’est moins facile à déceler.

                  Pour les driver, le problème est la compatibilité du matérielle quand les fabriquants cherchent à protéger leur avancée technologique en fournissant eux même les driver. Dans la pratique, quand il développent eux même les driver … il vaut mieux utiliser du matériel moins innovant pour avoir quelque-chose de stable.

                  • Pour la carte réseau il s’agit d’un exemple cité par Theo de Raadt, le créateur d’OpenBSD…système qui sert de base à de nombreux firewalls open source ou commerciaux…et sur ce type d’équipement, il est effectivement crucial de ne pas risquer de compromission des flux à très bas niveau…en particulier dans le cas des certaines cartes réseau qui chargent leur firmware à l’initialisation de la machine.

                    Concernant les drivers, effectivement, cela dit, le firmware d’une carte peut masquer les informations trop sensibles, du coup, libérer le driver n’est pas aussi sensible que ce que vous le dites. Dans le cas des cartes graphiques – puisque c’est généralement là qu’on est confronté au problème du choix des drivers sur une distribution de linux récente – ces derniers sont des compilateurs extrêmement performants optimisant à la volée les instructions qui leurs sont fournies pour utiliser au mieux le hardware…et dans ce cas, il parait effectivement difficile de les libérer sans fournir d’information à ses concurrents…

    • « je dirais que la « liberté » est un leurre; c’est avant tout un curseur subjectif d’acceptation des dominances »

      Parfaitement exact : la liberté n’existe pas dans le monde du logiciel, c’est une utopie : seul le marché peut être libre, seul l’utilisateur en pleine conscience de l’offre et validant la valeur des choses qu’il paie a un sens.

      Ce que le ‘libre’ ne permet pas.

  • Parler de logiciel libre est un hold-up : il s’agit de logiciel communautaire et gratuit, procèdent du même deni de valeur que tous les ´gratuits’ socialistes : allocations, protection sociale, école, etc …

    La propriété intellectuelle est la base de la propriété privée, la base de la liberté : ce n’est pas le caillou qui connaît son propriétaire, mais le propriétaire qui donne de la valeur au caillou et ce, librement.

    Toute doctrine qui décide de la valeur des choses est totalitaire et créatrice de privilèges. Le geek open source en est un excellent et repoussant exemple : la manipulation morale dans le but d’obtenir le travail gratuit d’une communauté.

    • Sauf que l’OpenSource n’est que très rarement l’histoire de geek développants seuls dans leur coin. La plupart des gens travaillant actuellement dans l’OpenSource appartiennent à de petites PME ou à des grands groupes…la plupart des gens qui font du libre sont donc payés pour le faire. Personne ne rase gratis…et souvent ceux qui bossent dans le libre / OpenSource sont mieux payés que leurs collègues qui n’en font pas. Pourquoi ? Simplement parceque l’OpenSource est la vitrine des compétences de quelqu’un…et qu’on a donc tendance à mieux le concevoir, mieux l’écrire, mieux le tester, etc…alors que sur du logiciel propriétaire, que le truc soit développé à l’arrache par un stagiaire qui n’y comprends rien, tout le monde s’en fout…

      Sinon, la plupart des entreprises qui travaillent dans l’OpenSource ont un business assez lucratif – quand elles peuvent se passer des « intégrateurs » – en fournissant à leurs clients des composants non libres et pas toujours OpenSource pour leur permettre d’exploiter pleinement un produit qui lui est libre et/ou OpenSource…ce que reproche Stallman à ces entreprises…

      Votre critique concerne donc seulement une minorité d’extrémistes dont Stallman fait partie.

      • Une belle avalanche de mythes …

        Il suffit de faire un tour sur un site de jobs US ou les salaires sont indiqués, pour constater que les rémunérations sont quasi identiques

        http://www.cybercoders.com/

        Dans l’imaginaire (et le marketing) l’Open Source est moralement supérieur, d’où légitimation des privilèges.

        • Oui et non.

          Oui dans le sens ou pour faire passer un message, il est nécessaire de forcer le trait, notamment sur la partie salaire. Dans la réalité, cette différence se fait non pas sur le fait que l’on travaille sur des projets OpenSource mais parceque les développeurs qui font de l’OpenSource sont généralement plus aguerris. Entre un passionné qui va coder h24 et quelqu’un qui fait ça juste parceque ça paie et que les heures sont les heures, il y a une énorme différence. Du coup, si un mec produit en 2h ce qu’un autre met 2j à faire, pourquoi devraient-ils être payés le même salaire ?

          Non dans le sens ou l’OpenSource permet à un développeur ou une entreprise ce qu’elle sait faire…d’où des process de commit plus ou moins alambiqués selon l’expérience ou le degré de confiance de tel ou tel auteur…d’où le fait que dans les process de recrutement on vous demande votre avis sur comment améliorer telle ou telle fonction.

          Par ailleurs, l’OpenSource n’est pas moralement supérieur, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais…

          Enfin, concernant les études des salaires faites uniquement en se basant sur les sites d’annonces d’emploi, cela me semble très réducteur. Beaucoup d’annonces ne passent pas par ce canal…et beaucoup de recruteurs mettent « OpenSource » dans leurs annonces uniquement parceque leur appli tourne sur un serveur linux…quand ce n’est pas simplement pour que le cabinet de recrutement remplisse son quota de clics.

    • C ‘est la mise en commun , de temps de travail pour le bien de tous à égalité de traitement , le geek open source est tout sauf un crypto marxiste , Le open source , dont GNU est une protection au bénéfice de tous . Rien ne vous empêche d ‘ écrire un module propriétaire pour le kernel Linux , aussi bien écrit qu’ il soit , comme les innovations qu ‘ il peux possiblement apporté , personne ne l ‘ utilisera , car étant privatif , c ‘est une boite noire .
      Nous ne sommes totalitaire en rien , qu ‘ est ce qui vous oblige , vous force à allez du coté du libre ? vous etes heureux et comblé chez Microsoft et Apple , grand bien vous fasses

      • « la mise en commun , de temps de travail pour le bien de tous à égalité de traitement » : c’est exactement la définition du communisme :

        « une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous » Manifeste du Parti Communiste Matrx, Engels

    • C’est un peu plus compliqué. Mais vous avez raison, derrière le « gratuit », il y a souvent du « cout caché »… Mais bizarrement, les entreprises « privées » y gagnent, et c’est le marché qui souvent leur donne raison.

      Dans beaucoup d’entreprises où j’ai travaillé, tout ce qui peut être remplacé par du libre est remplacé (logiciels de gestion de conf, gestion qualité, bureautique … …). Elles peuvent y gagner beaucoup par rapport à un logiciel « privé » où le support peut-être lent et cher. Par contre, il faut trouver un type qui s’occupe du logiciel, et qui souvent qui demandera un bon salaire. Et oui, le « libre », c’est hautement configurable, et il faut connaître le code. Souvent cet expert est membre d’une communauté « libre »

      Vous seriez étonné de voir qu’Internet ne fonctionnerait pas sans les logiciels libres. Mais Internet en soi ne gagne pas d’argent. Par contre, il ouvre des perspectives de revenus énormes, et tout le monde a intérêt à son développement peu cher.

      Le modèle économique du libre est d’avoir un retour sur investissement basé sur le service (la connaissance). Ainsi, je dirais que la dérive du logiciel libre, c’est de rester sciemment compliqué pour que le profane ou le chef d’entreprise n’y comprenne rien et ait perpétuellement le besoin d’experts, ces derniers s’assurant donc une place confortable dans la société.

      Belle stratégie, pas plus liberticide ni totalitaire qu’une autre.

      • Je ne pense pas que les logiciels libres / OpenSource soient sciemment compliqués…

        Plusieurs raisons :
        1/ les gens qui font du libre / OpenSource sont des passionnés qui bossent bien souvent au delà des heures de travail, pour étendre leurs connaissances, simplement pour le plaisir. Comparer un développeur qui fait du libre à un développeur qui travaille dans une assurance/banque/industrie renvient bien souvent à comparer un sportif de haut niveau à un sportif du dimanche.
        2/ beaucoup de développeurs travaillant dans le monde du libre font des choses qui leur paraissent naturelles alors qu’elle ne le sont pas pour le commun des mortels…du coup, il y a forcément un décalage…
        3/ bien souvent les interfaces graphiques, fussent elles les mieux pensées du mondes ne permettent pas d’exprimer autant de choses qu’un bon vieux fichier de configuration, une expression régulière ou un bout de code…

        Je dirais plutôt que les logiciels propriétaires sont délibérément bridés pour être utilisés avec une belle interface et donc être adaptés au plus grand nombre.

        • Effectviement, la complexité, c’est subjectif … mais de là à faire l’apologie d’emacs (c’est pour darklinux), il faut aussi comprendre que pour 95% des profanes de la planète, ça risque de ne pas passer …

          Et je suis aussi d’accord avec vous sur les logiciels propriétaires, où il faut racheter la version n+1 pour avoir le nouveau bouton qui va bien. D’où l’émergence du prospère modèle économique « gratuité+pub+vente données privées ». J’y suis totalement réfractaire, et je préfère le « gratuit+vente du savoir », à savoir le libre.

          • C’ était juste un troll des familles pour détendre l ‘ atmosphère …

            • Histoire de rire, passez un entretien d’embauche dans une assurance ou tout autre grand compte, un dans une société de service de base, un dans une société de service dont le coeur de métier et de faire marcher ce que les autres ont planté et un chez un éditeur de logiciels open source…et vous verrez la différence.

              1/ grands comptes : on va surtout vérifier votre capacité à dire oui à tout même si ce n’est pas réalisable…on veut des gens dociles…vos compétences réelles ne sont pas vérifiées…
              2/ ssii de base…si vous avez un j dans votre nom, c’est que vous savez forcément faire du java et si en plus vous portez un costar, vous êtes bon pour être vendu super cher au client…
              3/ ssii chargée de faire marcher les choses…l’entretien est un poil plus poussé et on vérifiera un minimum vos compétences mais pas forcément celles dont vous aurez réellement besoin…en gros on vous demande de savoir faire un quicksort, de connaitre 2-3 trucs en réseau…mais jamais on n’ira vérifier votre capacité à diagnostiquer un échange de trames entre deux machines…
              4/ éditeur de logiciel / startup…sans projet OpenSource, blog technique, bout de code, réponse à un quiz un poil touchy sur leur site, vous ne passez même pas l’étape de sélection du CV…et en entretien, mieux vaut être capable de faire la démonstration de vos connaissances sur tableau blanc…

              En forçant le trait (ou trollant comme vous le dites si bien) et en me basant sur mon expérience, c’est grosso modo ce qui ressort…

          • Je ne fais pas l’apologie d’emacs (de vi et d’ed pour les plus barbus). Je dis simplement que bien souvent les logiciels libres ne sont à la base pas pensés pour le grand public et qu’il est difficile pour un barbu de descendre sur terre au sein du commun des mortels.

            • C’était le « pied » ed…

            • Faut savoir ce qu’on veut aussi ou se limiter à ce qu’on sait faire :il y a longtemps, j’avais testé un frontal pseudo-wysiwig pour générer du LATEX (pour faire des mises en pages professionnelles de documents). Au niveau du rendu, ya pas photo parce que le processeur LATEX lui, il connait les règles de typographies. Cela montre que le concept wysiwyg est pourri : ce que vous « devriez » obtenir ne « devrait » pas être ce que vous voyez – pour la bonne raison que vous n’êtes pas un pro de la mise en page !

              Dans les entreprises, j’ai toujours été obligé d’utiliser la m… standard bien connue. Chez moi un fichier texte ou écrit à la main fait l’affaire. Il m’est arrivé d’utiliser Open Office, mais les logiciels libres qui singent MS me donnent des boutons. Les développeurs semblent incapables de repenser les concepts foireux ?

              • Parce que nous encore coincé dans les paradigmes établi et conçut par XEROX ,mais j ‘ imagine mal, la secrétaire lambda utilisé LaTeX alors qu’ un clone d ‘ Office , fusse t ‘ il libre rend service dans 90 % des cas . Le WYSIWIG est très bien la plupart des cas , mais maintenant , le placé par quoi ? la meme chose , mais de la réalité virtuel ? déjà que l ‘ utilisateur de base sous utilise sa bécane , car il ne sait pas quoi faire de son CPU et de son GPU , qu ‘ il se crois geek , car il a reussi à installé un truc sur son PC …

      • « Vous seriez étonné de voir qu’Internet ne fonctionnerait pas sans les logiciels libres. »

        En fait il n’y a déja plus grand chose qui fonctionnerait sans les logiciels libres. Il y a déjà un micro noyau unix et/ou des piles réseau open-source dans un nombre énorme d’équipements. A terme, vous en aurez dans chaque interrupteur et chaque ampoule électrique.

    • Le logiciel est à mi chemin entre la pure connaissance et le produit. La gratuité n’est au fond qu’une conséquence de l’aspect communautaire qui empêche de refacturer le travail de trop nombreux intervenants. Et le but du communautarisme n’est pas ici la redistribution mais la mise en commun de ressources. (Il est certain cependant qu’au final, ce sont les grandes entreprises qui payent de façon indirecte).

      Un logiciel n’a de valeur que quand il a été débarrassé de la presque totalité de ses bugs. Et cela demande un travail considérable. Il faut thésauriser sur des briques de plus en plus nombreuses et complexes. Vous obtenez au final un produit d’une valeur considérable mais dont il est difficile d’énumérer les « propriétaires intellectuels ».

      Il faut de plus assurer l’inter-opérabilité et définir des standards en limitant l’éparpillement et les conflits d’intérêt. Si les standards étaient tous encore propriétaire, votre « ordinateur personnel » serait un écran IBM 3278 relié au réseau SNA de votre fournisseur d’accès …

      Quelque part, le modèle du logiciel « libre » est nécessaire car implicite. Ce qui ne veut pas dire que ce modèle du « bazard » un bonne chose : il est nécessaire de définir des business model pour canaliser tout ça, assurer la rémunération des développeurs et l’innovation. (L’un des problème est le financement de R&D du hardware).

      • Mais, ces standards sont tous propriétaires : ils appartiennent au ‘domaine public’ …

        Après, c’est vous qui voyez : soit le débogage est confié à des gens qui sont payés pour cela, soit ils sont taxés auprès des clients, qui ne peuvent se fier qu’à leur connaissance technique ou leur position dans la communauté pour obtenir ce qu’ils ont besoin : bel exemple de modèle qui fonctionne à 100% sur les privilèges et le copinage.

        Sans parler du modèle économique qui est lui aussi un bel exemple de ‘redistribution’ : le libre c’est moral, parce que comme Internet, ce sont les grosses boites qui paient.

        Pragmat, je vous ai vu moins accommodant avec ce genre de rhétorique….

        • Ce n’est pas une question de rhétorique. Et le logiciel est un cas particulier qu’on ne peut pas comparer à une autoroute, une oeuvre d’art ou un produit matériel quelconque.

          Les logiciels propriétaires sont construits sur des empilements de bugs (et de mauvais choix techniques induits par le marketting) qui deviennent des soit-disant « fonctionnalités ». (Le plus bel exemple est Internet explorer qui doit bien être responsable à lui seul de 90% des rustines dans le code javascript. Le débogage ne consiste pas seulement à vérifier que ça ne plante pas, mais aussi que c’est bien écrit, optimisé, exact, que cela respecte les normes, qu’il n’y a pas de failles de sécurité. La seule façon de détecter vraiment les problèmes est de lire le code. Et pour faire corriger le code propriétaire, vous devez généralement attendre une nouvelle version qui apporte de nouveaux bugs.

          Un code devient fiable non pas quand on a payé quelqu’un pour corriger des bugs, mais quand suffisament de gens l’ont utilisé, ont analysé le code pour comprendre les problèmes et ont apporté chacun leur petite contribution. Dans l’open-source, quand un produit nécessaire n’est pas correctement maintenu, il y a un « fork », c’est à dire qu’il est repris par d’autres sous un autre nom.

          Après, pour le client qui a besoin d’un logiciel métier assez pointu, vous avez le choix entre l’équipe de développement et d’intégration interne (ou par un partenaire de confiance) qui pourra vous faire un SI aux petits oignons, et la grosse sous-traitance qui vous fournira en logiciels propriétaires. Mais ne vous étonnez pas quand on vous livre une nouvelle version si le numéro à changé mais que le code est exactement le même. C’est un truc connu quand le client râle un peu trop.

          Personnellement, j’ai surtout gagné ma vie en « dépannant » les entreprises grugées par les grands éditeurs de logiciel ou fournisseurs de matériel. (Ou celles dans le service informatique était en dessous de tout). Je ne me fais pas l’avocat du logiciel « libre » pour les entreprises – c’est leur choix et leur problème. Et les positions extêmistes sur le logiciel libre sont totalement utopiques. Mais en revanche il y a plus de 15 ans qu’il n’y a plus de logiciels propriétaires chez moi (mis à part quelques driver car je ne suis pas sectaire – et une tablette Android qui est partie à la poubelle au bout de 15 jours).

          Quand aux grosses boites qui payent … Ne croyez pas qu’une boite finance des développements open-source sans en retirer un intérêt d’une manière ou une autre ou que ce sont des bricoleurs du dimanche qui ont développé les logiciels utiles.

          • Je ne remet pas en question l’accès au code source, mais le modèle économique : tout garagiste peut démonter un moteur, mais ça ne veux pas dire que les voitures doivent être gratuites et encore moins que les voitures bricolées par des garagistes sont forcément plus sûres et meilleures que celles fabriquées en usine : c’est juste complément différent et faire du prosélytisme éthique sur un modèle de business relève de l’escroquerie.

            • On a régulièrement sur Contrepoints ces discutions sur la propriété intellectuelle. Aussi bien sur un plan théorique que sur un plan pratique, ça ne me semble pas évident et les positions extrêmes sont assez intenables. Les modèles économiques sont également foireux dans un sens comme dans l’autre et rarement assumés et avoués : collectes d’information, contrôle de la clientèle (portails), monopolisation des ressources (brevets), forçage des besoins …

              Tous ces modèles sont plus mafieux que libéraux ou collectivistes. Il faudrait peut-être reconnaitre que :
              – on ne peut pas toujours se passer de ce qui est mauvais,
              – on a besoin de garde-fou
              – un problème n’a pas toujours de solution …

              • Absolument d’accord : la protection de la propriété intellectuelle est le problème, pas la propriété intellectuelle elle-même.

                Contrairement au vol d’un objet, le vol d’une idée ou d’un concept n’est pas un élément objectif mais moral … donc tout les socialistes se ruent sur le sujet pour affirmer que cela n’a pas de sens, que l’on ne peut pas légiférer dessus, que l’on ne peut pas faire de Loi générale, etc….

                Ce qui est complétement hors sujet dans une logique libérale, où seule la plainte et le posteriori est recevable : je suis pâtissier, je fait des milliards en recopiant la recette de mon patron : si le patron prouve qu’il y a eu forfaiture dans le contrat, je ne voit pas pourquoi la propriété intellectuelle ne serait pas reconnue.

                Idem pour les ‘œuvres’ : si la vente de l’œuvre stipule la non copie etc…

                Pour revenir au ‘libre’ : mon coup de gueule porte sur le détournement pseudo libéral qui est en fait du crypto-marxisme à peine voilé : la propriété intellectuelle est la base de la propriété privée : toute chose provenant de quelqu’un voit sa valeur et sa condition uniquement régulée par la personne l’ayant produite (Locke et des centaines d’autres)

                Après, tout le monde fait ce qui lui plait, les crypto-marxistes également, si ca les amuse de bosser gratuit pour des ‘gourous’ comme Sallman qui profitent ouvertement de leur travail … qu’ils continuent à suivre la route de la servitude.

    • « La propriété intellectuelle est la base de la propriété privée »

      Non elle est en est au contraire une usurpation.

      • Affirmation sans fondement qui légitimisme la collectivisation des valeurs. Toute propriété est intellectuelle : les cailloux n’ont aucune connaissance de leur propriétaire et sans reconnaissance intellectuelle de la propriété, il est impossible de différencier un caillou qui m’appartient d’un caillou qui ne m’appartient pas.

        • Sans reconnaissance intellectuelle de la propriété, il est impossible de différencier un quark qui m’appartient d’un quark qui ne m’appartient pas.

    • open source ne veux pas obligatoirement dire gratuit.
      red hat en est l’exemple il est open mais pas gratuit.

      • Red hat ce rémunère sur le conseil envers les entreprises , leur cible n ‘est pas le geek qui est capable d’ installé et d ‘ optimisé une installation , comme un grand , mais PME , les grand groupes .. au fait SGI ( ex Silicon Graphics ) à signé un partenariat OEM avec Red Hat , cela à étez officialisé hier soir sur Facebook .

  • Rien n’est plus éloigné de la pensée libérale que Stallman et ses licences GNU.

    Stallman est au logiciel ce que les socialistes sont aux Politique (dans le sens premier du terme).
    Il nous promet une nouvelle ‘liberté’ en échange de la perte d’autres acquises.

    La nature essentiellement virale de la GPL est la négation totale de ce qu’est la liberté:
    Un projet de 100 000 lignes de code DOIT être entièrement livré sous licence GPL si le MOINDRE petit ajout est déjà sous cette forme. Même si cet ajout ne représente qu’un pourcentage infiniment réduit de l’ensemble (ne serait-ce qu’une ligne).

    Rien n’est plus intolérant et sectaire que la philosophie GNU et Stallman. Ses propos sur les monstres Crosoft, FB et autre me font penser au discours du bon petit socialiste qui ne tarit pas de superlatifs outranciers sur le méchant capital ou les libéraux mangeur de « pauvs nenfants asiatiques ».

    Il existe des vrais licences libres comme les BSD, MIT ou même MSPL mais parler de liberté pour tout ce qui est rattaché à la GNU Foundation c’est quand même fort de café.

    • Stallman est certes un extrémiste, un radical, un absolutiste du logiciel libre (et de plein d’autres choses, mais passons) mais rien, absolument rien n’oblige à le suivre. C’est en ce sens un libéral ou un libertaire. La GPL ne vous convient pas? Pas de problème, vous faites votre propre logiciel!

      Je n’adhère pas à toutes ses prises de position, loin de là, mais il faut lui reconnaître des qualités de cohérence, de charisme et de vision de long terme. Stallman joue cartes sur table. Il annonce la couleur et il n’oblige personne à le suivre. C’est peut être un gourou mais il n’est pas sectaire.

      • Tout à fait, la GPL est une license collectiviste basée sur une législation capitaliste. Mais cela n’empêche pas d’utiliser tout ce qui est publié sous cette license sous forme de brique tant que l’on ne le modifie pas ou que l’on publie les modifications. Cela empêche simplement de faire du copier-coller de code – ce qui serait plutôt une bonne chose au niveau qualité du logiciel.

        La plupart du code open-source est de toutes façons publié sous des licenses beaucoup plus libérales.

        • Copié coller? Vous rigolez? Pas besoin de copié coller. Une ‘library’ compilée est conforme à la GPL si elle est fourni avec le source. Le simple fait de « link » cette bibliothèque fait que l’ensemble du projet doit être sous GPL. C’est d’ailleurs pour cela que toutes les applications pour iOS qui utilisait du GPL était systématiquement refusées par l’AppleStore: La forme virale de la licence devait s’étendre à une partie des bibliothèques systèmes elles mêmes liées de manière statique. Cela à changé depuis et Apple permet les laissons dynamiques (du moins pour leurs bibliothèques).
          Ca n’a absoluement rien a voir avec une « bonne pratique »

          (Désolé pour les anglicismes)

      • C’est un joli sophisme.
        Le socialistes ne nous obligent pas non plus à les suivre tant qu’ils ne sont pas majoritaires. Cela en fait il des Libéraux ?

        Pour Stallman c’est pareil aujourd’hui rien ne nous oblige à utiliser la GPL. Quand serait ‘il si la majorité des projets étaient sous cette forme ? Le choix aurait disparu. Voila encore une preuve que Stallman est un socialiste du logiciel libre et par conséquent un bon totalitaire qui s’ignore. Et quand j’entends ces propos sur le Closed source, oui il a tout du chef de parti totalitaire.

        Un vrai libéral laisserait le choix: oui mon code est Open, mais ce que tu en fais est laissé à ton entière discrétion (Closed source/Open source). Mais à toi aussi d’assumer le corolaire de la liberté; la responsabilité, en annoncant clairement les modification que tu as apporté par ex.

        En ce sens BSD (ou autre) est libre, la philosophie de la GNU Foundation elle n’a rien a voir avec le liberté

        • C’est un joli sophisme.
          Le socialistes ne nous obligent pas non plus à les suivre tant qu’ils ne sont pas majoritaires. Cela en fait il des Libéraux ?

          Analogie sans fondement.
          Les socialistes ont pour objectif de prendre le pouvoir et donc de contraindre la population à vivre selon leurs lois.

          Stallman ne dirige pas un parti politique. Il ne fait que prêcher ses convictions. Il n’oblige personne à suivre ses préceptes. Les contraintes définies par la GPL sont librement acceptées par ceux qui le choisissent.

          Quand serait ‘il si la majorité des projets étaient sous cette forme ? Le choix aurait disparu.

          Hypothèse intéressante mais irréaliste. Les acteurs du marché du logiciel ont le choix. Rien ne les oblige à adopter la GPL.

          • +1 , je ne vois pas l ‘ analogie entre une protection juridique , les solutions proposé aux développeurs et la politique , le concept Stallman == socialiste == Corée du Nord me laisse quoi

  • j’ai du mal a comprendre pourquoi les logiciel devrait être plus libre que la musique, l’art, la bio/chimie, ou les recettes de cuisines…

    personne ne vous oblige a acheter un logiciel fermé…
    rien ne vous empêches de partir de rien et de taper tout le code vous même.

    contrairement aux autres domaines précité ou vous ne pouvez pas le faire s’il y a un brevet dessus.

    • La musique classique est libre ,pas la musique actuelle , qui est copyrighté , l’ art … protégé par le droit d ‘ auteur ,la bio chimie est copyrighté … Si c ‘est du GPL et ces dérivés ,ont peux très reutilisé les sources , en le signalant , l ‘ open source , ne reinvente pas la roue à chaque fois .

    • Les logiciels sont des outils. Si tu utilises des outils contrôlés par des tiers, ces tiers contrôlent en partie ta vie. Il n’y a pas ce problème avec les contenus.

  • « Du vide éthique […] autour des questions d’open source notamment. » Richard Stallman n’a jamais milité pour l’open-source. https://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.html

  • Il faut quand même savoir que Stallmann, quand il ne parle pas de logiciel libre, est un ultra-étatiste type « front de gauche ». Regardez sur : https://stallman.org/
    Rien que dans les 3 premières lignes on a « votez pour les verts », « stoppez le traité de libre-échange », « faites du lobbying pour voter des lois anti-réchauffement climatique ».
    Regardez d’ailleurs comment Stallmann voit le libre-échange : https://stallman.org/free_trade.html
    Bref Stallman est un communiste qui ne le dit pas clairement pour ne pas être impopulaire…

    • Un peu décevant.

    • Merci

      Oui, la négation de la propriété intellectuelle est un cheval de Troie communiste pour détruire la propriété privée.

      Les communistes ont bien compris qu’avec la révolution digitale, la propriété privée allait se déplacer sur le terrain de la propriété intellectuelle.

    • Ah oui, c’est clair que Stallman a des opinions politiques très marquées. Cela ne change rien au fait qu’il a créé la Free Software Foundation et le projet GNU/Linux. C’est un des moteurs du mouvement du logiciel libre. Ses prises de position dans le thème du logiciel sont généralement bien argumentées (voir par exemple https://gnu.org/philosophy/philosophy.html). Pour le reste, disons qu’il sort de son domaine de compétence…

      • Ces arguments sont communistes : ce qu’il dit en gros, c’est que le logiciel libre donne la ‘liberté’ à l’utilisateur … Il s’agit d’un abus de langage, en fait, il donne le droit gratuit et inaliénable d’utiliser, copier, étudier, modifier.

        C’est exactement comme si on parlait d’une maison libre, une maison ou tout le monde avait la ‘liberté’ de s’installer, de vivre etc… en fait ce qu’il décrit est une propriété commune, un bien commun ce qui est exactement la définition du communisme.

        La liberté, c’est d’être son propre maitre. Un logiciel libre ne donne aucune liberté, mais des droits : le logiciel ‘libre’ ne permet pas plus à l’utilisateur d’être le maitre de son logiciel (à part être développeur) que pour un logiciel non ‘libre’ et détache complétement la notion de responsabilité : personne n’est responsable d’un logiciel libre.

  • Les commentaires sont fermés.

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Voilà maintenant quatre ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne. Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne a connu trois Premiers ministres, et d'innombrables crises gouvernementales. Néanmoins, malgré le chaos de Westminster, nous pouvons déjà constater à quel point les régulateurs du Royaume-Uni et de l'Union européenne perçoivent différemment l'industrie technologique. Le Royaume-Uni est un pays mitigé, avec quelques signes encourageants qui émergent pour les amateurs de liberté et d'innovation. L'Union européenne, qua... Poursuivre la lecture

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It has been four years since the UK formally left the European Union. Since Brexit, Britain has been through three prime ministers and countless government crises. Nonetheless, despite the chaos of Westminster, it is already becoming clear how differently regulators in the UK and EU view the technology industry. The UK is a mixed bag, with some encouraging signs emerging for fans of freedom and innovation. The EU, meanwhile, is pursuing a path of aggressive antitrust regulation on various fronts.

 

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