Le coût du travail ? Faux problème, vrai débat

Le coût du travail est-il le problème que l’on prétend souvent qu’il est ?

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Réunion travail (Crédits Penn State, licence Creative Commons)

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Le coût du travail ? Faux problème, vrai débat

Publié le 14 septembre 2014
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Par Marius-Joseph Marchetti.

Réunion travail (Crédits Penn State, licence Creative Commons)Le coût du travail est un sujet récurrent et qui possède une certaine aisance à attiser les tensions. Ainsi certains libéraux se prononcent pour une baisse du coût du travail dans le but d’atteindre le plein-emploi. Mais ne véhiculons nous pas un stéréotype dont se servent nos adversaires, à savoir le libéralisme appauvrissant le salariat ? Nous aborderons ici deux sujets dans le but de montrer que la baisse du coût du travail doit être un concept à revoir : la formation de capital et la monnaie.

Commençons tout d’abord par parler du coût du travail. Aujourd’hui, beaucoup disent que le coût du travail est trop élevé. Fort bien. Mais un détail est négligé. Par rapport à quoi le coût du travail est-il trop élevé ? Le coût du travail est trop élevé par rapport au capital investi par habitant. Pourquoi (prenons l’exemple d’un serveur) un serveur est-il mieux rémunéré dans un pays A plutôt que dans un pays B ? Tout simplement car le climat du pays A est plus prospère en soi que celui du pays B, car le capital investi par tête d’habitant y est plus élevé.

« Il suffirait à un ouvrier américain de visiter un autre pays – par exemple l’Italie, d’où beaucoup d’ouvriers américains sont originaires – pour se rendre compte que ce ne sont pas ses qualités personnelles, mais la situation générale des États-Unis qui lui donne la possibilité de gagner de plus hauts salaires. Lorsqu’un sicilien émigre aux USA, il parvient très vite à gagner le salaire habituel dans ce nouveau contexte. Et si le même homme retourne en Sicile, il constatera que son séjour aux États-Unis ne lui a pas conféré des qualités lui permettant de gagner en Sicile un salaire supérieur à celui de ses concitoyens. »

Ludwig von Mises, Politique Économique

Ainsi, d’autres opposent la thèse disant que la baisse du coût du travail est nécessaire à celle stipulant que le coût du capital doit être diminué. Voilà comment une chimère en crée une encore plus importante et condamnable par tous les clichés qu’elle véhicule. Ainsi, si le capital est mieux rémunéré, c’est également car il est soumis à une hypertaxation, surtout en France. Ainsi l’utilité marginale à investir y est faible. Les entrepreneurs sont donc obligés de mieux rémunérer leurs actionnaires pour garantir (sinon faire en sorte qu’elle en ressorte moins faible) l’utilité marginale de ceux-ci à investir dans leur entreprise. De cette manière, lorsqu’il y a liberté de mouvement des capitaux et différents taux de taxation du capital entre différents pays, il y a égalisation des rendements du capital après impôt. Imaginons qu’il y ait une augmentation du taux d’imposition sur le revenu du capital, par exemple par une augmentation du taux d’imposition du bénéfice des sociétés. Le poids de cette augmentation est transféré vers des facteurs de production moins mobiles, comme les salariés. Dans le cas contraire, les capitaux investis fuiraient autant que possible le pays de la tyrannie fiscale vers des cieux plus cléments. Ne nous leurrons pas, c’est exactement ce qui arrive de nos jours. Et cela nous permet de nous apercevoir à quel point les entrepreneurs ne peuvent plus amortir l’imposition désastreuse pesant sur les individus désirant investir. La boucle est bouclée : on empêche le capital de se former et de plus, les prix et salaires sont réfractaires à la baisse. Un bon cocktail pour des crises sans précédent et un chômage sans borne.

Nous avons donc répondu en partie à notre question. Si nous, libéraux, souhaitons cesser d’être délégitimé, qualifié de corporatiste et d’être incessamment classé à droite sur l’échiquier politique, nous devons cesser le discours prônant la baisse du coût du travail et nous intéresser à la formation de capital, la seule chose qui a permis à l’homme d’augmenter son niveau de vie.

Ainsi seules deux conditions garantiront une saine expansion du niveau de vie de tous (sans recourir à l’expansion du crédit, connu pour ses méfaits dans la formation de bulle et de crise) : ne pas spolier le capital et avoir une monnaie saine.

Il n’y a pas grand-chose à ajouter quant à la première nécessité. Si ce n’est qu’il faudra supprimer tout impôt qui décourage la formation de capital, et en premier lieu l’ISF.

Intéressons nous maintenant  à la deuxième nécessité. Pour ce faire, il faudrait aborder tout le cycle boom inflationniste-dépression, ce qui sera le sujet, je l’espère, d’un prochain article. Nous dirons que l’inflation (et par inflation, j’entends naturellement hausse de la masse monétaire) entraine forcément un gaspillage de ressources car elle entraine une modification des structures productives. Celle-ci est forcément synonyme de gaspillage de capital alloué car celui-ci est dirigé vers des structures non rentables sans intervention gouvernementale. Lorsque les structures productives retournent vers une forme plus vraisemblable, c’est à dire avant le début de l’expansion de crédit, il y a assainissement de l’économie. Mais le principal problème est qu’une partie du capital a disparu, celle qui a été dirigée vers ces structures non rentables. Le second problème provient de l’augmentation des prix due à l’inflation car l’entrepreneur aura tendance à consommer son capital de manière totalement inconsciente, cette augmentation des prix lui donnant l’illusion de la prospérité. Modifiant ses anticipations, la hausse des prix va le conduire à consommer son capital jusqu’à ce qu’il s’en rende compte.

J’ai résumé grossièrement ce qui pouvait l’être sur le gaspillage de ressources du à une fiat money et je m’en excuse. Malheureusement, il faudrait plus qu’un simple paragraphe pour décrire le phénomène inflationniste. Nous aurions pu également aborder deux problèmes non moins importants s’opposant à la formation de capital : La Sécurité sociale et le déficit public.

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  • Normalement, une entreprise avec un cout salarial élevé procède ainsi :

    – faire en sorte que ce capital humain produise plus de valeur : optimisation des organisations, formation, etc..
    – automatisation des tâches automatisables et/ou de faible valeur ajoutée.

    En France, bouffis d’une élite technocratique et monolithique,
    – quémander des subventions
    – implorer des protections illusoires
    – se montrer incapable de donner du sens aux actions indispensables à préserver la compétitivité
    – refuser de questionner ses propres incompétences, erreurs, et toujours en rejeter la responsabilité sur d’autres
    – ceder sans réfléchir aux sirènes de la delocalisation.

    Triste résultat de l’incompétence de nos élites (avec notre bénédiction)

  • Le coût du travail est trop élevé relativement à la productivité du capital. Les réglementations, les impôts, les taxes, l’inflation, le SMIC obligent à avoir une productivité plus importante.

  • Tout ce qu’on sait est que le coût du travail ad les salaires entrent comme composant dans les prix de vente,
    donc dans la compétitivité des produits sur le marché.

    • La portion de salaire contenue dans le prix d’un produit peut être dite trop élevée quand ce prix dépasse la faculté de l’acheteur.
      Maintenant, ce coût est à plusieurs étages, puisque de matières premières en matières premières,puis un peu plus élaborée, chaque étape contient sa part de salaire.

  • le travail ne coute pas , il rapporte ..jamais compris pourquoi on parle toujours de cout à son propos !

    • Alors,rien ne coûterait. Les matières non plus. Rien !
      Le travail rapporte au salarié par rapport à l’effort fourni,au temps passé et au degré de compétence acquis et
      investi dans le produit fini, correspondant à son contrat. Ce salaire entre dans la fabrication de la production.
      Et le niveau où il coûte, c’est celui de l’acheteur-consommateur :c’est lui qui,en dernier ressort, paie le travailleur-producteur, qui est souvent la même personne.

      On ne peut pas avoir un salaire de production élevé et des prix d’achat bon marché. Ce serait contradictoire.

      • toujours le même discours !
        ce n’est pas le travail (le travailleur) qui coute mais la ponction de l’état sur le travail fourni .
        on pourrait appeler cela par analogie au monde de la finance , l’usure, et l’usurier est , l’état.
        l’état prête un salarié a une entreprise et l’état le fourni avec un contrat d’usage , bien sur , il faut payer et comme tout bon usurier les intérêts sont prohibitif (monopole oblige) et l’usurier toujours plus gourmand .
        de ce constat on comprend l’existence de la sécurité sociale d’état et de la retraite d’état (il a un cœur malgré tout) pour l’entretien de ses ‘esclaves’ de la naissance à la mort.

        • A Réactitude :
          Supposez que vous décidiez, (comme ça pendant vos week-ends) de vous fabriquez un meuble(pour ne pas avoir à l’acheter,ou pour une raison technique).
          Quand vous l’aurez fini, vous pourrez vouz apercevoir,en faisant votre compte, de ce que cela vous aura coûté :
          plusieurs heures ou même jours de travail, plus l’achat de matériel d’outils,et bois, sans compter votre nourriture,car c’est fatigant et ça donne soif.
          Et les calories que vous aurez dépensées dans vos efforts, avec le temps passé pendant lequel vous auriez pu vous reposer ou vous amuser.
          A la fin, vous aurez un meuble,votre meuble !

          Direz-vous qu’il ne vous aura rien coûté ?
          Toutes ces calories et ce temps, c’est vous qui les aurez payées de votre poche ou de votre sueur.
          Sans oublier les fournitures.

          Si vous avez fait ça pour quelqu’un d’autre et que cet autre vous a payé,qu’est-ce qu’il aura payé,selon vous,sinon votre travail ? Direz que votre travail ne coûte rien ?
          S’il ne coutait rien,de quel droit vous le seriez-vous fait payer ?

          Dans la semaine,à l(usine ,l’atelier,le bureau,c’est l’entreprise qui vous le paie : c’est donc qu’il VAUT quelque chose, non ?
          Et si il Vaut, c’est qu’il coûte,non ?

          • et si votre travail ne valait rien, serait-ce que vous-même ne vaudriez rien ? C’est ce que ça voudrait dire !
            Est-ce ce que vous voudriez dire ? Est-ce ce que vous « voulez » dire ? Allons !

  • L’article est intéressant

    Par contre :
    « Nous avons donc répondu en partie à notre question. Si nous, libéraux, souhaitons cesser d’être délégitimé, qualifié de corporatiste et d’être incessamment classé à droite sur l’échiquier politique, nous devons cesser le discours prônant la baisse du coût du travail et nous intéresser à la formation de capital, la seule chose qui a permis à l’homme d’augmenter son niveau de vie. »

    Vous pensez sérieusement que demander un allégement des contraintes sur le capital permet d’éviter d’être classé à droite ou traité de corporatiste ?

    Quand il y’a un allégement de charge, la presse interprète ça comme un cadeau aux patrons. Imaginez ce qu’elle dira d’une baisse des impôts sur le capital…

  • On retrouve là une vieille dichotomie : faut-il considérer le rendement avant impôt ou après ? Cela conduit finalement à s’interroger sur l’impôt. Dans un cas, on considère l’impôt comme un prélèvement (souvent injustifié), dans un autre, l’impôt est considéré comme permettant des dépenses dont bénéficie tout le monde dont celui qui paie les impôts et qui trouve que c’est injustifié ! Pour ma part, c’est la seconde conception, moins simpliste, qui est la plus juste. Aussi, cela soulève des problèmes quant à votre raisonnement, car l’individu estime payer trop d’impôts par rapport aux autres mais en même temps bénéficie de ces impôts !

    On pourrait également discuter de l’imposition sur les revenus dits « du capital ». Il est vrai que le taux a augmenté mais il reste moindre que celui du travail (grâce à de nombreuses dérogations). Pour vérifier l’impact de ces nouvelles mesures, il faut comparer ante et post. Or on s’aperçoit que ce que vous appelez le coût du capital et que je nommerais le surcoût du capital existe depuis longtemps bien avant la remise à plat de la fiscalité par Hollande. On ne peut d’ailleurs pas véritablement discerner une hausse du coût du capital depuis Hollande mais plutôt une stagnation.

    Ce qui vous dites a le mérite de montrer une chose c’est que finalement celui qui décide est celui qui possède (légalement) le capital, les salariés n’ont pas leur mot à dire dans la répartition de la richesse/valeur qu’ils (et eux seuls ce ne sont pas les détenteurs de capital qui produisent de la richesse/valeur) produisent.

    Enfin il y a toujours cette contradiction rhétorique où à un moment on considère les individus irrationnels puis ensuite les considérer comme rationnels, selon ce qu’on cherche à prouver !

    • « On retrouve là une vieille dichotomie : faut-il considérer le rendement avant impôt ou après ? »
      La question est tranchée, tout les investisseurs considèrent le rendement après impôt, l’autre n’a aucune valeur pratique, c’est du même acabit que le salaire Brut, l’employé regarde le net et le patron le super brut.

      « l’impôt est considéré comme permettant des dépenses dont bénéficie tout le monde dont celui qui paie les impôts et qui trouve que c’est injustifié ! »
      Pour savoir si c’est justifié, rendez le payement optionnel, les individus qui ne retrouvent pas un rapport prix/service acceptable cesserons de contribuer.
      Quand on vous prend 5 pour vous rendre 3 il n’y a qu’un socialiste pour dire qu’on bénéficie de nos impôts.

      Sur l’imposition de capital, ce n’est pas parce que l’imposition sur le « travail » est ubuesque que celle sur le capital se justifie. Les faits sont têtus, si les investisseurs se détourne du capital français c’est qu’il y a une raison. Le cout du capital augmente depuis que la fRance est socialiste, c’est à dire depuis quarante ans, hollande ou sarkozy c’est du même acabit.

      C’est celui qui possède le capital qui décide comment il est alloué, c’est le principe de la propriété privée, tout comme celui qui possède de la force de travail décide à qui il la vends et à quel prix. Les salariés peuvent acheter des actions très facilement et dans certaines conditions à des tarifs préférentiels et pourtant ne le font pas, il est donc normal qu’ils ne participe pas aux décisions. On ne peut pas vendre sa force de travail pour un prix fixe et après coup demander les bénéfices de l’investissement…. Les salariés produisent de la valeur grâce à l’entreprise contrairement à ce que vous sous-entendez, c’est le B A BA de l’intelligence économique.

      Vous n’avez rien de libéral malheureusement.

      • Exactement ce que j’allais répondre.
        La partie sur la « remise à plat de la fiscalité par Hollande » m’a bien fait rire. « Modifications à la marge suivant certains intérêts particuliers » serait une meilleure description.

    • « les salariés n’ont pas leur mot à dire dans la répartition de la richesse/valeur qu’ils (et eux seuls ce ne sont pas les détenteurs de capital qui produisent de la richesse/valeur) produisent » : eh non !

      Les salariés ne produisent pas sans capital. Seul le capital privé et libre est initialement productif et c’est uniquement ce capital qui rend productif le travail des salariés. Faute de capital privé et libre, le travail ne peut dépasser la simple survie en terme de productivité. La collectivisation du capital est à ce titre une faute dramatique, un crime contre la population.

      Il est évident que les salariés ont leur mot à dire dans la répartition de la valeur, notamment par leur liberté inaliénable de démission. Il n’y a que dans les régimes esclavagistes et socialistes que les salariés perdent leur liberté de démissionner. Dès lors, leur travail devient improductif et, de ce fait, ces régimes immoraux sont condamnés à s’effondrer, tôt ou tard.

      L’évolution déjà engagée, encore beaucoup trop partiellement, qui consiste à ne plus considérer la force de travail comme un service loué, mais comme un capital investi, change la nature des rapports, en les faisant passer d’une relation de subordination à une relation contractuelle typiquement capitaliste. A terme, le salariat est condamné à devenir l’exception au lieu d’être la norme sociale. S’opposer à cette évolution inéluctable, empêcher la population d’accéder aux bienfaits du capitalisme, revient à condamner la population à la pauvreté.

    • Par ailleurs, que l’impôt pris par l’Etat sur le bénéfice de l’entreprise soit moindre que celui pris sur les personnes, c’est normal !Les personnes ont déjà payé l’impôt . l’entreprise n’est pas une personne et l’impôt que l’2tat lui « impose » n’entre pas dans les revenus des personnes et est une soustraction « supplémentaire » pris sur l’Economie générale au titre de la capacité d’investir de l’entreprise,et qui obère l’investissement lui-même ,directement !

  • Excellent article, malgré quelques points discutables sans grande importance. C’est effectivement l’idéologie de la haine aveugle du capital privé et libre, le rêve socialiste de sa collectivisation non plus brutale (marxisme) mais progressive (social-démocratie), la violence des méthodes demeurant identique, qui explique la crise de la France, notamment ses 4 décennies de chômage structurel, sa dette colossale irresponsable ou l’atonie de sa croissance.

    Sans capital privé et libre, il n’y a plus ni travail, ni échanges possibles ; c’en est fini de la production de richesses. En collectivisant le capital, on détruit inéluctablement les emplois et les salaires. En prétendant taxer le capital comme le travail (en réalité, il l’est beaucoup plus lorsqu’on cumule les taxes et les réglementations sapant successivement l’épargne, l’investissement et la production), l’Obèse détruit le potentiel de prospérité mieux que le pire ennemi de la France aurait pu le rêver.

    Le temps est venu de décollectiviser ce pays. Le temps est venu de mettre fin à la trahison de l’Obèse.

  • Avant ou après impôts,la question n’est pas là.
    Avant impôt,c’est évidemment pour le calcul des impôts destinés à la caisse de l’Etat (le Trésor Dit Public!)
    Mais pour la comptabilité de l’entreprise, le bénéfice réel se calcule « tous frais déduits »,évidemment, et l’impôt fait partie de ces frais.
    A la fin de l’année,il ne reste pas à l’entreprise la somme équivalente à son chiffre d’affaire, mais à son chiffre moins tous les frais,dont les impôts !
    Frais dont les salaires font partie, entrant dans les frais nécessaires à la production et payés par l’entreprise au salarié + à l’Etat (taxes,impôts, charges sociales, vacances payées etc..),tout ce qui entre dans le prix du produit à la fabrication,et qui s’ajoutent aux frais de production matérielle, donc du prix de vente ensuite !
    Dire que le travail est productif : ben heureusement ! C’est même sa seule raison d’être. S’il ne l’était pas,on ne le paierait pas,faute de moyens.
    Mais,justement,on le paie,et le salaire correspond,dans le prix de vente,exactement à la valeur ajoutée par le prix ou salaire du travail humain s’ajoutant à celui des investissements matériels(locaux,machines, énergie,taxes,transports,etc…)

    • Un gros problème est que Jean Dupont, consommateur,ne veut pas payer le prix du travail de Jean Dupont producteur !
      Jean Dupont producteur devenant, à la sortie de son boulot, Jean Dupont consommateur !
      Alors,il lui faut toujours, en tant que consommateur, de quoi payer le prix du producteur.
      ça s’est appelé l’échelle des prix et des salaires !

      • « Alors,il lui faut toujours, en tant que consommateur, de quoi payer le prix du producteur » : et nous savons depuis plusieurs siècles, depuis la loi de Say, que le consommateur obtient de quoi payer à la condition simple et banale, mais diablement efficace, d’être lui-même un producteur, peu importe qu’il produise comme salarié, investisseur ou entrepreneur.

  • Le raisonnement de l’article est partiellement vrai:

    Il explique très bien pourquoi une caissière en Suisse a un salaire à faire pâlir d’envie un cadre français … mais aussi pourquoi le FN veut limiter au maximum l’immigration « de mauvaise qualité », car (même sans état providence) ce raisonnement devient caduc avec 1/3 de la population à bac-3 … Et en exagérant beaucoup, on est là, ce qui fait que en reprenant l’exemple du serveur, le seuil de rentabilité d’un bar est un village de 1000 habitants alors qu’il pourrait être de 300 sans smic …

    • C’est le capital par tête qui est important.

      Le problème est d’abord que le capital n’augmente pas proportionnellement à la croissance de la population car le capital par tête est réduit sous l’effet des politiques social-démocrates le décourageant. L’immigration pauvre vient accélérer le phénomène, puis la situation s’atténue lorsque les immigrés se forment. Mais dans l’intervalle, le pays connaît un appauvrissement moyen relatif. Pour contrer le phénomène, il faut produire plus de capital, plus rapidement que l’immigration évolue, de telle sorte que le capital par tête progresse. Il est ainsi nécessaire que le pays soit doté d’une économie libérale, fluide, ouverte et efficace, produisant le plus de capital possible.

      Autant il est vrai qu’une immigration aisée importe avec elle son propre capital et ne pose de ce fait aucun problème particulier, une émigration aisée ou simplement bien formée est dramatique pour le pays. Faire fuir les capitaux et les cerveaux, peut-être encore pauvres aujourd’hui, mais riches demain de leur potentiel, tout en attirant une immigration pauvre sans capital au potentiel très hypothétique, est la pire des situations imaginables.

      Bref, comme d’habitude, l’immigration n’est plus un problème dès qu’on interdit le socialisme.

  • N’allons nous pas déjà dans ce sens ?
    Il me semble que dans le total de la richesse nationale, la part du capital par rapport à celle du travail a beaucoup progressé ces dernières décennies, non ?

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