La France et le monde de l’entreprise

Une grande incompréhension s’est développée entre le monde des entreprises et l’opinion publique française. Comment l’expliquer ?

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La France et le monde de l’entreprise

Publié le 6 mai 2014
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Par Bernard Marois.

 

Au cours de l’histoire, la France a été influencée fortement par les grandes évolutions de l’économie mondiale. Ainsi sous Louis XIV, la France s’est faite l’adepte à la fois d’une économie tournée vers l’extérieur (consolidation de comptoirs commerciaux au Canada, en Louisiane ou au Sénégal) et d’un certain « mercantilisme », accompagné de la création de « manufactures » royales, telle Saint-Gobain.

Au XVIIIe siècle, la France s’est tournée vers l’économie « rurale », compte tenu de l’importance de la paysannerie. À la même époque, ce sont les physiocrates, dont Quesnay est le représentant le plus connu, qui ont vulgarisé cette approche où l’agriculture est considérée comme la richesse principale du Royaume.

Dans le domaine commercial, la France est supplantée par l’Angleterre et les Pays-Bas. Quant au monde de la finance, il a plutôt mauvaise presse, compte tenu de deux expériences malheureuses : « l’expérience Law » sous le Régent (qui se terminera par une banqueroute) et les Assignats, lors de la Révolution (qui aboutiront à un désastre).

À partir du XIXe siècle, l’Angleterre prend véritablement l’ascendant, en termes économiques ; Londres devient la première place financière d’Europe et du monde et l’industrie britannique supplante largement ses principaux concurrents continentaux.

En parallèle, de grands économistes (Adam Smith, Stuart Mill et David Ricardo) élaborent les grandes lignes de ce que l’on appellera le « libéralisme économique », marqué par la prééminence de la propriété privée, en matière de production industrielle et par le libre-échange, au niveau des relations commerciales internationales. Ces idées trouvent un écho positif en France, grâce à Jean-Baptiste Say.

Plus tard, l’empereur Napoléon III va appuyer ce mouvement, en favorisant le développement industriel (sidérurgie, charbon) et financier (nouvelles banques) de la France et en adhérant au libre-échange. L’entreprise et ses dirigeants bénéficient d’une image plutôt positive, liée à la modernité.

La situation va se modifier à la fin du XIXe siècle, avec l’apparition du « marxisme » et le retour du protectionnisme dans les principaux pays européens (lois Méline en France, par exemple ; influence de List en Allemagne), alors que l’Angleterre s’efforce de défendre le modèle libéral.

Après la Première Guerre mondiale, la France va connaître plusieurs épisodes « anti-libéraux », le « Cartel des Gauches » (1924) et le Front Populaire (1936) vont favoriser « la lutte des classes », en jetant des anathèmes contre « les 200 familles » ou « le mur de l’argent » en écho à la prise du pouvoir des bolchéviques en Russie.

Les reculs du capitalisme en France ont été encore plus sensibles après la Seconde Guerre mondiale, avec les différentes vagues de nationalisations (1945 et 1981), le développement progressif du secteur public (les dépenses publiques représentent plus de 57% du PIB au début de 2014 !) et la difficulté à établir le dialogue social (culture de la grève).

Aujourd’hui, la France est le seul pays industrialisé où les partisans du « capitalisme » ou du « libéralisme » sont minoritaires (35%), contre 60% en moyenne dans les autres pays1. Cette image négative est largement favorisée par l’éducation : la formation économique donnée dans les lycées est insuffisante et incomplète. La micro-économie en est pratiquement absente. Quant à la macro-économie, elle privilégie une approche « keynésianiste », où la demande doit être soutenue, au détriment de la politique d’offre, considérée comme inutile. Par ailleurs, le modèle entrepreneurial présenté dans les cours d’économie est très souvent biaisé : l’entreprise est une boite noire, avec « un patron-propriétaire » et des salariés exploités2, caricature fondée sur un exemple d’entreprise archaïque de la fin du XIXe siècle !

Nous allons illustrer cette vision très négative de l’entreprise, à travers trois exemples.

img contrepoints278 entrepriseLe premier se réfère à la campagne du candidat Hollande, qui a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’aimait pas « les riches » (c’est-à-dire les personnes dont le revenu mensuel est supérieur à 4.000 euros), que la finance était son « ennemie », que les banques avaient bénéficié outrageusement de l’argent du contribuable. Une fois élu, il a décidé d’imposer les « riches » à travers une taxe exceptionnelle de 75%.

Dans la pratique, cette imposition est destinée principalement à « sanctionner » les chefs d’entreprise, d’ailleurs les footballeurs, encore plus riches que les « petits patrons », sont exemptés de cet impôt, qui sera payé par leurs clubs ! Cette symbolique destinée essentiellement au peuple de gauche a des effets désastreux : ainsi, les investissements étrangers en France ont chuté de 75% en 2013, en raison, en grande partie, d’un environnement local considéré comme « not business-friendly ». La France demeure de nouveau, comme un des seuls pays industrialisés où le terme de « social-démocrate » est considéré comme une insulte !

Le deuxième exemple est également pernicieux. Le concept de « compétitivité » est largement ignoré par l’ensemble de la population française qui semble croire que si la France subit un déficit commercial structurel et une baisse des investissements des entreprises, c’est parce que les patrons favorisent les actionnaires, à travers une distribution de dividendes excessive.

D’où la difficulté du dialogue social sur « le pacte de responsabilité ». Les syndicats tendent à affirmer qu’une baisse des charges3, c’est « un cadeau fait aux patrons » et qu’il faut inscrire des engagements fermes d’embauche, en contrepartie. Ils font semblant d’ignorer que les marges moyennes d’exploitation des entreprises françaises sont historiquement au plus bas et inférieures à celles de nos concurrents.

Les embauches ne pourront intervenir qu’une fois ces marges restaurées et, en conséquence, transformées en nouveaux investissements, se traduisant, à leur tour par des recrutements. Vouloir fixer le timing et le montant de ces nouvelles embauches à l’avance est totalement aberrant du point de vue économique.

Le dernier exemple d’incompréhension entre le monde des entreprises et l’opinion publique concerne la productivité. Tous les efforts gouvernementaux sont destinés aux entreprises industrielles à main-d’œuvre peu qualifiée, à travers les seuils de rémunération par rapport au SMIC. Or, les gains de productivité sont fortement liés à la main-d’œuvre qualifiée. En outre, l’innovation « managériale » représente une part importante des gains de productivité.

Or, elle est sous-estimée par nos gouvernants, qui restent attachés à « la culture d’ingénieur »4, selon laquelle l’important c’est de fabriquer de bons produits, sans se soucier des clients ou du processus de fabrication5, sans prendre en compte les éventuelles améliorations que peut amener une meilleure organisation du travail ou un réseau de distribution plus efficace (cf. nos difficultés pour exporter).

En conclusion, cet « état des lieux » correspond bien au résultat des différentes études d’opinion réalisées depuis plusieurs années : les répondants font part de leur méfiance vis-à-vis des « patrons » en général et du monde des entreprises et, dans le même temps, ils affichent en majorité leur satisfaction des conditions de travail pratiquées par leur entreprise et gardent une bonne opinion de leur patron.

Par conséquent, il est nécessaire d’entreprendre un travail en profondeur d’explication pédagogique, à tous les niveaux de notre société, pour corriger la vision catastrophique qu’ont les Français de l’économie de marché. C’est certainement un travail de longue haleine, dans la mesure où il implique une révision déchirante de certains dogmes largement répandus par les médias, en général très critiques vis-à-vis du monde de l’entreprise, mais c’est certainement la seule façon de retrouver la place qui devrait être la nôtre dans la construction européenne en devenir.


Article publié initialement sur Le Cercle-Les Échos.

  1. La France est un des rares pays à abriter un Parti Communiste, malgré la chute de l’Union Soviétique, il y a plus de 20 ans. À cela s’ajoute l’existence d’un « Nouveau Parti Anticapitaliste »…
  2. L’entreprise moderne n’a en général rien à voir avec le modèle habituellement dépeint dans les manuels, à savoir un propriétaire tout puissant qui embauche ou débauche au gré de ses envies. Plus de 80% des entreprises actuelles ne sont pas la propriété d’une famille, mais comportent un actionnariat très varié et souvent dispersé. Le Directeur général est souvent un ancien cadre, qui a progressé dans la hiérarchie au cours des années ; il est la plupart du temps entouré par une équipe de collaborateurs issus des forces vives de l’entreprise.
  3. Dans le cas de ce pacte, il faut rappeler qu’il s’agit de basculer le paiement des allocations familiales vers d’autres payeurs, pour diminuer le coût de production des entreprises françaises. De toute façon, il était absurde économiquement de faire peser ces charges sur l’économie productive, et non pas sur la collectivité nationale.
  4. Ce contexte a des racines historiques. Le « saint-simonisme » et le « positivisme », très en faveur en France au XIXe siècle, ont tendu à privilégier les mathématiques comme instrument de sélection des élites, ce qui s’est perpétué jusqu’à aujourd’hui. Inversement, les « business schools » sont apparues d’abord dans les pays anglo-saxons, avant d’arriver en Europe Continentale.
  5. Ainsi l’idée défendue par Arnaud Montebourg de freiner l’innovation technologique (par exemple la robotisation) sous prétexte qu’elle risquerait d’entraîner des destructions d’emplois !
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  • Pour les footballeurs et la taxe a 75, c’est faux. Dire que c’est le club qui paye et pas les joueurs, c’est idiot, si le club se mange 6M de taxes comme à Lyon par exemple, il est évident que ça aura un impact sur les revenus des joueurs, les négociations de nouveaux contrats par exemple sont forcément revus à la baisse. Sans parler des joueurs vendus de force justement parce que leur club ne peut pas payer la taxe. Dire que les joueurs ne sont pas impactés, c’est faux.

    • Au passage, concernant les patrons, il serait peut être bon aussi de former de vrais patrons, car il est clair que les pseudo-PDG en mousse qui ornent nos grandes entreprises, qui sont les plus visibles médiatiquement, salissent l’image du patronat. La plupart d’entre eux sont aussi déconnectés de la réalité et du marché que nos politiques, dont ils sont d’ailleurs souvent très proche, ce qui explique leur présence a ce niveau…
      Le capitalisme de connivence, confondu avec le capitalisme normal, fait des dégats dans l’opinion, et justifie donc ensuite les brimades infligées par le gouvernement.

      Juste un exemple: dans la boite de mon beau frere, ils ne cessent de changer de PDG. Pourquoi? Parce que c’est tous des guignols. Ils sont déconnectés de tout et ne comprennent rien. Ils coupent les vivre aux salariés, les forçant à produire plus avec un outillage toujours moindre, les investissements sont systématiquement refusés. Pourquoi? Parce qu’ils pensent qu’ainsi, leurs actionnaires seront contents, parce qu’ils ont bien exploité leurs salariés jusqu’au trognon en n’investissant nada, ce qui fera plus de dividendes! Sauf qu’à chaque fois, les actionnaires regardent la case investissements, y voient zéro, imaginent les perspectives d’avenir d’une société qui n’investit pas, et le couperet tombe. Mais les mecs continuent à faire la même connerie, plus de dividendes, moins d’investissements! Parce qu’on leur à appris depuis tout jeune qu’un actionnaire c’est bête, ça veut plus d’argent et puis c’est tout. Et une fois confronté à la réalité ils se vautrent lamentablement. Ce qui ne les empêchent pas de ne pas se remettre en question et de recommencer le même cirque.

      • « Parce qu’ils pensent qu’ainsi, leurs actionnaires seront contents »
        Même pas. Ce serait comme de dire que les fonctionnaires, en appliquant de nouvelles règles idiotes, penseraient satisfaire les députés et le gouvernement. Les patrons nommés par connivence, comme les fonctionnaires, ont besoin de justifier leur existence par une agitation visible, mais cela leur suffit aussi vis-à-vis des actionnaires. Ces derniers vont d’abord remettre en cause la nomination si rien n’est fait de manière visible. Ce qui est visible et facile à faire, c’est d’imposer des restrictions à court-terme. Que les effets en soient nuls, voire néfastes, n’est pas un problème, il sera impossible de prouver qu’autre chose aurait fait mieux, et les actionnaires changeront de toute façon le PDG au bout de quelques temps, que les résultats ne soient pas là parce que la stratégie a été mauvaise ou qu’elle ait été bonne et qu’elle n’ait pas eu le temps de porter ses fruits.

        On notera une certaine similitude avec les politiciens.

        Les actionnaires, évidemment, préfèrent des plus-values aux dividendes (sauf qu’il leur faut le minimum syndical de liquidités pour payer l’ISF). Personne n’a envie de désinvestir via les dividendes d’une société qui marche. Il faut le rappeler à chaque fois qu’on en a l’occasion.

  • Economie de marché = monde du contrat

    Histoire France = monde de la contrainte

    Inévitable incompréhension dont la résolution indiquera si la France mourra de son planisme, ou refleurira en tant que société ouverte.

  • Bonjour,

    je suis tout à fait d’accord avec votre analyse, mais étant moi même ingénieur j’aurais qq remarques sur ce paragraphe:
    « Or, elle est sous-estimée par nos gouvernants, qui restent attachés à « la culture d’ingénieur »[4], selon laquelle l’important c’est de fabriquer de bons produits, sans se soucier des clients ou du processus de fabrication[5], sans prendre en compte les éventuelles améliorations que peut amener une meilleure organisation du travail ou un réseau de distribution plus efficace (cf. nos difficultés pour exporter). »

    Ce qui me gène c’est l’emploi du terme « culture d’ingénieur »‘ Autant je veux bien que théoriquement le soucis du client n’ai pas été la priorité (et c’est plus historiquement du domaine du commercial), autant le processus de fabrication fait partie historiquement du coeur du métier d’ingénieur.

    Par contre il est vrai qu’en France (de par mon expérience à l’étranger – Suède, Allemagne et Canada) on ne sait pas vendre ou s’organiser autrement que par une structure hiérarchique type militaire ou féodale et que l’on se retrouve à faire une gueguerre de service niveau middle-management dans les grosses entreprises peu productive. Néanmoins le réseau de distribution n’est pas forcement partout peu efficace.

    Là où je vous rejoins néanmoins c’est que le monde de l’entreprise française est dominé par les maths, et sa fameuse voix royale: BAC S – Prépa – école d’ingénieur et toutes les grandes entreprises sont dominées par les grandes écoles via les anciens élèves qui se sponsorisent. Tout est donc formaté.

    Le gros problème que l’on a en France c’est que on ne sait pas vendre la qualité quand elle est là et qu’on se prend une claque de compétitivité sur les deux secteurs générateurs de profits: le haut de gamme (sauf dans le luxe) en particulier dans l’automobile ou l’on est incapable de concurrencer les Allemands et le bon marché. Bien que d’un point de vue qualité on puisse être bon voir très bon, on arrive pas à être compétitifs et à justifier nos prix élevés (alors que les allemands vendent plus cher sous pretexte de qualité – qui est présente) et de facto on est incapable de se positionner sur le marché du low-cost (hormis via des filiales ou des moyens « détournés » comme Dacia) à cause du coût élevé du travail.

    Au final on est coincé dans le ventre mou du marché, incapables de faire du dumping via le low-cost à cause de notre coût élevé du travail (en particulier des charges) et incapables de justifier des prix élevés synonymes de qualité ou de luxe – alors que paradoxalement le luxe est une marque de fabrique française!

    Pour finir sachez que le métier d’ingénieur se modernise, en particulier via les nouvelles technologies comme la Gestion du Cycle de Vie Produit – PLM (Product Lifecycle Management) dont l’objectif principal est justement de favoriser la meilleure qualité, le meilleur cout pour optimiser l’offre pour répondre au besoin client (solutions informatiques Dassault Systeme ou Siemens entre autre). D’ailleurs les grosses entreprises de services ne se trompent pas: avec un marché pour 2014 estimé entre 14 et 20 Md de USD elles (Accenture, Cap Gemini…) procedent aujourd’hui à des rachats – fusions avec des petites entité ultra spécialisé dans ce marché (PCO Inoovation, Euriware…) afin d’avoir la taille et la technologie suffisante pour s’attaquer à ce marché très particulier auprès des grands groupes industriels.

    Bref le métier d’ingénieur se modernise, mais la mentalité française non.

  • « Napoléon III va appuyer ce mouvement, en favorisant le développement industriel (sidérurgie, charbon) et financier (nouvelles banques) de la France et en adhérant au libre-échange. » Ce n’est malheureusement pas aussi simple. Moi, Cavaignac, je sais bien de quoi je parle ! Nabot-Leon n’était pas le libéral que certains se plaisent à dépeindre. On en a la preuve avec la création du monopole de l’industrie du fiacre parisien dès 1855, monopole qui marquait le retour à la situation qui prévalait sous l’Ancien Régime. Loin d’être libéral, Nabot-Léon était au contraire le corrupteur en chef ayant mis en oeuvre la première expérience à grande échelle de capitalisme de connivence appuyée sur un Etat totalitaire, préparant le terrain et les esprits au lent épanouissement des principes du collectivisme illibéral après le désastre de Sedan. L’obsession anti-allemande de la haute administration française date d’ailleurs de cette époque, bête atavisme qui a survécu à tous les changements de régimes jusqu’à nos jours.

  • LE SOCIALISME EST UN ENVIRONNEMENT PRÉJUDICIABLE À L’ENTREPRISE.

  • Tout commence à l’école.

    • Pas seulement à l’école, dans la famille aussi et même avant tout. C’est dans la famille qu’on apprend à jalouser la réussite plutôt qu’essayer de réussir soi-même.

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