Le management français : autocratique et non performant

La France est bloquée à cause d’un mode de décision « top-down » : le management français est trop autoritaire et tue la créativité.

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Le management français : autocratique et non performant

Publié le 16 mars 2014
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Par Nicolas Nilsen

Vendredi encore – à propos de l’affaire SFR-Numericable – Arnaud Montebourg a donné l’image la plus détestable de ce qui tue la France : un mode de gestion étatique non seulement autocratique et autoritaire, mais également menaçant (si on n’agit pas comme le gouvernement l’a décidé, c’est le chantage au contrôle fiscal). Le Français croit malheureusement qu’il va suffire d’une élection politique pour que tous les problèmes soient magiquement réglés. Mais le mal est beaucoup plus profond et de nature plus « anthropologique »…

Le problème du management français : autoritaire et démotivant

La France est bloquée à cause d’un mode de décision « top-down », et d’un système de management autoritaire qui n’est pas seulement démotivant mais totalement inefficace dans le monde moderne où les décisions doivent être de plus en plus décentralisées. Le linguiste britannique Richard D. Lewis a réalisé une comparaison très intéressante des différents systèmes de leadership dans une vingtaine de pays. Je vous en mets quelques-un ci-dessous. C’est très instructif !

Ce qui crève immédiatement les yeux, c’est évidemment la comparaison entre le système de gestion de type français (fait d’autocratisme vertical) et le management suédois (démocratique et décentralisé, avec des employés étroitement associés et donc beaucoup plus performants), ou norvégien (où le patron est sans doute au centre du dispositif, mais très accessible aux cadres responsables)… Regardez les graphiques, ils montrent bien dans quel sens il faut aller si on veut que ça change. C’est évidemment cela qu’il faut comprendre et étudier – et pas les querelles dérisoires et nocives sur les affaires Taubira, Buisson ou Copé qui passionnent pourtant les médias.

Le management français : autocratique et non performant

Je vous laisse découvrir les autres graphiques – et lire les légendes et explications – ici.

Un effort « anthropologique » pour comprendre les blocages du management à la française

Ils nous affirment tous que le « modèle français » est un système que le monde entier nous envie – alors qu’il est de toute évidence un système totalement contre-performant et inefficace. Il est donc crucial d’arrêter de se regarder le nombril, d’ouvrir les yeux et de regarder ce qui se fait ailleurs. Ce texte de Claude Lévi-Strauss, de 1981, explique très bien l’effort – de nature « anthropologique » – qu’il faut faire.

Nous sommes affligés, en ce qui concerne notre société, d’un trouble de vision : il y a une quantité de choses que nous ne voyons pas parce que nous les voyons depuis que nous sommes nés. Et donc elles passent pour aller de soi et se fondent même dans le paysage. De plus, nous avons une quantité de préjugés – que nous avons reçus de notre éducation – qui nous font considérer comme allant de soi des choses qui ne vont pas du tout. Et pour prendre de sa propre société une vue qui soit neuve et fraîche, il faut avoir subi une quantité de chocs de sociétés qui sont complètement différentes. Et c’est seulement en se plaçant du point de vue d’une société complètement différente que nous pourrons y apercevoir beaucoup de choses importantes que nous ne verrions pas sans cela.


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  • Bonjour.
    Intéressant votre article.
    Pourtant, toutes les armées du monde fonctionnent sur le modèle du management français!!!!
    Y’aurait pas un problème?
    Bonne journée

    • Vous voulez vivre dans une societe structuree comme dans une armee vous ? Moi non…

      Mais je ne suis pas d’ accord avec votre remarque. Au niveau du trouffion, oui, elles fonctionnent toutes de la meme maniere.

      Par contre quand vous montez de quelques clics, en fait a partir du chef de section, on retrouve les memes biais.

      Ainsi, l’ armee allemande des annees 40 avait un niveau de decision beaucoup plus decentralise que l’ armee francaise… avec les resultats que l’ on sait. Ou encore, les militaires francais se plaignent regulierement – a raison ! D’ avoir un nombre de generaux absolument hallucinant (plus que dans les forces armees americaines par exemple, avec des effectifs bien plus bas).

      Le concept de discipline n’ est pas le meme. En France, c’ est « faites ce que je dis, pas ce que je fais », avec des officiers absolument NULS pour qui l’ exemplarite est une grossierete. Dans les pays du Nord, le chef doit montrer l’ exemple et les memes regles s’ appliquent a tous.

      Etc etc etc…

      • je confirme que dans CERTAINES unité, qui sont a l’origine de la blietzkrieg, il y avait un management que l’on apelle aujou’d’hui
        management par « intention » (pas par objectif… rien a voir).
        l’idée c’est que on prend des gens très compétents en qui on a confiance.
        on leur donne les clés stratégiques pour comprendre au niveau général les enjeu.

        on leur donne une mission.
        sur le terrain la mission est réévaluées par les exécutants selon les véritables objectifs stratégiques.
        ils prennent des décisions locales, remmetent en jeux les ordres apparents, en conservant l’esprit initial.

        c’est ainsi que (pire que patton), certaines unité allemande on coupé les communications pour refuser de s’arrêter.
        http://www.amazon.fr/Le-mythe-guerre-%C3%A9clair-campagne-lOuest/dp/2701126894

        les unité israélienne de la guerre des 6 jours étaient du même style…

        une PME est un peu dans la même situation.

        http://www.amazon.fr/Le-mythe-guerre-%C3%A9clair-campagne-lOuest/dp/2701126894

        actuellement l’expérience du management des unité militaires comando est déclinées dans le civil.

        le management par intention s’oppose au management par objectif, en ce que l’objectif est abandonné si l’équipe l’estime utile.
        Cela suppose que ‘lon ai confiance dans son unité.

        on parlait ainsi du management d’unité étatique, qui managées par objectif aurait été forcées de continuesr dans des actions inutiles.
        bien motivées, éclairées, responsabilisées, propriétaires d’une mission don’t ils comprennent tout la dimensions tratégique, ils peuvent sans la trahir, en changer radicalement les objectifs techniques, tout en en gardant les intentions.

        on est loin de ca dans les grande entreprises, l’état

    • Les armées régulières, OUI, c’est justement pour ça qu’elles sont stupides…

      La seconde guerre mondiale n’aurait pas pu être gagnée en Europe si quelques militaires n’étaient pas sortis du rang pour s’adresser à Churchill directement pour lui proposer de créer des troupes d’élite, composées de fortes individualités, potentiellement très insubordonnées, mais prêtes à tout pour jouer de sales tours aux allemands.

      Ceci a donné naissance aux premiers commandos…des hommes ordinaires, doté d’un caractère bien trempé, mais pas forcément du physique de super-héro qu’on leur prête trop souvent, entrainés très différemment des armées régulière (par exemple, pas d’inspection des troupes à heure fixe, mais un bon gros démerdez vous pour être dans telle ville à telle heure, en tenue de parade, …).

      Ces troupes ont participé à deux opérations que tout le monde pensait impossibles :
      – Operation Chariot : planter (avec succès) un destroyer bourré d’explosifs (le HMS Capetown) dans la porte de la seule cale sèche capable d’accueillir le « Tripiz » (la terreur de l’amirauté anglaise) pour réparation sur la façade atlantique, au nez et à la barbe de la Kriegsmarine, dans l’un des ports les plus défendus de la côte Atlantique…Saint Nazaire, également le siège de l’une des plus grosses bases sous marine du monde (avec Lorient)…résultat des courses, l’allemagne n’a pas pu déployer le sistership du Bismark dans l’atlantique
      – Operation Frankton : couler des navires à Bordeaux, avec dix gus en canoe, remontant les côtes les mieux gardées de tout l’Atlantique, pour prouver aux allemands qu’ils n’étaient en sécurité nulle part et que les anglais frappaient là ou ils le voulaient, quand ils le voulaient…accessoirement, l’opération n’a pas coulé énormément de tonnage, mais le mal était fait…et pour information, histoire de montrer à quel point cette zone était défendue, les allemands ont tenu la poche de Royan, gardant l’estuaire jusqu’au 30 avril 1945…soit 7 jours avant la capitulation allemande à Reims…

      Avec l’approche anglaise, l’impossible est possible, alors qu’avec une hierarchie autocratique à la française, tout est réellement impossible…

      Pour plus d’informations :
      – Operation Chariot : http://en.wikipedia.org/wiki/St_Nazaire_Raid
      – Operation Frankton : http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Frankton

      Pour les anglophones :
      – Operation Chariot (en anglais) : http://www.youtube.com/watch?v=nXusKM5uX0s
      – Operation Frankton (en anglais) : http://www.youtube.com/watch?v=O-v-YKpvnGQ

    • Au contraire, le management français aurait beaucoup à apprendre de la manière dont fonctionnent les armées du monde : principe de subsidiarité, fonction qui prime le grade, procédures de transmission des ordres et de commandement, avec mnémoniques genre ESTOMACR, SMIED ou MOICP, etc. Les armées fonctionnent suivant le principe que la mort du chef ne doit guère les perturber, le système français suivant celui que peut importe ce qui se passe pourvu que le chef survive et garde son poste.

      • tout a fait, les opération militaires ne laissent pas la liberté de perdre, et la concurence est féroce au sens propre.

        La liberté de désobéir est soumise à une sincère motivation, mais aussi à une maitrise totale des enjeux stratégiques. c’est tout ce qui manque dans l’entreprise hiérarchique actuelle.
        La réalité de l’armée est a l’opposé de la vision hiérarchique, surtout de nos jours quand un élément de commando ressemble plus à un ingénieurs ou un cadre d’élite, et un groupe ressemble à une équipe projet voir sur le long cours à une PME High-tech.

        Des SAS ont ainsi refusé de partir dans des combats tactiques, se considérant à juste titre comme incompétent et trop précieux, car spécialisé en opérations stratégiques.
        Pattons, les unité israéliennes, celle de la blitzkrieg, ont sû désobéir en fonction du terrain, mais aussi de la bonne vision des enjeu stratégiques qu’ils avaient.

        vus l’incapacité d’organiser un management par intention qui joue plus sur l’engagement et la maitrise des buts stratégique, que sur l’obéissance ou le courage, j’en vient à penser qu’il faut organiser l’économie comme un marché, un écosystème de PME ou d’équipe projet, assez stable, bien informé de leur domaine, et ainsi capables d’oser ce qu’il faut oser, même si c’est illogique vu de loin.

  • Ça explique tout. Ça explique aussi, que les escrocs de droite comme de gauche qui sont là haut peuvent et vont continuer à nous mettre la misère. Pourquoi changer ? Ils sont bien EUX.

    Quant à nous, misérables choses, nous ne savons pas ce qui est bon pour nous. Nous aimons nous faire humilier rabaisser, d’ailleurs déjà en maternelle les petits sont préparés à ce beau système socialiste.

    Montebourg ne pense qu’à notre bien en forçant un tel plus qu’un autre. Pour les guerres, Hollande agit par compassion pour nous. Pour le vote: ils peuvent se mettre mon bulletin dans le fion.

  • Et sans parler de la désignation des managers…

    C’est l’histoire des 3 laveurs de carreaux : un entrepreneur à 3 salariés pour laver les vitres de ses clients. Le premier est un as, il ne laisse aucune trace sur les vitres et travaille très vite; les client sont ravis. Le second est également un bon laveur de carreaux, mais travaille un peu moins vite. Le troisième est plus approximatif alors qu’il prend son temps, des clients sont parfois mécontents et il est nécessaire de revenir faire des retouches. Pourtant grâce au deux premiers laveurs de vitres, le patron développe son entreprise et embauche d’autres laveurs. Il a désormais besoin d’un manager pour la formation et l’organisation du travail. Qui va-t-il choisir pour cette promotion dans l’entreprise parmi les 3 laveurs historiques ?
    Va-t-il prendre celui qui abat le plus de travail avec le meilleur indice de satisfaction ?
    Ou va-t-il en profiter pour renforcer la productivité et nommer le moins bon des laveurs de carreaux ?

    • Rien n’indique que le bon ouvrier fera un bon contremaitre.

      Rien n’indique qu’un mauvais ouvrier ne fera pas un bon contremaitre.

      • C’est bien là le problème. Un ouvrier moyen qui pourrait malgré tout etre bon contre maitre, son manager devrait etre en mesure de le voir.
        Le problème est que la plupart des middle manager ne sont que des administrateurs, surveillant ou releveur de compteur.
        Quant au reste, il n’y a plus de place pour les vocations et les passionnés.

    • et si les 3 laveurs étaient à leur compte ?
      peut être qu’ils se spécialiseraient…
      quitte a ce que celui qui est bon en gestion et pas en lavage (lequel? ca se verra sur le tas…) fasse la compta pour les autres et abandonne le lavage de carreau.

  • Il faut également former les salariés qui se reposent sur la hiérarchie « qui est là pour ça ! » – Lorsqu’on venait me voir avec un problème, ma réponse était toujours la même : « Oui, il y a un gros problème, je ne voudrais pas être à votre place ! » flottement « Revenez-me voir avec trois ou quatre solutions et nous essaierons ensemble de choisir la plus adaptée ». En général je ne les revoyais jamais.

  • Parallèlement aux méthodes il y a le champ culturel des élus.

    Les fonctionnaires et assimilés sont majoritaires dans les représentations nationales et instances gouvernementales.

    Leur imprégnation idéologique leur sert de gouverne.mentale.

  • Comme la plupart de « décideurs » et autres au Gouvernement sont issus de l’ENA, il n’y a qu’une solution rapide, SUPPRIMER l’ENA et que les gens se forment sur la tas, un peu la réponse de Homus-Orcus.

  • Vous avez raison de signaler le manque de formation au niveau du management, et pas uniquement dans les petites ou moyennes entreprises.
    Ne pas savoir déléguer et ne pas vouloir confronter les différents niveaux hiérarchiques est malheureusement courant dans nos entreprises. Certaines personnes pensent, à tort, qu’elles sont les seuls capables de savoir et d’avoir raison…et se trompent.
    Pourtant, impliquer tout les niveaux hiérarchiques permet d’avoir un regard externe et une vision plus complète, donc potentiellement plus à même de faire évoluer l’entreprise.
    Ce qui peut contribuer à établir une relation plus saine entre le patron et les employés. Il faut en terminer avec la vision patriarcale du patron, remplacée par celle d’un groupe de personnes qui crée de la richesse grâce à chacun.

  • Le vrai problème ce n’est pas que Montebourg, dont l’attitude est surtout révélatrice de notre soi-disant élite, mais surtout nos chefs d’entreprise qui ne se sentent pas partie prenante de la société, ont oublié l’humain et ne voient les gens que comme des objets et des variables d’ajustement (la France est championne d’europe de l’épuisement profesionnel…tirste record) ; leur seul souci étant de s’en mettre plein les fouilles quitte à débaucher en masse pour créer de la pseudo-valeur. LA valeur argent a balayé tout le reste: les entrepreneurs se lancent juste pour faire rapdiement fortune, non pour créer de l’emploi en France car ils s’en moquent et tout ce qui est francais :langue, culture,etc..en gros la France ils ne la voient que comme un tas de fric !
    La France est victime de son système élitiste qui ne permet pas l’émergence de d’autres schémas que ceux appris dans les grandes écoles, les écoles de commerce,etc…schéma qui tient de l’ancien régime et maintient dominant ce mode de relations féodales au sein des entreprises
    a quand des entreprises citoyennes ?

  • De jolis dessins qui ne disent pas grand chose. Je serai curieux par exemple qu’on m’explique le dessin pour les Pays-Bas ou encore qu’on me donne la définition de « l’Asie » : est-ce à dire qu’on travaille de la même façon en Ouzbékistan et en Corée ?

    Facile de taper sur la centralisation, j’en suis le premier détracteur, effectivement, mais dire que l’herbe est plus verte ailleurs ne résout aucun problème. Le Japon a un système finalement assez proche de la France, il fait partie de l’Asie ou non ? Même si les entreprises sont privées, c’est bien le gouvernement qui fixe les grandes orientations de la production économique et industrielle, en mode plans quinquennaux… ça me rappelle un pays d’Europe occidentale, mais lequel ? une histoire avec un général De Gaulle, je crois.

    « Regardez les graphiques, ils montrent dans quel sens il faut aller », « c’est cela qu’il faut comprendre et étudier », « il est crucial », « ça saute aux yeux »… un peu moins d’impératif serait le bienvenu. Je ne crois pas aux recettes magiques.

    On peut regarder ailleurs. Ca peut êter des solutions. Je ne crois pas au « il faut ». C’est un propos d’idéologue.

  • Mouais, pas convaincu par les graphiques de ce monsieur. 12 ans d’experience pro et j’ai pu travailler avec de nombreuses boîtes étrangères. Je ne retrouve pas ces schémas. Par ex., les entreprises les plus autocratiques que j’ai connues étaient américaines. Est-ce qu’on se plaint de leur dynamisme ?

    Aux questions de management, il serait intéressant d’ajouter les angles culturels sur les notions de travail, de fierté, de réussite, d’innovation, de relation à l’argent, etc.

  • Je suis relativement de l’avis des derniers commentaires.
    Il ne faudrait pas que la prétention « anthropologique » n’amène à faire passer au forceps la finesse de la réalité pour les besoins du modèle.
    De plus, comme nous ne savons rien sur le modèle du linguiste censé avoir produit ces « graphiques », il me semble que tirer à conclusion générale, au-delà de la séduction à l’idée « qu’on ait tout compris », amène à courir un second risque, celui-là même qui est porté par les premiers commentaires sur l’Armée française, de penser voir clair en voyant de loin. Ah oui, de loin, tout les modèles fonctionnent, parce qu’ils sont simples, ils disent toujours quelque chose d’à-peu-près vrai. Et c’est en cela qu’ils sont séduisants.

    Peut-on mettre toutes les structures dans le même panier ? Toutes les formes d’organisation sous la même coupe du modèle autocratique pour le cas de la France ? Friendly machin et Consus bidule ? Ben voyons, passons des entreprises aux administrations, des administrations aux associations, de la « société civile » au modèle « des Armées » (avec tout ce qu’on subsume dans l’opération, à grands coups de gomme des détails de la réalité…, et c’est l’occasion de la plus belle soupe de lieux communs sur les armées… avec une touche de mysticisme des commandos)

    Sérieusement ? L’ennemi, c’est le simplisme. Ce n’est pas prendre du « recul » qu’il faudrait, mais prendre du « champ ». En l’état, ce genre de modèle, c’est de la bouillie pour la pensée facile. Mais comme on nous la sert dans une belle assiette, avec un jolie dressage, on se croit au guide Michelin.

  • Il faut quand meme etre un crétin pour écrire ce genre d’article et ne pas etre capable de poster un lien qui va vers la bonne page.
    Crédibilitée = 0

    Merci

  • Merci pour cet article et la citation de CLV. Pour en comprendre une des causes je vous invite à lire cet entretien avec Peter Gumbel http://thehypertextual.com/2013/06/17/elite-academy-entretien-avec-peter-gumbel/

  • merci pour cette article descriptif.
    On sent des changements s’opérés, lentement oui mais la prise de conscience est la.
    Je n’attends que cela pour revenir travailler en france, un pays ou la qualité de vie est bonne mais l’environnement de travail rigide avec des conséquences sur l’innovation.

  • tres interessant. tres edifiant .

  • Encore un article nul provenant d’un quelconque pseudo-chercheur qui curieusement trouve toujours que la France est merdique et relayé par un quidam qui pense que tout ce qui vient d’ailleurs est génial. C’est pauvre.

  • La France est la fille aînée de l’Eglise, Eglise où malgré le « primus inter pares  » qu’est le pape, il est en fait « primus super pares » il est le cou du corps du Christ dont l’église est le corps donc autant dire le cerveau, la tête, quoi le chef et cela malgré Vatican II et la collégialité que ce concile a proclamé…concile justement conseil…on est loin du système synidal, faire chemin ensemble, confrontation des points de vue comme disait le psychologue épistémologue Piaget (protestant de Genève)…le modèle républicain est la laïcisation du modèle protestant où chaque membre de l’ecclesia, de la communauté est roi et prêtre a l’Esprit Saint , dans un monde laîc a la Raison…et sait lire donc peut recourir sans intermédiaire à la Bible, au Livre, en terme laïc à la source de l’information…Le modèle Français demeure top down parce qu’il est une laïcisation de la monarchie absolue , celle de Louis XIV mais celle aussi du pape à la tiare a triple couronne, la plus haute étant au dessus de celle de l’empereur, et celle de l’empereur au dessus de celle du roi…quoi un système hiérarchique…système platonicien de la tête, de la poitrine (coeur, courage, armée) et du ventre (travailleurs, égoutiers du corps)…De la confrontation des points de vue des égaux devraient émerger les décisions, lesquelles ne contrediraient ni celle de a ni celle de b, mais serait un point de vue dépassant tout en les contenant ceux de a et de b….

  • Dans l’article du monde citant cette même étude et beaucoup plus étayée : http://internetactu.blog.lemonde.fr/2014/03/21/linternet-a-t-il-vraiment-fait-la-demonstration-de-notre-capacite-a-collaborer/, le système français est qualifié d’autocratie patriarcale.

    Ceci est un phénomène culturel franco-français qui s’expérimente dans la totalité des champs de la société jusqu’au cabinet médicaux et qui est relayé y compris par les femmes conditionnées dès leur plus jeunes âges par les parents (les mères comme les pères) et par la suite par le système éducatif fonctionnant sur ce même modèle. En tant que femme célibataire sans enfant, actuellement sans emploi malgré un très haut niveau de compétences, je suis extrêmement bien placée pour en parler. A vrai dire j’ai plus de proposition pour satisfaire ces messieurs à l’horizontale (y compris les médecins) que de propositions pour travailler. Le mode de discours que je suis obligée de subir partout se résume en fait à une injonction à peine masquée de me soumettre à ce système ou de tomber en dépression. Je n’ai pas le droit de me bien porter dans le choix de vie qui est le mien. Je devrais me satisfaire, être flattée et subir avec le sourire des rapports de séduction de ces messieurs que je ne souhaite pas et que je n’ai pas initié. Autrement dit, la femme totalement libre de tout controle masculin (pas de patron, pas de mari, pas d’amant, et même pas de gosses pour me tenir occupée) semble contrarier au plus haut point ce système autocratique patriarcale.
    Ca vous parle ?
    Les professions médicales sont hyper-représentative de ce phénomène autocratique patriarcale. Ceci a été très bien étudié par les psychodynamiciens. En témoigne l’exemple du métier de sage-femme longtemps représenté par un médecin et qui n’a pu que très récemment élire à la tête de son ordre une sage-femme de la profession.

    Alors comment sort-on de l’impasse? Croyez-vous qu’il faille attendre que nos élites montrent l’exemple ou est-ce un modèle intériorisé par chacun et chacune qu’il faudrait changer pour éduquer nos enfants ?
    Mais voyons le sort qui est fait aux familles qui souhaitent pratiquer l’éducation à domicile :
    http://www.lexpress.fr/education/qui-veut-la-peau-de-l-ecole-a-la-maison_1319936.html

    Non décidément la France n’est pas prête à se réformer. Comme par son passé historique,plus le pays s’enfonce dans la crise, plus ses institutions deviennent autoritaires et controlantes.
    OU VA T’ON AINSI A VOTRE AVIS ?

    Je vous laisse y réfléchir.

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