Journée des droits de l’Homme à Cuba : un jour plus, un jour moins

La répétition de la répression attise seulement l’opposition, elle ne la calme pas.

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Journée des droits de l’Homme à Cuba : un jour plus, un jour moins

Publié le 12 décembre 2013
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Par Yoani Sánchez, depuis La Havane, Cuba.

cuba« La répétition est mère de l’enseignement » se plaisait à dire un vieux professeur de préparation militaire de ma classe de Terminale.

Par-là il n’entendait pas la répétition d’une phrase dans le but de la retenir ou celle d’une opération mathématique en vue de la mémoriser. En fait il faisait allusion au châtiment, à la correction qui, selon lui, devait être récurrente pour générer le respect. C’est pourquoi il nous écrasait de cris, de rapports inutiles et même nous insultait en nous traitant de « feignants » quand nous ne savions pas manier le fusil ou ramper sur l’herbe. Mais loin de nous aider à fixer les connaissances qu’il nous imposait, il réussissait seulement à nous faire avoir peur de lui et le détester.

C’est à cette même logique de recourir de temps en temps à la répression que font appel les organes de la Sécurité nationale tous les 10 décembre. La journée mondiale des droits de l’Homme, nous la vivons chaque année comme 24 heures de menaces et coups de matraque. Il se passe chaque année la même chose et un peu plus parce que comme toute correction elle cherche à paralyser les victimes. Arrestations, immeubles assiégés et menaces d’avertissement aux membres des différents mouvements civiques, font partie de ce « rite terrorisant ». On y a ajouté la coupure des téléphones portables avec la complicité de l’entreprise Cubacel et l’envoi de messages apocryphes pour semer la confusion parmi les activistes.

imgscan contrepoints 2013-2472 CubaCependant la pénitence réitérée ne fonctionne pas.

Le nombre de ceux qui manifestent pendant les journées des droits de l’Homme va en augmentant au lieu de se réduire. La vieille pédagogie des coups n’a pas l’effet d’exemplarité escompté mais avive au contraire les raisons de réagir. Par ailleurs, des personnes présentes n’appartiennent à aucune organisation contestatrice ni à aucun groupe dissident et assistent à ces vagues de répression. Des témoins des événements au cours desquels on embarque de force les Dames en blanc dans une voiture, ou on arrache l’appareil photo d’un journaliste indépendant. Après avoir assisté à ces choses-là, ils ne peuvent plus dire qu’ils ne sont pas au courant et ils ne sont plus les mêmes.

La répétition de la répression attise seulement l’opposition, elle ne la calme pas. Les coups répétés avec insistance ne sont pas formateurs… parce que cette leçon de docilité nous ne voulons pas l’apprendre.


Sur le web. Traduction : Jean-Claude Marouby

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