Renault lancerait une voiture à € 3000

Lancer une concurrente à la voiture la moins chère du monde, la Tata Nano, qui pourtant est un échec commercial, sous forme d’une Renault à € 3000, le constructeur va-t-il oser ?

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Renault lancerait une voiture à € 3000

Publié le 29 novembre 2012
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Lancer une concurrente à la voiture la moins chère du monde, la Tata Nano, qui pourtant est un échec commercial, sous forme d’une Renault à € 3000, le constructeur va-t-il oser ?

Le site d’information spécialisé sur l’industrie automobile Automotive News Europe, relayé par Autoblog, dévoile que Renault étudie sérieusement de se lancer dans le super low cost, avec deux modèles, un à 5000 euros, et un au prix super cassé de 3000 euros. Ce projet est mené en commun avec son partenaire d’alliance japonais Nissan.

C’est en fait la deuxième tentative pour Renault dans le super low cost. La précédente était en collaboration avec le constructeur Indien Bajaj, mais avait été abandonnée.

Le modèle à 3000 euros serait le premier concurrent de la célèbre Tata Nano, la voiture la moins chère du monde, à 2500 euros. Qu’un autre constructeur s’y lance peut sembler bien étonnant, puisque la Nano, en dépit de son prix – littéralement – défiant toute concurrence, est jusqu’ici un retentissant échec commercial. Ses chiffres de ventes sont calés à 6% des objectifs initiaux. Bien sûr, le lancement du modèle a fortement souffert de devoir annuler la construction de l’usine prévue, du fait de violentes protestations d’habitants qui s’estimaient expropriés par la force. Ensuite, le modèle a semblé prompt à prendre feu et à brûler entièrement, ce qui a nui à sa réputation.

Mais ces problèmes sont désormais dépassés, et les ventes ne décollent pas. Il semble donc que son ciblage n’est pas bien conçu, même pour un pays comptant un très grand nombre de pauvres. L’idée de départ de Ratan Tata pour la Nano était d’offrir un tremplin pour des familles modestes, pour passer du deux-roues sur lequel se déplace parfois une famille entière, à un moyen de transport moins dangereux.

On sait désormais qu’isolé, en soi, l’argument d’être la voiture la moins chère absolue possible, n’est pas une garantie de succès.

Le défi que semble vouloir relever Renault est donc de lancer un modèle un rien plus cher que la Nano, mais attractif pour les acheteurs. On est en droit de penser que l’entreprise française, qui a connu le plus beau succès de son industrie dans le lancement d’une marque dédiée au low cost, par la reprise du Roumain Dacia, est la mieux placée pour relever ce défi. Ces modèles devraient être lancés en 2014, hors pays occidentaux, et produit à Chennai, Inde.

Une image générale semble se dessiner de la stratégie générale que vise le constructeur, pour survivre à la terrible crise que traverse l’industrie, particulièrement en Europe, avec le retour des sportives Alpine, et une nouvelle marque de haut de gamme (Initiale) pour espérer améliorer les marges et, à l’opposé, une extension des succès déjà acquis en low cost, pour le volume, la conquête, et les marchés émergents.

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  • déjà que je ne mettrais pas 3K€ sur leur haut de gamme…

  • http://www.questionauto.fr/news/voitures-neuves-tout-augmente-sauf-le-prix
    « En 1981, une Renault 5 de base coûtait 28 300 francs, soit 4 314 €. […] Le salaire moyen d’un Français de l’époque s’élevait à 4 505 F (687 €). Pour s’offrir la voiture la plus vendue en France, il fallait donc trimer 6,3 mois »
    Renault peut au moins refaire la R5 de l’époque, fabriquée dans des pays où 687 €/ mois c’est une fortune. Avec les progrès techniques depuis 30 ans sur les matériaux, la conception et les outils de production, et comme la main d’œuvre compte bien plus que les matériaux dans le prix, sur le papier ça ne semble pas trop difficile de produire un engin à 3000 €. Le marché est sans doute assez petit en proportion, mais pas négligeable en volume.

    • Si ni Toyota, ni Ford, ni VW, ni Huyndai, ni FIAT, n’y sont, c’est que ça doit être facile. Il faudrait revoir en euro constant.

      • non, pas besoin de revoir en « euro constant », tant qu’il existe des pays où tu trouves de la main d’oeuvre qui est très contente de se faire payer un tel prix. Par contre on peut s’interroger sur la demande qui peut exister pour un véhicule du niveau de la vieille R5 (sans ABS, airbags, GPS, climatisation, etc.) ; ça et la sagesse commerciale résumée par l’adage « small car, small profit » suffit à expliquer pourquoi le créneau n’est pas exploité.
        Note qu’il arrive assez régulièrement qu’un créneau commercial qui était délaissé par tous les pro du secteur se révèle intéressant quand quelqu’un s’y lance ; les autres suivent alors assez rapidement. Il n’y a qu’en essayant qu’on peut savoir si le marché existe ou pas, et comme l’essai suppose déjà des investissement en milliards… c’est le jackpot ou le bouillon

  • Renault a toujours fait de la camelotte, il serait temps de la vendre au juste prix. J’entends par là le prix du bas de gamme.

    • Toujours ?

      http://en.wikipedia.org/wiki/Renault_40CV

      N’oubliez pas que Renault a été nationalisée de force, avec les conséquences naturelles qui s’en sont suivies.

      • Cette entreprise a eu son heure de gloire, et peine toujours.

        Elle est loin d’avoir un niveau de renouveau d’inspiration tel que Citroën en fait preuve actuellement.

        • Disons que mon impression que la marque Renault, telle que nous la connaissons chez nous, semble un peu laissée pour compte, par rapport aux autres marques de l’alliance, Nissan, Dacia, Infiniti, et par rapport aux marché émergents, Russie, Amérique Latine, Inde. Si on regarde l’ensemble de l’Alliance, mondialement, il y a plein de choses qui marchent très fort. Juste pas la la marque Renault en France (et Europe de l’Ouest).

  • Allez on parle de Renault -=> c’est français => donc c’est forcément le mal absolu.
    Mais barrez vous tas de défaitistes
    exilez vous définitivement
    coupez les ponts
    allez bosser au Nigeria ou à Singapour ou chez Tata pour construire des bagnoles de merde pour les pays sous-développés.

    un fils d’ingénieur de chez Renault.

    • A quoi répondez-vous ?

      • Ca serait bien de faire un petit sondage pour savoir en quoi les lecteurs de contrepoints roulent et pourquoi.

        • Ah, personnellement, je suis plutôt un fan historique de Renault, mais un ami qui doit remplacer le train arrière entier de sa mégane, problème courant et connu, mais pas sans que le garage refuse très longtemps de le reconnaitre, ça refroidit.

          Pour tout vous dire, j’achèterais une Dacia avant d’acheter un Renault. Mais je ne pense pas que ça les dérange.

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