Dans une analyse percutante du trumpisme et de ses effets sur l’Europe, Françoise Thom met en lumière un phénomène inquiétant : la convergence des attaques contre l’universalisme et la rationalité, qu’elles viennent de la propagande russe ou des idéologies identitaires contemporaines. Au cœur de cette dynamique, une stratégie commune : saper la pensée critique, fracturer les sociétés et favoriser un monde dominé par les rapports de force plutôt que par la raison et le droit.
L’un des mécanismes essentiels de la subversion actuelle est la réduction de l’espace intellectuel à la seule sphère de l’ego. L’égocentrisme n’est pas seulement un trait psychologique exploité par des leaders populistes, il est devenu un outil politique de destruction de l’intelligence collective. « La propagande russe travaille au rabougrissement du monde jusqu’à l’ego », écrit Françoise Thom.
Cette stratégie s’incarne parfaitement dans la figure de Donald Trump : « Trump ne parle que de lui et représente ce degré zéro de l’humanité que le Kremlin essaie de propager parce qu’il ne peut régner que sur des hommes aussi primaires. » Cette dégradation du débat public, réduisant les enjeux politiques à des guerres de clans et des ressentiments personnels, affaiblit la capacité des démocraties à résister aux entreprises de manipulation
Thom rappelle que la civilisation européenne repose sur l’idée d’universalité, indissociable de l’éthique et du progrès intellectuel. Or, Moscou, tout comme certaines tendances idéologiques en Occident, travaille à déconstruire cette idée. D’un côté, la propagande russe promeut une vision du monde où seuls les rapports de force comptent, où le droit n’a aucune valeur et où la vérité est une simple construction manipulable à l’infini. De l’autre, certaines idéologies identitaires en Occident « rejettent aussi l’universel, se nourrissent de fausses sciences, divisent l’humanité en diverses catégories prétendument hostiles et attisent un esprit partisan destructeur de l’intelligence ».
Si les méthodes diffèrent, le résultat est le même : la fragmentation du réel en bulles idéologiques imperméables les unes aux autres, rendant impossible toute compréhension commune du monde et toute action collective fondée sur des principes rationnels.
Face à cette offensive contre la raison, la réponse ne peut être que la formation et la culture. « L’égocentrisme fait dépérir l’intelligence aussi sûrement que l’inculture », rappelle Thom. Le meilleur antidote est donc l’éducation, au sens large : une éducation qui développe l’esprit critique, qui enseigne à reconnaître les stratégies de manipulation et qui redonne toute sa place à l’héritage humaniste européen.
Cette formation ne doit pas seulement être institutionnelle, elle doit aussi être politique. Les dirigeants et les médias engagés dans la défense de la démocratie doivent cesser d’être sur la défensive et reprendre l’initiative. Il ne suffit plus de répondre aux fake news ou de dénoncer les ingérences étrangères : il faut réaffirmer avec force les principes qui fondent nos sociétés, démontrer que l’universalisme n’est pas une utopie dépassée mais la seule voie permettant la coexistence pacifique et le progrès commun. Avec « la vision claire des enjeux viendra le courage » conclue Françoise Thom.
Espérons qu’il en sera ainsi. Cependant, elle oublie de souligner que cette défense de l’universalisme ne peut être pleinement efficace si on néglige ce qui le rend possible : le primat de l’individu en tant que sujet moral et rationnel. Il ne s’agit pas de l’ego triomphant de Trump et de Poutine, ni de l’individu instrumentalisé par les idéologies identitaires, mais de l’individu libéral, capable d’exercer son discernement et de s’engager dans un monde commun. Sans lui, l’universalisme risque de n’être qu’une idée désincarnée, incapable de résister aux forces qui veulent le dissoudre.
Pour que ce courage soit donc effectif, encore faut-il ainsi réaffirmer ce qui en est la condition première : un individu libre, éclairé et responsable, capable de défendre les principes qui fondent la civilisation européenne face à ceux qui voudraient les réduire en cendres. La bataille qui se joue n’est pas seulement géopolitique, elle est aussi intellectuelle et morale.
Allez parler d’universalisme, de libre-arbitre et d’égalité entre les humains aux obscurantistes islamistes ou aux néo-marxistes qui dominent aujourd’hui à gauche. C’est bien joli d’en appeler aux “valeurs universelles” quand dans le même temps on promeut le relativisme, le wokisme, le collectivisme, la déconstruction et le communautarisme. Où est alors l’obscurantisme ? Trump et Poutine me semblent bien plus incarner les valeurs occidentales et préserver les conditions culturelles qui rendent possibles le libéralisme (car le libéralisme n’est pas une abstraction), que les commissaires de Bruxelles et leurs amis radicaux. Comme au temps de Raymond Aron, c’est à droite que se défend aujourd’hui le libéralisme face à une gauche qui a trahi tous nos idéaux.
Parfaitement! L’UE, pardon il faudrait écrire l’URSEO pour être plus exact (Union des Républiques Socialistes de l’Europe de l’Ouest, au fonctionnement qui s’approche de plus en plus de son ancêtre l’URSS) n’a pas de leçon à donner. Les valeurs démocratiques sont les mêmes (élimination des candidats “non compatibles” avant les élections… seuls les moyens différent, et encore… les derniers événements en Roumanie laissent pantois).
Comme l’a dit en son temps un certain “Jesus” , il faut commencer par retirer la poutre qu’on a dans son oeuil avant de vouloir extraire la paille de l’oeuil de son frère…
La comparaison entre l UE et l URSS relève de la galéjade souverainiste
Si l UE à de nombreux défauts ( bureaucratie, difficultés à prendre des décisions, consensus mou…..) l URSS s est caractérisée par une très grande violence goulag, camps de rééducation, de travail forcé internements psychiatriques de prisonniers politiques famines orchestrées par le pouvoir bolchevique..
Pitié arrêtons avec cette langue de bois populiste pro russe….🤣🤣🤣🤣🤣
Wlad incarne le totalitarisme sanguinaire…..aucunement les valeurs occidentales……les souverainistes sont aussi aveuglés que leurs petits copains communistes…..😄😄😄😄
Wlad totalitaire ? Le totalitarisme c’est le nazisme, le communisme et l’islamisme… ou alors on ne parle plus de rien… quant aux valeurs occidentales, elles sont menacées par ceux qui trucident Salman Rushdie au coeur même de nos villes dans l’indifférence générale. Quand on est incapable de faire respecter la liberté de conscience à Paris, Londres ou Stockholm, on ne s’occupe pas d’aller disputer dans le Donbass.
Le psychopathe russe est à la tête d une mafia sanguinaire et corrompue
dans la droite ligne de ses prédécesseurs communistes
Cet ancien kagibiste a conservé ce goût impérialiste du stalinisme qu il vénère très régulièrement……😅😅😅😅😅
Ces affirmations à l’emporte-pièce ne font rien avancer, me semble-t-il… L’européisme déclame bruyamment contre Poutine et Trump, mais est le premier promoteur du wokisme, de l’islamisme, de l’irrationalité, de la censure et de l’anti-science. Je n’ai pas entendu grand monde s’indigner de l’affaire de Salman Rushdie qui court depuis 35 ans ni contre le récent assassinat d’un réfugié irakien en Suède qui a brûlé un Coran en signe de lutte contre l’obscurantisme. Où sont les Voltaire pour défendre les Chevalier de la Barre ?
Défendre l envahisseur russe relève d un très grand courage……sinon vous pouvez défendre les ouïghours et les tibétains en Chine, les roigas birmans,les chrétiens d Orient……😅😅😅😅😅
Vous appelez comment l’élimination physique des opposants, l’agression armée dee pays voisins, la falsification des élections et le pillage du pays? Ce n’est pas du totalitarisme pour vous?
“Trump et Poutine me semblent bien plus incarner les valeurs occidentales.”
Poutine est un anti-occidental profond…
Et il est un anti-libéral. Ayant affirmé que le libéralisme était obsolète.
Le libéralisme fait partie des fondations de la civilisation occidentale. De toute la structure.
Comment Poutine, peut-il incarner les valeurs occidentales ?
Poutine a tenté de réhabiliter l’image de Staline.
Poutine dans sa propagande affirme que l’Occident serait responsable des malheurs de la Russie.
« De façon générale, la politique de l’Occident visant à affaiblir la Russie par tous les moyens est caractérisée comme une guerre hybride d’un nouveau genre. » – Poutine
Poutine a vu dans la chute du soviétisme un mal, là ou toute personne étant des valeurs occidentales y a vu un bien.
Cela signifie qu’il n’a pas saisi tout le mal du soviétisme anti valeurs judéo-chrétienne occidentale. Mal qu’il occulte. Ce mal qui est occulté pouvant être répété.
L’article de Françoise Thom est une succession d’hommes de paille et d’affirmations péremptoires non sourcées. Le “Trump derangement syndrome” a encore frappé.
Aucune argumentation seulement une opinion……bien lacunaire….😁😁😁
La convalescence de CP est-elle déjà effacée par une rechute ?
Madame Thom semble oublier le wokisme qui ravage les USA. Cette idéologie anti-scientifique sape l’occident et il nous faut des gens de la trempe de Trump et Musk pour en sortir! L’angélisme universaliste de cette dame ne nous sauvera pas! De plus on ne peut comparer Trump et Poutine, c’est grotesque!
Mme Thom semble oublier beaucoup de choses et en particulier que l’angélisme conduit inévitablement à ce que nous constatons aujourd’hui particulièrement en Europe!
l’ue, elle ,est rationnelle.
Beau plaidoyer pour la civilisation européenne mais il faudrait peut-être un peu ouvrir les yeux et cesser de se bercer d’illusions. En suivant aveuglémement les manœuvres de Mrs Obama ou Biden initiées il y a bien longtemps déjà par les écrits de Zbignew Brzeziński, l’Europe s’est déshonorée et a perdu une très belle occasion de renforcer ces fameuses valeurs un peu trop idéalisées dont parle Mr Lepage.
Résultats, une économie en perte de vitesse, une crédibilité réduite à peu de choses et corrolaire de tous ces mauvais choix, une liberté d’expression qui s’éteint et une espèce de terrorisme intellectuel qui s’installe peu à peu et qui essaye de nous faire prendre des vessies pour des lanternes
Où sont passées ces fameuses valeurs européennes dont parle l’article et Mme Thom? L’Europe n’est plus qu’une coquille vide dirigée par des idéologues médiocres et bornés qui prônent la continuation d’une guerre stupide et meurtrière qui n’aurait jamais du commencer si le vieux continent avait fait ce que que l’on pouvait attendre de lui, de ses valeurs et tout simplement de son bon sens!
Les souverainistes sont toujours prêts à se coucher devant l envahisseur, à célébrer un petit mafieux violent et sanguinaire….
Ils sont les descendants de nos valeureux petainistes qui se sont prosternes devant les nazis……😅😅😅😅😅
Mieux vaut ne pas ouvrir le dossier du “nouvel ordre européen” qui était déjà très à la mode chez Pétain et Laval à l’époque que vous évoquez… Sans parler du recyclage d’anciens nazis à la Commission Européenne et dans d’autres comités théodules supra-nationaux. L’UE ferait mieux de se remettre en question plutôt que de se confire dans ses certitudes.
Votre adulation du petit mafieux vous égare complètement…🤣🤣🤣🤣
“Trump ne parle que de lui”
C’est faux, il parle beaucoup des Américains, Américaines qu’il représente. Il parle beaucoup de l’Amérique, bien plus qu’il ne parle de lui.
C’est par ailleurs écrit sur sa casquette : Make America Great Again.
Pas : Make Donald Trump Great Again
Mettre Trump sur un même plan critique que Poutine, c’est ne strictement rien connaître à la philosophie politique de Trump et c’est implicitement affirmer que Poutine n’est pas un criminel.
Criminel depuis son plus jeune âge.
Un criminel qui s’est enrichi sur le dos de son peuple.
La philosophie politique de Trump et celle de Poutine, sont incompatibles. C’est comme l’huile et l’eau, ça ne peut pas se mélanger.
Ça entre en opposition.
Mais Trump ne peut pas dire ce qu’il pense de Poutine en privé, à l’internationale. Il ne veut pas le provoquer.
Trump sait pertinemment qui est Poutine : une ordure.