Dans une interview récente, Manon Aubry, tête de liste La France insoumise (LFI) pour les élections européennes de 2024 a déclaré :
« L’austérité, le tout-marché et le libre-échange amènent le chaos. [il faut] rompre avec le libre-échange, l’austérité et le tout-marché pour imposer le protectionnisme, la solidarité et les biens communs ».
Elle, et plusieurs Européens, croient que le marché libre est à l’origine des problèmes mondiaux. La solution réside dans plus de concentration de gouvernance fiscale et financière à Bruxelles ainsi que de financements publics.
Il est néanmoins important de se souvenir que le libre-échange est à l’origine de la prospérité en Europe, et que le protectionnisme et l’endettement public mettraient en danger ces progrès.
Le libre-échange est le moteur des succès de l’Union européenne
La croissance des échanges sur le continent et la baisse des restrictions des mouvement de personnes et des biens ont engendré une prospérité imprévue dans le continent.
Les solutions que Mme Aubry propose pour la réindustrialisation de l’Europe sont contre-intuitives.
D’abord, les propositions protectionnistes oublient qu’une grande partie de l’économie européenne dépend des échanges hors Europe et ignorent l’impact que la rupture de ces échanges pourrait avoir sur l’économie de l’Europe et le pouvoir d’achat de ses citoyens.
Ensuite, elle suggère qu’il faut financer des projets proposés avec « un impôt sur la fortune européen, qui dégagerait plus de 200 milliards d’euros par an, et une taxe européenne sur les superprofits dans tous les secteurs. » Elle propose de convaincre des entreprises de développer l’industrie européenne avec des régulations entravantes, de nouvelles taxes et une banque centrale encore plus laxiste. Autant de mesures qui, combinées, mettraient en danger la stabilité monétaire de l’union.
Peut-être cela peut être efficace étant donné que l’Union européenne reste un marché considérable pour la plupart des entreprises en étant la deuxième puissance mondiale avec 16,15 % du PIB mondial.
Néanmoins, elle oublie quelque chose d’important : le monde change rapidement, le pouvoir d’achat des ménages autour du monde augmente constamment, et la compétition pour attirer des investissements devient de plus en plus forte. Si l’Europe laisse sa compétitivité tomber et se tourne en elle-même, le reste du monde va continuer à avancer et rendre les marchés les plus attirants. Ses propositions peuvent appuyer sa vision pour le court terme, mais à long terme, elles deviennent chères et intenables.
Les solutions de madame Aubry : plus d’inflation, de dettes, de règlementations
Mme Aubry croit qu’il faut se débarrasser des conditions d’austérité des États membres et laisser la Banque centrale européenne « pouvoir prêter directement aux États membres ».
La responsabilité fiscale n’est pas un fléau mais une nécessité. Laisser la Banque centrale européenne prendre des libertés avec la politique monétaire serait irresponsable pour notre futur et les générations à venir. Nous constatons aujourd’hui à quel point les crises d’inflation – bien sûr exacerbées par la pandémie et la guerre en Ukraine- révèlent des myriades de problèmes d’accumulation de dépenses et de dettes publiques. La solution à ces problèmes n’est pas davantage de dette. Il faut bien penser aux futurs contribuables qui vont devoir rembourser ces dettes et le prix d’inflation qu’elles peuvent entraîner.
Mme Aubry a bien souligné la débâcle qu’est le lobbying à Bruxelles. Il faut bien sûr davantage de transparence sur les pratiques de lobbying, mais il faut aussi penser à ne pas créer un système incitatif. Ses propositions de taxation et protectionnisme vont créer un système de surrèglementation et un marché où les gagnants seront ceux pouvant convaincre les régulateurs à Bruxelles de leur donner des exemptions et des subventions.
Le libre-échange est non seulement un des piliers fondateurs de l’Union européenne mais aussi une des raisons principales de son succès. Le marché offre toujours des solutions à des problèmes actuels, et le rejeter en faveur de politiques protectionnistes risque de défaire des années de progrès réalisés par l’Union européenne.
Ogechukwu Egwuatu est une fellow de Young Voices Europe, écrivaine et activiste basée en France.
“le chaos” c’est à dire..
l’ordre n’est pas toujours souhaitable et il se fait toujours à grand cout!!!
M. Aubry pense que le gouvernement actuel mène une politique d’austérité ?!?
On ne doit pas avoir la même définition de ce terme.
Manon Aubry qui, probablement ne donne pas un euro de ses poches pour les Restau du Coeur, vend aux sans-dents ce qu’ils veulent acheter. C’est à dire du rêve de subvention pour tous. Son seul but est de garder son job et se faire réélire. C’est tout ce qu’elle vend. Et visiblement ça fonctionne pour elle et ses copains.
Si les députés avaient comme revenu uniquement le revenu médian de leurs électeurs qui travaillent, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus de députés défendant l’appauvrissement des français. Incentiver le député à l’amélioration de la vie de ses concitoyens devrait être la base de sa rémunération/indemnité.
Comme une bonne partie de ces politiques, un diplome mediocre “droits de l’homme” on ne sait pas trop ce que cela recouvre, passes directement des bancs de l’ecole a un parti ou une ONG, donc finances par des fonds publics, jamais de toute leur vie confrontes a une realite economique quelconque ( trouver des clients, les garder, produire quelque chose, embaucher quelqu’un, licencier quelqu’un, prendre des risques financiers, industriels (avec son argent ou au risque de se faire licencier si ca ne marche pas) et ca vient vous expliquer comment faire marcher une economie?
Aubry fille – parfois les filles tempèrent les excès de la parentèle, parfois, comme ici, elles les renchérissent – c’est Juan Peron !
Dont la politique et son héritage a mené au pouvoir, plus tard, après 140 % d’inflation, un libéral conservateur.
Aubry devrait méditer Sénèque :
– Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va.
Manon Aubry et Martine Aubry n’ont aucun lien de parenté.
Dommage si elle n’en est que la fille “spirituelle”. Car ça faisait une belle histoire et une bonne moralité.
La vraie mère de Manon Aubry a représenté LFI aux législatives de 2017.
La chute en devient, ô déception, plus triviale :
– les chiens ne font pas des chats…
La principale question à ce poser serait plutôt pourquoi on s’intéresse à un programme d’une collectiviste ?… Surtout sur un site libéral…
Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console.
Franchement,vouloir decrypter le programme économique de n’importe quel LFI,et s’étonner de sa vacuité quelle perte de temps
Une accélération de la faillite vous voulez dire ?
L’énorme état socialiste a atteint une masse critique qui empêche tout retours. Trop de profiteurs ou de victimes dépendent maintenant de la dette et du pillage des derniers reste de l’économie. Tout ce qui peut encore être pillé le sera pour continuer un peu l’illusion (surtout en bas) et la fête (surtout en haut).
Les variables sont la vitesse et les modalités de la chute.