L’OTAN et l’Ukraine : où va-t-on après le sommet de Vilnius ?

L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN reste un sujet délicat dans le contexte actuel de guerre. Entre la pression russe et les réserves de certains membres de l’OTAN, le chemin vers l’adhésion est semé d’embûches et de compromis.

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L’OTAN et l’Ukraine : où va-t-on après le sommet de Vilnius ?

Publié le 26 juillet 2023
- A +

Par Maxime Lefebvre.

L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, réclamée par Kiev depuis des années et plus encore depuis l’attaque russe du 22 février 2022, n’avait pas été en débat lors des deux premiers sommets de l’OTAN qui se sont tenus après le déclenchement de la guerre (celui de Bruxelles, convoqué en urgence en mars 2022, et celui de Madrid, en juin).

À l’époque, c’était le soutien immédiat à l’Ukraine qui était en jeu, plutôt que la réflexion sur des garanties de sécurité à plus long terme. Le sommet de Madrid avait toutefois permis d’enclencher l’adhésion de la Finlande, devenue effective en avril 2023, et celle de la Suède, qui a obtenu lors du sommet de Vilnius (11-12 juillet dernier) la promesse par la Turquie de ratifier son traité d’adhésion.

Dans la capitale lituanienne, l’Ukraine espérait se voir fixer un horizon d’adhésion concret ; mais cela n’a pas été le cas.

 

Les résultats du sommet de Vilnius

L’adhésion de l’Ukraine – et aussi de la Géorgie – à l’OTAN est sortie du principe ambigu de la « porte ouverte » pour devenir une perspective réelle au sommet de Bucarest en avril 2008. Malgré l’opposition de la France et de l’Allemagne, à l’époque, à l’octroi d’un « plan d’action pour l’adhésion » souhaité par l’administration Bush, le sommet de Bucarest avait clairement affirmé :

L’OTAN se félicite des aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie, qui souhaitent adhérer à l’Alliance. Aujourd’hui, nous avons décidé que ces pays deviendraient membres de l’OTAN.

Quelques mois plus tard, la guerre russo-géorgienne donnait à la Russie l’occasion de faire la démonstration de sa domination stratégique dans la région.

Le dossier de l’adhésion de ces candidats à l’OTAN n’a pas substantiellement évolué après 2008. La coopération de l’Alliance avec eux s’est renforcée. La promesse d’adhésion a été renouvelée. Mais aucune étape concrète vers l’adhésion n’a été franchie.

La Géorgie s’est montrée moins pressante après le départ du président Saakachvili en 2013. L’Ukraine, de son côté, confrontée depuis 2014 à la politique de force de Moscou (annexion de la Crimée, perte d’une partie du Donbass), a fait inscrire dans sa Constitution en 2019 (juste avant l’élection de Volodymyr Zelensky) l’objectif de rejoindre l’UE et l’OTAN – et cela, alors que l’adhésion à l’OTAN était auparavant un objectif controversé en Ukraine, contrairement à l’adhésion à l’UE, souhaitée par près des deux tiers des citoyens.

La guerre déclenchée par la Russie en février 2022 n’a fait que renforcer le souhait de l’Ukraine d’être protégée à l’avenir par l’Alliance atlantique. Cependant, malgré le soutien traditionnel à sa candidature d’une partie des Alliés (spécialement le Royaume-Uni et les pays d’Europe orientale), les États-Unis ont donné le « la » en adoptant en amont du sommet de Vilnius une position très retenue, Joe Biden déclarant d’emblée que l’Ukraine « n’est pas prête ».

Le couple franco-allemand n’a pas existé dans ce débat : l’Allemagne a suivi la position américaine de prudence, tandis que la France, dans la lignée du discours du président de la République à Bratislava (31 mai), a poursuivi son offensive de charme auprès des pays d’Europe orientale en adoptant une position favorable à l’adhésion. Sans doute la prudence de nombreux pays s’explique-t-elle aussi par le fait qu’un traité d’adhésion devra être ratifié par chaque État membre, ce qui – comme l’a montré le cas de la Turquie avec la Suède – n’a rien d’automatique.

Le résultat du sommet, qui a déçu les Ukrainiens, reflète avant tout la position américaine. Si la perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est bien réaffirmée (« l’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN »), aucun processus d’adhésion concret n’est lancé. Il est seulement précisé que l’Ukraine sera dispensée, contrairement à la Géorgie, de « plan d’action pour l’adhésion ».

À la demande de Kiev, l’OTAN répond sèchement que l’Ukraine sera invitée « lorsque les Alliés l’auront décidé et quand les conditions seront réunies » (sans préciser davantage les conditions). Autrement dit, le choix et le moment de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN seront décidés par l’Alliance seule. En compensation, il a été décidé de renforcer davantage les relations entre l’OTAN et l’Ukraine, notamment en créant un Conseil OTAN-Ukraine.

 

La peur d’un affrontement nucléaire

Cette rebuffade doit être interprétée à deux niveaux : du point de vue de l’implication de l’OTAN dans le conflit et du point de vue de la solution qu’elle peut apporter à son règlement.

Rappelons d’abord cette évidence : l’OTAN n’est pas partie à la guerre. Celle-ci oppose la Russie à l’Ukraine, et pas la Russie aux Occidentaux. Si certains pays, telle la Biélorussie qui a laissé passer des troupes russes par son territoire, peuvent être regardés comme cobelligérants, les livraisons d’armes à l’Ukraine ne relèvent pas de la cobelligérance. Et les Occidentaux font preuve d’une grande prudence s’agissant des armements offensifs (chars, missiles, avions) susceptibles de frapper directement la Russie.

Malgré une coordination légère dans le cadre de l’OTAN (groupe de Ramstein), les livraisons d’armes contournent plutôt l’OTAN en empruntant soit la voie bilatérale, soit la voie de l’UE (avec le financement par la « Facilité européenne pour la paix »), soit la coordination dans le G7 (l’engagement à soutenir l’Ukraine dans la durée et contre une future nouvelle attaque russe a été pris à Vilnius dans un format G7 et non dans le format OTAN).

La raison de cet effacement relatif de l’OTAN est simple : tout affrontement direct entre les Occidentaux et la Russie, entre l’OTAN et la Russie, entre les États-Unis et la Russie, serait susceptible de dégénérer en un conflit nucléaire. Les Russes ont passé plusieurs fois le message public qu’ils ne craignaient pas l’escalade nucléaire et on peut penser qu’ils envoient des messages similaires dans leur dialogue avec leurs interlocuteurs américains. La mission principale de l’OTAN est une mission de défense collective de ses membres, ce qui fut d’ailleurs un aspect majeur de la rencontre de Vilnius.

L’Ukraine pourrait-elle bénéficier un jour de cette garantie de sécurité ultime octroyée par l’OTAN à ses membres ? La question a suscité un vrai débat en amont du sommet de Vilnius.

La difficulté est d’appliquer la garantie de l’article 5 (la clause de défense collective) à un État qui ne contrôle pas l’intégralité de son territoire. Aucun État membre de l’OTAN n’est dans cette situation (Chypre étant dans l’UE mais pas dans l’OTAN). Il faudrait au minimum adopter une interprétation selon laquelle la garantie de l’article 5 s’appliquerait seulement au territoire contrôlé par l’Ukraine, dans une optique défensive, et non au territoire ukrainien contrôlé par la Russie, pour éviter que l’OTAN soit entraînée contre son gré dans une opération de reconquête.

 

Les « modèles » israélien et sud-coréen

D’autres options ont été avancées.

Par exemple, le modèle de la Corée du Sud, qui est liée depuis 1953 par un traité de défense mutuelle aux États-Unis, lesquels y stationnent des troupes, alors même que la péninsule de Corée est restée divisée et sans accord de paix. Ou bien celui d’Israël, dont la sécurité est soutenue par les États-Unis à travers de multiples accords de coopération de défense.

Aujourd’hui, les « garanties de sécurité » proposées à Kiev par les Occidentaux (comme dans la déclaration du G7 à Vilnius) restent en deçà de ces exemples. Elles ne prévoient pas le déploiement de troupes alliées sur le territoire ukrainien. Elles ne prévoient pas, non plus, de clause d’assistance militaire contre une agression. Et si elles prévoient un engagement à soutenir la sécurité de l’Ukraine massivement et sur la durée, comme les États-Unis le font avec Israël, l’Ukraine est dans une position très différente : elle ne dispose pas de l’arme nucléaire et ne jouit pas avec sa seule armée, même équipée par les Occidentaux, d’une supériorité stratégique sur son voisin russe.

Un dernier élément doit entrer en considération. La Russie a toujours été opposée à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Envisager cette adhésion comme issue de la guerre n’est pas forcément de nature à la raccourcir ; cela pourrait au contraire inciter Moscou à la poursuivre pour empêcher cette issue.

Une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN supposerait que de nombreuses conditions soient réunies : que l’Ukraine reconquiert une partie suffisante de son territoire pour estimer qu’elle peut accepter de geler les fronts par un cessez-le-feu ; que la clause d’assistance de l’article 5 soit limitée au territoire contrôlé par l’Ukraine (ce qui équivaudrait à une renonciation au moins temporaire de la part de l’Ukraine à la partie de son territoire internationalement reconnu qu’elle ne contrôle pas, par exemple la Crimée ou une partie du Donbass) ; et que la Russie se considère suffisamment vaincue pour accepter un cessez-le-feu à des conditions très défavorables (une réduction de son emprise en territoire ukrainien, l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN avec logiquement un déploiement de troupes alliées à la clé), ce qui passerait sans doute par un changement de pouvoir à Moscou.

Mais, parce que la Russie est une puissance nucléaire, c’est une donnée stratégique fondamentale de ce conflit que l’OTAN ne peut se laisser entraîner dans une guerre avec la Russie et qu’il y a des limites à la défaite que l’Ukraine peut infliger à la Russie.

On comprend mieux pourquoi les stratèges à Washington ont préféré se laisser toutes les portes ouvertes sur l’issue du conflit, ce que permet la formule de Vilnius.The Conversation

Maxime Lefebvre, Affiliate professor, ESCP Business School

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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  • « Si certains pays, telle la Biélorussie qui a laissé passer des troupes russes par son territoire, peuvent être regardés comme cobelligérants, les livraisons d’armes à l’Ukraine ne relèvent pas de la cobelligérance. »
    Est-ce une blague ? Il est de plus un secret de polichinelle que des conseillers militaires, forces spéciales et agences militaires « privées » opèrent en Ukraine et, du point de vue des Ukrainiens, ils auraient tort de se priver. Il s’agit donc clairement d’un conflit entre l’Otan avec la Russie avec l’Ukraine comme pourvoyeur principal de chair à canon. Ne soyons pas hypocrites.
    Quoique l’on pense de ce conflit, tant que l’on aura ce genre de déclarations, on n’avancera jamais dans le règlement de ce genre de conflit. La diplomatie et la géopolitique consistent à essayer de comprendre le point de vue et les préoccupations des autres afin de trouver des solutions de co-existence et non pas de tracer une ligne entre les bons d’un côté (nous) et les méchants (les autres). Sinon, les bons pensent être dépositaires de la vérité et du Bien. Et comme dit l’excellent Henri Gaino, « le problème du Bien, c’est qu’il peut tout se permettre parce qu’il est le Bien ».

    • Oui, un certain nombre d’opinions dans cet article sont à rattacher à la doxa que l’on nous serine depuis 1 an et demi sur cette guerre !
      Considérer que l’avalanche des sanctions contre la Russie et les incessantes livraisons d’armements occidentaux à l’Ukraine ne sont pas de la cobelligérance et vont dans le sens de la paix peut effectivement prêter à sourire (jaune !)…
      Quant à l’opinion « L’Ukraine, de son côté, confrontée depuis 2014 à la politique de force de Moscou (annexion de la Crimée, perte d’une partie du Donbass) », celle-ci ne repose pas sur les faits observés depuis la « révolution de Maïdan » quand on se remémore les bombardements pendant 8 ans du Donbass par l’armée ukrainienne et ses milices (on parle quand même de 14.000 morts !), la répression via interdiction de la langue, l’arrêt des services d’état et des services bancaires, etc…
      En résumé, un article qui ne participe pas de la neutralité qu’il devrait observer !

      • Tiens donc, un billet d’humeur se doit ‘d’observer une certaine neutralité’. Ha bon!
        Vous voulez la paix?
        Dites aux Orcs de retourner dans leur pays de m… et d’arrêter d’attaquer leurs voisins.
        On voit qu’on est en période de vacances, il n’y a que deux Putinophiles qui prennent la plume.

        • @Arnie…
          Vous êtes hélas la triste illustration de mon propos… Toute tentative, aussi timide soit-elle, de comprendre les choses, de mettre en perspective ou, dans le cas présent, de ne pas être d’accord avec une phrase d’un article est considérée par les gardiens du temple du Bien comme une allégeance inconditionnelle au camp du Mal, en l’occurrence pour reprendre votre allégorie, au Mordor.

          • Je ne suis pas seulement triste, je dois être un peu benêt aussi. Ceci et ma courte vue expliquent surement mon manque de perspective.

            N’étant pas un cul bénit, je me garderais bien de donner une définition définitive du bien et du mal.

            En revanche, je crois pouvoir détecter le mal quand il s’affiche de telle manière : attaque injustifiée d’un pays libre et non menaçant, viols, pillages, assassinats, tortures, kidnappings, déplacements de population, mensonges, destructions vengeresses et inutiles, …
            Pas besoin d’être théologien pour savoir dans quel camp se trouve le mal.

            Tous les pays voisins des Orcs semblent d’ailleurs être d’accord. On se demande pourquoi…

            Allez ! La bise aux collabos Putinistes.

            -2
            • Pays libre où la langue russe est interdite et non menaçant puisqu’il ne bombarde que ses séparatistes et non les Occidentaux. Dans une guerre civile, on peut prendre le parti d’un camp ou de l’autre, mais seuls effectivement les benêts confondent guerre civile et guerre de conquête. Quant à traiter ses contradicteurs de Putinistes, ça montre bien la pauvreté de l’argumentation. Accessoirement, avez-vous réfléchi à ce qui se passerait si au lieu de Poutine, il y avait au pouvoir en Russie un de ses opposants ? Ils sont à peu près tous plus belliqueux que lui…
              Et tant qu’à réfléchir, vous êtes vous demandé quel futur radieux l’OTAN promettait à ses membres, tous en déconfiture économique ?

              • Après le massacre de Boutcha, Mariupol, frappes aériennes d’hôpitaux, de théâtres,.,, depuis le début de la guerre en général, l’utilisation de la langue russe chute en Ukraine. Quelle surprise !

                « La Fédération de Russie, la fédération des assassins et des violeurs, a déclaré la guerre à ma patrie en invoquant la protection de la population russophone », a déclaré l’écrivain ukrainien Volodymyr Rafeyenko, originaire de Donetsk.
                « Ils ont utilisé mon existence même pour justifier leur guerre ».

                Ils auraient interdit la langue des Orcs, ce serait compréhensible. Mais non ! En dépit des mensonges répétés de Lavrov, le russe n’a pas été interdit en Russie. Les seuls qui y croient sont les trolls de Putin…
                Quant-à mettre sur le même plan l’interdiction d’une langue et « attaque injustifiée d’un pays libre et non menaçant, viols, pillages, assassinats, tortures, kidnappings, déplacements de population, mensonges, destructions vengeresses et inutiles, … », je vais éviter de commenter, cela déclencherait une marée de vulgarité inutile.

                « il ne bombarde que ses séparatistes », zut alors, moi qui croyait que les Orcs eux-mêmes avaient finalement admis il y quelques jours que cela ne s’était jamais passé.

                « Guerre civile » et hop, je gerbe un bon coup et puis je me fous royalement de ce qui se passe en Orcland si votre idole se fait remplacer pas plus c—ou moins c—que lui.
                Ce n’est pas mon affaire.
                ET ce n’est surtout pas une raison pour accepter « attaque injustifiée d’un pays libre et non menaçant, viols, pillages, assassinats, tortures, kidnappings, déplacements de population, mensonges, destructions vengeresses et inutiles, … ». Sauf pour les collabos bien sûr.

                « Futur radieux [que] l’OTAN promettait à ses membres, tous en déconfiture économique. »
                Je ne savais pas que l’OTAN, alliance de défense militaire, s’occupait d’économie et faisait des promesses à ce sujet. Bon ! Pourquoi pas ?

                PIB / Habitant USD – 2021:

                Orcland: 14.620
                USA: 75.630
                Canada: 58.300
                Allemagne: 48.120
                UK: 47.115
                France: 42.560
                Pologne : 18.930
                Slovaquie : 20.590
                Latvia : 21.520
                Estonia : 29.440
                Czech. Rep. : 27.600

                Et sans le gaz et le pétrole, ça donne quoi pour les Orcs ? MdR.

                Allez ! La bise aux collabos Putinistes.

                • Trop imprégné par sa propagande pour comprendre que MichelO parlait d’avant l’invasion russe. « Pays libre où la langue russe est interdite et non menaçant puisqu’il ne bombarde que ses séparatistes et non les Occidentaux. » C’était la situation dans le Donbass avant l’invasion russe, coucou, Arnie, revenez sur Terre, attention à l’atterrissage toutefois car vous êtes parti trèèès loin…

                  • Si si! J’avais très bien compris. Jeu vais donc répéter: il y a une ou deux semaines, le chef cuistot puis le menteur en chef du Kremlin ont admis que les Ukrainiens n’avaient jamais bombardé le Donbas entre 2014 et 2022, que c »était de la propagande quoi. Un peu comme le Russe langue interdite.
                    Oh! Surprise! Les Orcs mentent et les benêts les croient.
                    Je suis fasciné et profondément dégouté par les gens qui après 17 mois de saloperies Orcs arrivent encore à prendre leur défense, à se ranger dans leur camp.
                    Je répète, je me force à rester poli mais je n’en pense pas moins.

                    Allez les collabos ! Kiev en trois jours hein !

                    • Ce serait bien dans ce cas de mettre le lien puisque ce n’est pas interdit ici, ainsi les gens d’esprit (critique) se feront leur propre idée, ce qui est mieux que de traiter les « douteux » de Poulilonâtres et d’orcs, voire de collabos de l’ouest non !!

                  • Si si! J’avais très bien compris. Jeu vais donc répéter: il y a une ou deux semaines, le chef cuistot puis le menteur en chef du Kremlin ont admis que les Ukrainiens n’avaient jamais bombardé le Donbas entre 2014 et 2022, que c »était de la propagande quoi. Un peu comme le Russe langue interdite.
                    Oh! Surprise! Les Orcs mentent et les benêts les croient.
                    Je suis fasciné et profondément dégouté par les gens qui après 17 mois de saloperies Orcs arrivent encore à prendre leur défense, à se ranger dans leur camp.
                    Je répète, je me force à rester poli mais je n’en pense pas moins.
                    Allez les collabos ! Kiev en trois jours hein !

                • Ah que la richesse de la langue dépasse ici mes compétences, je suppose que bientôt seront utilisés nazis de l’est, collabos, assassins et autres mots de qualité pour échange qui commence à descendre dans les bas-fonds !

                  • « attaque injustifiée d’un pays libre et non menaçant, viols, pillages, assassinats, tortures, kidnappings, déplacements de population, mensonges, destructions vengeresses et inutiles, … »
                    Pas besoin de mots supplémentaires ou superfétatoires. Que quelqu’un puisse après ces 17 mois prendre fait et cause pour les Orcs me dépasse, me dégoûte.
                    Rien d’autre à dire.
                    Allez, Kiev en trois jours hein!

              • Annie, réfléchir ? Encore faudrait-il qu’il raisonne un tout petit peu avec son cerveau plutôt que de répéter en boucle une propagande de bas de plafond.

  • Je voudrais remercier « Monsieur 3D » pour ce rappel suite à un échange concernant une vidéo sur YT et qui va en fâcher certains……..car en fin de compte………..la Crimée qui a toujours été russe !!
    ///Source : Le Monde du 19 mars 1995 : « L’Ukraine a lancé, vendredi 17 mars, des forces spéciales de police en Crimée pour tenter de reprendre le contrôle de la petite péninsule séparatiste, peuplée à près de 65 % de Russes ». » »///
    L’article ci-dessous……
    En 1922, la Crimée est intégrée comme république socialiste soviétique autonome de Crimée (RSSA de Crimée, partie de la Russie) dans la toute nouvelle Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).
    Le 30 juin 1945, pour collaboration avec l’Allemagne, les Tatars de Crimée sont déportés et la RSS autonome de Crimée est abolie et rétrogradée en oblast de Crimée dépendant de la RSS fédérative de Russie.
    En 1954, année de lutte pour le pouvoir après la mort de Staline, Khroutchev, pour avoir l’appui de l’Ukraine au sein du politburo, a fait don de l’oblast de Crimée à l’Ukraine. Mais les parlements de l’URSS, de la Russie et de l’Ukraine n’ont pas ratifié cette donation. De ce fait, la Crimée est restée juridiquement un sujet de la Fédération de Russie depuis son annexion de 1783 sous Catherine II.
    Le 20 janvier 1991, la Crimée demande par référendum à redevenir une république autonome (statut que lui avait retiré Staline en 1945 sous prétexte de collaboration avec l’ennemi). Le 12 février 1991, la RSS autonome de Crimée est rétablie par le Soviet suprême de la RSS d’Ukraine. La Crimée ne dépends alors plus de la RSS d’Ukraine mais de la RSS de la Fédération de Russie.
    Donc, quand l’Ukraine a fait son référendum d’indépendance, le 1er décembre 1991, la Crimée ne faisait plus partie de son territoire. Mais après que l’URSS ait été dissoute le 26 décembre 1991, l’Ukraine a souhaité récupérer la Crimée. Elle a fait pression sur la Russie d’Eltsine en menaçant de rentrer dans l’Otan.
    Après le référendum le 27 mars 1994, portant sur l’élargissement de l’autonomie et la possibilité de la double nationalité pour les habitants de la Crimée, la République de Crimée devient la République autonome de Crimée en septembre 1994. L’Ukraine, qui contestait ce référendum, envoie ses forces spéciales le 17 mars 1995 bloquer le parlement, destituer le président est destitué et abroger la constitution. La République autonome de Crimée part en exil et ne reviendra qu’en 2014, à la suite du référendum d’auto-détermination du 16 mars 2014.
    La Crimée a donc bien été annexée mais par l’Ukraine et non par la Russie. Le 17 mars 1995, profitant de la faiblesse de la Russie sous Eltsine, le Parlement de Kiev a aboli la constitution de la Crimée. Quelques heures plus tard, des unités spéciales du ministère de l’Intérieur prennent le contrôle de plusieurs bâtiments stratégiques dans Simféropol. Le 20 mars, un haut responsable russe en visite à Kiev déclare que l’opération menée en Crimée relève des « affaires intérieures » de l’Ukraine. Le 1er avril 1995, le président ukrainien pro-russe Koutchma place sous contrôle le gouvernement de Crimée dans l’attente de l’adoption d’une nouvelle Constitution qui ne verra jamais le jour. La Crimée a donc bien été annexée mais par l’Ukraine et non par la Russie.

    • Ha bien ça alors! Et pourquoi ils l’ont pas it en 1994?
      Le mémorandum de Budapest stipule que la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni s’engagent, en contrepartie de l’adhésion de l’Ukraine (ou de la Biélorussie, ou du Kazakhstan) au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et de l’achèvement du transfert de son arsenal nucléaire à la Russie, à :

      Respecter l’indépendance et la souveraineté ukrainienne dans ses frontières actuelles.
      S’abstenir de toute menace ou usage de la force contre l’Ukraine.
      S’abstenir d’utiliser la pression économique sur l’Ukraine en vue d’influencer sa politique.
      Demander l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies si des armes nucléaires sont utilisées contre l’Ukraine.
      S’abstenir d’utiliser des armes nucléaires contre l’Ukraine.
      Consulter les autres parties prenantes si des questions se posent au sujet de ces engagements7.
      Ce mémorandum est officiellement transmis le 7 décembre 1994 par les quatre États signataires au secrétaire général des Nations unies en vue de sa communication à l’Assemblée générale des Nations unies.

      • En 1991, la Crimée obtient le statut de république autonome de Crimée au sein de l’Ukraine indépendante et Sébastopol devient une ville à statut spécial. En mars 2014, lors de l’annexion de la Crimée, le Parlement criméen, sous la pression et l’occupation russe et au terme d’un référendum unilatéral organisé par la Russie — car ne reconnaissant pas les nouvelles autorités provisoires à Kiev, qui ne reconnaissent pas le référendum en retour — proclame la sécession de la république autonome de Crimée puis son intégration à la fédération de Russie en tant que sujet fédéral. La ville de Sébastopol devient quant à elle la troisième ville d’importance fédérale de Russie, au même titre que les villes de Moscou et de Saint-Pétersbourg : elle ne dépend donc plus administrativement de la Crimée. L’Ukraine, soutenue par un grand nombre de pays de la communauté internationale, ne reconnaît pas ce référendum et maintient ses revendications territoriales sur l’ensemble de la péninsule de Crimée.

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      • «  »Ha bien ça alors! Et pourquoi ils l’ont pas it en 1994? » »
        Ben vous n’avez qu’à appeler Le Monde et voir ça avec eux…..

  • Comme on est des couilles molles, Putin avait la Crimée. Mais comme disait l’autre: « Les c—, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnait. » Alors suivent Luhansk People’s Republic et Donetsk People’s Republic.
    Et puis Kiev en trois jours et puis les vols de machine à laver, les viols, les exécutions, les… quel beau pays, quel beau peuple.
    Maintenant c’est un pariah.
    On devrait reconstruire le mur. Sur la frontière avec Orcland et Belorcland.
    Laisser une petite fenêtre. L’ouvrir tous les 10 ans. Si ça bouge encore de l’autre coté, vite la refermer. Attendre 10 ans …

  • Arnie, Arnie, merci, mille fois merci pour tous vos commentaires. Un baume sur l’incommensurable malhonnêteté intellectuelle et la mauvaise foi qui s’étalent ici sur ce site chez des gens qui défendent l’indéfendable. À les lire, c’est à se demander si le mal est encore le mal et si le bien est encore le bien. On en est là. Justifier n’importe quoi, peu importe les faits. Ne retenir que ce qui nous arrange. Le libéralisme, qui se borne à ne pas nuire, est devenu, avec des gens pareils, une triste utopie.

    • « attaque injustifiée d’un pays libre et non menaçant, viols, pillages, assassinats, tortures, kidnappings, déplacements de population, mensonges, destructions vengeresses et inutiles, … »

      Que quelqu’un puisse après ces 17 mois mettre l’Ukraine dans le camp de l’indéfendable me dégoûte. Rien d’autre à dire.

  • Pour compléter voici un petit rappel qui ouvre sur une compréhension plus fine du sujet, avec l’analyse d’ Alain Bauer au début……….

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Les Gilets verts ont bloqué le pays avec leurs tracteurs en demandant notamment que l'on n’importe pas ce que l’on interdit en France. Leurs revendications ont également porté sur l’accès à l’eau et sur la rigueur des normes environnementales françaises, qui seraient plus exigeantes que celles de leurs concurrents.

C'est la hausse du prix du gazole agricole qui a mis le feu aux poudres, en reproduisant les mêmes effets que la taxe carbone sur tous les carburants, qui avait initié le mouvement des Gilets jaunes cinq ans plus tôt.

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Ukraine : inquiétude sur le front et à l’arrière

Le mois de février aura vu s’accumuler les mauvaises nouvelles pour l’Ukraine. Son armée est confrontée à une pénurie grave de munitions qui amène désormais en maints endroits de ce front de 1000 km le « rapport de feu » (nombre d’obus tirés par l’ennemi vs nombre d’obus qu’on tire soi-même) à près de dix contre un. Ce qui a contribué, après deux mois d’intenses combats et de pertes élevées, jusqu’à 240 chars russes, selon Kyiv, à la chute d’Adviivka, vendredi dernier. La conquête de cette vill... Poursuivre la lecture

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