Today, we publish a summary of the EU assessment and peer review of #glyphosate: no critical areas of concern for human, animal health and the environment; some data gaps.
Our conclusions have been shared with the @EU_Commission and Member States.
→ https://t.co/vuykYIQXy3 pic.twitter.com/Jgq7H4LYLf
— EFSA (@EFSA_EU) July 6, 2023
Si ce tracteur pulvérise du glyphosate, le maïs doit être OGM… interdit à la culture en Europe.
Les premières communications de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) sur la nouvelle évaluation du glyphosate sont étonnantes à plus d’un titre. En bref, les experts ont peut-être refilé la patate chaude aux décideurs politiques, tout en se mettant à l’abri.
Un consensus médiatique ambivalent
Il y a un large consensus dans les médias, illustré par exemple par ce titre du journal Le Monde de M. Stéphane Foucart (version électronique), « Glyphosate : l’Autorité européenne de sécurité des aliments ouvre la voie à une réautorisation ». En chapô :
« L’agence dit n’avoir identifié aucun « élément de préoccupation critique », mais renvoie le pouvoir politique à ses responsabilités. Cette terminologie signifie que certains usages de l’herbicide peuvent être considérés comme sûrs et que son interdiction ne s’impose donc pas. »
Les termes sont choisis ! « L’agence dit… », « certains usages … peuvent être… ». Pour les usages, cela laisse entendre que la majorité ne serait pas sûre… Du grand art !
Cet article vient avec un dessin qui fait dire à un représentant de l’EFSA :
« Les lobbyistes sont formels… les experts rémunérés par la société tirant profit du glyphosate affirment clairement que le sentiment de nocivité est à relativiser. »
Difficile de faire pire dans le discrédit jeté sur le processus d’évaluation, sur les agents de l’EFSA, sur les experts (en fait, des États membres), sur une entreprise (Bayer-Monsanto qui n’a plus, depuis plus de deux décennies, de droits exclusifs – lire : « monopole » – sur la molécule et les produits) et sur le résultat de l’évaluation…
Si l’on met de côté les médias qui ont cherché à rester factuels, ce consensus est sous-tendu par deux démarches opposées : les « pro-glyphosate » croient à une issue heureuse des négociations à venir à Bruxelles, et expriment leur soutien à la ré-homologation du glyphosate en fin d’année (l’autorisation actuelle expire en décembre) ; les « anti-glyphosate » annoncent une décision qui serait funeste et attisent les peurs et l’indignation, dans l’espoir que les gouvernements trancheront en leur faveur.
Les grandes manœuvres ne se sont pas fait attendre.
L’EFSA devait annoncer ses conclusions le 4 juillet 2023. Le 5, le cabinet de la Première ministre recevait la petite entreprise incorporée sous forme d’association Générations Futures et s’est vu remettre une lettre signée par 14 ONG demandant que la France prenne position contre la ré-autorisation de « cette substance dangereuse pour la santé et l’environnement ». Lorsque les faits vous contredisent, ignorez-les…
Mais ce qui est le plus préoccupant ici, c’est la complaisance des sphères gouvernementales pour l’activisme, même si, en l’occurrence, le membre du cabinet aurait laissé entendre que la France suivrait l’avis de l’EFSA.
🔴#Glyphosate : après le nouvel avis de l’ @EFSA_EU, 33 organisations exigent que la France défende la fin du glyphosate cette année @EmmanuelMacron
Un demi-million de personnes demandent son interdiction #pétition Notre communiqué de presse commun👉https://t.co/iCAeq4Juqa pic.twitter.com/Y8GgRfKxzZ— foodwatch France (@foodwatchfr) July 6, 2023
Communiqué de presse de l’EFSA : anglo-germaniques c. latins (avant correction)
Mais l’avis de l’EFSA n’est pas limpide. Rappelons quelques faits pour le mettre en perspective.
Le glyphosate est commercialisé et utilisé depuis bientôt… 50 ans. Il a fait l’objet d’évaluations initiales et subséquentes dans de nombreux pays par les autorités d’évaluation ou d’homologation. L’autorisation communautaire a été renouvelée fin 2017 pour cinq années – à la suite de tractations qui sont une honte pour l’Union européenne, le président de la Commission Jean-Claude Juncker ayant refusé d’assumer ses obligations et lancé ainsi une sorte d’enchères descendantes sur la durée de l’homologation.
C’est aussi, sans doute, la substance de base de produits de protection des plantes qui a fait l’objet du plus grand nombre d’études académiques – systématiquement qualifiées d’« indépendantes » dès lors qu’elles aboutissaient à des objections à son utilisation, que ce soit pour des raisons sanitaires ou environnementales ; dans le cas contraire, la tendance est d’attribuer les études à des mercenaires de l’industrie.
Le dossier de ré-homologation comportait plus de 180 000 pages et évaluait 2400 études. L’examen préalable avait été confié à quatre États évaluateurs : la France, la Hongrie, les Pays-Bas et la Suède. Celui-ci a été suivi par une évaluation par 90 experts de tous les États membres dans le cadre de l’EFSA.
Entretemps, on avait soumis le dossier à des consultations publiques, ce qui a amené du matériel supplémentaire (400 contributions), et incité l’EFSA à prolonger les travaux d’un année (le glyphosate ayant, lui aussi, été renouvelé pour un an).
L’autorité a publié le 6 juillet 2023 un communiqué intitulé en anglais « Glyphosate: no critical areas of concern; data gaps identified ». Le titre est similaire en allemand.
Dans les versions initiales française, espagnole et italienne, l’ordre des propos était inversé. Cela a été corrigé, sans doute sur intervention de votre serviteur. C’est devenu : « Glyphosate : pas de domaine de préoccupation critique ; identification de lacunes dans les données ».
Comme attendu, l’évaluation indépendante de l’EFSA sur le glyphosate n’identifie aucune préoccupation critique quant à son impact sur la santé humaine ou animale, et sur l’environnement.
On attend les articles qui expliqueront l’inverse, histoire de faire durer le mythe (et la… https://t.co/QxhmznncXe— Géraldine Woessner (@GeWoessner) July 6, 2023
À notre sens, ce n’est pas la première fois qu’il y a cette sorte de dérapage dans la communication de l’EFSA, un dérapage qui, ici, était susceptible d’avoir des conséquences lourdes sur la procédure de décision subséquente.
Tout est bien, mais en fait, tout n’est pas bien
Nous ne disposons pour le moment que d’un communiqué et d’une fiche d’information. L’évaluation détaillée est attendue pour la fin du mois.
En mai de l’année dernière, l’Agence Européenne des Produits Chimiques (EChA) avait maintenu sa classification du glyphosate en termes de dangers : il ne présente pas les critères scientifiques requis pour être classé en cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction. Mais il est susceptible de provoquer des lésions oculaires graves et est toxique pour la vie aquatique.
L’EFSA, quant à elle, vient d’annoncer qu’elle n’a pas identifié de domaine de préoccupation critique en ce qui concerne les risques pour l’homme, l’animal ou l’environnement.
« Une préoccupation est définie comme critique lorsqu’elle affecte toutes les utilisations proposées de la substance active en cours d’évaluation (par exemple utilisation avant les semis, utilisation après la récolte, etc.), empêchant ainsi d’office son autorisation ou le renouvellement de son autorisation. »
Mais trois questions n’ont pas pu être finalisées, faute de données complètes, et quatre questions sont en suspens.
Parmi les premières, selon la fiche d’information,
« L’évaluation du risque alimentaire pour les consommateurs n’a pas pu être finalisée en raison de données incomplètes sur la quantité de résidus de glyphosate dans les cultures de rotation telles que les carottes, la laitue et le blé. Cependant, on ne s’attend pas à ce que cela conduise à une augmentation du risque alimentaire pour les consommateurs, et aucune préoccupation critique n’a donc été identifiée. »
Et aussi :
« L’évaluation des risques pour les plantes aquatiques n’a pas pu être finalisée en raison du manque de données concernant leur exposition au glyphosate par dérive de pulvérisation. »
Bref, on croit rêver ! Car l’EFSA publie annuellement un volumineux rapport sur les résidus de pesticides dans les aliments. Et on n’aurait pas assez d’informations sur les dérives de pulvérisation ?
De même, après 50 ans d’utilisation du glyphosate :
« Les experts ont reconnu que les risques pour la biodiversité associés aux utilisations représentatives du glyphosate sont complexes et dépendent de multiples facteurs. Ils ont également noté l’absence de méthodologies harmonisées et d’objectifs de protection spécifiques convenus. Dans l’ensemble, les informations disponibles ne permettent pas de tirer des conclusions définitives sur cet aspect de l’évaluation des risques. »
Il y a aussi un paragraphe sur le potentiel neurotoxique potentiel (le doublon est ici volontaire) d’un sel de glyphosate qui ne fait pas l’objet de la demande de renouvellement de l’homologation.
C’est à mettre en lien avec un article du Monde du 1er juin 2023, et de M. Stéphane Foucart, « Des géants des pesticides accusés d’avoir dissimulé la toxicité de leurs produits pour le cerveau en développement ». Cet article fut précédé le 7 septembre 2022 par « Glyphosate : une étude industrielle sur la neurotoxicité de l’herbicide soustraite aux autorités européennes », du même auteur. Selon la fiche d’information de l’EFSA, « il est recommandé au demandeur de fournir des éclaircissements sur cette question ». Cela relève-t-il de l’« évaluation » d’une substance ?
Il y a trois conclusions à tirer de cette situation, à notre sens.
Visiblement, des évaluateurs ont mené un examen à charge, en quelque sorte en cherchant la petite bête. L’histoire du glyphosate trimesium neurotoxique témoigne d’une sensibilité au militantisme porté à l’origine par deux chercheurs de l’Université de Stockholm. Ce n’est pas de bon augure pour les évaluations à venir.
Et, le plus important en l’occurrence, cette évaluation semble donner quelques arguments aux États membres opposés au renouvellement de l’homologation du glyphosate, ou déterminés à en limiter les usages à la portion congrue s’il était réhomologué (une interdiction pure et simple n’étant pas légale).
Et maintenant ?
Il appartient à la Commission européenne de produire un projet de règlement d’exécution.
Le renouvellement de l’homologation sera en principe pour quinze ans (c’était du reste la durée initialement proposée en mars 2016, avant la chienlit des enchères descendantes). Nul doute que la Commission reflétera dans son projet les questions non finalisées et les questions en suspens, sous une forme qu’il sera intéressant d’analyser.
Pour être approuvé (ou rejeté), le projet de la Commission devra réunir une majorité qualifiée : 55 % des États membres (soit 15 sur 27), ces États devant représenter au moins 65 % de la population de l’Union européenne. Les abstentions sont comptées comme des votes contre.
En cas de blocage, la question est soumise à un comité d’appel, qui produit généralement le même résultat. À l’issue de ce parcours, il incombe à la Commission de décider.
La voix de l’Allemagne jouera un rôle éminent. L’accord de coalition « feux tricolores » prévoit : « Nous retirerons le glyphosate du marché d’ici 2023 »…
Pour la voix de la France, bien malin celui qui peut résumer par un oui ou un non le déluge verbal du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire Marc Fesneau…
#Glyphosate : « Je ne trie pas la science (…) opposer les agences françaises et européennes, c’est une erreur tragique », dit @MFesneau. « Il faut des alternatives, se dire quand il y a des impasses et être dans une trajectoire de réduction des produits phytosanitaires. » #DirectAN pic.twitter.com/fByA0vtGly
— LCP (@LCP) July 11, 2023
Or, en termes de population, l’Allemagne et la France constituent à elles seules 75 % d’une minorité de blocage. La suite des événements sera intéressante.
Le CIRC, l’INSERM et l’INRAE
- Marc Fesneau avait répondu à une question du député Nicolas Thierry, NUPES-EÉLV, manifestement porte-voix du militantisme anti-glyphosate à l’Assemblée Nationale.
⚠️ Les preuves de la génotoxicité du #glyphosate sont fortes. Pourtant, en s’appuyant sur des études tirées des firmes agrochimiques, l’@EFSA_EU affirme que «le glyphosate ne présente pas de domaine critique de préoccupation». @FrcsBraun, c’est une question santé publique majeure pic.twitter.com/moAgckvPmx
— Nicolas THIERRY (@nthierry) July 11, 2023
Thierry Nicolas avait, bien sûr, rappelé la déclaration ubuesque du président Emmanuel Macron de novembre 2017, la promesse de « sortir du glyphosate ».
Il s’était aussi référé aux allégations du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), et de l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE). Celles-ci occuperont ces prochains temps l’espace médiatique, et il est utile d’en proposer ici un démontage.
Le CIRC a classé le glyphosate en « probablement cancérogène » ?
Il est démontré, preuves irréfutables à l’appui, que cette décision est entachée d’irrégularités graves, pour ne pas employer un mot du vocabulaire pénal (voir par exemple la déposition de M. Matthew Ross, à partir de la page 132, un article de Mme Kate Kelland de Reuters et ici). Même l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dont dépend le CIRC de manière lâche, a invalidé ce classement, s’agissant des risques pour les consommateurs.
L’INSERM a conclu à « l’existence d’un risque accru de LNH avec une présomption moyenne de lien » selon son communiqué de presse. C’est une étude bibliographique, comme celle du CIRC. Creuser dans le même fond documentaire produit normalement le même résultat.
Et il y a « présomption moyenne » lorsqu’il « existe au moins une étude de bonne qualité qui montre une association statistiquement significative ». Statistiquement, et non de cause à effet… Et pour conclure à une « présomption forte », il faut « une méta-analyse de bonne qualité qui montre une association statistiquement significative, ou plusieurs études de bonne qualité et d’équipes différentes qui montrent des associations statistiquement significatives ».
Nicolas Thierry – ou ses pourvoyeurs d’éléments de langage – s’est cependant placé sur un autre terrain : « De nombreuses études mettent en évidence des dommages génotoxiques, c’est-à-dire des cassures de l’ADN ».
Voici la citation exacte tirée du rapport de l’INSERM, dans son contexte :
« S’agissant des essais de cancérogénicité chez l’animal de laboratoire tout comme des études de mutagénicité, le niveau de preuve est relativement limité. Cependant, de nombreuses études mettent en évidence des dommages génotoxiques (cassures de l’ADN ou modifications de sa structure). Ces dommages, s’ils ne sont pas réparés sans erreur par les cellules, peuvent conduire à l’apparition de mutations et déclencher ainsi un processus de cancérogenèse. De tels effets sont cohérents avec l’induction directe ou indirecte d’un stress oxydant par le glyphosate, observée chez différentes espèces et systèmes cellulaires, parfois à des doses d’exposition compatibles avec celles auxquelles les populations peuvent être confrontées. »
Niveau de preuve relativement limité… Même pas de « présomption d’association ». Circulez…
Selon M. Nicolas Thierry,
« Autre contribution, émanant aussi d’un brillant institut français, l’INRAE. Sa conclusion est sans appel. En 2022, [l’INRAE] montre encore une fois l’impact du glyphosate sur la fertilité animale et humaine. »
On peut être bref : c’est une étude bibliographique d’une indigence rare.
Nous l’avons évoquée et taillée en pièces, ainsi que le communiqué de presse du même tonneau, dans « Le glyphosate et la perturbation endocrinienne : quo vadis INRAE ? ». En bref, les auteurs avaient produit « un « musée des horreurs » antiglyphosate et panorama des « recherches » déployées pour mettre le glyphosate (et d’autres substances) sur la sellette ».
Nul doute que nous visiterons souvent ce genre de musée ces prochains mois. Mais le plus important sera d’inciter nos décideurs politiques à faire preuve d’un minimum de courage pour affronter le militantisme et la désinformation antiglyphosate.
Il n’y a pas « d’Agence Européenne … » qui soit, il n’y a que des Agences de l’Union Européenne. Il faut appeler un chat, un chat, quel que soit le « miaou » émis par ce chat ! L’Europe ne se réduit pas à cette maudite Union Européenne.
alors vos avez raison..mais ça reste un détail ici..
bref sur la science rien de nouveau…
c’est une interdiction qui ne fait pas sens…sauf à découvrir un effet terrible pas observe depuis 50 ans!!!
La vraie raison fut la prise en compte des inquietudes militantes…non les éléments de preuves mis en perspective environnementales, hygiéniques. et économiques..
C’était une decision politique …
rien de scientifiquement nouveau…
Menfin, un truc qui a à la fois un « y » et un « ph » dans son nom et qui se termine en « -ate » ne peut qu’être nocif !
Physiocrate?
C’est surtout l’Y qui fait peur, comme un billot fabriqué par les mâles ! J’utilise plutôt le glifosate, un succédané qui fonctionne à merveille et absolument sans danger !
C’est tout de même curieux qu’on n’arrive pas à savoir si le glyphosate est réellement toxique au bout de 50 ans alors qu’il n’a fallu que quelques semaines pour affirmer que le vaccin anti Covid était sûr et efficace !
Effectivement on peut se demander si ce sont les mêmes « experts » qui évaluent la toxicité et l’efficacité des produits de l’industrie! Un produit phytosanitaire employé depuis plus de 50 ans sans problème majeur et de surcroît efficace, cela signifie que les utilisateurs (agriculteurs) l’utilisent conformément au mode d’emploi ( dosages, concentration à l’ha, périodes d’application et délais de carence avant récolte etc….) préconisé par le fabricant. Mais évidemment, si les écolos prétendent que l’on obtiendra le même résultat en traitant les cultures avec de l’eau sucrée, laissons les en faire l’expérience et consommer les maigres fruits de leur expérimentation!
Il n’est même pas certain que notre filière sucrière sera encore assez productive pour remplacer le glyphosate par de l’eau sucrée !
Pas de souci, comme d’habitude nous importerons.
Certes, mais il nous reste la « mémoire de l’eau », ça permet de se passer de sucre!
la toxicité est une question de dose (et encore on va dire de spectre d’epsotion l’integration dans le temps de doses..) ….donc ce n’est pas le vrai question… on peut dire sans hésiter le glyphosate et toxique…
la vraie question est quelle est la meilleure façon de désherber..
or .il ya forcement de l’aritraire, ce qi n’empeche pas le bon sens car .plusieurs « dimensions »…
plus l’expostion volontaire ou involontaire..
Notez, on PEUT déjà acheter des produits cultivés sur un sol non désherbé à un moment ou un autre par du glyphosate..or…les gens achètent..ce qui prouve que le « vaste » souci est surtout une posture…
Ce qui est incomprehensible en terme de santé publique mais sur le plan tactique est que le glyphosate, un des trucs qu’on jugeait « sûr » est pris pour cible.. …car selon la métrique utilisée pour interdire le glyphosate..quand le precedent est établi. on peut tout interdire..
et c’est ce que veulent les anti glyphosate.
tant a question de la toxicité voire de l’aspect mutagène sont des pièges…
on s’expose volontairement à des produits toxique ou mutagènes quand on vut faire à peut près n’importe quoi., c’est inévitable
la question est comment désherber « au mieux »..
la question du mieux n’est pas une mince affaire ça comporte une part d’aritraire et ça permet la mauvaise foi ou l’idéologie.
il suffit d’affirmer que tout résidu chimique est à éviter..
avec le nucleaire il suffit de diaboliser les déchets ou d’esitmer que.. tout années d’esprance de vie perdue involontairement ne se vaut pas ..
l’arbitraire inévitable permet de CHOISIR une métrique ad hoc pour interdire tel ou tel truc…
mais… il faut bien reconnaitre qu’il n’y pas de façon meilleure que d’autres.. car des objectifs affichés tel la preservation de l’environnement et le confort humain sont contradictoires..
d’un point de vue libéral il me semble que le plus difficile à gérer est la nuisance à autrui à bas niveau… allant bruit aux odeurs, à la pollution de l’air ..même quand les effets ont été prouvés..
on peut rappeler que une opposition aux éoliennes s met en avant..la vue… comme une nuisance.. !!!!
mais une chose est sûre, on a beaucoup de mal à comprendre pourquoi interdit le glyphosate sans imaginer que c’est en vue de créer un précèdent pour interdire toute pollution par des composés chimiques de synthèse… une utopie…ou une dystopie.
Ben oui, la vue peut être une nuisance. Voir l’éolienne de Gratot derrière la cathédrale de Coutances cause une grave neurasthénie chez beaucoup, c’est certainement au moins aussi dangereux pour leur santé que le glyphosate.
Des mauvaises langues disent que Monsanto aurait lui même organisé les discrédit sur le glyphosate, tombe dans le domaine public et donc ne rapportant plus rien, pour promouvoir d’autres herbicides, et nouveaux etde très chers. Toute ressemblance avec les médicaments Covid ne pourrait être que fortuite, et indépendante de l’insu de notre plein gré.
Le glyphosate… c’est toujours compliqué.
Ce qui tendrait à prouver son innocuité ? Le fait que les écolos soient contre.
Ce qui obligerait à une extrême prudence ? Le fait que André Heitz soit pour.
Et parce qu’il faut bien conclure sur sa dangerosité… Si on trouve une alternative à ce produit, alors il sera cancérogène. Sinon, c’est évident qu’il est inoffensif.
L’ironie répétitive sans aucun argument concret et sourcé, cela devient lassant !
1. Ce n’est pas de l’ironie. Cynisme ou second degré si vous voulez. (Source : dictionnaire… Ha ha !)
2. Exiger une « source » de discussion sur un sujet où précisément les sources se contredisent… Comment dire ?
3. Du point précédent, on déduit ceci : l’honnête homme doit demeurer circonspect. Il recherchera ici non pas une vérité inaccessible dans l’immédiat mais, mu par sa profonde connaissance de la nature humaine, une perspective politique. Une conclusion provisoire irréfragable.
le vrai sujet n’est pas le glyphosate… c’est l’approche « tactique » pour se donner un moyen d’interdire tout produit de synthèse..
en soi.. permettre de faire entendre au public qu’il y a une distinction légitime à faire entre un produit de synthèse et un autre dit naturel .. est pour les militants un « succès »…
naturel = bon…artificiel = moins bon..
donc on voit les gens épandre de l’acide acétique et du sel… et d’autres machins… parce que c’est naturel..
j’ai même vu de l’urée.. bidon d’ adblue…
absurdité!!!
en revenir à comment désherber au mieux..discutons du « mieux » à choisir ..
or naturel ou pas;. .pour moi ça ne vaut presque rien…
Bah, une fois l’agri ulture européenne détruite, l’élevage anéanti, l’industrie supprimée, ils finiront par se calmer avec des magasin vide à part les cafards et des grillons. Encore un an de stock mais après, que faire, plus de gaz plus d’essence faudra de l’huile de coude…… De vieillards puisque les jeunes disparaissent….
Un problème demeure: le manque de culture scientifique de base dans la population. Cela contribue aux théories du complot comme à la survivance d’arguments finalement assez imprécis, flous, qui laissent supposer que… Cela va des stats de base à la procédure suivie pour savoir si oui ou non un produit comme le glyphosate peut être utilisé.
Comme il semble y avoir une niche politique pour ce genre d’imprécision, qu’en plus une position assise sur deux chaises à la fois permet une position de repli au besoin, et qu’enfin nos élus n’ont pas la science infuse, je ne pense pas qu’on puisse compter sur eux pour que cela change. Il faut donner à la population le goût d’une plus grande précision dans le débat, et l’envie de vérifier les points qui ne sont pas clairs dans leur esprit. Et je ne suis pas en train de dire que nos élus sont des idiot. Le problème est que le champs d’action de nos gouvernements est trop vaste, et que les connaissances propres de chacun de nos élus ne leur permet de bien comprendre qu’une faible fraction des débats. (Un élu médecin qui se prononce sur un sujet médical au sens large m’apparait raisonnable, mais qu’il vote routes, forêts ou sanctions internationales en disant qu’il comprend ce qu’il approuve me laisse songeur.) Ensuite, entre la solidarité ministérielle et le simple fait qu’il est élu par un certain nombre de citoyens qui peuvent être pour ou contre peut aussi rendre le problème insoluble.
L’autre aspect est le suivant: Il y a soit une majorité d’avantages à faire ceci, soit non. Ici, même s’il était démontré qu’il y a un « petit » risque de cancer, il reste à démontrer qu’on ne tuera pas plus de gens en ne l’utilisant pas, faute de pouvoir faire pousser la nourriture. On ne sera pas vraiment plus avancés en faisant mourir de faim 10 ou 50 personnes de moins de 30 ans pour éviter 1 cancer après 60, 70 ans.(Et de toute façon, ces sacrés verts font bien attention à ne pas essayer de prouver qu’une alimentation bio augmente réellement l’espérance de vie humaine, des fois que… L’affirmation sans preuve ne suffit pas, heureusement!)
Le même débat a eu lieu avec les vaccins Covid: oui, un certain nombre de personnes ont été tués par ces vaccins, mais comme facilement 100 fois plus de gens ne sont pas morts d’avoir attrapé ce truc. (Je peux le dire entre autre à partir des excellentes données que l’INSPQ a produites tout le long de l’épidémie, couplées avec les données démographiques idoines.) Mais cela revient à comprendre le premier point et cela n’est pas toujours évident.
Les mêmes qui hurlent contre le glyphosate, utilisé depuis 50 ans sans effet nocif réellement prouve n’ont pas hésité à promouvoir des produits OGM à s’injecter dans le corps pour des milliards d’humains, et avec moins de 3 mois de recul.
Les manipulations pour discréditer le glyphosate sont récurrentes et récidivantes. Interdire l’usage de cet herbicide qui n’est jamais pulvérisé sur les cultures en France (pas d’OGM) sans interdire l’importation de produits d’alimentation qui en contiennent des résidus est bien méthodiquement caché par les opposants au glyphosate, mais aussi par les médias et les pouvoirs publics (https://papyrural.blog4ever.com/glyphosate-mensonges-repetes-verites-esquivees-3)
C’est très beau toute cette science, dont d’ailleurs vous ne faites qu’écho sans reprendre les sources et les publications, ni les biais, ni ni ni… Ce qui aurait été plus sérieux. Je précise : je n’ai pas de lien avec les écolos, les « gauchos », les « droitos » et les extrêmes en tout genre et j’ai une solide formation scientifique (cqfd).
Bref, à l’heure où le modèle industriel est largement responsable de la chute vertigineuse de la biodiversité par l’utilisation de pesticides tous reconnu sans danger (pour l’homme bien sûr, le reste on s’en moque hein, nos enfants gèreront bien sûr), ce problème n’apparait toujours pas dans la lorgnette de nos analystes ni la vôtre. Or, c’est le problème : https://lejournal.cnrs.fr/articles/ou-sont-passes-les-oiseaux-des-champs.
Si j’était cynique, je dirais que les investisseurs dans les firmes pétrochimiques sont les mêmes que ceux des labos pharmaceutiques. Donc, le cancer, on s’en tape, il sera soigné (ou pas ?).
Mais quid des oiseaux et des insectes et de toute la chaine alimentaire de ceux avec qui on devrait partager notre quotidien ? Un détail ? On les replacera par des robots ? J’espère qu’ils chanteront aussi bien ou ça nous promet des heures bien tristes dans votre monde.
Votre silence à ce propos est assourdissant et vous utilisez un écran de fumée, bien connu des psy pour permettre le déni, en vous perdant dans les analyses et les contre-analyses.
Bref, un article qui n’apprend rien et qui participe à cette mascarade.
Bonjour,
A n’entendre qu’une cloche, on ne retient qu’un son. La disparition d’oiseaux est multifactorielle et majoritairement occultée. La prédation des buses, renards qui sont interdits de régulation, la grippe aviaire sont aussi passées sous silence. Lisez aussi cet article qui est instructif ! https://papyrural.blog4ever.com/disparition-des-oiseaux-la-verite-cachee. Ce qui est certains, c’est que le pratiques agricoles n’ont pas diminué les corbeaux, les palombes et étourneaux !! Les pratiques agricoles seraient donc sélectives dans leur limitation des oiseaux ?????
Intéressant le document que vous proposez de lire, mais je parle de biodiversité et donc pas forcément des oiseaux sur lesquels vous focalisez :
« en France métropolitaine, 15% des orchidées, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 19% des poissons et 28% des crustacés d’eau douce sont menacés de disparition ».
Vous êtes un gars de terrain, votre blog sent cela et votre poste à la CR16 vous honore dans la défense des agriculteurs. Votre syndicat est intéressant sur ce point. Dans votre article de blog vous admettez cependant que la raréfaction des insectes a des effets sur la chaine alimentaire et que quelques espèce d’oiseaux sont sujettes à un virus qui en décime quelques parties. Mais que dites vous au sujet des autres espèces animales et florales? Rien. Parce qu’on ne va pas trouver d’autres facteurs de raréfaction viraux pour les poissons, et les coraux, et les orchidées, …Vous comprenez, il n’y a pas que les oiseaux qui disparaissent. Et que les corbeaux s’en sortent mieux que les autres me semble justifié par l’augmentation de leur type de nourriture : ils sont charognards…
Que vous défendiez les agriculteur, c’est votre métier, c’est louable et très nécessaire. Que vous niez l’effet des pesticides sur le règne floral et animal me semble être de toute autre nature car dans ce cas, vous défendez des types d’outil. Quel intérêt avez vous a défendre un outil ?
Je pense qu’il serait intéressant que vous fassiez la différence entre les deux combats. L’un est humain, l’autre est de plus en plus décrié pour remettre en cause cette même humanité. Peut-être êtes vous sanguin et avez subit de nombreux abus de la part de l’état, je compatis pour vous, je suis assez d’accord avec vous pour dire qu’ils font tout pour nous descendre. Mais vous jetez le bébé avec l’eau du bain. Ne confondez pas les oiseaux avec le ministre de l’agriculture, les deux volent mais seul l’un des deux est un charognard.
Pourquoi ne pas plutôt admettre qu’il est sans doute nocif d’utiliser des pesticides et demander un moratoire ou un truc du genre pour remettre l’agriculture dans le bon sens, celui qui nourrit la terre et ceux qui la travaillent ? Car cela va forcément finir mal pour nous et surtout pour nos mômes. J’habite la campagne et je constate toujours le plaisir des grands et des petits à observer la nature, les animaux, les fleurs, les salamandres, les fourmilières, … . Ils apprécient moins des champs de maïs qui engraissent des bœufs d’usine à l’autre bout de l’Europe.
J’ai pas mal de potes agriculteurs, bio (comme vous vous en doutiez). Leur production est toujours plus intense et parfaite au fil du temps et de leur expérience. Comment expliquez vous cela ? A côté de Nantes, les champs du Manoir de la Brosse, sort des légumes toute l’année. Les coteaux Nantais inonde le marché de leurs pommes, kiwis, jus et compotes bio. Je cite :
« S’il est vrai que l’agriculture biologique nécessite plus de terre au détriment de la faune et de la forêt, les progrès récents résolvent la plupart de ces problèmes. Selon une méta-analyse de 115 études publiée en décembre 2014, le rapport de productivité entre agricultures biologique et conventionnelle, de 80,8 % en moyenne, pourrait encore progresser ; les exploitations biologiques qui pratiquent les cultures associées ou en rotation obtiennent des rendements qui se rapprochent en effet davantage de ceux des exploitations conventionnelles (ratio de 91 % pour les cultures associées et 92 % pour les cultures en rotation). »
Alors, de quoi avez vous peur ?