Selon un rapport publié par l’Institut international de recherche sur la paix (SIPRI), la Russie compte 4489 têtes nucléaires prêtes à l’emploi et opérationnelles en stock ; et les États-Unis, 3708 têtes nucléaires. Cela représente 85 % des 9576 ogives nucléaires prêtes à l’emploi et déployées dans le monde en janvier 2023, estiment les chercheurs du SIPRI.
Dans un rapport publié lundi 12 juin, les chercheurs du SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), ont révélé que les neufs puissances nucléaires se partagent 9576 ogives soit 86 de plus qu’en janvier 2022.
Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, la Chine continue d’accroître son arsenal nucléaire. Par rapport au début de l’année 2022, Pékin a fait passer le nombre d’ogives nucléaires opérationnelles à sa disposition de 350 à 410 (+60), et il est attendu que ce chiffre continue de croître à l’avenir. D’après la façon dont elle décide de structurer ses forces, la Chine pourrait potentiellement avoir au moins autant de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) que les États-Unis ou la Russie d’ici la fin de la décennie.
Le Pakistan, l’Inde et la Corée du Nord ont également augmenté leurs stocks (4 à 5 ogives supplémentaires), de même que la Russie (12 de plus).
Tandis que les autres puissances nucléaires – États-Unis, France, Royaume-Uni et Israël – ont maintenu leurs arsenaux respectifs au même niveau, respectivement 3708, 290, 225 et 90 têtes nucléaires opérationnelles. Le Royaume-Uni a prévu cependant d’augmenter son stock, mais ne révélera plus ni leurs quantités, ni leur déploiement. La France mise quant à elle sur la modernisation de ses équipements.
En plus de cet inventaire, on compte près de 3000 ogives supplémentaires en réserve ou en attente de démantèlement dans le monde.
Le rapport signale également que, non seulement les cinq pays ayant signé le Traité de non-prolifération nucléaire continuent de dépenser des millions dans leurs arsenaux, mais la diplomatie est en net recul. Moscou a notamment annoncé en février dernier qu’elle ne participera plus au traité Start avec Washington, censé limiter leurs ambitions nucléaires respectives.
Le SIPRI alerte donc sur le risque accru d’incompréhension, d’accident ou d’erreurs de jugement dans un contexte de flambée des tensions géopolitiques, et de menaces verbales de moins en moins implicites quant à la potentielle utilisation de ces armes de destruction massive.
« Nous approchons, ou peut-être avons-nous déjà atteint, la fin d’une longue période de déclin du nombre d’armes nucléaires à travers le monde », a déploré auprès de l’Agence France Presse Dan Smith, le directeur.
Source : States invest in nuclear arsenals as geopolitical relations deteriorate—New SIPRI Yearbook out now | SIPRI (en français)
L’invasion de l’Irak sans justification ainsi que celle de l’Afghanistan montrent que le seul moyen d’éviter qu’un pays soit envahi ait qu’il possède l’arme nucléaire.
Triste réalité.
L’état d’Israël doit sa survie à l’arme nucléaire, en 1973 Golda Meirson qui était premier ministre a voulu utiliser l’arme nucléaire devant le désastre militaire.
Et on a vue une floppée de dirigeants du monde applaudir généreusement Poutine quand en parlant de la réduction du potentiel nucléaire, il a dit “allez vous faire foutre”. On est mal partis.